Cours 5: Les attitudes et le changement des attitudes Flashcards

1
Q

Qu’est-ce qu’une attitude selon la définition d’Allport en 1935?

A

« Une attitude représente un état mental et neuropsychologique de préparation à répondre, organisé à la suite de l’expérience et qui exerce une influence directrice ou dynamique sur la réponse de l’individu à tous les objets et à toutes les situations qui s’y rapportent.» (Gordon Allport, 1935; tel que cité dans Vallerand, 2006, p. 237)

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2
Q

Qu’est-ce qu’une attitude selon la définition d’aujourd’hui?

A

« une évaluation à l’égard d’un objet de pensée … qui peut comprendre n’importe quoi que la personne peut
avoir en tête, variant du plus banal au plus abstrait, incluant les objets, les personnes, les groupes et les idées » (Bohner & Dickel, 2011)

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3
Q

Quelles sont les différences entre les attitudes et les valeurs?

A
Attitudes :
 Associées à des objets ou des situations
 Positives ou négatives
 Intensité variable
 Durables mais plus faciles à changer
Valeurs: 
 Globales & plus abstraites
 Surtout positives
 Ordre d’importance
 Persistantes
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4
Q

Qu’est-ce que le modèle théorique des relations entre les 10 valeurs de base de Schwartz (2006)?

A

Organisation de valeurs en pôles des relations d’antagonisme et de compatibilité entre elles.

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5
Q

Quelles sont les caractéristiques des attitudes?

A
 Direction (valence) [ + / - ]
 Intensité
 Ambivalence [ + ET - ]
 Centralité [ importance, implication du soi ]
 Accessibilité
 Explicite ou implicite
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6
Q

Quelles sont les différences entre une attitude explicite et une attitude implicite?

A
Explicite :
Consciente
Intentionnelle
Connue
Délibérée
Contrôlée
Implicite :
Inconsciente
Involontaire 
Inconnue 
Sans réflexion 
Automatique
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7
Q

Quelles sont les sortes de mesures d’une attitude? (4)

A
  1. Verbales
  2. Associations automatiques
  3. Comportementales
  4. Psychophysiologiques
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8
Q

De quelle façon recueille-t-on les mesures verbales des attitudes?

A

Mesures par questionnaires

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9
Q

Au début de la recherche sur les attitudes, comment décrivait-on les attitudes?

A

 Les attitudes sont des construits hypothétiques
 Elles sont inférées et non observables

Ce pourquoi on utilisait des mesures verbales.

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10
Q

Quelles sont les sortes de mesures des attitudes par questionnaires? (3)

A

 Thurstone
 Likert
 Différenciateur sémantique (Osgood)

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11
Q

Qu’est-ce que la mesure de Thurstone?

A

Mesure de l’attitude des gens envers un concept assez clair et unidimensionnel, à l’aide d’un certain nombre de déclarations qui varient dans la façon dont ils expriment un avis positif ou négatif sur le concept principal. Chaque affirmation a une valeur qui lui est attribuée en fonction de l’attitude positive ou négative envers cette affirmation.

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12
Q

Qu’est-ce que la mesure de Likert?

A

Échelle de jugement répandue dans les questionnaires psychométriques par laquelle la personne interrogée exprime son degré d’accord ou de désaccord vis-à-vis d’une affirmation (l’énoncé).

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13
Q

En quoi l’échelle de Likert est meilleure que celle de Thurstone?

A

Permet de laisser les gens choisir l’intensité de leur accord avec les affirmations. Celle de Thurstone donne des valeurs quelque peu au hasard aux affirmations, ce qui crée un biais important.

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14
Q

Que faut-il prendre en considération lors de la conception d’un questionnaire comprenant un échelle?

A

Les mesures doivent être adaptées/ajustées à la CULTURE et à l’ÉPOQUE.

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15
Q

Qu’est-ce que les différenciateurs sémantiques d’Osgood et al.?

A

Échelle de 5 à 7 degré qui oppose deux affirmations antonymes (contraires) et sur laquelle l’individu doit positionner son opinion ou attitude sur plusieurs dimensions. Elle se présente sous la forme d’un item de questionnaire où le sujet est invité à exprimer son positionnement dans un dipôle d’antagonistes.

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16
Q

Quelle est l’échelle la plus utilisée et pourquoi?

A

L’échelle de Likert, car elle est SIMPLE (contrairement à celle des différenciateurs sémantiques) et EFFICACE (contrairement à celle de Thurstone).

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17
Q

À quoi servent les questionnaires?

