Cours 5 Flashcards
Qu’apporte l’entrée à l’école et le soi en développement?
L’entrée à l’école apporte des changements majeurs dans la vie affective et sociale de l’enfant.
-Il passe plus de temps en dehors de sa famille
-Sa vie devient de plus en plus autonome et indépendante
-Son univers s’élargit considérablement
-Les interactions avec les pairs l’exposent à de nouvelles perspectives.
Parallèlement, les progrès sur le plan cognitif lui permettent de développer un concept de soi plus complexe.
-Il est désormais capable de parler de lui plus facilement que dans la période préscolaire.
Comment se développe le concept de soi?
Le concept de soi devient plus nuancé, plus réaliste et plus complet:
-L’enfant est capable de décrire plusieurs aspects différents de sa personne
-Les jugements qu’il porte sur lui-même peuvent maintenant inclure à la fois des éléments positifs et négatifs
-Il peut se définir en se comparant à d’autres enfants de son âge, contribuant ainsi au développement de son estime de soi
À l’âge scolaire apparaissent les notions du soi réel et du soi idéal:
-Soi réel: idée qu’une personne se fait de ce qu’elle est vraiment
-Soi idéal: idée qu’une personne se fait de ce qu’elle aimerait être
-En reconnaissant l’écart entre les deux, l’enfant peut se fixer des objectifs qui le feront alors évoluer.
Qu’est-ce qui joue un rôle sur l’estime de soi?
Quelles sont les caractéristiques des enfants avec une estime de soi élevée et une faible estime de soi?
Le soutien social joue un rôle déterminant sur l’estime de soi de l’enfant. Se sentir valorisé par sa famille, ses pairs et ses enseignants favorise l’estime de soi.
ESTIME DE SOI ÉLEVÉE:
-Sont heureux
-Se font des amis facilement
-Prennent plaisir aux activités sociales
-Aiment essayer de nouvelles activités
-Aiment jouer seuls ou avec d’autres enfants
-Sont créatifs et ont leurs propres idées
-Sont à l’aise de parler aux autres personnes
FAIBLE ESTIME DE SOI:
-Ont peu d’amis
-Sont facilement frustrés ou découragés
-Hésitent à essayer de nouvelles choses
-Ont de la difficulté à suivre les règles et à bien se comporter
-Ont tendance à être réservés ou déprimés
-Disent souvent «je ne suis pas capable»
Qu’est-ce que le développement émotionnel?
Plus les enfants vieillissent, plus ils sont capables de reconnaître et de maîtriser leurs émotions.
-Ils deviennent plus conscients de leurs propres émotions et de celles des autres
-Ils peuvent adapter leurs réactions émotionnelles selon la situation
-Ils peuvent expérimenter des émotions plus complètes (ex.: fierté, honte, culpabilité)
-Ils apprennent à verbaliser des émotions contradictoires
-Ils arrivent à mieux comprendre les émotions négatives (ex.: ce qui les mets en colère, les rend tristes et leur fait peur)
-Ils apprennent à faire la différence entre ressentir une émotion et l’exprimer (en fonction des normes culturelles qui régissent l’expression des émotions)
Dans le développement émotionnel, qu’est-ce que l’autorégulation émotionnelle?
Processus par lequel une personne exerce un contrôle volontaire sur ses émotions, son attention et son comportement. Elle est liée au tempérament, mais elle augmente généralement avec l’âge.
-Bonne autorégulation: l’enfant est capable de réprimer l’expression d’une émotion négative dans un moment inapproprié; meilleure adaptation à l’école
-Faible autorégulation: tendance à se mettre en colère ou à être frustré lorsqu’on l’empêcher de faire ce qu’il veut; problèmes de comportement ultérieurs
Dans le développement émotionnel, qu’est-ce que sont les comportements prosociaux?
Ils apparaissent à l’âge préscolaire, mais se renforcent à la période scolaire.
-Sont le signe d’une bonne adaptation émotionnelle
-Plus fréquents chez les enfants qui ont un estime de soi élevée
Qu’est-ce que le développement de la personnalité selon Freud?
