Cours 3 : Perception sociale et attributions Flashcards
Qu’est-ce que la perception sociale?
Processus par lequel nous formons des impressions et tirons des inférences au sujet des autres.
Qu’est-ce qu’une inférence?
Conclusion au sujet de la
cause de ses attitudes ou de son comportement (qui mène à une attribution).
Quelles sont les deux domaines en psychologie qui abordent l’explication du comportement ou d’un évènement?
Psychologie sociale : Contexte situationnel et Motivation humaine
Psychologie de la personnalité : Traits de la personne
Quelles sont les différentes approches en psychologie qui donnent l’explication du comportement ou d’un évènement?
- Approche situationnelle
- Approche des traits (dispositionnelle)
- Approche combinée interactionniste
En quoi consiste l’approche situationnelle?
Comportement influencé par contexte ou caractéristiques de la situation
En quoi consiste l’approche des traits (dispositionnelle)?
Comportement déterminé par les traits individuels de la
personne (c.-à-d., par l’acteur)
En quoi consiste l’approche combinée interationniste.
Conciliation de ces perspectives (situationnelle et dispositionnelle):
-Traits varient en fonction de la situation
-Puissance d’une situation varie en fonction des
traits
À quelle théorie peut-on associé la perspective combinée interactionniste?
À la théorie du champs de Kurt Lewin (premier cours) : Comportement= f(Personne, Environnement)
Qu’est-ce qu’une attribution?
Une attribution est une inférence visant à expliquer le comportement d’autrui, son propre comportement ou pourquoi un évènement a eu lieu. Explication SUBJECTIVE de l’individu.
Qui peut faire une attribution?
Tout le monde. En fait, n’importe qui qui ne connait pas le sujet/la situation en question.
Quelle est l’expérience du stimulus développé par Fritz Heider et Mary-Ann Simmel (1944)? Comment peut-on l’expliquer?
Dans un film d’animations, des figures géométriques se déplacent en mouvements totalement aléatoires. Les sujets attribuent des actions aux figures (attaquer, poursuivre) alors que les déplacements sont réalisés au hasard.
L’expérimentation de Heider et Simmel [1944] montre que nous avons tendance, le plus souvent, à effectuer une unité dans la relation entre l’acteur et son acte. Nous formons spontanément des attributions (nous donnons des explications) même lorsque ceci n’est pas justifié.
Qu’est-ce que la
« psychologie naïve » de Heider?
L’individu développe intuitivement des théories
causales du comportement humain.
Comment expliquer que l’individu développe intuitivement des théories
causales du comportement humain dans la « psychologie naïve » de Heider? Quelles peuvent être les causes possible?
Il cherche une explication au comportement ou à
l’événement observé pour :
-Comprendre les motivations d’autrui
-Prédire leurs comportements futurs
Distingue entre deux causes possibles :
Personne (facteurs internes)
Situation (contexte, environnement externe)
Pourquoi faisons-nous des attributions?
Comprendre et tirer du sens de son propre comportement, de celui d’autrui ou d’une situation en identifiant sa / ses causes.
- Organiser information sociale (c.f. schémas)
- Prédire comportements d’autrui, événements
- Protéger et valider nos perceptions
Guider nos réactions affectives, comportementales et cognitives
Quand faisons-nous des attributions?
Pas toujours,… au besoin ! Contexte pouvant stimuler une réflexion causale : -Situation d’incertitude -Événement inattendu -Événement d’importance personnelle duquel on souhaite faire du sens -Échec
Pourquoi est-ce que dans des contextes particuliers faisons-nous des attributions?
Événement ou comportement non conforme à nos attentes (schémas) ou constituant une menace pour le soi
Quelles sont les théories des attributions? (5)
- Théorie de la psychologie naïve Heider
- Théorie des inférences correspondantes de
Jones & Davis - Théories de Kelley (1. principe de covariation (ANOVA) / 2. schémas causaux)
- Théorie de perception de soi de Bem
- Théorie des attributions de Weiner
Quelle la théorie des attributions de la « Psychologie naïve » de Heider (1944, 1958)?
L’individu cherche à identifier la cause première d’un comportement ou d’un événement observé.
- Personne – habiletés, effort, personnalité
- Situation – contexte, pression externes
Quelle est la théorie des inférences correspondantes de Jones et Davis (1965)?
Limitée aux attributions à l’égard du comportement d’autrui (hétéroattribution)
- Attributions dispositionnelles
- Faites par l’observateur
- Pour un comportement unique
Inférence que le comportement d’une
personne correspond à ses
caractéristiques stables (traits / dispositions).
« Correspondance entre comportement et disposition »
dépend de:
Choix de l’acteur (libre ou forcé)
Comportement attendu (désirable socialement)
(normatif ou non selon le rôle social ou le contexte (lié
aux schémas))
Conséquences distinctives du comportement
(Cohérent avec plusieurs dispositions = faible corresp.
