Cours 4 Flashcards
Qu’est-ce que le stade des opérations concrètes (Piaget)?
Les enfants développent plusieurs habiletés cognitives pendant les années scolaires (6-12 ans).
Ex.: mémoire, concentration, résolution de problèmes
Vers l’âge de 5-7 ans, l’enfant atteint le stade des opérations concrètes:
3e stade du développement cognitif piagétien au cours duquel l’enfant accède à une pensée logique lui permettant de faire mentalement des opérations pour résoudre des problèmes concrets.
Quelles sont les principales compétences cognitives qui seront acquises par l’enfant pendant le stade des opérations concrètes?
-Décentration
-Conservation
-Classification
-Raisonnement inductif et déductif
-Pensée spatiale
-Opérations mathématiques
Qu’est-ce que l’opération de concrète de la décentration?
Capacité de considérer plusieurs aspects d’une situation, permettant également à l’enfant de considérer plusieurs points de vue en même temps.
Au stade précédent (préopératoire), la pensée de l’enfant était limitée par l’égocentrisme et il ne pouvait fixer son attention que sur un seul aspect.
L’épreuve «des trois montagnes» (Piaget et Inhelder) permet de tester l’égocentrisme et la décentration chez les enfants.
- Entre 4 et 7 ans—> aucune ou très peu de différence entre leur point de vue et celui des autres (représenté par la poupée ou le toutou).
- Entre 7 et 8 ans—> admettent qu’il existe un autre point de vue que le leur, mais ne parviennent pas à l’expliquer car ils sont encore trop encrés dans leur propre perspective.
- À partir de 8-9 ans—> découvre que les rapports de déplacement entre les objets peuvent changer selon la position de l’observateur.
Qu’est-ce que l’opération de concrète de la conservation?
Capacité de comprendre que deux quantités égales restent égales, même si leur apparence est transformée. Elle implique la compréhension de 3 principes:
- PRINCIPE D’IDENTITÉ: compréhension du fait que l’identité d’un objet (substance, poids, etc.) ne change pas si aucune opération (retrait ou ajout) n’est effectuée sur cet objet.
- PRINCIPE DE RÉVERSIBILITÉ: compréhension du fait qu’une transformation peut se faire aussi en sens inverse.
- PRINCIPE DE COMPENSATION: compréhension du fait qu’un ajout dans une dimension peut être compensé par un retrait dans une autre dimension.
Qu’est-ce que l’opération de concrète de la classification?
Capacité de constituer des catégories, ce qui aide l’enfant à penser de façon logique. La classification comprend 3 compétences sophistiquées:
- SÉRIATION: capacité d’ordonner des éléments selon une ou plusieurs dimensions (ex.: classer des objets selon leur taille)
- INCLUSION DES CLASSES: compréhension de la relation qui existe entre un tout et ses différentes parties (ex.: comprend qu’une sous-catégorie compte moins d’éléments que la classe d’objets dont elle fait partie).
- INFÉRENCE TRANSITIVE: compréhension de la relation qui existe entre deux objets, basée sur la connaissance de la relation qu’entretient chaque objet avec un objet tiers (ex. Si personne A est plus grande que personne B, et que personne B est plus grande que personne C, personne A est donc plus grande que personne C).
Qu’est-ce que l’opération de concrète du raisonnement inductif et déductif?
RAISONNEMENT INDUCTIF:
Type de raisonnement logique qui part d’observations particulières sur un ou des membres d’une classe pour en arriver à une conclusion générale au sujet de cette classe.
RAISONNEMENT DÉDUCTIF:
Type de raisonnement logique qui part d’une prémisse générale au sujet d’une classe pour tirer une conclusion sur un membre ou des membres particuliers de cette classe.
(Selon Piaget, il se développerait plutôt vers l’adolescence)
Qu’est-ce que l’opération de concrète des relations spatiales?
Les enfants développent la pensée spatiale, soit la capacité de comprendre les relations spatiales, de situer les objets les uns par rapport aux autres, d’évaluer les distances, de penser aux étapes d’un parcours.
Qu’est-ce que l’opération de concrète des opérations mathématiques?
C’est à l’âge scolaire que les enfants développent la capacité de résoudre des problèmes mathématiques.
Capacité qui se développe de manière quasi-universelle.
-Des enfants peu scolarisés ou ceux ayant de la difficulté à résoudre certains problèmes mathématiques dans un contexte scolaire, peuvent pourtant le faire (de façon intuitive) lorsqu’il s’agit des problèmes mathématiques dans la vie de tous les jours.
-Importance d’enseigner les mathématiques au moyen d’applications concrètes, plutôt qu’à partir des règles abstraites.
Quels sont les stades du raisonnement moral selon Piaget?
STADE 1 (2 à 7 ans - stade préopératoire)
-Basé sur l’obéissance stricte à l’autorité
-L’enfant croit que les règles sont dictées par une autorité adulte et que toute offense, quelle que soit l’intention de départ, mérite une punition. Pour l’enfant, un comportement ne peut être que bon ou mauvais.
STADE 2 (7/8 ans à 10/11 ans - stade des opérations concrètes)
-Basé sur le respect et la coopération
-Grâce aux interactions avec les pairs et les adultes, l’enfant développe un code moral basé sur la justice et un traitement égal pour tous. Il prend en considération l’intentionnalité de l’acte.
STADE 3 (à partir de 11/12 ans - stade des opérations formelles)
-Basé sur l’équité
-La croyance que tous doivent être traités de façon égale est graduellement remplacée par la notion d’équité, et donc par la prise en compte de circonstances particulières.
Quelles sont les influences du développement neurologique et de la culture?