Selon la théorie psychosexuelle de Freud, à la fin de la période scolaire, l’enfant doit résoudre le complexe d’OEdipie:
-Période caractérisée par beaucoup d’anxiété et d’émotions intenses.
-Résolution: identification au parent de même sexe; développement d’un surmoi qui rend l’enfant plus conscient des règles sociales qui ont été internalisées.
Période de latence (6-12 ans): 4e stade du développement psychosexuel caractérisé par le refoulement des pulsions sexuelles causé par la présence du surmoi et par leur sublimation dans des activités scolaires, sociales et culturelles.
-Absence d’investissement de l’enfant dans une zone érogène particulière
-La présence du surmoi facilite le respect des règlements et de la discipline inhérents à la vie scolaire.
-Développement de compétences intellectuelles et d’habiletés sociales
-L’enfant commence à utiliser plus fréquemment les mécanismes de défense
Quels sont les mécanismes de défense du moi (Freud)?
Stratégies inconscientes mises en place par le moi pour tenter de diminuer l’angoisse provenant généralement d’un conflit psychique entre une pulsion et les règles morales imposées par la société.
-Déni ou négation: nier la réalité d’une situation angoissante
-Déplacement: déplacer une réaction sur une autre cible que celle sur laquelle elle est réellement dirigée
-Régression: retourner à des modes d’expression ou à des conduites caractéristiques d’un stade antérieur
-Refoulement: reléguer dans l’inconscient un souvenir ou une représentation qui suscite trop d’angoisse
-Formation réactionnelle: exprimer des émotions ou agir de façon contraire à ce qu’on ressent réellement
-Projection: prêter à l’autre des intentions, des désirs et des besoins (-) qui sont inconsciemment les nôtres
-Sublimation: canaliser dans une activité socialement acceptable une pulsion qui ne l’est pas
-Identification: assimiler de façon inconsciente certains aspects de la personnalité d’une autre personne
-Rationalisation: cacher les véritables motivations de ses pensées ou de ses sentiments sous des justifications raisonnables ou socialement acceptables
Qu’est-ce que le développement de la personnalité selon Erikson?
Selon la théorie psychosociale d’Erikson, avant l’âge scolaire, l’enfant va résoudre plusieurs crises, lui permettant de développer sa confiance (vs méfiance), son autonomie (vs honte/doute) et son initiative (vs culpabilité)
Travail vs infériorité (6-11 ans): 4e crise au cours de laquelle l’enfant doit faire l’apprentissage de certaines habiletés favorisées par la culture à laquelle il appartient. Il doit aussi être conscient de ses limites, sans développer un sentiment d’infériorité.
-Les enfants apprennent à participer à la vie en société
-Influence de la culture
Lorsque l’enfant réussit à résoudre cette crise, il développe la compétence, une force adaptative qui implique le sentiment de pouvoir maîtriser et accomplir les tâches qui lui incombent.
Par contre, la comparaison sociale inhérente à la période scolaire peut amener l’enfant à développer un sentiment d’infériorité vis-à-vis de ses pairs.
C’est le juste équilibre entre les deux pôles (travail-infériorité) qui favorisera le développement d’une saine personnalité
-L’enfant doit se sentir compétent, tout en étant conscient de la possibilité d’échec (concept de soi plus réaliste)
-La résolution de cette crise est déterminante pour l’estime de soi de l’enfant. Et les parents jouent un rôle prépondérant dans le développement du sentiment de compétence
Qu’apporte le climat familial au développement socioaffectif?
Influence prédominante sur le développement de l’enfantL
-Un climat chaleureux et aidant favoriserait la cohésion familiale, la résolution de conflits et une meilleure adaptation.
-Un climat conflictuel ou violent pourrait augmenter le risque de problèmes de comportement chez les enfants (ex.: agressivité, désobéissance, hostilité) ou d’autres problèmes comme l’anxiété, la peur ou la dépression.
À mesure que les enfants grandissent et deviennent plus autonomes, il s’effectue un changement de pouvoir—> le contrôle passe graduellement des parents à l’enfant.
-Corégulation: étape transitionnelle dans le contrôle du comportement de l’enfant durant laquelle les parents le supervisent de façon moins intense qu’auparavant, en lui laissant plus de possibilités d’utiliser l’autorégulation.
