COURS 2 Historique du concept de psychopathie Flashcards

1
Q

Pinel (1801)
Manie sans délire

A
  • Manie sans délire : Philippe Pinel a décrit un trouble mental caractérisé par une hyperactivité et des comportements impulsifs et violents, mais sans la présence d’altérations cognitives telles que des hallucinations ou des délires. Il s’agit d’une perturbation des fonctions émotionnelles plutôt que des fonctions cognitives.
  • Absence d’altération cognitive : Les individus atteints de manie sans délire conservent leurs facultés cognitives, y compris la mémoire et le jugement. Cependant, leurs émotions sont fortement altérées, ce qui peut les pousser à des comportements violents.
  • Perversion des fonctions affectives : Les individus atteints de manie sans délire sont caractérisés par une émotion puissante et continue qui domine leur raison. Ils peuvent devenir irascibles, insensibles aux souffrances des autres, et hyperactifs.
  • Pas de cause dominante : Contrairement à d’autres troubles mentaux, il n’y a pas d’idée dominante ou d’hallucination déterminante qui soit la cause de ces penchants violents. Les causes sont considérées comme environnementales et/ou biologiques.
  • Comportements impulsifs et violents : Les symptômes de la manie sans délire incluent des comportements impulsifs et violents, ce qui peut représenter un défi pour le patient et son entourage.
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2
Q

Benjamin Rush (1812)
Dérèglement de la volonté

A
  • Volonté altérée : Le “Dérangement de la volonté” suggère que les personnes atteintes de troubles mentaux peuvent avoir une capacité altérée à prendre des décisions rationnelles et à contrôler leurs actions, résultant en des comportements impulsifs, irrationnels et incontrôlables.
  • Perte de contrôle : Les symptômes incluent une perte de contrôle sur les émotions, les impulsions et les comportements, ce qui peut se manifester par des actes impulsifs, des réactions excessives à des stimuli, voire des comportements violents.
  • Entité psychique touchée : Le trouble touche principalement la “volition”, qui désigne la capacité à prendre des décisions et à agir de manière morale. Les individus semblent ne pas faire d’efforts pour respecter les lois ou autrui.
  • Symptômes : Les symptômes du “Dérangement de la volonté” incluent l’absence de remords et de culpabilité, ainsi que des comportements criminels. Les individus sont enclins à agir pour satisfaire leurs désirs, même si cela implique de commettre des actes contraires à la loi ou aux normes morales.
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3
Q

Pritchard (1835)
“Aliénation morale”

A

L’aspect de la volition est important, l’individu n’a pas le contrôle sur soi.
La perversion maladive des sentiments naturels, des penchants, des goûts, des humeurs, des
habitudes, des dispositions morales et des impulsions naturelles, mais sans la présence d’un trouble marqué ou d’un déficit intellectuel ou des facultés liés au raisonnement.

  • Entité psychique : Les éléments principaux touchés dans le modèle de Pritchard sont les émotions instables et la volition. Les émotions instables se caractérisent par une fluctuation intense des émotions, ce qui rend difficile la maîtrise de soi. La volition représente la capacité de la personne à se comporter de manière décente, c’est-à-dire à agir conformément à des normes morales et sociales acceptées.
  • Symptômes : Pritchard identifie l’impulsivité comme l’un des principaux symptômes de la psychopathie. Cela signifie que la personne agit souvent selon l’impulsion du moment, sans nécessairement réfléchir aux conséquences de ses actions. Ce manque de maîtrise de soi est attribué à l’instabilité émotionnelle et au dérèglement émotionnel mentionnés précédemment.
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4
Q

Esquirol (1838)
Monomanie raisonnante

A
  • Position clinique : Esquirol adopte une position clinique dans sa compréhension de la monomanie résonnante, cherchant à comprendre la personne atteinte de ce trouble pour mieux l’aider, plutôt que de porter un jugement moral sur son comportement.
  • Causes : Esquirol ne mentionne pas spécifiquement les causes de la monomanie résonnante dans sa description.
  • Entités psychiques touchées : Dans le modèle d’Esquirol, deux entités psychiques sont touchées. D’abord, il y a une implication des émotions, caractérisée par une gaieté excessive et une énergie débordante. Ensuite, il mentionne l’atteinte à la volition, se traduisant par une incapacité à persévérer dans une tâche.
  • Symptômes : Les principaux symptômes de la monomanie résonnante selon Esquirol sont la gaieté excessive et la difficulté à persévérer dans une tâche. La gaieté excessive peut être une caractéristique marquante de ce trouble. La gaieté excessive est perçue comme une manifestation d’une émotion intense et incontrôlée. La difficulté à persévérer dans une tâche suggère un manque de maîtrise de soi et de concentration.
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5
Q

