Cours 5 - Théories psychocriminologiques Flashcards

1
Q

4 auteurs des théories psychodynamiques?

A
  • Sigmund Freud
  • Mélanie Klein
  • John Bowlby
  • Donald W. Winnicott
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2
Q

Comment Freud considère-t-il l’esprit humain?

A

Comme un appareil psychique.

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3
Q

Thérorie psychodynamique

L’appareil psychique différentié en systèmes de la 1ere topique de Freud

A

Le conscient: lieux des représentations activées au sein de la conscience dans l’immédiateté, siège des processus de pensée et de la perception sensorielle.

Le préconscient: lieux de stockage de représentations facilement accessibles à la conscience et fonction de double censure.

L’inconscient: représentations des pulsions ; pensées, expériences et émotions dont nous ne sommes pas conscients (à cause du refoulement). Inaccessible. Inacceptable pour la société (pulsions les plus bestiales…)

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4
Q

La fonction de double censure du préconscient

A

Refoulement : empêcher les affects de l’inconscient de refaire surface (d’aller dans la conscience)

Résistance : écarter les éléments insupportables pour la conscience

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5
Q

Théories psychodynamiques

Les 4 instances de la seconde topique de Freud?

A

Les 4 instances

  • le Ça,
  • le Surmoi,
  • l’idéal du Moi
  • Moi
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6
Q

Le Ça

A

“Ça a été plus fort que moi’ ‘Source des pulsions et de l’énergie psychique. Entièrement situé dans l’inconscient.

Cherche à :

  • Libérer l’énergie
  • Actualiser pulsions de vie (sexuelles) et de mort (agressivité et violence)
  • Opère selon le principe de plaisir
  • Ne tient pas compte des impératifs de la réalité
  • Irresponsable, irrationnel, égoïste et hédoniste
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7
Q

Le Surmoi

A
  • Partie de la personnalité qui exprime nos idéaux et nos valeurs morales
  • Juge moral de notre conduite (tu ne dois pas)
  • Façonné par : Le complexe d’Œdipe
  • Peut être « mal » façonné ou excessivement sévère (si par ex, on a été élevé contrairement aux normes)
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8
Q

Quelle est la finalité de l’Oedipe (le but)?

A
  • La finalité de l’Oedipe est d’être échouée
  • L’échec est lié à l’intégration d’interdits et la considération de la réalité (i.e. soumission à l’autorité du père, acceptation d’une réalité où on ne peut pas faire tout ce que l’on veut…)
  • Quand on échoue le complexe d’Œdipe, on intègre les normes de la société, le surmoi est alors intégralement façonné.
  • Lorsque l’Oedipe est réussie : narcissisme, toute puissance, séduction, promiscuité sexuelle, manipulation.
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9
Q

L’idéal du Moi

A
  • Modèle auquel le sujet cherche à se conformer, résultat de l’identification aux parents idéalisés.
  • Instance qui accompagne le processus de socialisation, tout au long de la formation de la personnalité.
  • Le Moi se compare et se construit par rapport à un idéal, à une référence permettant au sujet de se dépasser.
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10
Q

Quelle est la fonction du Moi?

A
  • Fonctionne selon le principe de réalité
  • Tente de satisfaire les exigences du ça, en tenant compte de la réalité et des exigences du surmoi.
  • Sorte de médiateur entre les demandes pulsionnelles du ça et les exigences morales/identificatoires du surmoi
  • Met en place les mécanismes de défense (ex : refoulement)
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11
Q

Nommer et expliquer les stades du développement psychosexuel selon Freud.

A

Le stade oral : le nourrisson tire plaisir de l’absorption de sa nourriture car supprime la tension et la douleur de la faim + succion qui est en elle-même appréciable

Le stade anal : c’est l’apprentissage de la propreté où l’enfant apprend à différer ses besoins à la demande de la mère. Lorsqu’il s’y oppose, il marque son indépendance (« stade sadique anal ») (autour de 2 ans)

Le stade phallique : intérêt pour son anatomie génitale et constatation de la différence des sexes. Il s’intéresse aux rôles respectifs des parents dans la procréation. Le petit garçon découvre l’angoisse de castration du fait qu’il voit sa mère sans pénis, et la petite fille voit en son absence de pénis une mutilation.

