COURS 3 Items de l'échelle de psychopathie de Hare Flashcards
Psychopathie selon la PCL (Hare, 1981, 1991, 2003)
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PCL : Psychopathy Checklist.
- Outil d’évaluation de la psychopathie.
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Reprise des Items de Cleckley.
- La PCL a intégré les items de Cleckley pour définir la psychopathie.
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20 Items et 2 Dimensions.
- La PCL comprend 20 items répartis en deux dimensions distinctes :
- Dimension de la personnalité.
- Dimension comportementale.
- La PCL comprend 20 items répartis en deux dimensions distinctes :
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Évaluation des Items.
- Les items sont évalués sur une échelle de 0 à 2 :
- 0 : absent.
- 1 : présent dans une certaine mesure.
- 2 : définitivement présent (prédominant).
- Les items sont évalués sur une échelle de 0 à 2 :
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Mesure Couramment Utilisée.
- La PCL est l’outil de mesure de la psychopathie le plus couramment utilisé.
Hare influence de plus en plus le diagnostic de personnalité antisociale selon le DSM.
Comment fonctionne la cotation dans le cadre de la PCL-R (Psychopathy Checklist-Revised) ?
- Source la plus fiable : En cas d’incertitude quant à la source d’information la plus fiable pour évaluer un individu, l’évaluateur doit attribuer la note qui tend le plus vers la psychopathologie, en privilégiant la note la plus élevée.
- Cotation basée sur le fonctionnement typique : Les items de la PCL-R sont cotés en fonction du fonctionnement typique de la personne au cours de sa vie, en se référant particulièrement au début de l’âge adulte (environ 25 ans). Le trouble de fonctionnement est considéré comme durable chez l’individu, ce qui signifie que l’évaluateur se base sur les antécédents de l’individu pour attribuer des scores.
Comment utiliser efficacement la PCL-R (Psychopathy Checklist-Revised) pour évaluer la psychopathie d’un individu ?
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Favoriser une évaluation en consensus pour accroître la fidélité de l’évaluation :
- Viser un accord inter-juges élevé en impliquant plusieurs évaluateurs dans le processus.
- Les évaluations réalisées avec la PCL-R deviennent considérablement plus fiables lorsque plusieurs professionnels parviennent à un consensus sur les scores attribués.
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Procéder à la cotation après une entrevue et une révision du dossier :
- Avant de coter les items de la PCL-R, il est essentiel d’entamer une entrevue avec la personne et de réviser son dossier.
- L’examen attentif du dossier permet de mettre à jour les informations relatives à l’évolution comportementale de l’individu, ce qui est crucial pour une évaluation précise de la psychopathie.
- Cotation détaillée : La cotation se fait selon une échelle de trois niveaux :
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(0) L’item ne s’applique pas au sujet : L’individu ne présente pas le trait de caractère, le comportement décrit, ou il présente des caractéristiques contraires à l’item.
- (1) L’item s’applique au sujet jusqu’à un certain point, mais pas suffisamment pour mériter la cote de 2 : Il peut y avoir une correspondance partielle, mais avec trop d’exceptions ou de doutes pour justifier la cote maximale. L’évaluateur n’est pas certain que l’item s’applique pleinement, ou les données provenant de différentes sources peuvent être contradictoires.
- (2) L’item s’applique au sujet : Il y a une correspondance raisonnablement bonne dans la plupart des aspects essentiels de l’item, et le comportement de l’individu correspond globalement au contenu et à l’esprit de l’item.
Quels sont les aspects essentiels de l’entrevue dans le cadre de la PCL-R (Psychopathy Checklist-Revised) ?**
- Durée de l’entrevue : L’entrevue devrait durer de 90 à 120 minutes pour permettre une évaluation en profondeur de la psychopathie.
- Protocole d’entrevue du PCL-R : Il est crucial de suivre le protocole d’entrevue fourni par la PCL-R. Ce guide offre une structure pour mener une entrevue complète.
- Contenu de l’entrevue : L’entrevue couvre différents aspects du passé de l’individu, y compris ses antécédents professionnels, familiaux, conjugaux et criminels. Les questions sont claires et divisées en différentes sphères, mais il est essentiel que l’entrevue se déroule de manière naturelle pour ne pas donner l’impression à l’individu d’être en « entrevue ».
