Cours 10 Flashcards
- Qu’est-ce que l’autoévaluation ?
- Pourquoi elle est aussi importante e psychoéducation ?
- Des questions posées (mesures autorévélées ou rapportées) directement à personne ciblée pour avoir son opinion ou sa perception de son adaptation ou sa situation.
Le plus souvent se fait par le biais d’un (a) questionnaire ou téléphone, courriel, un site web sécurisé, une appli, etc.
La méthode de l’autoévaluation est la plus employée dans certains domaines (psychologie de la personnalité, criminologie, aussi en psychoéducation).
En psychoéducation, on utilise beaucoup l’autoévaluation par l’entrevue semi-structurée.
- Le point de vue de la personne est extrêmement important, car c’est ce qui conditionne ses réactions. Il est fondamental, car il conditionne ce que la personne pense, comment elle se sent et ce qu’elle va faire.
Est-ce que faire de l’autoévaluation est un processus simple ? Que démontrent les connaissances scientifiques sur ce sujet ?
Faire de l’autoévaluation est un processus complexe qui fait appel aux cognitions, aux émotions et aux affects de la personne évaluée (Tourangeau, Rips, Rasinski, Schwartz et Sudman).
** Si on veut bien connaître un client, à qui on doit s’adresser ?
À lui-même, car c’est lui qui se connait le mieux.
Décrivez trois types d’autoévaluation (Paulhus et Vazire, 2007) :
Directe : Les questions posées à la personne qui ont explicitement une bonne vraisemblance, le construit mesuré n’est pas caché.
Ex : Je suis à l’aise en présence d’un grand nombre de personnes. (Mesure explicitement la sociabilité (Extraversion))
Indirecte : Le construit qui est mesuré est intentionnellement caché, les auteurs minimisent la vraisemblance.
Ex 1 : J’aime tous les gens que je connais. Ne mesure pas la sociabilité, mais fait partie d’une échelle de désirabilité sociale. (On réduit la vrai tendance, pour que ce soit évident ce que l’on veut évaluer.) Ici, on évalue la désirabilité sociale.
Ex 2 : Mes combats les plus difficiles dans la vie sont ceux avec moi-même. Cette question est un item de l’échelle d’Alcoolisme du MMPI. (même si ce ne semble pas évident lorsqu’on le lit)
Ouverte : Contrairement aux autoévaluations directe et indirecte, pour celle ouverte, les personnes donnent une description libre à partir d’une question ou d’une consigne générale. Cela permet aux personnes qui répondent d’utiliser n’importe quel construit qu’ils souhaitent.
Le test 20 énoncés (Kuhn et McPartland, 1954) demande à la personne de compléter 20 phrases, chacune commence par (Je suis…) Ici, la personne est complète ouverte à ce qu’elle peut dire.
Nommez quatre avantages de l’autoévaluation (Paulhus et Vazire, 2007) :
Richesse de l’information : La personne que l’on veut évaluer est la mieux qualifier pour procurer l’information - personne n’a accès à autant d’information sur elle.
- Accès à une multitude d’informations sur les différents aspects de l’adaptation et sur une longue période de temps.
- Accès à des informations internes/intrapsychiques comme sensations, pensées, sentiments, etc.
Motivation à rapporter : Dans une large mesure, personnes n’est aussi intéressé par l’objet de l’évaluation que la personne elle-même.
- Souvent, les personnes aiment donner de l’information sur eux-mêmes.
- Dans certaines circonstances, l’évaluation d’un pair peut être effectué avec moins de sérieux ou plus superficiellement, alors qu’au contraire, les personnes tendent à mettre d’avantage de temps et d’efforts lorsqu’elles évaluent leurs propres caractéristiques.
C’est IMPORTANT, CAR C’EST CE QUI VA AMENER DES CHANGEMENTS. **
Force causale : L’autoévaluation met en branle et engage l’identité de la personne qui répond.