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12
Q

Comment Freud explique-t-il le fait que certains criminels passent à l’acte?

A

Il parle de criminels par sentiment de culpabilité.

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13
Q

Que veut dire Freud par “criminel par sentiment de culpabilité”? Comment explique-t-il le passage à l’acte?

A
  • Un individu passe à l’acte criminel car il se sent coupable inconsciemment et commet un crime dans le seul but de donner du sens à cette culpabilité.
  • Délit : dans le but inconscient de se faire punir
  • Surmoi les pousse à agir afin d’expier sentiment de faute en se faisant punir.
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14
Q

Avec quelle méthodes la psychanalyse peut-elle expliquer les causes du passage à l’acte criminel?

A
  • la méthode de la catharsis
  • la méthode de l’association libre :exprimer les pensées qui lui viennent à l’esprit à partir d’un élément donné ou de façon spontanée,
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15
Q

Comment Freud explique-t-il la fascination des individus pour le criminel?

A

Car il s’investit libidinalement lui-même: Au tout début, quand on naît au monde, on pense souvent qu’à notre propre plaisir.

Il a une libido uniquement lié pour lui. Freud explique que lorsque nous sommes bébés, notre libido n’est tournée que sur nous-mm et nous nous investissons libidinalement nous-mm.

Mais une fois que notre développement psychique se fait (après la résolution du complexe d’Œdipe), notre libido est tournée vers l’autre et le principe de réalité a été intégré.

Ce qui explique notre fascination pour le criminel, c’est le fait que les criminels ont une libido tournée sur eux-mêmes ce qui les entraînent à ne s’occuper que de leur personne, or la plupart de la population a eu un développement normal et a intégré le principe de réalité ce qui fait qu’ils investissent libidinalement l’autre, mais pour autant cette population préférerait investir libidinalement uniquement leur propre personne, ce qui explique cette fascination.

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16
Q

Mélanie Klein (étudiante de Freud), ne définit pas la personnalité en terme de stades, mais plutôt en terme de quoi? Expliquer.

A

Notion de position : mode de structure qui apparaît précocement (comment la personnalité se structure).

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17
Q

Théorie psychodynamique Mélanie Klein

Quelles sont les 2 positions au cours d’une vie selon Klein?

A
  • Position schizoparanoïde (3-4ème mois): temporaire, on ne peut rester dans cette position toute la vie.
  • Position dépressive (6e mois): elle doit absolument se mettre en place
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18
Q

Théories psychodynamiques Mélanie Klein

Que se passe-t-il dans la position schizoparanoïde?

A
  • Angoisse du nourrisson => moi faible (car il y a pleins de nouveaux trucs qui lui arrive, donc traumatisant)
  • Moi capable d’éprouver une angoisse de persécution, car on le touche bcp, on le change, etc
  • Moi capable d’employer des mécanismes de défense
  • Moi capable d’établir des relations primitives d’objet : l’objet du sein (bon sein/mauvais sein).
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19
Q

Théories psychodynamiques Mélanie Klein

Quels sont Les mécanismes de défense dans la position schizoparanoïde?