Kraepelin (1909)
Psychopathie

A

Le Psychopathe et les Contributions d’Emil Kraepelin

  • Terme : “Le psychopathe”
  • Emil Kraepelin : Pionnier de la classification des troubles mentaux.
  • Classification de Kraepelin : Kraepelin a introduit le terme “psychopathe” pour regrouper une variété de catégories de personnalités, aujourd’hui équivalents aux “troubles de la personnalité”. Il a classé ces troubles en trois grands types :
    1. Querelleur : Méfiance et hostilité envers autrui, provocation de conflits, irritabilité, et justification de l’agression en tant que victimes.
    2. Menteur : Tendance à mentir de manière pathologique, tromper et manipuler les autres.
    3. Antisociale: Violation fréquente des normes sociales, comportement impulsif, manque d’empathie et actes criminels.
  • Types de psychopathes contemporains :
    1. Psychopathe primaire (agressif) : Tendance à l’irritabilité, aux conflits, à la justification de l’agression, réactions excessives, et parfois comportements violents.
    2. Psychopathe secondaire (manipulateur) : Propension au mensonge pathologique, à la manipulation et à l’absence de remords ou d’empathie envers les victimes.
  • Symptômes : Kraepelin a décrit des symptômes spécifiques pour les deux types de psychopathes. Les psychopathes manipulateurs présentent des symptômes tels que la précocité des comportements criminels, l’irresponsabilité, le manque d’empathie, et des activités criminelles. Les psychopathes agressifs montrent de l’irritabilité et justifient souvent l’agression comme un moyen de prendre ce qui leur est dû.
  • Entité psychique touchée : Kraepelin met l’accent sur l’entité psychique de la “volition”, la capacité à exercer la volonté et à persévérer dans les actions.
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6
Q

Birnbaum (1914)
Sociopathe

A
  • Position sociologique : Birnbaum adopte une perspective sociologique pour comprendre les troubles de la personnalité, en mettant l’accent sur les facteurs sociaux et environnementaux plutôt que sur l’individu. Il examine le “sociopathe” à travers cette lentille, considérant les influences sociales sur le développement de ces troubles.
  • Absence d’entité psychique : Contrairement à d’autres perspectives, Birnbaum ne semble pas attribuer d’entité psychique spécifique au sociopathe. Il se concentre davantage sur les causes sociales et les comportements.
  • Causes sociales : Birnbaum met en avant les causes sociales des troubles de la personnalité, en particulier du sociopathe. Il souligne l’importance des conditions de vie difficiles, telles que la pauvreté, les conditions de vie précaires et la misère économique, comme des facteurs qui conduisent à des comportements antisociaux, y compris la délinquance et la violence.
  • Symptômes comportementaux antisociaux : Selon la perspective de Birnbaum, les symptômes principaux du sociopathe sont les comportements antisociaux. Cela englobe un large éventail d’actions contraires aux normes sociales, notamment la délinquance, la violence et d’autres actes illégaux.
  • Facteurs environnementaux : Birnbaum met en avant l’influence de l’environnement social sur la formation des troubles de la personnalité, soulignant que des conditions sociales difficiles peuvent contribuer au développement de comportements antisociaux.
  • Importance des facteurs sociaux : L’approche de Birnbaum souligne l’importance des facteurs sociaux dans la compréhension des troubles de la personnalité, mettant en évidence les conditions de vie et l’environnement social comme des déterminants majeurs des comportements antisociaux.
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7
Q

