Cours 3 Flashcards
Qu’est-ce que le modèle d’inhibition par feedback dans l’exclusion allélique des lymphocytes B ?
Le modèle d’inhibition par feedback implique que la cellule B peut détecter lorsqu’un réarrangement fonctionnel survient.
Une fois qu’un seul allèle est fonctionnel, il exerce une inhibition sur l’allèle non recombiné pour empêcher sa transcription.
Cela permet de garantir qu’un seul allèle est exprimé, assurant ainsi que chaque lymphocyte B produit un seul type d’anticorps spécifique.
Comment un lymphocyte B ne produit-il qu’un seul type d’anticorps ?
Lorsqu’un réarrangement fonctionnel a lieu sur un allèle, un signal d’inhibition est envoyé pour empêcher la recombinaison de l’autre allèle.
Cela assure que le lymphocyte B synthétise un seul allèle fonctionnel.
Cela signifie qu’un lymphocyte B aura le même anticorps plusieurs fois, et non plusieurs anticorps différents.
Qu’est-ce que la délétion clonale et dans quelles circonstances survient-elle ?
La délétion clonale survient lorsqu’un lymphocyte B est incapable de réarranger la chaîne lourde ou la chaîne légère.
Elle peut également se produire si le récepteur formé est autoréactif, ce qui active une sélection négative.
La délétion clonale peut aussi survenir après des mutations somatiques dans les centres germinatifs, lorsque les cellules subissent des modifications post-activation.
Quelles sont les conséquences de la délétion clonale pour les lymphocytes B ?
La cellule B qui ne parvient pas à réarranger les chaînes lourdes ou légères ou qui produit un récepteur autoréactif est éliminée.
Cela permet de maintenir la tolérance centrale et d’éviter les réactions auto-immunes.
Quels facteurs contribuent à la diversité des immunoglobulines chez les lymphocytes B ?
- Il existe 2 allèles pour les chaînes lourdes et légères.
- Il y a plusieurs segments génétiques qui peuvent se combiner de manière variée.
- La diversité jonctionnelle : lors de la recombinaison des segments, la coupure et la récombinaison peuvent varier de quelques paires de nucléotides, ce qui se traduit par l’ajout ou la perte d’acides aminés.
Quels sont les 2 types de lymphocytes B et leurs principales différences ?
Lymphocytes B1
- Abondants tôt après la naissance.
- Origine : foie fœtal.
- Répondent aux antigènes polysaccharides.
- Produisent des IgM (anticorps naturels).
- Répertoire diversifié faible.
- Pourraient être impliqués dans les phénomènes de régulation immunitaire.
Lymphocytes B2
- Produits par la moelle osseuse.
- Répondent aux antigènes protéiques.
- Nécessitent l’aide des lymphocytes T CD4+.
- Répertoire diversifié important.
- Immunité acquise (produisent de la mémoire immunologique).
Quels sont les deux types de lymphocytes B conventionnels (B2) ?
- Lymphocytes B folliculaires
- Lymphocytes B de la zone marginale
La différenciation en l’un ou l’autre type est acquise au cours de la maturation des lymphocytes B.
Quels types d’antigènes activent les lymphocytes B1 et B2 ?
Lymphocytes B1 : Répondent principalement aux antigènes polysaccharides.
Lymphocytes B2 : Répondent principalement aux antigènes protéiques et nécessitent l’aide des lymphocytes T CD4+.
Quelles sont les caractéristiques des lymphocytes B folliculaires ?
- Ce sont des lymphocytes B qui circulent entre les organes lymphoïdes, y compris les ganglions lymphatiques.
- Au niveau des organes lymphoïdes, ils migrent vers les follicules.
- Les follicules sont adjacents aux sites des lymphocytes T, permettant une réponse T-dépendante contre les antigènes protéiques.
- Les B folliculaires sont bien positionnés pour interagir avec les lymphocytes T et participer à la réponse immunitaire adaptative.
