Cours 5 Flashcards
Puberté sur le plan biologique
Développement des caractères sexuels primaires et secondaires
Accélération de la vitesse de croissance de la stature
Conduit à la maturité sexuelle (capacité de procréer)
Pas un phénomène soudain - c’est la phase finale d’un processus qui commence dès la conception
SN joue un rôle central dans le déclenchement et l’évolution de la puberté
Déclenchement de la puberté
Changement hormonaux en cascade
Adrénarche: 2e processus de changement hormonal; processus pubertaire impliquant les glandes surrénales et lié à la maturation des caractéristiques sexuelles secondaires – débute avant la gonadarche
Changement hormonaux en cascade
Hypothalamus -> gonadolibérine (Gn-RH) (présente, mais réprimée durant l’enfance)
Gn-RH -> sécrétion des gonadotropines par l’hypophyse (FSH, LH)
FSH, LH -> entraînes sécrétion des hormones sexuelles par les gonades
Tissus sensibles à l’œstrogène vont se développer (seins, utérus)
Tissus sensibles à la testostérone vont se développer (ensemble des organes sexuels mâles; rend possible la spermatogenèse)
Développement des caractères sexuels
Primaires: manifestation de la maturité sexuelle à la puberté qui concernent la fonction de reproduction (cycle ovarien, éjaculation)
Secondaires: manifestation de la maturité sexuelle à la puberté qui se prêtent le plus facilement à l’observation (pilosité, changements physiques, odeurs, voix… corps adulte)
Poussée de croissance
L’hypophyse, de concert avec l’hypothalamus, va sécréter l’hormone responsable de la maturation du squelette
Cette hormone, avec d’autres, va déterminer la poussée de croissance
- 12 ans = filles
- 14 ans = garçons
Gain annuel avant la poussée de croissance : 5 cm/an
Pendant la poussée de croissance : 7-9 cm/an
Se termine 5 ans environ après les premiers signes de pubertaires
Taille adulte : 15-16 ans chez les filles et 17-18 ans chez les garçons
Gain de poids
Poussée de croissance accompagnée d’un gain de poids
50% du poids adulte pris durant l’adolescence
Pic de prise de poids
- Filles, à 12 ans, prennent 8 kg/an
- Garçons, à 13-14 ans, prennent 9 kg/an
Autres changements:
- Proportion de muscles, de tissus adipeux et d’os
- Filles: hanches s’élargissent, augmentation des tissus adipeux
- Garçons: élargissement des épaules, augmentation de la masse musculaire et osseuse
Critères de la maturité sexuelle
Pense souvent que la maturité est atteinte lorsque les filles ont leurs premières menstruations et les garçons leurs premières éjaculations
Imprécis: survient généralement tard dans le processus général de puberté
Aspects à évaluer
- Filles: croissance en hauteur, la longueur des pieds, les changements de la peau, le poil sur le corps, le développement des seins et les menstruations
- Garçons: croissance en hauteur, la longueur des pieds, les changements de la peau, la mue de la voix et l’apparition de la barbe
Facteurs de début de la puberté
Composante génétique
- Héritabilité de 50%
- Grande concordance entre l’apparition des règles chez la mère et la fille
Environnement
- Nutrition: faible apport nutritionnel (extrême) peut retarder le début de la puberté
Stress
- Particulièrement le stress lié à la famille
- Absence du père durant l’enfance -> maturation plus précoce
- Carence sur le plan de la qualité des liens familiaux (manque de chaleur dans les relations) -> maturation plus précoce
- Stress chronique = influe sur la sécrétion hormonale, mais favorise aussi une maturation plus rapide du corps
Tendance séculaire
Tendance plus précoce de la maturation d’un siècle à l’autre et par une augmentation progressive de la taille et du poids de la population est liée aux conditions de santé et de nutrition
Abaissement de l’âge des premières menstruations (4 mois par décennie depuis 1850)
Causes de la tendance séculaire
Alimentation de meilleure qualité (besoins nutritifs mieux comblés)
Meilleure santé générales à cause des meilleures conditions d’hygiène, des soins médicaux et de la qualité de la vie
Croisements génétiques plus diversifiés provoqués par une mobilité géographique accrue
Hormones et comportements agressifs (testostérone)
Délinquants incarcérés : taux plus élevés que les non délinquants
Plus élevés chez les personnes ayant commis des crimes violents (vs non violents)
Avant et après l’activité sportive (chez les vainqueurs)
Corrélation entre la testostérone et les comportements agressifs, non collaboratifs ou téméraires des joueurs de jeux vidéos
Son rôle dépend en fait du contexte
Davantage lié à la dominance sociale qu’aux comportements agressifs et/ou antisociaux
Parfois même considérée comme un marqueur de succès plutôt qu’un indicateur de problèmes d’adaptation
IMP: quand un adolescent est entouré d’amis non déviants, ou lorsque la qualité des relations familiales est bonne, la testostérone est associée à une bonne capacité de leadership et aux compétences sociales
Émotions et humeurs
Les ados rapportent généralement plus d’expériences émotionnelles extrêmes et de fluctuations d’humeur que les adultes
Se distinguent des plus jeunes par leur propension à mentionner moins souvent être très heureux, fiers ou maîtres de la situation
Les recherches indiquent que le lien entre le stade pubertaire et l’humeur est faible et limité pendant la période où les changements pubertaires sont les plus intenses (au début de la transition)
- La volatilité et l’intensité de l’humeur des ados pourraient s’expliquer par leur contexte de vie stressant et par leur sensibilité accrue à ce qui se passe autour d’eux.