A
  • Clivage
  • Projection
  • Identification à l’agresseur
  • Introjection
  • Identification projective
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20
Q
  • Théories psychodynamiques Mélanie Klein*
  • Mécanismes de défense dans la position schizoparanoïde*

Clivage

A

Processus par lequel le moi peut se scinder en 2 pour faire face à une réalité dangereuse

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21
Q
  • Théories psychodynamiques Mélanie Klein*
  • Mécanismes de défense dans la position schizoparanoïde*

Introjection

A

Opération psychique qui permet au sujet de localiser à l’intérieur ce qui se situe en fait à l’extérieur (souvent c ce que font les névrosés, les dépressifs, etc.) -

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22
Q
  • Théories psychodynamiques Mélanie Klein*
  • Mécanismes de défense dans la position schizoparanoïde*

Projection

A

Opération psychique qui permet au sujet de localiser à l’extérieur ce qui se situe en fait à l’intérieur de lui (souvent les personnes colériques/impulsives. Pk? Contrer qqch qu’on n’aime pas en nous pour le mettre chez qqun d’autre)

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23
Q
  • Théories psychodynamiques Mélanie Klein*
  • Mécanismes de défense dans la position schizoparanoïde*

Identification projective​

A

Le sujet « s’identifie » à l’autre pour lui nuire

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24
Q
  • Théories psychodynamiques Mélanie Klein*
  • Mécanismes de défense dans la position schizoparanoïde*

Identification à l’agresseur​

A

Processus psychique inconscient qui vise à protéger le sujet durant une agression ou suite à cette agression, et où la victime tend à reprendre le pouvoir sur sa victimisation

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25
Q

Que se passe-t-il dans la position dépressive selon Klein?

A

Conflit d’ambivalence : l’enfant comprend que c’est la même personne (mère) qui le frustre et qui le réconforte

Angoisse dépressive et sentiment de culpabilité (angoisse de la perte d’objet, qui est la mère)

Mécanismes d’inhibition : possibilité de faire dériver son agressivité sur d’autres objets que seulement l’objet maternel (déplacement) (c possible que l’enfant devienne violent envers sa mère, mais il va déplacer cette agressivité sur d’autres objets)

Mécanisme de réparation : la culpabilité d’avoir soi-même détruit cet objet entraîne chez l’enfant un désir de le réparer (tenter que ma mère soit moins épuisée)

  • Un bon objet est un objet ambivalent, qui frustre et qui gratifie
  • La mère est donc un objet total et non plus un objet clivé.
26
Q

Selon Klein, pour quelle raison les gens commettent-ils des crimes?

A

À cause d’une fixation de la position schizoparanoïde et insuffisante élaboration de la position dépressive. (Surmoi sévère et archaïque, différent de celui de Freud)

27
Q

Pourquoi est-ce que le fait de rester en fixation dans la position schizoparanoïde entraîne une triple entrave au développement (qui mène les gens à commettre des crimes)?

A

Entrave de la vue réaliste et de la possibilité d’aimer : lors de la phase dépressive, le sujet apprend à voir de plus en plus objectivement le monde extérieur, les autres et les évènements. Si cette phase n’est pas bien traversée, il ne pourra jamais envisager les choses qu’à travers ses fantasmes

Entrave à l’accès à l’ambivalence, aux inhibitions et déplacements : l’individu va garder un mode de fonctionnement extrémiste du « tout bon » ou « tout mauvais » dans ses rapports à son entourage

Entrave à la socialisation : la phase dépressive développe la créativité du sujet pour différer ses pulsions, si celle-ci n’est pas faite, alors le sujet restera dans un sentiment d’angoisse

28
Q

Bowlby les bases de l’attachement?

A

Tous les enfants

  • Tendance innée à s’attacher à la personne qui prodigue les soins de base
  • Ils développent des comportements qui visent à maintenir la proximité du caregiver (par ex. sourire, pleurer) (pour que les parents s’intéressent à eux).Cela suscite l’attention du caregiver et augmente les chances de survie
  • Les 1ères expériences avec le caregiver façonnent le lien d’attachement (sécure/insécure)
  • Les liens d’attachement enfant-caregiver serviront de modèle aux relations futures de l’enfant (ces liens continuent à se développer au fil du temps)
29
Q

Bowlby est allé étudier les criminels et voir s’ils avaient des problèmes d’attachement. Il a principalement étudié les voleurs, les comportements de vol. Qu’a-t-il fait et quelle en était son hypothèse?

A

Comparaison entre 44 jeunes voleurs et 44 jeunes ayant des perturbations psychiques.

