Cours 5 Flashcards

1
Q

Quels sont les deux principaux types de réponses immunitaires adaptatives ?

A
  • Réponse humorale : activée par les cellules T auxiliaires (TH) interagissant avec les lymphocytes B. Cela conduit à la production d’anticorps par les plasmocytes.
  • Réponse cellulaire : activée par les cellules T cytotoxiques (TC) CD8+ reconnaissant un antigène présenté par le CMH de classe I. Cela conduit à la destruction de la cellule cible infectée ou altérée.
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2
Q

Qu’est ce que le CMH ?

A

Le complexe majeur d’histocompatibilité (CMH) est, en immunologie, un système de reconnaissance du soi présent chez la plupart des vertébrés. On distingue les complexes majeurs d’histocompatibilité de classe I et de classe II.

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3
Q

Quelle est l’importance d’étudier les molécules du CMH en immunologie ?

A

Les molécules du CMH sont cruciales pour la réponse immunitaire, impliquées dans les maladies auto-immunes, et responsables du rejet de greffes lors des transplantations.

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4
Q

Comment peut-on analyser la structure des molécules du CMH ?

A

En étudiant leur structure tridimensionnelle, la régulation de leur expression et leur répertoire de peptides.

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5
Q

Quels sont les principaux domaines structuraux des molécules du CMH de classe I et de classe II ?

A

Le CMH de classe I se compose des domaines α1, α2, α3 et de la β2-microglobuline.

Le CMH de classe II se compose des domaines α1, α2, β1 et β2

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6
Q

Quelle est la structure générale du CMH de classe I ?

A

Le CMH de classe I est une glycoprotéine de type « N-linked » constituée d’une chaîne lourde α de 43 kDa ancrée à la membrane plasmique, associée de façon non-covalente à une β2-microglobuline (β2m) de 12 kDa.

Le peptide antigénique est logé dans une niche bordée d’hélices alpha et d’un plancher de feuillets β antiparallèles.

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7
Q

Quels sont les rôles de la glycosylation dans la structure et la fonction des protéines ?

A

Les rôles de la glycosylation incluent le repliement des protéines, les interactions avec les lectines, la stabilisation des protéines, l’association avec le glycocalix, l’adhésion et le trafic intracellulaire.

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8
Q

Quelle est la particularité des domaines α3 et β2m du CMH I ?

A

Les domaines α3 et β2m ont des structures tertiaires similaires aux domaines des immunoglobulines (Ig), faisant de ces molécules des membres de la super famille des immunoglobulines.

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9
Q

Quelle est la fonction principale du CMH I ?

A

Le CMH I présente des peptides antigéniques aux lymphocytes T cytotoxiques (CD8+), permettant la reconnaissance des cellules infectées ou tumorales.

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10
Q

Quelles sont les caractéristiques structurales des immunoglobulines (Ig) ?

A

Les immunoglobulines présentent un repliement en baril β formé par des feuillets β antiparallèles et sont divisées en deux types de domaines : les domaines variables (VH) pour la reconnaissance des antigènes et les domaines constants pour la stabilité.

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11
Q

Quelle est la structure générale des molécules de CMH de classe II ?

A

Les molécules de CMH de classe II sont des glycoprotéines hétérodimériques composées de deux chaînes : la chaîne α (34 kDa) et la chaîne β (29 kDa).

Elles sont transmembranaires, possèdent une niche peptidique et des domaines de type immunoglobuline (Ig).

Contrairement aux molécules de CMH de classe I, elles ne contiennent pas de β-2 microglobuline.

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12
Q

Quels domaines des molécules de CMH de classe II forment la niche peptidique ?

A

Les domaines α1 et β1 forment la niche peptidique des molécules de CMH de classe II.

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13
Q

Quelles sont les différences entre les molécules de CMH de classe I et celles de classe II en termes de structure cristalline ?

A

Les molécules de CMH de classe I contiennent une chaîne α associée à une β-2 microglobuline, tandis que les molécules de classe II sont constituées de deux chaînes transmembranaires (α et β) sans β-2 microglobuline.

La vue latérale montre que la structure des molécules de classe I a un repliement plus serré par rapport aux chaînes α et β plus symétriques de la classe II.