A

Permettent de mesurer l’évaluation subjective que la personne fait (et peut rapporter) de ses préférences, opinions, ou croyances.

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18
Q

Quelles sont les limites des mesures verbales?

A

 Biais de désirabilité sociale

  • Hétéroduperie: contrôler les impressions
  • Autoduperie: autoamélioration illusoire

 Capacité d’introspection
-Connaissance consciente de ses propres états mentaux limitée (ex., pensées, sentiments, causes des comportements)

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19
Q

Sur quoi reposent les mesures d’associations automatiques?

A

 Reposent sur la mesure des temps de réaction, de la latence de la décision.

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20
Q

Comment sont aussi appelés les mesures d’associations automatiques? Pourquoi? Donnez un exemple d’association implicite (TAI).

A

Aussi appelées mesures implicites
 Amorçage évaluatif
 Tâche d’association implicite

Exemple: La tâche est de décrire l’image présentée, lire le mot et catégoriser le mot. La rapidité de réponse indique la force ou l’intensité de l’association. Par exemple, on doit appuyer sur le bouton gauche pour l’image/le mot représentant une personne âgée ou quelque chose de mauvais et sur le bouton droite pour une personne jeune ou quelque chose de bon. Ensuite, on doit faire le contraire; appuyer sur le bouton gauche pour une personne jeune ou pour quelque chose de mauvais et sur le bouton droite pour une personne âgée ou pour quelque chose de bon. Enfin, on compare le temps de réaction des deux essaies. Si l’association jeune-bon/âgé-mauvais se fait plus rapidement, l’attitude est plus
favorable envers les personnes jeunes
que les personne âgées et vice-versa.

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21
Q

Qu’est-ce qu’un amorcage évaluatif?

A

Quand une idée est amorcée, ce qui est connexe est plus facilement activé, évalué, que d’autres choses moins connexe. Donc, si je voie une image (crème molle), je catégorise plus rapidement le mot “bon” si dans ma tête une crème molle c’est bon. Cela voudrait donc dire que bon est relié à crème molle dans ta tête. Il serait alors plus long de catégoriser le mot “mauvais” car il n’est pas relié à crème molle dans ta tête. On regarde donc le temps de réponse.

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22
Q

Quelles sont les sources des attitudes? (4)

A
  1. Génétique
  2. Affective
  3. Comportementales
  4. Cognitives
23
Q

Sur quoi sont basées les sources affectives des attitudes?

A

 Basée principalement sur sentiments et valeurs associées à l’objet, la personne, la situation ou l’idée

  • Évaluation sans considération rationnelle, pas guidée par logique
  • Associations peuvent être faites hors de conscience
24
Q

Comment se forment es sources affectives des attitudes?

A

 Infusion de l’affect (émotions du moment)
 Effet de simple exposition
 Conditionnement classique

25
Q

Sur quoi sont basées les sources comportementales des attitudes?

A

 Basées principalement sur son comportement à l’égard de l’objet, la personne ou la situation (ou des conséquences du comportement)

26
Q

Comment se forment es sources comportementales des attitudes?

A

 Perception de soi (Bem)

  • Attitude peu intense
  • Attitude ambivalente
  • Sans autre cause apparente

 Conditionnement opérant
-Association avec conséquence, renforcement

27
Q

Sur quoi sont basées les sources cognitives des attitudes

A

 Basées principalement sur les croyances de la personne au sujet d’un objet, une situation ou une personne.

  • Interprétation, réflexion
  • Processus qui se produit dans le champs de conscience de la personne
28
Q

Comment se forment es sources cognitives des attitudes?

A

 Information (par ex. formation pour un métier en psychologie; bonne attitude envers les personnes soufrant de maladies mentales à cause des informations reçues)

 Modelling / apprentissage social (Bandura, 1977)

  • Observation, imitation des agissement d’autres personnes face à un objet, une personne, une situation, une idée.
  • Importance de la similarité avec cette personne (ex, famille, amis).
29
Q

