cours 4- Les croyances et les comportements touchant la santé: LEs modèles explicatifs de la santé et de la maladie en psychologie de la santé Flashcards
Le modèle transthéorique ou modèle de stades de changement ****
1) La précontemplation est l’étape où l’individu n’a pas l’intention d’abandonner un comportement à risque.
2) La contemplation est l’étape où l’individu a l’intention de changer dans les six mois à venir, mais n’a pas initié le changement. S’il ne passe pas à l’action dans les délais, il demeurera à ce stade durant quelques années (deux ans en moyenne).
3) La préparation est l’étape où l’individu a l’intention de changer de comportement dans le mois à venir. Il sait déjà quelles sont les actions qui lui faudra accomplir pour enrayer le comportement nuisible. Parfois, les individus qui ont déjà tenté sans succès de modifier un comportement se retrouvent à ce stade, prêts à recommencer.
4) L’action est l’étape où l’individu a changé son comportement. Il y a alors risque de rechute pendant six mois.
5) Le maintien est l’étape où l’individu continue de maintenir le comportement de santé jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de risque de rechute.
TTM: explications
- L’utilisation du MTT est très utile pour évaluer à quel stade se situe la motivation d’un individu à changer, afin d’utiliser ensuite une approche motivationnelle au changement qui est appropriée à la personne . ;
> plus avance, plus est motivé à changer, passer à l’Action - Le MTT a été appliqué à beaucoup de comportements touchant la santé:
> Fumer
> Boire de l’alcool
> Exercice physique
ex: tous les jeunes à risque de devenir dépendant parce que consommait un peu de drogue, d’alcool, etc. Rencontre individuelle et pose des question sur leurs habitudes de consommation: quelle substance, quantité par mois, l’intention d’en consommer combien au cours du prochain mois? 12ml par jour, donc compte continuer la même habitude= Précontemplation: sait qu’il a un problème, mais ne dit pas vouloir diminuer.
Modèles socio-cognitifs:
(4)
1) Le modèle de la croyance à la santé
2) Le modèle de l’action raisonnées ( 1et modèle Fishbein et Ajzen) utilisé par les chercheurs –> devient une fois modifié–>
3) Le modèle du comportement planifié; beaucoup utilisé en clinique ( le plus) –> deuxième modèle de Ajzen
4) modèle intégratif de la prédiction comportementale: prof se base sur ce modèle + adapté pour la prévention, parce que c’était utilisé pour l’intervention
Modèle de la croyance à la santé**
Selon ce modèle, pour qu’une personne accomplisse un comportement recommandé pour sa santé (ex: arrêter de fumer), elle doit tout d’abord croire ( croyance)qu’elle est à risque d’éprouver des effets négatifs (vulnérabilité perçue) (ex: la personne fume et connaît les effets négatifs du tabac, pouvoir mourir ) et que ceux-ci sont sérieux (gravité perçue/croyance #2) (ex: cancer du poumon) dans le cas où elle ne suivrait pas ces recommandations (vulnérabilité et gravité perçues). De plus, la personne doit croire (croyance #3)que les bénéfices reliés à ce comportement (ex: sauver de l’argent, ne pas avoir le cancer) surpassent les coûts (symptômes de sevrage) qui y sont liés (coût et bénéfices). Finalement, elle doit croire qu’elle a les capacités pour adopter ce comportement (contrôle perçu).
La probabilité d’adopter le comportement est augmentée s’il y a des incitatifs à agir (rappel concernant le problème de santé possible) qui peuvent être de deux ordres (externe ex: annonce dans les médias ou interne ex: apparition de premiers symptômes).—> Ne fait pas parti du modèle de croyance de santé
Modèle de la croyance à la santé:
explications suite
- En utilisant les variables clés ( TOUT sauf incitatif du modèle de la croyance à la santé, il est possible d’inciter une personne à adopter un comportement de santé ( identifier les croyances pour adopter le comportement)
- Le modèle a été appliqué à plusieurs comportements touchant à la santé:
> Régime alimentaire
> Safe-sex
> Vaccinations
> Visites dentistes
> Exercice physique
Modèle de l’action raisonnée ( Fishbein et Ajzen, 1975) ****
REGARDER PPT
- Le modèle de l’action raisonnée présuppose que les gens calculent de façon consciente et rationnelle les coût et bénéfices associés à un comportement et qu’ils réfléchissent soigneusement à la façon dont les gens importants pour eux voient ce comportement.
- Ce modèle postule donc que la plupart des comportements sociaux sont sous le contrôle de l’individu
Modèle de l’action raisonnée
Selon ce modèle, le comportement est prédit parl’intention. L’intention découle à son tour de l’attitude envers le comportement qui est déterminée par les (croyances comportementales x évaluations de la gravité des conséquences des comportements ou «expectancy value model») et de la norme subjective qui est déterminée par les (croyances normatives x motivations à se conformer aux attentes des personnes importantes ou «expectancy value model»).
- Une attitude est une évaluation globale acquise d’un objet (personne, situation ou sujet) qui influence la pensée et l’action. Les croyances comportementales sont les croyances quant aux conséquences d’un comportement.
- La norme subjective reflète la perception de l’individu relativement aux pressions sociales saillantes ressenties (comme les parents, les professeurs et les amis) quant à l’exécution d’un comportement. Les croyances normatives sont les croyances que possède l’individu selon laquelle des personnes ou des groupes de personnes importants attendent un comportement donné de sa part.