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14
Q

Qu’est-ce qui n’est pas visible sur la structure cristalline des molécules de CMH ?

A

La glycosylation liée à l’asparagine (« N-linked glycosylation ») n’est pas visible sur la structure cristalline des molécules de CMH.

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15
Q

Quels domaines structurent la partie externe de la molécule de CMH de classe I ?

A

Les domaines α1 et α2 structurent la partie externe de la molécule de CMH de classe I, et forment la cavité de liaison au peptide (« peptide-binding cleft »).

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16
Q

Pourquoi la β-2 microglobuline n’est-elle pas présente dans les molécules de CMH de classe II ?

A

Les molécules de CMH de classe II sont stabilisées par les deux chaînes transmembranaires (α et β) qui forment une structure complète sans besoin de stabilisation supplémentaire par la β-2 microglobuline, contrairement aux molécules de CMH de classe I.

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17
Q

Quelle est la fonction principale des molécules de CMH de classe II dans le système immunitaire ?

A

Les molécules de CMH de classe II présentent des peptides antigéniques dérivés de pathogènes aux lymphocytes T auxiliaires (CD4+), initiant ainsi une réponse immunitaire adaptative.

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18
Q

Comment la structure des CMH de classe I et de classe II diffère-t-elle dans la liaison aux peptides ?

A

Les molécules de CMH de classe I ont une cavité de liaison au peptide fermée aux extrémités, ce qui permet la présentation de peptides courts (8-10 acides aminés), alors que la cavité de liaison des CMH de classe II est ouverte, ce qui permet la liaison de peptides plus longs (13-25 acides aminés).

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19
Q

Quelle est la structure observée dans la vue du dessous de la niche peptidique ?

A

La vue montre les domaines α1 et α2 (classe I) ou α1 et β1 (classe II), formant deux α-hélices (représentées en rose) qui encadrent un feuillet de 8 brins β anti-parallèles (représentés en jaune). Ces éléments structurent la cavité de liaison au peptide.

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20
Q

Quelle est la différence structurelle entre les domaines α et β dans la cavité de liaison ?

A

Les deux domaines (α et β) sont composés d’α-hélices segmentées qui entourent une base formée de brins β, ce qui permet la formation de la cavité de liaison pour l’antigène.

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21
Q

Quelle est l’importance du traitement de l’antigène avant la présentation par le CMH ?

A

Le traitement de l’antigène (dégradation et association aux molécules de CMH) est essentiel pour la présentation efficace aux cellules T.

Par exemple, la fixation des cellules avec du glutaraldéhyde avant que le traitement soit complété empêche la liaison correcte et l’activation des cellules T.

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22
Q

Quelles sont les étapes clés de la présentation d’un antigène par une cellule présentatrice d’antigène (APC) ?

A
  1. Capture de l’antigène par l’APC (Antigen uptake).
  2. Traitement de l’antigène par dégradation enzymatique (Antigen processing).
  3. Présentation de l’antigène sous forme de peptide lié au CMH à la surface de l’APC (Antigen presentation).
  4. Reconnaissance du complexe CMH-peptide par un lymphocyte T spécifique (T cell response).
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23
Q

Quelles sont les structures secondaires principales dans la niche peptidique des molécules de CMH ?

A

La niche peptidique des molécules de CMH est principalement composée de deux α-hélices (encadrant le peptide) et de plusieurs brins β qui forment la base de la cavité.

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24
Q

Quand est-ce qu’une réponse des lymphocytes T est induite ?

A

Une réponse des lymphocytes T est induite uniquement si le peptide est correctement lié au CMH et présenté par l’APC.

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25
Q

Quelle est la différence structurale entre les molécules de CMH de classe I et de classe II ?/

A

Les molécules de CMH de classe I contiennent une chaîne α (1, 2 et 3) associée à la β2-microglobuline, tandis que les molécules de CMH de classe II sont composées de deux chaînes transmembranaires, α (1 et 2) et β (1 et 2).

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26
Q

Quel est le rôle de la cavité de liaison au peptide ?