- Les jeunes de cet âge doivent apprendre à gérer des interactions sociales intenses dans une période où ils sont particulièrement réactifs sur le plan émotionnel
Un lien peut être établi entre les hormones et les comportements, mais le lien n’est pas aussi direct/linéaire et important que ce que les croyances populaires laissent entendre (comportement agressif -> stress -> changements hormonaux
Statut pubertaire v. rythme de la maturation pubertaire
Statut pubertaire: degré de maturation physique d’une personne à partir des indicateurs (poils, stade de développement des seins/organes génitaux)
Rythme de la maturation pubertaire: statut pubertaire d’une personne par rapport au statut atteint par les autres personnes de son groupe d’âge
Rythme de la maturation pubertaire (chez les filles)
Maturité précoce des filles constitue un risque sur le plan adaptatif
Associé à des symptômes de dépression, à l’usage de drogue, de cigarettes, d’alcool, à des activités sexuelles plus précoces, à des troubles de la conduite et à des troubles alimentaires
Plus susceptible de se maintenir dans une trajectoire problématique
Précoce processus de transformation pubertaire durant une période où elles sont encore considérées par leur entourage comme des enfants
Entourage et les filles: moins préparé à ces transformations (7-9 ans)
Ambivalence face aux changements: fierté / embarrassée
Tardif -> adaptation plus positive, souvent associée à la persévérance et à la réussite scolaire
MAIS: peuvent être temporairement moins populaires auprès des garçons et éprouver des problèmes liés à l’image de soi
Rythme de la maturation pubertaire (chez les garçons)
Études moins nombreuses Précoce = positif En général, les études démontrent que les garçons dont la puberté est plus précoce - Plus de chance de devenir des leaders - D’être populaires auprès des filles - D’avoir une bonne image d’eux-mêmes - D’être perçus favorablement par les adultes Plus récemment, précocité associée à - L’augmentation de la délinquance - Des problèmes extériorisés - Symptômes dépressifs - Détresse psychologique Maturation tardive aussi récemment associée à - Dépression - Image de soi négative - Consommation d’alcool
Atténuation et amplification des difficultés
Problème : quand son développement diffère de celui des autres
Variations interindividuelles
Causes?
- Amis qu’ils fréquentent : plus âgés ou déviants (adopter des comportements pour lesquels ils ne sont pas préparés)
- Accumulation de stress qui pourrait augmenter les difficultés du jeune
Facteurs de vulnérabilité existent avant la puberté
- Ex. Une étude réalisée au Canada indique que la puberté précoce prédit la dépression chez les adolescents qui présentaient déjà des problèmes émotionnels durant leur enfance
- Phénomène d’accentuation : la puberté accentue la trajectoire problématique déjà présente avant la transition
Image corporelle
Une des composantes les plus importantes de l’estime de soi
Représentation interne d’un individu à propos de son apparence physique
Satisfaction corporelle: dimension affective de l’image corporelle
Insatisfaction corporelle liée à
- Faible estime de soi
- Anxiété
- Régimes à répétition
- Exercice excessif
- Usage de stéroïdes (garçons)
La moitié des jeunes du secondaire sont insatisfaits de leur apparence alors que la majorité d’entre eux ont un poids normal ou inférieur à la normale
Filles souhaitent une silhouette plus mince que celle qui les représente
Garçons veulent une stature plus imposante
Image corporelle : Filles v. garçons
Filles : même durant leur enfance ont une image de leur corps plus négative et différenciée que les garçons
- Opinions plus tranchées et négatives
- Vont parler des parties du corps de façon spécifique
Développement pubertaire lié à l’insatisfaction corporelle chez les filles
- Insatisfaites de leur poids (trop élevé)
- Standards actuels = non atteignables
- Amenées à croire que l’apparence est une base importante de leur valeur personnelle
Les garçons aussi sont insatisfaits face à leur poids, leur musculature et leur apparence
Ne sont pas à l’abri des désordres liés à l’alimentation
Facteurs liés à l’image corporelle: sociaux
Médias
- Femmes très minces et hommes très musclés
- Les adolescentes qui lisent plus de magazines de mode et qui regardent beaucoup la TV sont plus insatisfaites de leur corps
- Les garçons sont moins affectés et de manière moins directe
- Une étude a démontré qu’une très courte exposition à des images de femmes très minces entraîne une détérioration de l’image corporelle chez les femmes ayant un poids santé.