- Style interpersonnel : Il est important de ne pas trop structurer l’entrevue, car cela pourrait entraîner la perte d’informations sur le style interpersonnel de l’individu, un aspect essentiel de l’évaluation de la psychopathie.
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Deux objectifs de l’entrevue :
- Obtenir des renseignements chronologiques : L’entrevue vise à recueillir des informations d’ordre chronologique pour coter les items de la PCL-R. Ces informations sont souvent techniques et factuelles.
- Observer le style d’interaction : L’entrevue donne à l’évaluateur l’occasion d’observer le style d’interaction de l’individu, y compris des aspects plus subtils et difficiles à coter.
- Évaluation à deux : Il est recommandé d’effectuer l’évaluation à deux personnes pour cibler les mensonges et les contradictions éventuels provenant de l’individu évalué, renforçant ainsi la fiabilité du processus d’évaluation.
Quels sont les deux phénomènes importants à surveiller lors de l’évaluation avec la PCL-R (Psychopathy Checklist-Revised) ?
1.L’effet de halo :
- Il s’agit de la tendance à considérer de manière exagérée le côté “pathologique” (sens négatif) d’un individu. Cela se traduit par le fait de partir avec la préconception que l’individu est un psychopathe et d’attribuer des scores plus élevés aux items de la PCL-R que ce que les données objectives justifient.
2.La tendance “chic-type” :
- Il s’agit de la tendance inverse, où l’évaluateur peut avoir tendance à diminuer les scores attribués aux items de la PCL-R. Il est important de se méfier de cette tendance et de relire attentivement les évaluations pour s’assurer que les cotes reflètent correctement le comportement et la personnalité de l’individu évalué.
Omission d’items dans la PCL-R (Psychopathy Checklist-Revised) :
- Lorsque l’évaluateur ne dispose pas de suffisamment d’informations pour coter un item, il est autorisé d’omettre cet item. Cependant, cela ne devrait se faire qu’en cas d’absolue nécessité, et non simplement parce que l’évaluateur hésite à attribuer une cote.
- Dans l’ensemble de l’outil PCL-R, il est possible d’omettre jusqu’à 5 items en cas de manque d’informations.
- Pour chaque facteur évalué, il est possible d’omettre jusqu’à 2 items si les données nécessaires pour attribuer des scores ne sont pas disponibles.
Point de coupure dans la PCL-R :
La PCL-R comporte 20 items, chacun pouvant être coté de 0 à 2. Cela donne un score total possible allant de 0 à 40.
Les scores de la PCL-R sont interprétés comme suit :
- 0 à 19 : Indique que l’individu n’est pas psychopathe.
- 20 à 29 : Correspond à un cas mixte, généralement observé dans la population délinquante.
- 30 à 40 : Indique que l’individu est considéré comme psychopathe.
Le point de coupure couramment utilisé pour diagnostiquer la psychopathie est de 30, car il est reconnu pour offrir la meilleure efficacité diagnostique en distinguant les individus atteints de ce trouble de ceux qui ne le sont pas.
Quels sont les 20 items de la PCL-R (Psychopathy Checklist-Revised) ?
- Loquacité et charme superficiel.
- Surestimation de soi.
- Besoin de stimulation et tendance à s’ennuyer.
- Tendance au mensonge pathologique.
- Duperie et manipulation.
- Absence de remords et de culpabilité.
- Affect superficiel.
- Insensibilité et manque d’empathie.
- Tendance au parasitisme.
- Faible maîtrise de soi.
- Promiscuité sexuelle.
- Apparition précoce de problèmes de comportement.
- Incapacité de planifier à long terme et de façon réaliste.
- Impulsivité.
- Irresponsabilité.
- Incapacité d’assumer la responsabilité de ses faits et gestes.
- Nombreuses cohabitations de courte durée.
- Délinquance juvénile
- Violation des conditions de mise en liberté conditionnelle
- Diversité des types de délits commis par le sujet
Quels sont les traits de personnalité associés à la psychopathie selon l’échelle de cotation de Hare ?
- Charme Superficiel : Cette caractéristique se réfère à la capacité d’une personne à être charismatique et à paraître agréable en surface, souvent dans le but de manipuler ou tromper les autres.