- Juste ou non, la perception de soi à une grande influence sur la façon dont les gens vont interagir avec le monde, sur les comportements, leurs attentes face aux autres, etc. (Pauhlus et Vazire, 2007)
Ex : Un adolescent mentionne que la qualité de la relation avec ses parents est mauvaise, l’important n’est pas que cette perception soit juste, mais qu’elle influence significativement son comportement avec ses parents.
Aspect pratique : Probablement l’avantage le plus souvent souligné est l’aspect pratique exceptionnel de l’autoévaluation.
- Elle est rapide et peu couteuse, en comparaison à d’autres méthodes (entrevue, observation en milieu naturel, tâches expérimentales).
- Pour certains construits difficilement observables par des pairs, l’autoévaluation est en fait la seule option possible.
- Nommez des construits d’intérêt en psychoéducation qui sont difficilement observables par des pairs informateurs autres que la personne elle-même.
- Qu’est-ce que cet enjeu amène à l’autoévaluation ?
- Cognitions (distorsions cognitives, schémas cognitifs), humeur dépressives ou pensées suicidaires, conduites délinquantes/criminelles, consommation de substances psychoactives
- Il rend l’autoévaluation essentielle et inévitable.
- Trois désavantages de l’autoévaluation (Paulhus et Vazire, 2007) :
- Biais et styles de réponses classiques
- Désirabilité sociale
- Acquiescement (tendance à dire oui) - Capacités d’introspection
- Honnêteté
En principe, on s’attend à ce que les réponses données par la personne spot exclusivement liées au construit d’intérêt. Toutefois, des motivations (autres) entrent toujours en jeu, à divers degrés.
** Qu’est-ce que la désirabilité sociale ?
Elle est parfois appelée (gestion positive des impressions).
Les individus qui font face à une intervention potentielle peuvent parfois vouloir se montrer sous un autre jour.
Gestion positive des impressions : Vouloir paraitre plus positivement pour éviter des punitions ou des conséquences négatives.
Gestion négative des impressions : Vouloir paraitre plus négativement, ce qui peut traduire le désir d’obtenir un traitement plus rapidement, l’opposition avec les intervenants, l’effet de l’influence des pairs déviants, voire même un appel à l’aide dans certains cas.
La désirabilité est difficile à détecter au moyen de l’évaluation.
Quel est le moyen parfait que les auteurs d’instruments ont trouver qui permet de quantifier la présence potentielle de biais ?
Les échelles de validité
Les perceptions de la personne concernée peut être parfois très différente de celle d’un informateur. On dit que les évaluations par les pairs ne sont pas nécessairement supérieures, car elles peuvent être influencer par une (heuristique centriste). Qu’est-ce que cela signifie ?
Heuristique centriste : Si je demande à quelqu’un d’évaluer les traits de personnalité de quelqu’un, elle va se rabattre sur les traits de la personnalité d’elle-même. Il y a certains items dont elle est consciente, mais pour certains, elle est influencée par sa propre personnalité pour répondre.
- Lorsque les pairs d’une personne évaluent des traits difficiles à observer ou à juger, ils vont souvent tendre à se référer à leur propre personnalité.
- Phénomène aussi observé lorsque les amis d’un adolescent tentent d’évaluer ses conduites délinquantes ou sa consommation de psychotropes.
C’est important de faire l’évaluation par les pairs, mais les pairs ne sont pas toujours biaisés. C’est rare qu’un jeune commet des délits seuls. Ils vont rapporter la fréquence de leur comportement et cela peut contaminer l’évaluation de quelqu’un.
Nommez deux facteurs qui peuvent nuire à l’autoévaluation et expliquez les :
1) Capacité d’introspection : Certaines personnes ont davantage de difficultés à faire de l’introspection (non reliée à l’intelligence) - difficulté à réfléchir clairement à leur situation personnelle ou social et de rapporter avec précision.