L’étude de Park, Smith et Correll (2010) ont pris des mesures de sexisme à l’aide d’un questionnaire mesurant une score de sexisme et d’une association automatique qui demandait aux participants de donner la meilleures solution devant le problème d’un-e avocat-e (marié-e) qui avait promis d’emmener son
fils voir une exposition de trains, mais qu’une urgence survient au travail. Lorsque l’on observe les résultats, on montre la tendance à prioriser la famille en fonction du score de sexisme. Pour les hommes, lorsque ceux-ci ont un faible score de sexisme (dit explicitement), ils ont tendance à prioriser la famille alors que lorsque ceux-ci ont un haut score de sexisme, ils vont avoir tendance à prioriser le travail. Pour ce qui est des femmes, qu’elles aient un score de sexisme fort ou faible (dit explicitement), leur tendance à prioriser la famille pour les hommes ou pour les femmes est plutôt neutre, donc cela nous dit pas grand chose. Lorsque l’on nous présente la tendance à prioriser la famille en fonction d’un faible ou fort biais de réaction traditionnelle (représentation traditionnelle des genres), pour les hommes, il n’y a pas de différence avec les attitudes explicites. Par contre, pour les femmes, lorsqu’elles ont un faible biais, elles sont neutres, soit qu’elles adhèrent pas nécessairement à l’idée hommes-travail et femme-famille. Lorsqu’elles ont un biais élevé, elles vont adhérer plus fortement à l’idée hommes-travail et femme-famille. Que retenir de cette étude ?

A

 Attitudes implicites et explicites ne sont pas nécessairement cohérentes et peuvent prédire différemment le comportement (ici un jugement)

Tout cela nous démontre que les attitudes explicites et implicites ne concordent pas toujours, et qu’il y a souvent une tendance à vouloir répondre à ce qui est socialement acceptable. En effet, les femmes qui adhère à l’image traditionnelle des genres ne diront pas explicitement que les hommes doivent s’occuper du travail et les femmes de la famille car ce n’est pas “correct” qu’elles pensent comme cela. Par contre, lorsqu’on regarde leurs attitudes implicites, c’est différent

30
Q

Quand est-ce qu’il y a un accroissement de la cohérence attitude-comportement?

A

Lorsque la source des attitudes provient d’une expérience directe et lorsque les attitudes sont:
 Intenses
 Centrales, importantes, impliquent le soi
 Basées sur des connaissances approfondies
 Très accessibles

31
Q

Quand est-ce qu’il y a un amoindrissement de la cohérence attitude-comportement?

A

Lorsqu’il y a l’évaluation d’un seul comportement puisque ça l’amène une meilleure prédiction avec indice comportemental composite (fidélité de mesure). Aussi, lorsque les contraintes exercées par la situation impliquent;
 la présence des autres
 les normes sociales
 aucun autre comportement possible

32
Q

Comment y a-t-il un lien entre les attitudes et le comportement?

A

Lorsque les comportements sont SPONTANÉS (rapide, peu de temps de réflexion), ces derniers devraient être mieux être prédit par une mesure d’attitude IMPLICITE, alors que lorsque les comportements sont DÉLIBÉRÉS (sur une plus longue période, possibilité de réfléchir, planifier), ces derniers devraient être mieux être prédit par une mesure d’attitude EXPLICITE.

MAIS les comportement sont également influencé par les motivations de l’individu.

33
Q

Comment expliquer les comportements spontanés?

A

Par le modèle du processus attitude-comportement:
1. Activation d’une attitude, qui influence notre perception de l’individu ou de la situation
2. Activation de connaissances des normes
sociales (ce qui est approprié)
3. Attitude & normes sociales influencent notre comportement

34
Q

Comment expliquer les comportements délibérés?

A

Par la théorie du comportement planifié. Le modèle part du principe que trois variables (l’attitude, les normes subjectives et la perception du contrôle) influencent directement les intentions d’effectuer un comportement. Cette intention influence à son tour le comportement. Le contrôle réel (environnement) vient aussi influencé/modéré le comportement provenant de l’intention. (VOIR DAPO 45)

35
Q

Qu’est-ce que la dissonance cognitive (Festinger)?

A

État d’activation physiologique

désagréable qui découle de la constatation d’une incohérence entre des croyances, des attitudes ou des conduites.

36
Q

Comment réduire la dissonance cognitive ?

A

 Modifier son comportement
 Détourner son attention de la situation ayant créé la dissonance
 Soutenir cohérence avec d’autres cognitions
 Amoindrir importance (rendre la dissonance triviale)
 Modifier la cognition dissonante (l’attitude)

37
Q

Quelles sont les 4 situations pouvant mener au changement des attitudes?

A
  1. Justification insuffisante
  2. Punition insuffisante
  3. Justification des efforts
  4. Justification des décision/dissonance postdécision
38
Q

Qu’est-ce que le justification insuffisante?

A

 Absence de justification suffisante pour l’adoption d’un comportement contraire à nos attitudes.
 Modifie notre attitude pour qu’elle soit cohérente avec le comportement qu’on vient d’avoir.

39
Q

Qu’est-ce que l’étude de Festinger et Carlsmith (1959)?