Dans quel organe retrouve-t-on les lymphocytes B de la zone marginale ?
Rate
Quelle est la différence principale entre les lymphocytes B folliculaires et les lymphocytes B de la zone marginale ?
- Lymphocytes B folliculaires :
Circulent entre les organes lymphoïdes et se trouvent dans les follicules.
Répondent de manière T-dépendante. - Lymphocytes B de la zone marginale :
Résident dans la zone marginale de la rate.
Peuvent répondre de manière indépendante à l’aide des récepteurs TLR et effectuer une commutation isotypique sans aide des lymphocytes T.
Quelles sont les composantes principales du BCR et leur rôle ?
- Le BCR (B Cell Receptor) est composé d’une immunoglobuline IgM associée à un hétérodimère Ig-α/Ig-β.
- L’immunoglobuline IgM lie l’antigène.
- L’hétérodimère Ig-α/Ig-β contient des motifs ITAM (Immunoreceptor Tyrosine-based Activation Motif) qui activent la signalisation intracellulaire lors de la liaison à l’antigène.
- Les ITAM subissent une phosphorylation qui initie la transmission du signal activateur.
Quel est l’effet de la liaison du BCR à un antigène ?
La liaison du BCR à l’antigène induit la phosphorylation des séquences ITAM des chaînes Ig-α/Ig-β par des protéines kinases.
Cette phosphorylation active des facteurs de transcription qui influencent la transcription de gènes impliqués dans :
- La prolifération.
-La production d’anticorps (Ac). - L’expression de nouveaux récepteurs (cytokines, récepteurs à chimiokines).
Quels récepteurs accessoires facilitent l’activation du lymphocyte B ?
CD19 et CD21 (CR2).
- CD21 (CR2) est capable de lier un sous-produit du complément (C3d).
- Lors de la liaison du BCR à un pathogène, C3d se lie à l’antigène et active CD19, ce qui amplifie le signal d’activation.
Comment les récepteurs accessoires CD19 et CD21 (CR2) influencent-ils l’activation du lymphocyte B ?
CD19 et CD21 servent à amplifier le signal de l’activation transmis par le BCR.
Cela permet à un plus petit nombre de BCR engagés de déclencher l’activation du lymphocyte B.
En leur absence, un plus grand nombre de BCR doit être stimulé pour obtenir la même réponse d’activation.
Quel est le rôle du thymus dans l’activation du lymphocyte B ?
Le thymus est essentiel pour générer une réponse forte en anticorps.
Les souris nudes, qui n’ont pas de thymus, répondent très peu aux antigènes et produisent peu d’anticorps lors de l’immunisation.
Cependant, certains antigènes peuvent encore induire une réponse en anticorps chez ces souris, ce qui a permis de distinguer les antigènes thymus-dépendants des antigènes thymus-indépendants.
Quelle est la différence entre un antigène thymus-dépendant et un antigène thymus-indépendant ?
Antigènes thymus-dépendants :
- Protéines qui nécessitent l’aide des lymphocytes T CD4+ pour activer les lymphocytes B.
- Présentés aux lymphocytes T sous forme de peptides par les molécules du CMH II.
Antigènes thymus-indépendants :
- Polysaccharides, lipopolysaccharides, ou autres antigènes non protéiques.
- Peuvent activer directement les lymphocytes B sans aide des lymphocytes T CD4+.
Quelles sont les caractéristiques des antigènes T-indépendants de type 1 (TI-1) ?
- Ce sont généralement des mitogènes, capables d’activer les lymphocytes B de manière polyclonale.
- Ils ne nécessitent pas de spécificité antigénique pour induire l’activation des lymphocytes B.
- L’activation est indépendante du récepteur BCR (récepteur des cellules B).
- Exemple : Le LPS (lipopolysaccharide) qui active les lymphocytes B via le récepteur TLR4.