A

La cavité de liaison au peptide est responsable de maintenir le peptide antigénique en position pour qu’il puisse interagir avec le récepteur des cellules T (TCR) lors de la présentation antigénique, déclenchant ainsi une réponse immunitaire spécifique.

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27
Q

Quelles sont les différences principales entre les molécules de CMH de classe I et de classe II en ce qui concerne la liaison des peptides ?

A

Les molécules de CMH de classe I lient les peptides dans le domaine α1/α2, la cavité de liaison est fermée aux deux extrémités et les peptides liés ont une taille de 8 à 10 acides aminés.

Les molécules de CMH de classe II lient les peptides dans le domaine α1/β1, la cavité de liaison est ouverte aux deux extrémités et les peptides liés ont une taille de 13 à 18 acides aminés.

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28
Q

Qu’est-ce que le polymorphisme dans le contexte des gènes du CMH ?

A

Le polymorphisme fait référence à la présence, dans une population, de deux ou plusieurs formes d’une séquence d’ADN.

Un gène est considéré polymorphique si l’allèle le plus fréquent est retrouvé chez moins de 99 % de la population.

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29
Q

Pourquoi les gènes du CMH sont-ils décrits comme très polymorphiques ?

A

Les gènes du CMH sont très polymorphiques car ils ont une grande diversité génétique, ce qui permet aux molécules de CMH de lier et de présenter une variété très large de peptides antigéniques, augmentant ainsi la capacité de l’organisme à reconnaître différentes infections et à initier une réponse immunitaire.

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30
Q

Quels domaines des molécules de CMH de classe I montrent la plus grande variabilité ?

A

Les domaines α1 et α2 montrent la plus grande variabilité, tandis que le domaine α3 est plus conservé (moins de variations au niveau de la séquence).

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31
Q

Pourquoi les domaines α1 et α2 sont-ils plus variables que le domaine α3 ?

A

Les domaines α1 et α2 forment la cavité de liaison au peptide, donc leur variabilité est essentielle pour permettre la reconnaissance de nombreux peptides antigéniques différents.

Le domaine α3, en revanche, est impliqué dans l’interaction avec la β2-microglobuline et la membrane cellulaire, nécessitant une structure plus conservée pour maintenir la stabilité de la molécule.

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32
Q

Qu’est-ce qu’un allotype dans le contexte du CMH ?

A

Un allotype désigne une variante génétique d’un gène spécifique du CMH qui entraîne des différences dans la séquence des acides aminés de la protéine correspondante. Cela peut affecter la capacité de la molécule à lier différents peptides.

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33
Q

Pourquoi la variabilité des gènes du CMH est-elle importante pour la réponse immunitaire ?

A

La variabilité permet à une population d’individus d’avoir un ensemble diversifié de molécules de CMH, augmentant ainsi la probabilité que certaines personnes soient capables de présenter un peptide antigénique spécifique et de monter une réponse immunitaire efficace contre une infection.

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34
Q

Quelle est la taille moyenne des peptides présentés par les molécules de CMH de classe II ?

A

La taille moyenne des peptides est de 13 à 18 acides aminés, car la cavité de liaison est ouverte aux deux extrémités, permettant la liaison de peptides plus longs.

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35
Q

Pourquoi les peptides présentés par les molécules de CMH de classe I sont-ils plus courts ?

A

Les peptides des CMH de classe I sont plus courts (8 à 10 acides aminés) car la cavité de liaison est fermée aux deux extrémités, limitant la taille du peptide pouvant être maintenu dans la cavité.

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36
Q

Comment a évolué le nombre d’allèles des molécules de CMH de classe I et de classe II au fil des ans ?

A

Il a augmenté de façon exponentielle au fil des ans.

Les molécules de CMH de classe I montrent un nombre d’allèles beaucoup plus élevé par rapport aux molécules de classe II.

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37
Q

Pourquoi les molécules de CMH de classe I montrent-elles un polymorphisme plus élevé que les molécules de CMH de classe II ?

A

Les molécules de CMH de classe I présentent une plus grande variabilité génétique car elles jouent un rôle crucial dans la reconnaissance des peptides viraux et tumoraux.

La diversité accrue permet de lier et de présenter une large gamme de peptides antigéniques, ce qui est essentiel pour la défense immunitaire.