- Grande Estime de Soi : Les individus psychopathiques ont une estime de soi très élevée et peuvent se considérer comme supérieurs aux autres.
- Besoin d’Excitation : Ils ont constamment besoin de stimulation et d’excitation, cherchant des activités risquées ou sensationnelles.
- Mensonge Pathologique : La tendance à mentir fréquemment et sans remords est un trait commun chez les individus psychopathiques.
- Manipulation : Ils sont habiles à manipuler les autres pour atteindre leurs objectifs personnels, souvent sans considération pour les conséquences pour autrui.
- Absence de Remords ou de Culpabilité : Les psychopathes ne ressentent généralement pas de remords ou de culpabilité pour leurs actes, même s’ils causent des préjudices à autrui.
- Émotions Superficielles : Ils ont tendance à exprimer des émotions superficielles et peuvent avoir du mal à ressentir des émotions profondes comme la compassion ou la tristesse
Les traits de personnalité évalués dans l’échelle de cotation de Hare sont des caractéristiques psychologiques et émotionnelles qui sont associées à la psychopathie. Ces traits reflètent la manière dont une personne interagit avec le monde et les autres. Voici quelques-uns des critères de traits de personnalité:
Quels sont les comportements antisociaux évalués dans l’échelle de cotation de Hare pour la psychopathie ?
Réponse : Les comportements antisociaux sont des actions ou des comportements qui vont à l’encontre des normes sociales et de la loi. Dans l’échelle de cotation de Hare pour la psychopathie, certains critères évaluent les comportements antisociaux passés et présents d’un individu. Voici quelques-uns de ces critères de comportements antisociaux :
- Manque de Contrôle des Comportements : Les individus psychopathiques ont du mal à contrôler leurs impulsions, ce qui peut les conduire à des actes impulsifs et à des comportements imprudents.
- Comportement Sexuel Précoce : Ils peuvent avoir un historique de comportements sexuels précoces ou inappropriés.
- Multiples Relations Conjugales à Court Terme : Les psychopathes ont souvent des relations amoureuses instables, caractérisées par des mariages et des divorces fréquents.
- Criminels Variés : Ils peuvent avoir été impliqués dans une variété de délits ou de crimes, ce qui reflète un comportement criminel récurrent.
- Révocation de Libération Conditionnelle : Une révocation de libération conditionnelle signifie qu’ils ont violé les conditions de leur libération sous surveillance.
Items de la PCL-R de Hare
Item 1 : Loquacité/charme superficielle
Description:
- L’individu est loquace et volubile, s’exprimant aisément verbalement.
- Il dégage un charme superficiel dépourvu de sincérité.
- Il est souvent un interlocuteur divertissant et agréable, ayant une répartie facile et capable de raconter des histoires improbables, mais convaincantes, qui le mettent en valeur.
- Il sait se présenter sous un jour favorable et se faire apprécier, mais semble trop habile et insincère pour inspirer confiance.
- Il donne l’impression de posséder des connaissances dans de nombreux domaines et peut introduire naturellement des termes techniques ou un jargon spécialisé dans la conversation pour impressionner la plupart de ses interlocuteurs. Cependant, un examen approfondi révèle généralement que ces connaissances ne sont que superficielles.
Source d’information:
- Il semble amical, direct et coopératif, mais fournit peu de renseignements utiles.
- Il commence par répondre à une question, puis dérive vers d’autres sujets, donnant l’impression de répondre alors qu’en réalité, il ne fournit pas de réponses concluantes.
- Il montre très peu d’anxiété, de gêne ou de malaise tout au long de l’entrevue.
- L’identité de la personne qui dirige l’entrevue est souvent difficile à déterminer.
- Il aborde les questions de manière pseudo-intellectuelle.
- Il prétend avoir des connaissances, en particulier dans des domaines tels que la sociologie, la psychiatrie, la médecine, la psychologie, la philosophie, la poésie, la littérature, l’art et le droit.
- Il se préoccupe de l’impression qu’il laisse sur l’interviewer et pose fréquemment des questions telles que “comment cela se passe-t-il jusqu’à maintenant ?”
Monomanie Raisonnante?
Items de la PCL-R de Hare
Item 2 : Surestimation de soi
- Cet individu a une perception nettement exagérée de ses capacités et de sa valeur personnelle.
- Il est sûr de lui, ferme dans ses opinions et arrogant lors de l’entrevue.