Comportement de vol : suite possible de la déprivation maternelle (carences affectives dans leur enfance)

30
Q

Quels ont été les résultats de l’expérience de Bowlby sur les comportements de vol?

A
  • Carence affective précoce : 61 % des voleurs récidivistes ont connu une séparation (chez leurs parents) et 14 % chez les voleurs occasionnels
  • Caractéristiques de la personnalité : 14 sur les 88 sujets présentent une indifférence affective (aucune empathie) et sont tous voleurs et 12 sujets sur les 14 présentent une déprivation affective durant la petite enfance
  • Donc, selon Bowlby, il devient clair que les voleurs ont subit des carences affectives durant leur enfance.
31
Q

La tendance antisociale de Winnicott

A
  • Winnicott affirme que la tendance antisociale est une réaction non pathologique face à un environnement inadéquat
  • Peut être observée chez enfants normaux
  • Cela dit, elle peut mener à des agirs délinquants et à des comportements inadaptés
  • C’est le résultat d’une tentative de l’enfant d’obliger l’environnement à s’impliquer auprès de lui et à satisfaire ses besoins
32
Q

Quel est la cause de la tendance antisociale chez l’enfant?

A
  • Réaction vitale, relationnelle et positive de l’enfant face à une privation affective dont il souffre
  • Appel à l’aide. vise inconsciemment à obliger l’adulte à s’occuper de lui et le prendre en main.
  • Actes antisociaux sont donc liés à l’espoir d’être vu, entendu et pris en charge Ex : enfants turbulents à l’école primaire qui recherchent l’attention
  • Peut aussi commencer par des mensonges qui deviennent de plus en plus importants = prémisse de la tendance antisociale
33
Q

Il y a 2 aspects de la tendance antisociale, lesquels? Les expliquer.

A
  1. Le vol souvent intrafamilial. Le vol (relation avec la mère) : l’enfant reprend ce qui lui appartient de plein droit, c’est-à-dire l’amour de sa mère
  2. La destructivité Le penchant à détruire (relation avec le père) : expérimenter la solidité du cadre dans lequel il évolue Passion de la prise de risque et de la mise en danger chez les adolescents Importance du cadre pour apaiser la tendance antisociale.
34
Q

Théorie comportemental

Béhavorisme (Watson)

A
  • Béhaviorisme américain:Étude du comportement d’un organisme en interaction avec son environnement.

Mets l’emphase sur

  • Le comportement
  • L’environnement
  • La relation entre les deux

L’environnement stimule l’organisme, qui répond et agit sur cet environnement, et ainsi de suite

  • STIMULUS : Tout agent ou condition observable et mesurable qui affecte l’organisme
  • RÉPONSE : Comportement de l’organisme déclenché par le stimulus
  • Importance de terme MESURABLE
35
Q

Comment s’élabore le comportement humain selon Watson?

A
  • Le comportement humain s’élabore progressivement, à travers des apprentissages successifs
  • Des associations entre stimuli et réponse acquise dans l’enfance
  • On va agir sur les comportements, si on comprend cette mécanique comportementale, on peut se dire que l’individu va se comporter de telle ou de telle manière, ce qui a pour conséquence que si on contrôle son environnement, on va pouvoir le faire se comporter de telle ou telle manière.
36
Q

Qui sont les auteurs ayant parlé des personnalités criminelles?

A

Pinatel

Leblanc

Fréchette et Leblanc

37
Q

La personalité criminelle selon Pinatel?

A
  • Suggère l’existence d’un noyau central de la « personnalité criminelle »
  • Selon lui, 4 traits particuliers constituent une nouvelle organisation de la personnalité et sont identiques chez tous les délinquants qui ont une carrière criminelle
  • La constellation de traits est un élément déclencheur qui facilite le passage à l’acte
  • C’est la présence simultanée et organisée de ces traits qui permet le passage à l’acte délictueux
38
Q

Les 4 traits qui se retrouvent chez les criminels selon Pinatel?