Indicatif d’une seule disposition = haute corresp).
Tout d’abord, la théorie de Jones et Davis concerne seulement les attributions faites par l’observateur par rapport à une autre personne. L’attribution est également limitée à celle de type dispositionnel, et l’attribution est faite à partir de l’observation d’un seul comportement.
Ensuite, le concept central est la correspondance qui correspond à la clarté de l’attribution de disposition en relation avec le comportement observé. Cette correspondance est faible si l’observateur croit que l’action peut être le résultat de plusieurs dispositions de l’acteur et élevée si l’observateur croit que l’action est un élément résultant d’une seule disposition de l’acteur, cette dernière correspondra alors à la disposition inférée.
Finalement, pour décider si le comportement est propre à la personne ou non, on doit considérer trois facteurs :
1) La désirabilité sociale : plus un comportement est adopté en accord avec une norme de désirabilité sociale, moins l’observateur peut faire une attribution de correspondance. C’est plutôt les actions qui diffèrent des attentes usuelles dans une situation donnée qui va nous donner de l’information plus spécifique à la personne.
2) Les effets distinctifs : l’observateur juge des conséquences de l’action choisie et les compare avec celles découlant des solutions délaissées. De cette manière, la/les conséquence(s) distinctive(s) résultant du comportement observé est/sont mise(s) en évidence. Si on voit que le comportement pouvait mener à différentes conséquences, alors il sera plus difficile de faire une attribution, car trop de raisons pourraient expliquer le comportement observé. Il faut alors se demander si le comportement peut être attaché à quelque chose de particulier, de distinctif, de caractéristique, un trait unique que possèderait la personne. Si on peut lier le comportement à plusieurs traits, alors il est plus difficile de dire qu’on connait la personne et de faire une attribution dispositionnelle.
3) Le choix de l’acteur : est-ce que la personne s’est engagée librement, ou s’il y a eu une contrainte de la part de la situation? Si on pense que la personne était libre de faire ce choix de comportement, alors on a un élément révélateur de sa disposition. On peut dire que c’est un facteur préalable à l’attribution de correspondance, car si l’individu semblait être libre de faire son comportement, on va passer à l’analyse des deux autres facteurs. Par contre, si l’individu ne semblait pas libre de s’engager dans le comportement, il ne devrait pas y avoir d’analyse plus poussée, mais il est intéressant de constater que l’observateur va souvent inférer que l’acteur avait la liberté d’engager le comportement.
J’espère que tout cela est plus clair !
N’hésites pas si tu as d’autres questions !
Karl Larouche
Auxiliaire d’enseignement
Donnez un exemple de la théorie des inférences correspondantes de Jones et Davis (1965).
Une personne accepte un emploi avec de moins bonnes conditions, mais où i y a une station de ski extraordinaire, donc on peut en comprendre qu’elle aime beaucoup le ski
->attribution au fait qu’elle est maniaque de ski
VS
Une personne accepte un offre avec tout plein de bonnes conditions, donc on ne sait pas vraiment ce qu’il fait qu’il l’accepte exactement parce qu’il y a plusieurs raisons possibles, ça ne dit rien à propos de lui ou de sa personnalité.
Une personne lève des poids dans une salle de musculation, plusieurs hypothèses (par ex., se mettre en forme, en réadaptation, veut se défouler) ne révèle pas grand chose sur la personne.
VS
Une personne lève des poids sur sa pelouse en avant de sa maison, on se dit qu’il est un «show-off», révèle quelque chose sur cette personne.
Quelle est la théorie de la perception de soi de Bem (1972)?
Deux postulats:
Si ses indices internes sont faibles, ambigus ou ininterprétables, l’individu se positionne en observateur
extérieur de son propre comportement.
Infère ses propres attitudes, émotions et autres états internes à partir de l’observation de son propre
comportement. (VOIR TABLEAU DIAPO 15)
Donnez un exemple de la théorie de la perception de soi de Bem (1972)?
Si on ne sait pas trop où on s’en va ou de qui on est, on regarde nos comportements pour déterminer de qui on est (observateur extérieur) lorsqu’on est perplexe au sujet de nous-mêmes. Par exemple, prenons une femme de 60 ans qui est mariée depuis 25 ans. Quoique sa pulsion sexuelle l’incitait à prendre part à l’activité sexuelle environ une fois par semaine tout au long de son mariage, celle de son mari l’incitait à l’activité sexuelle environ trois fois par semaine. Cette situation a fait en sorte que le mari a toujours initié l’activité sexuelle. La femme observe son comportement et constate qu’elle n’a joui des rapports sexuels que lorsqu’on lui a proposé. Quoiqu’elle ait souvent été réceptive à l’initiation et qu’elle ait apprécié l’activité, sa perception d’elle-même est qu’elle a très peu de désir et qu’elle n’est pas un être sexuel puisqu’elle n’y pense pratiquement jamais d’elle-même et elle n’initie jamais. Son mari a une perception semblable.