Aichhorn (1925)
Délinquance caractérielle

A
  • Référence à la deuxième topique de Freud : Aichhorn se base sur la théorie psychanalytique de Sigmund Freud, en particulier sur la deuxième topique de Freud, qui divise l’esprit en trois parties : le Ça, le Surmoi et le Moi. Le Ça représente les impulsions, les désirs et les émotions de base, le Surmoi représente les règles morales et les interdits internalisés, tandis que le Moi agit comme un médiateur qui trouve un compromis entre le Ça et le Surmoi, tout en gérant la réalité.
  • Délinquance Caractériel : Aichhorn utilise le terme “délinquance caractériel” pour décrire un comportement délinquant observé chez certaines personnes. Il soutient que chez ces individus, le Surmoi est presque inexistant, ce qui signifie qu’il n’y a pas de règles morales internalisées ou d’interdits pour contrôler leur comportement. De plus, le Moi est également faible, ce qui signifie qu’ils agissent de manière impulsive, en réagissant immédiatement à leurs impulsions et désirs du moment.
  • Causes : Aichhorn propose que la délinquance caractérielle trouve son origine dans l’enfance. Il avance deux scénarios possibles : d’une part, l’enfant qui n’a pas été soumis à des limites ou à des exigences, ce qui a abouti à l’absence totale de discipline et de règles. D’autre part, l’enfant qui a été victime d’une discipline excessive et chaotique, ce qui peut également perturber le développement du Surmoi et du Moi.
  • Sensation de danger : Aichhorn suggère que les individus atteints de délinquance caractériel peuvent ressentir un danger imminent en permanence en raison de l’absence ou de l’excès de discipline dans leur enfance.
  • Résumé : Aichhorn utilise la théorie psychanalytique de Freud pour expliquer la “délinquance caractériel”, en mettant l’accent sur l’absence de contrôle moral internalisé et la faiblesse du Moi chez ces individus. Il attribue ces caractéristiques à des expériences de l’enfance, notamment l’absence de limites ou une discipline incohérente.
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8
Q

Alexander (1930)
Névrose de caractère

A
  • Névrose de Caractère : Alexander utilise ce terme pour décrire une condition dans laquelle une personne développe des comportements délinquants en déplaçant la colère associée à des conflits psychiques infantiles vers une sphère sociale. En d’autres termes, la personne utilise la rage et la violence comme moyen de décharger la colère résultant de problèmes émotionnels non résolus de son enfance.
  • Explication : Le concept de “névrose de caractère” suggère que les comportements délinquants résultent d’une réponse inappropriée à des émotions refoulées ou mal gérées, en particulier celles liées à des expériences infantiles perturbantes. Plutôt que de faire face à ces émotions de manière adaptative, la personne les exprime à travers des actes délinquants.
  • Origine des Comportements Délinquants : Les comportements délinquants peuvent être le résultat du déplacement de la colère refoulée de l’enfance vers des cibles sociales, telles que des figures d’autorité dans la société. Par exemple, un enfant en colère envers ses parents peut diriger cette colère vers des figures d’autorité dans la société, ce qui peut se manifester par des comportements délinquants.
  • Importance des Facteurs Émotionnels : La perspective de la “névrose de caractère” souligne l’importance de comprendre les aspects émotionnels et psychologiques sous-jacents qui contribuent à la délinquance. Elle met en évidence la nécessité de traiter ces émotions non résolues pour prévenir les comportements délinquants.
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9
Q

Karpman (1941)
Psychopathe (primaire, secondaire)

A

Psychopathe Primaire (Manipulateur) :

  • Principalement caractérisé par la violence instrumentale, utilisée de manière calculée et minimale, surtout lorsque cela sert ses intérêts.
  • Manque d’empathie et froideur émotionnelle, sans remords ni culpabilité pour ses actes.
  • Centré sur la satisfaction immédiate de ses besoins, prêt à utiliser tous les moyens nécessaires pour y parvenir.
  • Capable de recourir à la violence sans ressentir de remords, surtout s’il sert ses intérêts.
  • Se positionne souvent en tant que victime et impliqué dans des activités criminelles telles que la fraude, le vol, le trafic de drogue, le vol de voitures et le trafic de pièces.

Psychopathe Secondaire (Agressif) :

  • Principalement caractérisé par la violence expressive, tendance à exploser de rage.
  • Répertoire émotionnel plus large, mais préoccupé par des émotions négatives telles que l’anxiété, la dépression, la colère et la souffrance.
  • Souffre d’une détresse émotionnelle, d’instabilité émotionnelle et d’un vide émotionnel intense.
  • Utilise souvent la colère pour gérer des émotions plus douloureuses.
  • Particulièrement dangereux lorsqu’il ne se sent pas bien émotionnellement.
  • Impliqué principalement dans des crimes violents impulsifs et non prémédités.