38
Q

Quelles régions des molécules de CMH de classe I montrent le plus de polymorphisme et pourquoi ?

A

Les résidus du domaine de liaison au peptide montrent le plus de polymorphisme.

Ces résidus se trouvent principalement dans les régions α1 et α2 de la molécule de CMH.

Le polymorphisme est localisé dans la niche peptidique car c’est cette région qui interagit directement avec les peptides antigéniques.

Une forte variabilité permet à différentes molécules de CMH de lier une diversité de peptides, augmentant ainsi la reconnaissance antigénique.

39
Q

Comment le polymorphisme dans le CMH s’acquiert-il ?

A

Le polymorphisme s’acquiert principalement à travers l’accumulation de mutations dans les gènes codant pour les molécules de CMH.

Ces mutations modifient les séquences d’acides aminés dans les régions qui interagissent directement avec le peptide.

40
Q

Pourquoi toutes les cellules d’un individu expriment-elles les mêmes molécules de CMH ?

A

Les molécules de CMH sont codées par des gènes qui ne subissent pas de réarrangement au cours du développement cellulaire.

Par conséquent, toutes les cellules d’un même individu expriment les mêmes molécules de CMH.

41
Q

D’où provient la variabilité des molécules de CMH entre individus ?

A

La variabilité entre individus provient du polymorphisme génétique qui est encodé au niveau des cellules germinales. Cela signifie que la diversité des molécules de CMH résulte de différences dans les allèles hérités, plutôt que de réarrangements ou modifications génétiques après la naissance.

42
Q

Quelle est la différence entre la variabilité des molécules de CMH et celle des récepteurs des cellules T et B ?

A

Les récepteurs des cellules B (immunoglobulines) sont produits par recombinaison somatique (V-D-J), ce qui crée une très grande diversité. Ils ont une forte affinité pour leurs antigènes et reconnaissent une large gamme de molécules (sucres, lipides, acides nucléiques, etc.).

Les molécules de CMH, sont encodées au niveau germinal et montrent une faible affinité mais une capacité à lier de nombreux peptides. Les antigènes reconnus par le CMH sont principalement des peptides.

43
Q

Qu’est-ce que le réarrangement V-D-J ?

A

C’est un processus de recombinaison somatique qui se produit au cours du développement des lymphocytes B et T.

Il consiste à réorganiser aléatoirement les segments V (variable), D (diversité) et J (jonction) des gènes codant pour les récepteurs des cellules T (TCR) et les immunoglobulines, créant ainsi une grande diversité de récepteurs antigéniques.

44
Q

Pourquoi les gènes du CMH ne subissent-ils pas de réarrangement comme les gènes des récepteurs T et B ?

A

Les gènes du CMH sont organisés de façon stable dans le génome et leur variabilité est principalement déterminée par le polymorphisme génétique. Il est crucial que les molécules de CMH conservent une structure constante pour maintenir leur capacité à présenter les antigènes de manière uniforme. Chaque exon code pour une région spécifique de la molécule, et la séquence reste inchangée pour toutes les cellules de l’individu.

45
Q

Comment les différentes cavités de la niche peptidique influencent-elles la liaison des peptides ?

A

Les cavités (ou “poches”) sont formées par les résidus variables de la molécule de CMH.

La forme et la taille de ces poches déterminent les acides aminés du peptide qui peuvent s’y insérer.

Si la poche est plus petite, elle ne peut accueillir que des acides aminés de petite taille, tandis que des poches plus grandes peuvent accueillir des acides aminés volumineux.

46
Q

Comment les poches de liaison influencent-elles les peptides qui se lient aux molécules de CMH de classe I ?

A

Les poches de liaison déterminent les positions d’ancrage du peptide dans la molécule de CMH.

La forme et la taille de ces poches (différentes pour chaque molécule de CMH) influencent quels acides aminés peuvent être acceptés à ces positions.

47
Q

Comment les différentes molécules de HLA (CMH humain) lient-elles des peptides distincts ?

A

Chaque molécule de HLA a des poches spécifiques (A, B, C, etc.) qui interagissent avec des résidus spécifiques des peptides.