Le développement des différentes habiletés cognitives déprend, à la fois, de la maturation neurologique (développement physique du cerveau) et de l’adaptation à l’environnement (développement affectif et sociale)
Facteurs internes + Facteurs externes = Dév cognitif
Adaptation à l’environnement—> Rôle de l’expérience et de la culture (ex.: familiarité avec les matériaux manipulés)
Qu’est-ce que le développement de la mémoire?
Pendant l’âge scolaire: progrès importants en ce qui concerne la sélection, le traitement et la rétention de l’information, la capacité de soutenir l’attention et la planification et la maîtrise du développement.
Tous ces progrès sont interreliés car ils font partie des fonctions exécutives (processus cognitifs qui permettent de contrôler les pensées, émotions et actions afin d’atteindre un but ou de résoudre des problèmes).
Les fonctions exécutives (mémoire de travail, inhibition, flexibilité mentale, attention, planification, jugement, prise de décision, résolution de problèmes) sont essentielles pour les apprentissages scolaires—> Leur développement graduel (de l’enfance à l’adolescence) se fait en parallèle à la maturation du cerveau. *Cortex préfrontal: région cérébrale responsable des fonctions exécutives
Élimination des synapses non utilisées et la myélinisation des connexions neuronales—> amélioration importante de la vitesse de traitement de l’information, ce qui permet aux enfants de conserver plus d’information dans leur mémoire de travail, laquelle est essentielle pour la réussite scolaire.
Qu’est-ce que l’attention sélective et la métamémoire?
ATTENTION SÉLECTIVE:
-Habileté à diriger consciemment son attention, à se centrer sur l’information dont on a besoin, en filtrant celle qui est non pertinente.
-Cette habileté cognitive, qui est liée à la maturation neurologique, permet aux enfants d’âge scolaire de se concentrer plus longtemps qu’auparavant.
MÉTAMÉMOIRE:
-Connaissance du fonctionnement de la mémoire qui est possible grâce à la maturation des lobes frontaux.
-La métamémoire permet aux enfants d’utiliser des stratégies mnémoniques - des trucs pratiques utilisés pour faciliter la mémorisation.
Quelles sont les stratégies mnémoniques?
AIDE-MÉMOIRE EXTERNE:
-Utiliser une aide extérieure comme rappel.
-Stratégie mnémonique la plus connue (enfants et adultes)
RÉPÉTITION:
-Redire sans cesse une info pour ne pas l’oublier
ORGANISATION:
-Placer mentalement une info dans une catégorie
-La plupart des enfants n’utilisent pas cette stratégie avant l’âge de 10 ans.
ÉLABORATION:
-Associer à quelque chose les éléments à mémoriser
-Les enfants plus âgés sont les plus susceptibles de recourir à cette stratégie
Qu’est-ce que l’approche psychométrique et l’évaluation de l’intelligence?
L’intelligence des enfants peut être mesurée à l’aide de nombreux tests qui sont validés par des mesures de connaissances semblables à celles utilisées pour les examens scolaires
-QI ou quotient intellectuel: mesure qui résulte d’un test d’intelligence. La distribution des scores de QI dans la population suit la courbe normale.
Les résultats obtenus à des tests d’intelligence à l’âge scolaire sont de bons indicateurs de la réussite scolaire future.
Néanmoins, l’utilisation de ces tests est très controversée. Les principales critiques incluent:
-Sous-estimation du degré d’intelligence des enfants qui travaillent lentement, puisque la vitesse d’exécution est un élément important pour réussir le test.
-Accent mis sur les connaissances apprises à l’école ou dans le milieu culturel de l’enfant, plutôt que de mesurer ses habiletés innées.
-Biais culturel: tendance à inclure dans les tests des questions qui utilisent un vocabulaire particulier ou qui font appel à des situations ou à des habiletés plus significatives pour un groupe culturel donné que pour un autre.
Lecture: Culture & Intelligence (Sternberg, 2020)
L’intelligence et la culture sont fortement liées.
-Culture: l’ensemble d’attitudes, de valeurs, de croyances et de comportements partagés par un groupe de personnes, qui sont transmis de génération en génération.
Quelle est donc l’influence de la culture sur l’intelligence?
-Un comportement jugé intelligent dans une culture peut être considéré comme insensé dans une autre.
-La scolarisation offerte dans une culture peut préparer un enfant à bien réussir certaines tâches, mais pas d’autres.
-La culture affecte la façon dont l’intelligence est conçue (théories implicites de l’intelligence —> comment les gens définissent l’intelligence et, en conséquence, comment ils la mesurent).
-Ces concepts de l’intelligence diffèrent d’une culture ou d’une société à une autre: Ex.: sociétés occidentales vs orientales, urbaines vs rurales, différents groupes ethniques à l’intérieur d’une même société.
Urbaines: accent mis sur des habiletés abstraites
Rurales: accent mis sur des habiletés nécessaires pour accomplir des tâches quotidiennes
Pour minimiser les biais, la façon de conceptualiser et de mesurer l’intelligence doit tenir compte du contexte culturel et d’autres facteurs. Il est donc important:
-De reconnaître des facteurs pouvant affecter le rendement durant un test.
-D’utiliser des tests pertinents et appropriés à chaque culture (au niveau du contenu, mais aussi du mode d’administration).
-De mesurer l’intelligence fluide et l’intelligence cristallisée, mais aussi le savoir tacite—> connaissances qui ne sont pas enseignées formellement, mais néanmoins nécessaires pour avancer dans la vie et pour s’adapter à son environnement.
Le «degré d’intelligence» d’une personne dépend fortement de la façon dont elle a été testée.