- Aspect développemental : les adolescents ont de moins bonnes capacités d’introspection.
- Questions rétrospectives à long terme plus difficiles.
- Les individus manifestant certaines conditions cliniques ont aussi plus de difficulté d’introspection : certains troubles neurodéveloppementaux, certains troubles de la personnalité)
2) Malhonnêteté : Certaines personnes ont davantage la propension à ne pas répondre de façon honnête, en particulier pour des questions qui touchent des sujets sensibles ou pour lesquelles une réponse honnête pourrait entrainer des conséquences négatives.
- Problèmes fréquents chez les personnes qui manifestent une condition clinique liée aux problèmes extériorisés, aux comportements antisociaux, à la personnalité antisociale, etc.
- Toutefois, les études montrent que même pour des questions très sensibles comme la criminalité, les autoévaluations sont aussi valides que les données officielles.
- Quelle est la limite développementale de la validité des autoévaluations ?
- Qu’est-ce que certaines auteurs ont développés pour palier cette limite ?
C’est une méthode qui convient à l’adolescence et à l’adulte, mais pas toujours à l’enfance. Peu d’études empiriques et rigoureuses affirment qu’elle a une bonne validité pour les enfants de moins de 10 ans.
Certaines études récentes montrent que les enfants sont capables de rapporter leurs pensées, émotions et leurs comportements habituels (Witcomb, 2017 ; Frick, Barry et Kamphaus, 2020).
- Certains auteurs ont développés des mesures autorévélées avec des pictogrammes comme items pour les enfants d’âge scolaire (primaire).
On utilise des images en guise d’items chacune illustre clairement le contenu visé pour un item donné.
- Troubles du DSM-IV (Dominic Interactif)
- Traits de personnalité (Pictorial Personality Traits Questionnaire for Children)
Qu’est-ce que le MASPAQ ? **
Mesure de l’adaptation sociale personnelle pour les adolescents québécois (MASPAQ; Le Blanc, 1996)
Construit par Marc Le Blanc (professeur émérite de l’ÉPÉ)
Pour adolescent de 10 à 18 ans
Version en français, anglais, espagnol, portugais et arabe
Un des instruments les plus complets pour l’évaluation des adolescents en difficulté.
- Comportements antisociaux, adaptation sociale, adaptation psychologique
Instrument basée sur une théorie connue de l’inadaptation psychosociale
*****Qu’est-ce que le rationnel de MASPAQ ?
- Le point de vue de l’adolescent est essentiel
- Il n’est pas nécessairement juste ou sans biais, mais sa perception influence ses émotions et comportements.
Ex : Un adolescent estime que ses parents sont extrêmement contrôlants, mais même si ce n’est pas le cas, cela influence ses comportements (On cherche à venir changer les perceptions de l’adolescent pour avoir des changements). - Les facteurs de risques actifs et proximaux sont essentiels en intervention
- Ce qui est important dans une perspective d’intervention, ce sont les facteurs de risque actifs (qui peuvent changer ou être changés) et proximaux (plus près de la vie de l’ado). - Perspective intégrative systémique
- L’adaptation de l’adolescent est modulée par plusieurs systèmes qui agissent en interaction (famille, école, amis, quartier, activités routinières, valeurs, etc.)
- On doit mesurer plusieurs systèmes de l’adaptation, mais aussi plusieurs formes d’adaptation. - Perspective développementale
- Scores standardisés en fonction du sexe/genre et de l’âge
Ex 1 : Vandalisme à 10 ans et à 18 ans n’a pas la même signification clinique. (Beaucoup plus grave à 18 ans et à risque)
Ex 2 : Contrôle parental élevé à 9-10 ans est correct, mais à 17 ans, ça doit diminuer.
Quels sont les propriétés psychométriques du MASPAQ ?
Validité :
- Validité de contenu
- Validité de critère
- Validité de construit
Fidélité :
- Cohérence interne
- Stabilité temporelle