En résumé : Karpman distingue les psychopathes primaires, plus manipulateurs et axés sur la satisfaction immédiate de leurs besoins avec une violence calculée, des psychopathes secondaires, plus enclins à l’expression de la colère et souffrant d’une détresse émotionnelle plus intense.

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10
Q

Courant psychanalytique

Redl et Wineman (1950)
Moi délinquant

A

Exemple 1 : Le Soutien du Point de Vue Délinquant

  • Moi Structuré pour Favoriser les Activités Délinquantes :
    • Valorisation des comportements criminels et du style de vie délinquant.
    • Dévalorisation des citoyens qui travaillent et de leurs modes de vie prosociaux.
  • Dévalorisation des Personnes Prosociales :
    • Critiques ou moqueries envers ceux qui travaillent dur, les qualifiant de “moutons” ou de “soumis au système.”
    • Dévalorisation des modes de vie prosociaux.
  • Valorisation des Styles de Vie Délinquants :
    • Admiration pour les actes criminels, comme les vols importants.
    • Célébration de la réussite dans le monde criminel.
  • Modèles et Idoles Délinquants :
    • Identification à des personnalités ou figures notoires du monde criminel.
    • Affichage de photos ou posters de ces criminels considérés comme des exemples à suivre.

Exemple 2 : Mécanismes pour Échapper à la Culpabilité Relationnelle

  • Culpabilité envers Certaines Personnes du Groupe :
    • Culpabilité ressentie en cas de transgression envers des proches du groupe.
  • Peur de Perdre le Soutien et l’Approbation :
    • La culpabilité provient de la crainte de perdre la qualité relationnelle avec ces personnes.
  • Stratégies pour Échapper à la Culpabilité :
    • Déni de responsabilité, attribution de la cause à des facteurs externes ou internes, négation de l’implication personnelle.
  • Culpabilité Valorielle :
    • Culpabilité liée à la transgression des valeurs personnelles, présente chez les délinquants mais pas chez les psychopathes.

En résumé : Redl & Wineman analysent les mécanismes du “moi délinquant” et comment ils influencent le comportement des individus délinquants. Leur travail a contribué à la psychoéducation visant à modifier ces mécanismes pour un comportement plus adaptatif.

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11
Q

Leaff (1978)
Psychopathe

A

Contexte et Base Théorique :
- L’analyse se base sur la théorie du développement de Melanie Klein, une psychanalyste britannique qui a développé les stades de développement psychologique, notamment le stade schizo-paranoïde et le stade dépressif.
- Le sujet d’étude concerne les comportements d’un individu présentant des traits de personnalité psychopathiques.

Comportements du Psychopathe :
- Les psychopathes cherchent à exercer un pouvoir et un contrôle sur leur environnement et les personnes qu’ils considèrent manipulables et non menaçantes.
- Le contrôle absolu sur les autres est une caractéristique importante des psychopathes.

Fond de Souffrance et Angoisse Paranoïde :
- Les psychopathes ont un fond de souffrance qu’ils ont du mal à gérer.
- Pour faire face à cette souffrance, ils recherchent le pouvoir et le contrôle pour gérer une angoisse paranoïde. Cette angoisse est liée à la peur d’être attaqués ou de ne pas obtenir ce qu’ils désirent.
- Tout non-respect de leurs attentes est perçu comme une injustice.

Angoisse Dépressive et Mécanisme de Défense Maniaque :
- À l’âge de 12 à 15 mois, les individus peuvent développer une angoisse dépressive liée à la peur de perdre l’attention d’une personne significative.
- Pour faire face à cette angoisse, ils peuvent adopter un mécanisme de défense maniaque caractérisé par l’hyperactivité. L’objectif n’est pas de prendre le contrôle, mais plutôt de fuir dans l’action pour échapper à la dépression.

Clivage et Division des Personnes :
- Les psychopathes ont tendance à diviser les personnes en deux catégories : “bonnes” (sous leur contrôle) et “mauvaises” (hors de leur contrôle).
- Les personnes “mauvaises” peuvent être soumises à des punitions ou de la violence pour regagner le contrôle.