A
  • Égocentrisme,
  • Labilité,
  • Agressivité
  • Indifférence affective

***Ces 4 traits se retrouvent chez tous les criminels), plus il y a de traits, plus le passage à l’acte sera imminent.

39
Q

Définition de l’égocentrisme selon Pinatel

A
  • Manière de percevoir le monde en fonction de ses propres intérêts, manière de se sentir au centre du monde.
  • Il s’agit d’une propension à situer les personnes et évènements uniquement en rapport avec soi-même
  • Empêche de décentrer et de prendre le point de vue de l’autre
  • Cette incapacité renvoie à l’indifférence quant aux conséquences des actes pour les victimes et aux jugements d’autrui sur ces actes
  • Le délinquant évaluant tout par rapport à lui-même, la frustration est fortement ressentie et amène un passage à l’acte sans se poser de questions
40
Q

Qu’est-ce que la labilité?

A
  • Inconsistance dans l’adaptation aux diverses situations, difficultés à suivre une ligne de conduite stable
  • Inconsistance dans l’adaptation aux diverses situations
    • Instabilité qui se marque à la fois dans les réactions émotionnelles et les choix de comportements
    • Le délinquant ne voit pas les conséquences de ses actes et agit à sa guise sans tenir compte ni du passé, ni du futur
  • Il ne tient pas non plus compte des menaces d’être sanctionné
  • Il n’a pas de ligne conduite stable dans sa vie et n’assure pas une gestion raisonnée de ses activités ni de ses relations
41
Q

Définition de L’agressivité selon Pinatel

A
  • Le délinquant a tendance à agir et réagir avec violence
  • Face aux frustrations, tout comme pour atteindre ses buts, il a recours à la force et écarte les obstacles sans se soucier du mal qu’il peut faire (utilise la violence verbale et physique pour se faire entendre)
  • Il est mû par une énergie très circonstancielle qui le mène vers ses buts
42
Q

Définition de l’indifférence affective selon Pinatel?

A
  • Ne ressent pas de sympathie pour autrui
  • Est insensible à sa souffrance
  • Ne ressent pas de compassion
  • N’est donc pas interrompu par la vue ou l’idée de la souffrance qu’il inflige
  • Incapable d’attachement (sécurisé) : lié à des carences affectives = froideur dans la réalisation de ses actes
43
Q

Quelle est la nuance à apporter concernant les 4 traits de la personnalité criminelle selon Pinatel?

A

Pinatel précise toutefois que tous ces traits sont l’accentuation de traits « normaux ». Entre délinquants et non délinquants, il n’y a pas de différence de nature mais bien une différence de degré

44
Q

Leblanc reprend la base de la théorie de Pinatel pour l’inscrire dans une perspective développementale, comment définit-il alors la personnalité délinquante?

A

Il définit non pas une personnalité criminelle mais des caractéristiques des personnalités délinquantes (donc plus général).

Il affirme que la délinquance n’est pas la même chez tous les délinquants, et veut mettre l’accent sur le développement de la personnalité délinquante à travers l’enfance et l’adolescence(il y a une panoplie de délinquants qui n’ont pas nécessairement les mêmes traits de personnalité)

45
Q

Selon Leblanc, la personnalité « criminelle » renverrait alors à un ensemble de 3 symptômes dynamiques, lesquels?

A
  • Enracinement criminel
  • Dyssocialité
  • Égocentrisme
46
Q

L’enracinement criminel

2 processus fondamentaux supportent le développement de l’activité délictueuse

A

Deux processus fondamentaux supportent le développement de l’activité délictueuse

  • L’activation de la délinquance
  • L’aggravation de la délinquance
47
Q

La personalité délinquante selon Leblanc

L’activation de la délinquance

A

L’activation peut être :