- Il peut se comporter comme s’il était en représentation ou donnait une conférence de presse.
- Cette surestimation de soi et cette confiance excessive contrastent fortement avec la réalité.
- Il ne semble ni gêné ni affecté par sa situation actuelle, attribuant ses problèmes à la malchance, à la trahison de certains amis, ou à l’injustice de l’appareil judiciaire.
- Il se perçoit souvent comme la seule véritable victime du délit pour lequel il est condamné et ne considère pas que son avenir puisse être compromis par ses problèmes judiciaires.
- Il aspire à une carrière qui lui assure une position sociale reconnue.
Les sources de renseignements pour évaluer cet item incluent l’entrevue, où l’individu peut tenter de prendre le contrôle de l’entrevue, se comporter comme s’il donnait une conférence de presse, et utiliser des expressions telles que “pas de commentaire” ou “je ne suis pas prêt à répondre à cette question pour l’instant”. Il peut prétendre être un “avocat autodidacte” et avoir assuré sa propre défense lors de son procès. Ses réponses aux questions sur les autres révèlent souvent une attitude de supériorité. Il aime discuter de son statut et de sa réputation en prison, qu’ils soient mérités ou non, et peut tenter de dominer l’interviewer par des comportements non verbaux, tels que le maintien d’un contact visuel direct, des gestes exagérés et en envahissant l’espace personnel de l’interviewer.
Items de la PCL-R de Hare
Item 3 : Besoin de stimulation/tendance à s’ennuyer
- Cet individu présente un besoin chronique et excessif de stimulation excitante et constamment renouvelée.
- Il a tendance à s’ennuyer facilement et exprime un intérêt pour les activités risquées, le mode de vie “à toute vapeur”, et tout ce qui est excitant, dangereux ou représente un défi.
- Il peut expérimenter avec de nombreuses drogues et se plaint fréquemment que l’école, le travail ou les relations à long terme sont ennuyeux et fastidieux.
- Il peut mentionner qu’il ne peut pas rester en place, qu’il a besoin de mouvement, et qu’il ne peut pas envisager de conserver le même emploi pendant longtemps.
- Il évite souvent les tâches qu’il juge routinières, monotones ou inintéressantes, ou s’il s’y engage, il s’en lasse rapidement.
Les sources de renseignements pour évaluer cet item incluent l’observation du sujet entreprenant de nouvelles activités et les abandonnant, que les conditions économiques ou de santé le justifient ou non.
Energie Yochelson
Items de la PCL-R de Hare
Item 4 : Tendance au mensonge pathologique
- Cet individu a systématiquement recours au mensonge et à la tromperie dans ses interactions avec autrui.
- Il est capable d’inventer des récits complexes sur son passé, même s’il sait qu’il est facile de vérifier ce qu’il raconte.
- La facilité avec laquelle il ment et son absence de gêne apparente ce faisant (même avec des personnes qui le connaissent bien) peut être vraiment remarquable.
- Il est rarement embarrassé ou désemparé lorsqu’on le prend en flagrant délit de mensonge ou qu’on le confronte à la vérité ; il peut simplement se contenter de modifier son histoire ou essayer de présenter les faits de façon à les faire concorder avec ses affirmations.
- Il a une explication ou une excuse pour tout. Même après avoir manqué à ses promesses ou à ses engagements à plusieurs reprises, il n’hésite pas à s’engager de nouveau “sur son honneur”.
- Il ment souvent pour des raisons évidentes, mais tromper autrui semble avoir pour lui une certaine valeur intrinsèque. Il pourra discuter ouvertement de son habileté à mentir, s’en vanter et en retirer un certain plaisir.
Les sources de renseignements pour évaluer cet item incluent l’entrevue, où l’individu peut donner des versions contradictoires concernant sa vie conjugale et familiale, ses emplois antérieurs, sa scolarité, les délits qu’il a commis, etc. Il peut parfois utiliser des noms d’emprunt et de fausses identités. L’approche doit être initialement douce, mais l’interviewer peut progressivement accentuer la pression pour confronter l’individu à ses inconsistances. Des divergences importantes entre ce qu’il dit en entrevue et ses rapports antérieurs peuvent être un signe de tendance au mensonge pathologique.
Psychopathe secondaire