A

En 1959, Festinger et Carlsmith ont demandé à des étudiants de perdre une heure à des tâches ennuyeuses comme tourner des chevilles en bois d’un quart de tour, encore et encore, choisies pour générer une attitude fortement négative. Une fois cette tâche effectuée, les expérimentateurs demandèrent à certains d’entre eux une simple faveur : parler à un autre participant (en fait un acteur) pour le persuader que la tâche était intéressante. Les participants étaient de trois types : certains étaient payés avec l’équivalent de 20 $ (l’équivalent de 160 $ actuels) pour ce service ; un autre groupe était payé seulement 1 $ (l’équivalent de 8 $ actuels) et la faveur n’était pas demandée au 3e groupe, le groupe contrôle.

Quand on demanda aux groupes d’évaluer les tâches effectuées (hors de la présence des autres participants), les sujets du groupe payé 1 $ avaient noté le test de manière plus positive (moins ennuyeuse) que ceux du groupe payé 20 $ ou du groupe contrôle. Ceci a été expliqué par Festinger et Carlsmith comme une preuve de la dissonance entre des cognitions incompatibles : “J’ai dit à quelqu’un que la tâche était intéressante.” et “J’ai trouvé en fait cette tâche ennuyeuse”. Quand ils étaient payés seulement 1 $, les étudiants se sentaient obligés d’être un peu en accord avec ce qu’ils avaient dit aux autres participants sur le test, car ils ne se trouvaient pas d’autre justification pour avoir agi de la sorte. Ceux qui étaient dans la situation 20 $, cependant, avaient une justification externe évidente de leur comportement et ont ainsi ressenti moins de dissonance.

40
Q

Qu’est-ce que la punition insuffisante?

A

 Punition insuffisante à ne pas faire un comportement initialement jugé désirable
 Ce comportement est réévalué comme moins positif

41
Q

Quel est l’étude avec Robby le robot?

A

Condition 1 Enfant peut jouer avec n’importe quel jouet, sauf Robby. Sinon, il sera sévèrement puni.

Condition 2 Enfant peut jouer avec n’importe quel jouet, sauf Robby

Résultats : Condition 2 trouve Robby MOINS attrayant que condition 1

=punition insuffisante

42
Q

Qu’est-ce que la justification des efforts?

A

 Beaucoup d’efforts investis pour atteindre un objectif
 Mais, l’objectif atteint n’est pas aussi bénéfique que prévu.
 Modifie l’attitude pour justifier les efforts investis
 L’objet est réévalué plus positivement

43
Q

Qu’est-ce que la justification des décisions/dissonance post-décision?

A

 Doit choisir entre deux options intéressantes,
 Implique de rejeter une option intéressante
 Dissonance possible
 Modifie nos attitudes concernant les deux
options : Option choisie plus positive que celle rejetée

44
Q

Qu’est-ce que l’étude de Brehm (1956)?

A

« Récompense » après avoir évalué des produits ménagers
 Condition forte dissonance : Choix entre 2
produits évalués comme similaires
 Condition faible dissonance : Choix entre 2
produits aux évaluations très différentes
Résultats : changement
d’attitude dans la condition
forte dissonance

Teste des étudiantes recrutées sous le prétexte d’une étude Marketing (vente de produits). L’expérimentation se déroulait en trois phases :

Phase 1 : Les étudiantes devaient classer des produits d’utilisation courante (8 objets), du plus au moins attractif.

Phase 2 : l’expérimentateur disait aux étudiantes qu’elles recevraient en cadeau l’un des objets. Dans une 1ère condition, elles avait le choix entre deux objets qu’elles avaient bien classé, et qui étaient donc à peu de chose près, également attractifs pour elles (dissonance forte), dans la 2ème condition, elles avaient le choix entre deux objets inégalement attractifs (dissonance faible). Le choix leur était donné de entre un des objets qu’elles avaient particulièrement bien noté, et un autre auquel elles avaient une faible note. Dans la dernière condition (il s’agit de la condition contrôle, dans laquelle Brehm n’imposait aucune dissonance), elles recevaient d’office un objet bien côté.

Phase 3 : l’expérimentateur effectuait quelques jours après, auprès de ces mêmes étudiantes, un nouveau test de classement des 8 objets.

Dans cette expérimentation, l’auteur mettait à l’épreuve les hypothèses suivantes : - Lorsque l’individu est placé devant un choix face à deux éventualités, cela entraîne une dissonance. Lorsque le choix est effectué, l’individu va entamer un processus de réduction de dissonance qui le conduira à considérer l’éventualité choisie comme étant plus désirable et à déprécier l’éventualité rejetée ; - La dissonance sera d’autant plus importante que les deux éventualités au départ étaient également désirables.