Famille
- C’est l’interprétation du message par le jeune, plutôt que l’intention du messager, qui influe sur les attitudes et les comportements du jeune
- Attitude envers les aliments, les préoccupations excessives du parents quant à son propre poids et l’adoption de régimes alimentaires sont des façons indirectes de transmettre des messages aux enfants
Rôle des pairs
- Les moqueries peuvent modifier l’image qu’un jeune se fait de son corps
- Fat talk et muscle building
Facteurs de vulnérabilité
Comparaison sociale
- Les personnes qui ont le plus tendance à se comparer aux autres (pairs ou célébrités) sont plus vulnérables à la pression venant de la société
- Implique la recherche d’information et un jugement à propos de soi par rapport aux autres
Intériorisation des normes
- Un jeune qui a intériorisé le modèle proposé dans la société risque plus de développer une image corporelle négative, car il y a peu de probabilités qu’il parvienne à attendre ses buts
Investissement dans l’apparence physique
- L’apparence physique revêt pour certaines personnes une importance capitale, ce qui entraîne une forme de vulnérabilité face aux messages véhiculés dans la société
- Se préoccuper de son apparence n’est pas néfaste en soi, mais certaines personnes voient dans leur apparence une partie fondamentale et intégrante de leur conception d’elles-mêmes et de leur valeur personnelle
- Plus ces croyances sont élevées, plus les personnes sont susceptibles de développer des problèmes alimentaires
Intelligence
L’adolescence ouvre l’accès à des notions que l’enfant ne pouvait comprendre en raison de leur complexité.
- Accélération, proportion, probabilité et corrélation
Évolution de la pensée est liée à l’environnement social (et relations interpersonnelles) :
- Permet de réfléchir à ce que les autres pensent de nous, de notre image, la qualité morale de la conduite d’autrui et la justice sociale deviennent des objets de réflexion plus présents dans la vie mentale de l’adolescent.
La vie affective, l’image de soi, la personnalité sociale et la pensée logique sont influencés par le développement cognitif.
Théorie de piaget
Le développement des structures de l’intelligence est graduel selon des stades et des sous-stades
- Période sensorimotrice, préopératoire, opératoire concrète, et formelle
- Adolescence : dernier stade de Piaget
L’organisation de la pensée s’effectue dans la même séquence – tout le monde passe par les mêmes stades
Peut être plus/moins vite selon les individus, domaines d’opérations mentales et les milieux
Pensée opératoire formelle
Ce stade permet l’établissement de relations entre le réel et le possible
Vers 12 ans: émergence de la pensée hypothético-déductive, permet à l’adolescent d’élaborer des hypothèses et tester leur véracité pour en tirer des conclusions appropriées
- Permet de traiter plus de deux catégories de variables à la fois (problèmes multidimensionnels)
- Permet de raisonner sur des propositions abstraites, ce qui libère l’intelligence du réel et la rend indépendante du contenu
L’adolescence s’accompagne d’une réorganisation conceptuelle
- Capacité de passer du réel au possible (sortir du concret pour passer à l’abstrait – à l’hypothèse et à la déduction)
Piaget - critiques
Sous- et surestime la compétence
- Plusieurs études démontrent que les ados ont une maitrise PARTIELLE de la pensée formelle
Établit des normes d’âges qui ne correspondent pas/plus aux études
Décrit le développement de façon négative
- Absence d’une capacité
Ignore des facteurs qui influencent la performance (importance du contexte)
Néglige le rôle des facteurs sociaux
Décrit, mais n’explique pas
Ignore le développement post-adolescence