Cela montre que la spécificité de liaison est déterminée par l’interaction entre les résidus d’ancrage du peptide et les poches de la molécule de HLA.

48
Q

Pourqui est-ce que l’affinité des récepteurs à l’antigène est différente pour les CMH et les immunoglobulines ?

A

Pour les immunoglobulines, l’affinité est très forte (K𝑑 = 10^-8 − 10^-11 M) car elles doivent se lier spécifiquement et efficacement à une grande variété d’antigènes.

Pour les molécules de CMH, l’affinité est plus faible (K𝑑 = ^-6 M) car elles doivent lier de nombreux peptides différents et ne se lient pas de manière exclusive à un seul type d’antigène.

49
Q

Pourquoi les molécules de CMH sont-elles décrites comme “promiscuous” dans la liaison des antigènes ?

A

Les molécules de CMH montrent une promiscuité car elles peuvent lier une large gamme de peptides, contrairement aux immunoglobulines qui sont très spécifiques.

Chaque allèle de CMH peut lier jusqu’à 2000 peptides différents, augmentant la diversité des antigènes présentés.

50
Q

Pourquoi le concept d’ancrage est-il essentiel pour la présentation des antigènes par les molécules de CMH ?

A

Le concept d’ancrage est essentiel car les résidus d’ancrage stabilisent le peptide dans la cavité de la molécule de CMH, permettant une présentation stable à la surface de la cellule.

Sans ces points d’ancrage, le peptide ne serait pas correctement fixé, ce qui diminuerait la reconnaissance par les cellules T.

51
Q

Comment les lymphocytes T CD4+ (TH) et CD8+ (TC) se distinguent-ils en termes de fonction ?

A
  • Les lymphocytes T CD4+ (TH) aident à activer d’autres cellules immunitaires (lymphocytes B et T CD8+) par la libération de cytokines (ex : IL-2).
  • Les lymphocytes T CD8+ (TC) reconnaissent et détruisent directement les cellules infectées ou cancéreuses en induisant leur lyse.
52
Q

Que signifie l’expression “expression co-dominante” des molécules de CMH ?

A

L’expression co-dominante signifie que les deux haplotypes (paternel et maternel) sont exprimés simultanément à la surface des cellules.

Chaque individu exprime donc un ensemble de molécules de CMH provenant des deux parents, augmentant ainsi la diversité des antigènes pouvant être présentés.

53
Q

Qu’est-ce que la polygnie dans le contexte des molécules de CMH ?

A

La polygnie fait référence au fait qu’un individu possède plusieurs gènes pour chaque type de molécule de CMH (plusieurs gènes de CMH I et de CMH II), ce qui accroît la diversité des peptides présentés aux cellules T.

54
Q

Comment la diversité des molécules de CMH prévient-elle l’évasion immunitaire des pathogènes ?

A

La grande diversité des molécules de CMH (due à la polygnie, le polymorphisme, et l’expression co-dominante) rend difficile pour les pathogènes d’échapper à la présentation antigénique. Même si un pathogène mute pour échapper à une molécule de CMH, d’autres molécules peuvent encore présenter ses antigènes.

55
Q

Qu’est-ce que les “paires mixtes” dans le contexte des molécules de CMH de classe II ?

A

Les paires mixtes se produisent lorsque les chaînes α et β des molécules de CMH de classe II proviennent de différents haplotypes (par exemple, la chaîne α du père s’associe avec la chaîne β de la mère). Cela crée de nouvelles combinaisons de molécules de CMH, augmentant la diversité de présentation des antigènes.

56
Q

Comment la co-dominance et la polygnie contribuent-elles à la diversité du CMH ?

A
  • Co-dominance : L’expression simultanée des molécules de CMH des deux haplotypes (père et mère) multiplie le nombre de molécules différentes sur la surface cellulaire.
  • Polygnie : La présence de plusieurs gènes pour chaque type de molécule de CMH (ex. plusieurs gènes de classe I : HLA-A, HLA-B, HLA-C) accroît le nombre total de molécules de CMH exprimées.
57
Q

Pourquoi une forte pression de sélection est-elle exercée sur les pathogènes par le CMH ?