  • Précoce : plus de risques de stabilisation de la délinquance sur le long terme et les activités sont persistantes mais pas nécessairement abondantes ou variées
  • Brutale : actes délinquants très nombreux qui arrive d’un seul coup, mais peu graves et qui ne durent pas longtemps
  • Diversifiée : actes variés mais ne sont ni abondants ni durables
  • Combinaison des trois caractéristiques (activation précoce, grave, rapide et diversifiée) = voie la plus criminogène qui amène une délinquance chronique
48
Q

La personalité délinquante selon Leblanc

Les 5 stades du processus d’aggravation

A
  1. Apparition : début des activités délictueuses souvent peu graves (vols)
  2. Exploration : diversification des actes
  3. Explosion : augmentation du nombre d’actes qui deviennent nettement plus graves
  4. Conflagration : organisation des actes qui prennent alors une forme plus ou moins définitive
  5. Débordement : aucun contrôle ne peut plus être exercé par l’individu = délinquance compulsive

  • *Leblanc précise que tous les stades ne sont pas obligatoires et les régressions sont possibles, même si beaucoup de délinquants passent par les trois premiers stades*
  • **Modèle hiérarchique de développement de la délinquance*
49
Q

Facteurs de risque peuvent favoriser l’apparition de la dyssocialité

A
  • Milieu de pairs délinquants
  • École (source de dysfonctionnalité)
  • Milieu familial (socialisation déficiente)
  • Milieu socioéconomique d’origine
50
Q

Dyssociabilité selon leblanc

Conséquences de la désinsertion sociales causé par le processus de socialisation incorrect?

A
  • Affaiblissement marqué de leur capacité à se lier à leur entourage
  • Pas de développement de liens significatifs avec la société
51
Q

La personnalité délinquante selon Leblanc

Caractéristiques de la dyssociabilité

A
  • Chez beaucoup de délinquants, le processus de socialisation ne s’est pas déroulé correctement et ils sont en désinsertion sociale*
  • Il s’agit d’une façon d’être dans la société :*
  • Réduction de la socialité
  • Réduction de l’implication dans la vie sociale
  • Réduction de l’intégration sociale
  • Impossibilité d’accepter les normes sociales
52
Q

La personnalité délinquante selon Leblanc

L’égocentrisme

A
  • Difficulté à éprouver de l’empathie pour autrui
  • Incapacité à entrer en résonance avec les autres
  • Grand isolement
  • L’égocentrique est incapable de s’affilier à autrui, agissant uniquement selon sa logique personnelle
  • Le lien interhumain se dégrade et constitue alors un tremplin vers les comportements délinquants
    • L’égocentrique éprouve des sentiments d’injustice, de dévalorisation, d’impuissance face à un monde qu’il ne comprend pas
  • Conséquences :
  • repli sur soi
  • insensibilité,
  • endurcissement
  • L’égocentrique se construit une carapace imperméable afin d’éviter de se lier à autrui
53
Q

La personnalité délinquante selon Leblanc

L’égocentrisme est un amalgame de traits comprenant 4 caractéristiques, lesquelles?

A
  • Négativité : regard hostile sur autrui
  • Hyposocialité : impossibilité de se plier aux exigences et aux contraintes de la vie sociale
  • Insécurité : malaise et inconfort dans les relations à autrui
  • Primitivité : réactions rudimentaires et peu contrôlées, comme une priorité stricte accordée aux besoins personnels
54
Q

La personnalité délinquante selon Leblanc

Quel est le trait de personnalité qui engendre la plus grande difficulté à se sortir de la condition criminelle?

A

L’égocentrisme. Il s’agit donc d’une structure de personnalité complexe (égocentrisme), s’ajoutant aux autres caractéristiques individuelles pour constituer le terrain personnel favorable à l’apparition et à la persistance de la délinquance. C’est le trait qui est le plus difficile de sortir de cette condition criminelle.

55
Q

La typologie délinquantielle

Selon Fréchette et Leblanc, 4 types de dynamique délinquante chez les personnes contrevenantes, lesquels?