Modèle de l’action raisonnée suite
** regarder ppt pour exemple sur ce modèle
Comportement = Intention = Attitude empiriquement pondérée + Norme subjective empiriquement pondérée . Relation entre intention et comportement mesurée par corrélation. Relation entre attitude + norme subjective mesurée par régression multiple pour une population spécifique et un comportement spécifique, fournit de plus pondération empirique d’attitude et norme subjective.
Attitude = Somme des (Croyances comportementales x Évaluations des conséquences des comportements). Relation entre somme des croyances comportementale et attitude mesurée par corrélation.
Norme subjective «prescriptive» = Somme des (Croyances normatives «prescriptives» x Motivation à se conformer aux normes). Relation entre somme des croyances normatives et norme subjective mesurée par corrélation
Les attitudes
1) une attitude générale est une évaluation globale qui s’applique à plusieurs situations ou objets ( par exemple l’attitude religieuse et l’indice comportementale composite de prier, d’aller à la messe, de donner aux pauvres);
tandis qu’une
2) Attitude spécifique est une attitude face au comportement spécifique dans un contexte particulier à un moment donné ( par exemple l’attitude face à fumer la cigarette dans les établissements publics au cours des deux prochaines mois et le fait de fumer ou non la cigarette dans les établissement publics au cours des 2 prochaines mois
Fishbein et Ajzen :
Les échelles classiques d’attitude**
Les échelles classiques d’attitude mesurent souvent une attitude générale qui prédira bien un comportement en général ou indice comportemental composite, mais pas un comportement spécifique; tandis qu’une attitude spécifique prédira bien un comportement spécifique dans un contexte particulier à un moment donné, mais pas un comportement général. Dans les cas, où il y a correspondance entre le niveau de mesure de l’attitude et du comportement, la corrélation entre l’attitude et le comportement est de 0,71 (Fishbein et Ajzen, 1974).
Principe de correspondance
Le niveau de correspondacnce attitude-comportement doit être défini à l’aide de QUATRE MARQUEURS:
1) une action ( fumer)
2) une cible ( fumer la cigarette)
3) Une situation ( dans les établissements publics)
4) Le temps ( au cours des deux prochains mois)
Plus les qu’âtres marqueurs de la mesure de l’attitude sont semblables aux marqueurs du comportement, plus la relation attitude-comportement sera solide
Il est à noter que plus le délai d’émission du comportement sera court ( j’arrêterai de fumer demain comparativement à dans 10 ans), plus la relation attitude-comportement sera solide
Avoir une attitude mais ne pas l’exprimer
Les normes
Vous pouvez avoir une attitude, mais ne pas l’exprimer, car elle viole une norme. Par exemple, vous pouvez avoir des préjugés contre les noirs, mais ne pas le dire au travail si vous avez un collègue noir, car ce n’est pas bien vu d’être raciste. À l’inverse, si votre attitude va dans le sens de la norme, vous avez plus de chance de l’exprimer.
Les normes varient selon les cultures (par exemple, on ne parle pas de politique dans des pays totalitaires) et à l’intérieur d’une culture selon les groupes d’appartenance (par exemple, les policiers ne doivent pas dire qu’ils ont des problèmes émotionnels).–> sinon mal vue par les collègues
crise d’identité: les adolescents–> bon moment pour jouer sur les croyances
Critiques du expectant value model:
Selon French et Hankins
Selon Godin
Selon French et Hankins (2003), les corrélations entre les mesures composites des croyances («expectancy value model» ou croyances x évaluations) et les construits qu’elles prédisent sont statistiquement ininterprétables par manque de 0 absolu et par conséquent, le modèle croyance-évaluation ne devrait pas être utilisé. Cette même conclusion est reprise par d’autres études récentes (O’Sullivan et coll., 2008; Newton et coll., 2011).
D’après Gagné et Godin (2000) en utilisant seulement les croyances, plutôt que les croyances et l’évaluation de celles-ci, ont obtient des corrélations similaires et parfois même supérieures avec les construits dont elles sont à la base.
Modèle du comportement planifié: (Ajzen, 1987) –> SEUL
La plupart des comportements sociaux sont sous le contrôle de l’individu. Toutefois, ce ne sont pas tous les comportements sociaux qui sont sous le contrôle de l’individu (ce qui est la PRINCIPALE LACUNE du modèle de l’action raisonnée),
par exemple quelqu’un qui veut obtenir un A en Psychologie de la santé; cela ne relève pas que de sa volonté. Cela relève aussi de son intelligence, de sa mémoire, de ses efforts et du professeur. Il y a plein d’autres exemples de ce type. Vous n’avez qu’à penser à quelqu’un qui a voulu faire quelque chose, mais n’y est pas parvenu, par exemple un obèse qui veut maigrir, ou un alcoolique qui veut arrêter de boire ou un fumeur qui veut arrêter de fumer.
Le modèle du comportement planifié: AJZEN 1987 ( seul)
Ajzen crée un nouveau modèle dérivé du Modèle de l’Action raisonnée où il ajoute la composante du contrôle comportemental.
Le contrôle comportemental est l’évaluation de la personne dans ses capacités à émettre le comportement. Cette nouvelle composante a un effet sur l’intention comportementale (lorsque la personne pense avoir le contrôle, mais ne l’a pas) ou un effet direct sur le comportement (lorsque le contrôle est réel).
Le contrôle comportemental découle de la perception du contrôle: croyances sur la présence de barrières ( ex: tu veux arrêter de fumer, mais chaque soir tes parents fument ) ou d’éléments facilitateurs (interdiction de fumer à la maison, à l’école) multipliées par la force perçue de ces éléments.