A

Le CMH présente les peptides pathogéniques aux cellules T, initiant l’immunité. Les pathogènes échappant à cette présentation subissent une pression sélective pour muter.

Si toute la population avait le même CMH, un pathogène résistant pourrait se propager et décimer la population.

La diversité du CMH empêche cela en garantissant que certains individus pourront toujours présenter les antigènes du pathogène, bloquant sa propagation.

58
Q

Pourquoi le CMH est-il souvent décrit comme “polyallélique” ?

A

Le CMH est polyallélique car chaque gène du CMH (ex. HLA-A, HLA-B) a de nombreux allèles différents dans la population. Cette variation génétique est due au polymorphisme, augmentant ainsi la diversité des peptides qui peuvent être liés et présentés.

59
Q

Quelles sont les stratégies évolutives qui préservent la diversité des molécules de CMH ?

A
  • Polymorphisme : Chaque individu hérite de différentes combinaisons d’allèles du CMH.
  • Polygnie : Plusieurs gènes par individu pour chaque type de molécule de CMH.
  • Co-dominance : Expression simultanée des haplotypes paternels et maternels.
  • Paires mixtes : Association en trans des chaînes α et β de CMH de classe II.
60
Q

Quelle est la différence principale entre le complexe CMH humain et celui de la souris ?

A

Le complexe CMH humain (HLA) et celui de la souris (H-2) ont la même structure de base avec Classe I, II, et III, mais utilisent des noms différents pour désigner leurs gènes (ex. HLA-A vs H-2K). Leur rôle reste identique : présenter des antigènes pour la réponse immunitaire.

61
Q

Quels gènes du complexe HLA humain sont associés à la présentation des antigènes ?

A

Les gènes HLA-A, HLA-B, et HLA-C (classe I) et HLA-DP, HLA-DQ, et HLA-DR (classe II) sont impliqués dans la présentation des antigènes aux cellules T.

Les gènes de classe III (ex. TNF-α) n’interviennent pas directement dans la présentation antigénique.

62
Q

Pourquoi le polymorphisme du CMH est-il associé à des variations de susceptibilité à la malaria chez les populations d’Afrique de l’Ouest ?

A

Certains allèles du CMH, comme HLA-Bw53 et certains haplotypes de classe II (DRB11302-DQB10501), sont plus fréquents en Afrique de l’Ouest et sont associés à une protection accrue contre la malaria sévère.

Ces allèles peuvent lier et présenter plus efficacement les peptides antigéniques du parasite, permettant une meilleure réponse immunitaire.

63
Q

Vrai ou Faux. La distribution des allèles HLA ne diffère pas entre différentes populations ethniques. (Explique)

A

Faux.

La fréquence des allèles HLA varie en raison de la sélection naturelle exercée par les pathogènes locaux. Les populations exposées à des pathogènes spécifiques ont développé une prévalence plus élevée de certains allèles protecteurs, tandis que d’autres allèles sont plus fréquents dans les régions où ces pathogènes ne sont pas endémiques.

64
Q

Qu’est-ce qu’un haplotype et un isotype dans le contexte du CMH ?

A

Un haplotype est un ensemble d’allèles spécifiques présents sur un même chromosome et transmis ensemble. Chaque parent transmet un haplotype distinct à sa descendance, ce qui donne des combinaisons variées de CMH chez les individus.

Un isotype désigne des gènes d’une même classe encodés à des locus différents. Les isotypes définissent les différences structurelles au sein des molécules de CMH de classe I ou II d’un même haplotype.

65
Q

Comment différencie-t-on un haplotype d’un isotype ?

A

Un haplotype est un groupe d’allèles étroitement liés transmis en bloc. Un isotype représente des gènes d’une même classe (ex. HLA-A, HLA-B) mais à des locus différents.

66
Q

Que se passe-t-il lorsqu’on croise deux souris de souches consanguines ayant des haplotypes différents (ex. H-2ᵇ x H-2ᵏ) ?

A

La progéniture F1 obtient un haplotype de chaque parent, ce qui donne un génotype mixte (ex. H-2ᵇ/ᵏ).

Ces souris expriment les deux haplotypes parentaux, ce qui augmente la diversité de présentation antigénique.