Et c’est bel et bien ce qu’il se passa : dans le cas où l’étudiante devait faire un choix entre deux objets également attractifs, elles exerçait un changement d’attitude, justifiant leur choix, en préférant l’objet qu’elle avaient choisit et en dévalorisant l’objet non choisi. Ainsi, d’attractivité égale au dépar, ils se retrouvaient très distinctement côtés dans le second classement. Dans la deuxième condition, il y’avait également un surclassement de l’objet choisi, mais bien moindre que dans la première condition. Aucune différence, par contre, quand l’objet était donné sans choix.

L’interprêtation est donc simple : le sujet va surévaluer l’intérêt de l’objet qu’il a choisi, afin de mettre en accord ses actes (qu’il ne peut plus changer, une fois que le choix est opéré) et son sytème de valeur.

C’est un comportement classique : chaque fois que l’on achète un produit, par exemple, une voiture, on hésite avant de choisir, toutes les options nous paraissent égales, on ne sait laquelle prendre, après tout, plusieurs d’entre elles ont l’air bien… Et l’on a tendance à se satisfaire et justifier notre choix, une fois celui-ci effectué. C’est une tendance générale que d’acheter son produit et de le trouver encore mieux une fois acheté.

Selon Brehm, la dissonance vient du fait que lors du choix, on s’enlève les moyens de faire autre chose : c’est le fait de choisir l’un plutôt que l’autre qui entraîne une dissonance : on choisis l’objet A, de ce fait, on entre en dissonance avec l’objet B que l’on ne peut alors plus choisir, et on renforce notre choix par de nouvelles justifications en faveur de notre choix. Il est probable, qu’ayant les moyens de prendre les deux objets, aucune différence n’eut été remarquée.

45
Q

Quelles sont les interprétations alternatives afin de répondre à la dissonance cognitive? (3)

A

 Perception de soi (Bem)
 Gestion d’impression
 Autoaffirmation

46
Q

Par quoi peut-être influencé le changement d’attitude dans la dissonance cognitive?

A

Par le contexte culturel: changement d’attitude peut

être influencé par la culture et la nature des attitudes.

47
Q

Par QUI la persuasion peut être davantage exercé dans le cadre de changement des attitudes.

A

Par les caractéristique de la source.

Une personne:
 Crédible (expertise)
 Digne de confiance (Intérêts de la source)
 Attirantephysiquement
 Sympathique
48
Q

Par QUOI la persuasion peut être davantage exercé dans le cadre de changement des attitudes.

A

Par la nature de la communication

 Puissance des arguments

 Présenter un ou les deux côtés ? (Certitude de sa capacité à réfuter la position
adverse)

 Intention de persuasion pas évidente

  • Message n’ayant pas un but apparent de persuader
  • Ex., Publicité vivante (légende urbaine ?)
  • Article d’information (publicité déguisée)
49
Q

À QUI la persuasion peut être davantage exercé dans le cadre de changement des attitudes.

A

Nature de l’auditoire.

 Niveau d’intelligence

 Niveau de connaissances

 Âge
< 25 ans – attitudes plus malléables
> 25 ans – attitudes stables, résistantes au
changement

 Distraction
-Capacité de porter attention au message

50
Q

Quel est le modèle de la vraisemblance d’élaboration cognitive?

A

Il y a deu route de la persuasion:

Route centrale:
 Traitement systématique, délibéré, contrôlé du message: contenu et idées.

Route périphérique:
 Traitement heuristique, automatique du message: expertise et statut de la personne qui l’émet.

51
Q

Quand les processus sont automatiques (heuristiques) ou contrôlés (systématique)?

A

Processus automatiques: lorsque la charge
cognitive est élevée, on est peu impliqué et que l’erreur est sans conséquences.

Processus contrôlé: Lorsqu’il y a une implication
motivationnelle, (Ex. conséquences d’une erreur)

52
Q

De quoi dépend la route empruntée en persuasion? (3)

A

Route empruntée dépend de…
 Capacités du percevant
 Motivation du percevant
 Humeur du percevant

53
Q

Quel est l’effet de l’humeur sur le changement des attitudes?

A

Lorsque les arguments sont faibles, l’ampleur du changement des attitudes est moins grande lorsque les gens sont tristes que lorsqu’il sont joyeux. Lorsque les arguments sont forts, l’ampleur du changement des attitudes est semblable lorsque les gens sont tristes ou qu’ils sont joyeux.