(Ex.: pour choisir ses vêtements, l’heure pour faire ses devoirs, les activités auxquelles il participe, etc.)
Quel est le lien entre les relations avec la fratrie et le développement socioaffectif?
Rôle des enfants plus âgés envers leurs frères et soeurs:
-Sociétés non industrialisés—> les aînés vont souvent prendre soin des plus jeunes (rôle défini culturellement)
-Société industrialisée—> bien que les aînés n’aient pas cette responsabilité, ils vont quand même transmettre un savoir aux plus jeunes, mais cela se fera d’une façon plus informelle
Le nombre de frères et soeurs, leur espacement en âge, leur ordre de naissance et leur genre déterminent leurs rôles et leurs relations au sein de la famille.
-Les frères et soeurs s’influencent les uns les autres directement, à travers leurs interactions quotidiennes (ex.: apprentissage de la résolution de conflits)
-Ils s’inter-influencent aussi indirectement, à travers leurs relations respectives avec leurs parents
Qu’est-ce que la conciliation travail-famille et comment influence-t-elle le développement socioaffectif?
Les rôles des parents et leur organisation au sein de la famille a évolué à travers le temps:
-Au Québec, en 2015, 3 femmes sur 4 ayant des enfants de moins de 6 ans travaillaient.
-Le nombre de pères qui restent à la maison pendant que la mère travaille est aussi en augmentation.
Conciliation travail-famille: processus par lequel les parents tentent de répartir leurs énergies en fonction des exigences liées à la vie familiale et au monde du travail.
Cette nouvelle organisation dans les familles a une influence sur le développement et le bien-être des enfants.
-Lorsque les 2 parents travaillent: enfants sont encouragés à devenir indépendants plus rapidement et développer des attitudes plus égalitaires vis-à-vis de rôles sexuels (*mais, meilleure réussite scolaire si l’un des parents travaille seulement à temps partiel)
-Les mères qui travaillent offrent aux enfants un modèle positif de productivité (filles: plus susceptibles d’avoir un emploi et d’obtenir un salaire plus élevé à l’âge adulte/garçons: plus de temps consacré à prendre soin de leur famille)
-Les impacts du travail des mères sur leurs enfants sont liés à de multiples facteurs (ex.: âge et tempérament de l’enfant, horaires de travail, soutien du conjoint, revenu, qualité des services de garde disponibles, etc.)
Quel est le lien entre la pauvreté et le développement socioaffectif?
[FACTEUR DE RISQUE]
Un faible revenu peut nuire au développement général des enfants. Environ 1 enfant canadien sur 5 vit dans une situation de pauvreté.
[RISQUE CUMULATIF]
Les impacts de la pauvreté sont nombreux:
-État émotionnel des parents
-Climat familial
-Pratiques éducatives
-Répercussions chez les enfants: difficultés avec les pairs, manque de confiance en soi, dépression, difficultés scolaires, problèmes de comportement
[FACTEUR DE PROTECTION]
Un comportement parental efficace peut protéger les enfants des effets négatifs de la pauvreté
-La cohésion et l’affection au sein de la famille s’avèrent bénéfiques, en dépit du stress économique
Quel est le lien entre la structure familiale et le développement socioaffectif?
Générations précédentes—> La grande majorité des enfants grandissaient dans des familles composées de deux parents mariés.
Aujourd’hui, en raison de l’évolution et des changements dans la société québécoise, les familles sont beaucoup plus diverses.
-Chaque type de famille peut avoir des impacts différents sur le développement et le bien-être des enfants.
Caractéristiques et évolution des familles au Québec (ministère de la famille, 2018)
Facteurs qui ont contribué à la pluralité:
-PLAN DÉMOGRAPHIQUE
-Hausse nb naissances
-Entrée + tardive parentalité
-Vieillissement pop
-Espérance vie + grande
-PLAN CONJUGAL:
-Union libre très répandue
-Unions + fragiles ruptures + tôt
-Davantage familles monoparentales et recomposées
-Formes parentalité diverses
-Diversité socioculturelle
Âge
Familles biparentales 2x plus nombreuses que monoparentales (union libre très répandue)