67
Q

Qu’est-ce que signifie ‘souris consanguines’ (inbred) ?

A

Les souris consanguines sont obtenues par croisement entre frères et sœurs pendant plus de 20 générations, ce qui rend les animaux homozygotes pour tous les loci de CMH.

Cela permet d’avoir des souris génétiquement identiques sauf pour les loci de CMH.

68
Q

Pourquoi les souches consanguines sont-elles utiles en recherche ?

A

Elles permettent d’étudier l’effet précis de chaque haplotype sur la réponse immunitaire, car toutes les autres variables génétiques sont identiques. Cela aide à isoler le rôle des molécules de CMH dans l’immunité.

69
Q

Que se passe-t-il si l’on croise une souris H-2ᵈ avec une souris H-2ᵏ ?

A

La progéniture F1 aura un génotype mixte H-2ᵈ/ᵏ, exprimant les deux haplotypes parentaux, ce qui signifie qu’elle produira à la fois des molécules de CMH de type d et k, augmentant sa capacité de présentation d’antigènes.

70
Q

Comment la progéniture F1 exprime-t-elle les molécules de CMH des deux parents ?

A

Elle exprime les molécules de classe I et II des deux haplotypes (ex. IAᵏ, IEᵏ du parent H-2ᵏ et IAᵈ, IEᵈ du parent H-2ᵈ), ce qui lui permet de présenter une plus grande diversité de peptides aux cellules T.

71
Q

Qu’est-ce qu’une souris ‘syngénique’ ?

A

Une souris syngénique est génétiquement identique à une autre souris pour tous les loci du CMH, car elle est homozygote pour les mêmes allèles. Elle est souvent utilisée comme contrôle en transplantation et en immunologie.

72
Q

Que signifie l’association ‘en trans’ des molécules de CMH ?

A

L’association ‘en trans’ se produit lorsque les deux chaînes d’une molécule de CMH (α et β) proviennent de chromosomes différents : une chaîne est héritée du père et l’autre de la mère. Cela augmente la diversité des molécules de CMH exprimées.

73
Q

Quelle est la différence entre les loci de CMH chez la souris et chez l’humain ?

A

Chez la souris, les loci du CMH sont regroupés sur le chromosome 17, tandis que chez l’humain, ils se trouvent sur le chromosome 6. Les deux complexes ont des régions de classe I, II et III, mais avec des gènes spécifiques à chaque espèce.

74
Q

Pourquoi est-il important de connaître la terminologie HLA ?

A

La terminologie HLA permet de préciser les variations génétiques entre individus, ce qui est essentiel pour la compatibilité des greffes et la compréhension des réponses immunitaires variées.

75
Q

Pourquoi les récepteurs des cellules T sont-ils spécifiques au CMH ET à l’antigène ?

A

Contrairement aux cellules B qui reconnaissent directement l’antigène, les récepteurs des cellules T ont une double spécificité. Ils doivent reconnaître le fragment de l’antigène et la molécule de CMH qui le présente.

76
Q

Que se passe-t-il si l’antigène est présenté par un CMH différent ?

A

Le TCR ne reconnaît pas l’antigène et la cellule T ne s’active pas. Il n’y a pas de lyse de la cellule cible.

77
Q

Pourquoi les érythrocytes n’expriment-ils pas les molécules de CMH de classe I ?

A

Les érythrocytes n’ont pas de noyau et n’expriment donc pas de molécules de classe I. Cependant, les érythrocytes de souris expriment une faible quantité de classe I.

78
Q

Pourquoi est-il nécessaire que les molécules de CMH soient exprimées par les cellules thymiques ?

A

Les molécules de CMH sont essentielles dans le thymus pour le développement et la sélection des cellules T, afin d’éliminer les cellules T qui réagissent contre le ‘soi’ ou qui ne reconnaissent pas le CMH.

79
Q

Quelle est la principale différence entre la voie endogène (CMH de classe I) et la voie exogène (CMH de classe II) pour la présentation des antigènes ?

A

La voie endogène (classe I) traite les antigènes provenant de l’intérieur de la cellule (par exemple, des virus), alors que la voie exogène (classe II) traite les antigènes capturés de l’extérieur (par exemple, des bactéries ou des débris cellulaires).