A
  • Le marginal sporadique
  • L’inadéquat régressif
  • Le conflictuel explosif
  • Le structuré autonome *cas pratique*

*Ces types ne sont jamais purs : ils sont souvent combinés. Toutefois, il y en a toujours un qui prédomine.

56
Q

La typologie delinquancielle

Les caractéristiques du marginal sporadique?

A

Délinquance : temporaire, intermittente et circonstancielle.

Caractéristiques :

  • Délits peu nombreux
  • Désadaptation
  • Condition délinquante » instable
  • Pas en rupture avec la société, sa délinquance ne s’inscrivant pas dans une intention expresse de nuire, car son « fond » demeure sain
  • Agir délictuel découle de la persistance d’une faille dans sa capacité de gouverner sa propre vie, éprouvant des difficultés dans l’exercice de son jugement (décisionnel et prévisionnel).
  • Niveau de risque : faible
57
Q

La typologie delinquancielle

Les caractéristiques de l’inadéquat régressif?

A
  • « Condition délinquante » stable avec un important volume de délits, axés sur le gain immédiat et presqu’exclusivement orientés contre les biens
  • Délinquance a systématiquement le sens d’une solution de facilité (au lieu de trouver des solutions)
  • Attiré par ce qui est simple et facile à organiser et s’accroche à un mode de vie délinquant de moindre gravité
  • Philosophie de type « vivre et laisser vivre » : désintérêt pour à peu près toute forme d’activité sociale structurante. Aussitôt que le stress augmente, il cède et décroche. Ne fait rien pour ne pas rechuter (disent oui, mais font non).
  • Intégration sociale très pauvre : les liens avec autrui et sentiment d’appartenance à la communauté peu développés (donc souvent des délits faits seul)
  • Personnalité sous-socialisée, dont l’orientation dynamique est régressive : appauvrissement de la sphère relationnelle
  • Faible contrôle sur ses pulsions et forte tendance à la pensée magique
  • Rechute souvent
58
Q

La typologie déliquencielle

Les caractéristiques du conflictuel explosif?

A
  • Délinquance : tournée contre les personnes, peut être importante en nombre et atteindre un degré de gravité objective élevé
  • Impulsif, a le sens d’un défoulement pour relâcher la tension, réduire son anxiété et son inconfort
  • Opposition virulente aux structures d’encadrement, détérioration des relations avec ses proches et conflits avec les figures d’autorité
  • Difficultés à maintenir des relations stables, malgré son besoin pressant d’être en contact avec les autres et obtenir leur attention
  • Malaise intérieur intense qui le pousse à des « comportements exutoires » passif-agressif qui recherche l’attention, mais qui veut s’en défaire.
  • Identité négative de type névrotique qui le pousse au self-sabotage sabote sa réinsertion, car ne sait pas gérer son stress.
  • Ne veut toutefois pas être perçu comme délinquant
59
Q

La typologie déliquencielle

Les caractéristiques du structuré autonome?

*cas pratique

A

Délinquance : persistante, grave et expansive

  • Activité délinquante précoce et véritable mode de vie
  • Assume son statut de délinquant et se place en opposition avec la société
  • Potentiel délinquant le plus grand et capacités sociales déficitaires.
  • Cherche à perfectionner son modus operandi
  • Milieu fort dysfonctionnel
  • Troubles majeurs de la personnalité (égocentrisme exacerbé, méfiance)
  • Quête de pouvoir et exploitation d’autrui
  • Peu empathique et ne reconnait pas les limites
  • Faux conformiste et manipulateur dans sa dynamique relationnelle
  • Niveau de risque : élevé
60
Q

Cas pratique

  1. Théorie psychodynamie
  2. Typologie délinquentielle
A

John Bowlby

Les bases de l’attachement, les voleurs.

ou

Freud

Le criminel par culpabilié

ou

Winnicott

La tendance antisociale

Théorie des personnalité criminelles : La personnalité délinquante selon Leblanc

Dyssociabilite, enracinement criminel, l’égocentrisme

Typologie: Structuré autonome