Comment se fait l’activation des lymphocytes B par les antigènes protéiques (antigène T-dépendant) ?
Les antigènes protéiques sont capturés par les lymphocytes B et présentés sous forme de peptides sur les molécules du CMH II.
Ces peptides sont reconnus par les lymphocytes T CD4+ helpers, qui aident alors à activer le lymphocyte B.
Cette activation T-dépendante permet la différenciation des lymphocytes B en cellules productrices d’anticorps de haute affinité et à mémoire.
Pourquoi la souris nude est-elle importante pour la recherche sur les lymphocytes B ?
La souris nude ne possède pas de thymus, ce qui la rend incapable de générer une réponse T-dépendante.
Cela permet de distinguer les antigènes qui nécessitent l’aide du thymus (antigènes T-dépendants) de ceux qui peuvent activer les lymphocytes B sans l’aide des lymphocytes T (antigènes T-indépendants).
Quelles sont les caractéristiques des antigènes T-indépendants de type 2 (TI-2) ?
Les antigènes TI-2 sont de grosses molécules, souvent des polysaccharides, qui possèdent des épitopes répétitifs (régions de l’antigène reconnues par les anticorps).
Ces épitopes répétitifs permettent le cross-linking de plusieurs récepteurs BCR sur un même lymphocyte B, stimulant ainsi une activation puissante.
Cette activation se fait sans aide des lymphocytes T CD4+.
Comment se déroule l’activation du lymphocyte B par les antigènes non protéiques ?
- Premier signal : Les polysaccharides et lipopolysaccharides, qui présentent des épitopes répétitifs, induisent le cross-linking de plusieurs récepteurs BCR simultanément.
- Deuxième signal : Dans certains cas, une stimulation additionnelle peut venir des récepteurs TLR, surtout en réponse aux antigènes présents dans le système inné.
Cela mène à l’activation complète du lymphocyte B sans l’aide des lymphocytes T CD4+.
Quelles sont les caractéristiques de la production d’anticorps suite à une activation indépendante des lymphocytes T CD4+ ?
La réponse est principalement de type IgM (pentamères), avec la même spécificité que le récepteur BCR.
Il n’y a pas de production de lymphocytes B mémoires, donc la réponse ne persiste pas dans le temps.
Il n’y a pas de réponse secondaire, ce qui rend impossible la vaccination contre ce type d’antigènes (comme les polysaccharides ou les mitogènes).
Quelle est la différence entre une activation T-indépendante de type 1 (TI-1) et de type 2 (TI-2) ?
Antigènes TI-1 :
- Activation polyclonale des lymphocytes B (peut stimuler différents récepteurs BCR sans spécificité).
- Exemple : LPS (lipopolysaccharide) qui active via le récepteur TLR4.
Antigènes TI-2 :
- Activation clonale des lymphocytes B (nécessite un cross-linking de BCR avec épitopes répétitifs).
- Exemple : Polysaccharides des parois bactériennes.
Pourquoi les antigènes non protéiques comme les polysaccharides ne génèrent-ils pas de lymphocytes B mémoires ?
Les antigènes non protéiques activent les lymphocytes B de façon indépendante des lymphocytes T CD4+.
Cela limite la différenciation des lymphocytes B en cellules mémoires, car la commutation isotypique et la génération de mémoire nécessitent généralement une aide des lymphocytes T.
Cela explique pourquoi il n’y a pas de réponse secondaire efficace contre ce type d’antigènes.
Quelles sont les caractéristiques de la réponse T-dépendante du lymphocyte B ?
La réponse T-dépendante est plus spécifique qu’une activation T-indépendante.
Elle permet de développer une mémoire immunologique.
Elle survient en présence d’antigènes protéiques libres ou liés à un pathogène.
Les lymphocytes B ont besoin de l’aide des lymphocytes T CD4+ pour se différencier et produire des anticorps de haute affinité.