80
Q

Quel rôle joue la molécule TAP dans la présentation des antigènes via le CMH de classe I ?

A

TAP transporte les peptides dégradés par le protéasome du cytosol vers le réticulum endoplasmique, où ils sont chargés sur les molécules de CMH de classe I.

81
Q

Pourquoi la chaîne invariante (Ii) est-elle importante dans la voie de présentation du CMH de classe II ?

A

La chaîne invariante (Ii) empêche le chargement prématuré des peptides sur le CMH de classe II dans le réticulum endoplasmique et est ensuite dégradée dans les compartiments endosomaux pour permettre le chargement des antigènes.

82
Q

Quel est le rôle du complexe Calnexin-Calréticuline-Tapasin dans l’assemblage des molécules CMH de classe I ?

A

Ce complexe stabilise la molécule de CMH de classe I incomplète et facilite son association avec les peptides avant leur transport à la surface cellulaire.

83
Q

Comment HLA-DM et HLA-DO régulent-ils le chargement des peptides sur le CMH de classe II ?

A

HLA-DM aide à retirer le fragment CLIP de la molécule de CMH de classe II pour permettre l’insertion de peptides antigéniques, tandis que HLA-DO module cette activité de HLA-DM.

84
Q

À quoi sert la dégradation du peptide CLIP dans le compartiment endosomique ?

A

La dégradation du CLIP libère le site de liaison au peptide sur la molécule de CMH II, permettant le chargement d’un antigène spécifique.

85
Q

Quelles étapes de maturation sont impliquées dans le traitement des antigènes avant leur présentation par le CMH de classe II ?

A

Endocytose de l’antigène, acidification progressive des endosomes (pH), dégradation dans le lysosome et association avec le CMH II dans le compartiment MHC.

86
Q

Quels sont les types de peptides présentés par les molécules de classe I et classe II du CMH ?

A
  • Classe I : Peptides dérivés de protéines cytosoliques, comme les ribosomes ou les protéines de choc thermique (HSP).
  • Classe II : Peptides dérivés de protéines membranaires ou de protéines intégrales, telles que l’albumine sérique et la chaîne invariante.
87
Q

Que signifie la présentation croisée par les cellules dendritiques ?

A

C’est la capacité des cellules dendritiques à activer les cellules T CD8+ via les antigènes solubles, même s’ils sont normalement destinés à être présentés par les molécules de classe II.

88
Q

Quelles molécules peuvent présenter des lipides ?

A

Les molécules du CMH non classiques (comme les molécules CD1) sont capables de présenter des lipides et des antigènes glycolipidiques.

La présentation des lipides est importante, car elle permet l’activation des cellules T spécifiques aux antigènes lipidiques, jouant un rôle dans la réponse immunitaire contre les bactéries intracellulaires.

89
Q

Quelle est la principale différence entre les molécules CD1 et les molécules du CMH de classe I (H-2Kᵇ)?

A. CD1 présente des peptides, tandis que le CMH de classe I présente des lipides.
B. CD1 présente des lipides, tandis que le CMH de classe I présente des peptides.
C. CD1 est présent sur toutes les cellules, tandis que le CMH de classe I ne l’est pas.
D. CD1 n’est jamais associé à la β2-microglobuline.

A

B. CD1 présente des lipides, tandis que le CMH de classe I présente des peptides.

90
Q

Vrai ou Faux ? Un anticorps spécifique de la β2-microglobuline détectera les molécules de CMH de classe I (types K et D) à la surface des cellules.

A

Vrai.

La β2-microglobuline est une sous-unité associée aux molécules de CMH de classe I, ce qui inclut les types K et D.

91
Q

La β2-microglobuline sera associée à quel type de molécules à la surface des cellules ?

A. Les molécules de classe I et II
B. Les molécules HLA-A et autres classes II
C. Les molécules de classe III encodées hors du CMH
D. Les molécules HLA-A et HLA-C
E. Les molécules de souris uniquement

A

D. Les molécules HLA-A et HLA-C. La β2-microglobuline est exclusivement associée aux molécules de CMH de classe I, donc présente dans les HLA-A, HLA-B, et HLA-C chez l’humain.