Origines des Comportements Psychopathiques :
- Les comportements psychopathiques peuvent trouver leurs origines dans l’enfance, notamment la négligence et l’agression.
- Toute agression, même mineure, est interprétée comme une injustice envers leurs besoins immédiats.

Exemple :
- Un exemple est donné avec un enfant psychopathe de 13 mois, Max, qui réagit à la peur de perdre l’attention de sa mère en devenant hyperactif. Son comportement hyperactif est un moyen de fuir ses émotions dépressives et de se distraire de ses craintes.

Conclusion :
- En résumé, cette interprétation suggère que les psychopathes cherchent le pouvoir et le contrôle pour gérer leurs angoisses paranoïdes et leurs souffrances sous-jacentes.
- La théorie de Melanie Klein et les stades de développement sont utilisés pour expliquer ces comportements.

  • Il est noté que les psychopathes peuvent punir ou devenir violents envers les personnes “mauvaises” pour reprendre le contrôle, et que les personnes “tout bonnes” peuvent redevenir “tout mauvaises” si elles ne répondent pas aux attentes du psychopathe.
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12
Q

Pinatel (1970)
Personnalité criminelle

A

Ces 4 traits se retrouvent chez tous les criminels), plus il y a de traits, plus le passage à l’acte sera imminent:

  1. Égocentrisme : Le sujet présente un fort égocentrisme, ce qui signifie qu’il a tendance à percevoir le monde principalement en fonction de ses propres intérêts. Il se sent au centre du monde et évalue les personnes et les événements en relation avec lui-même, ce qui l’empêche de prendre en compte le point de vue des autres. Cette perception égocentrique le conduit à agir sans se soucier des conséquences pour les autres ou des jugements d’autrui.
  2. Labilité : Le sujet démontre de l’instabilité et de l’inconsistance dans son adaptation aux différentes situations. Cela se manifeste à la fois par des réactions émotionnelles changeantes et des choix de comportements incohérents. Il agit sans tenir compte des conséquences de ses actions, du passé ou du futur, et ne réagit pas aux menaces de sanctions. Son comportement manque de stabilité et de rationalité.
  3. Agressivité : Le sujet peut être caractérisé par une tendance à l’agressivité, avec des réactions violentes ou impulsives. Il ressent souvent une forte frustration et peut passer à l’acte de manière impulsive, sans poser de questions, lorsqu’il perçoit un obstacle à ses intérêts ou à ses désirs.
  4. Indifférence affective : Le sujet montre une indifférence envers les émotions, à la fois les siennes et celles des autres. Il est souvent insensible aux conséquences émotionnelles de ses actions et peut agir de manière détachée, sans prendre en compte les sentiments des autres. Cette indifférence affective contribue à son comportement insensible et à son incapacité à établir des relations empathiques avec autrui.
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13
Q

Eysenck (1967)
Psychopathe

A

Le Psychopathe Primaire :
- Traits antisociaux et narcissiques.
- Psychopathe manipulateur.
- Violence instrumentale : utilise une violence excessive pour atteindre ses objectifs.
- Vision clivée de son entourage (prédateurs/victimes).
- Se considère victime de la société (ne prend jamais la responsabilité de ses actions).
- Croit en la loi du plus fort et se voit comme le plus fort.
- Types de crimes :
- Domination d’autrui.
- Recherche de pouvoir.
- Humiliation.

Le Psychopathe Secondaire :
- Individu avec des traits limites.
- Psychopathe agressif.
- Violence expressive : perte de contrôle émotionnel, violence non contrôlée.
- Vision clivée de son entourage et de lui-même (bon/mauvais).
- Pense qu’autrui va abuser de lui.
- Difficulté à exprimer les émotions, crainte d’explosions émotionnelles.
- Fortes réactions de colère, rage, anxiété.
- Types de crimes :
- Crimes contre la personne très impulsifs, impliqués dans des bagarres et voies de fait.

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14
Q

Costa et Widiger (1993)
Antisocial

A

Trouble de la Personnalité Antisociale:
- Caractérisé par la violation persistante des droits d’autrui, le mépris des normes sociales et l’irresponsabilité.
- Association avec la Conscienciosité :
- Forte association avec des niveaux faibles de conscienciosité.
- Individus atteints du trouble antisocial marquent faiblement sur le facteur de conscienciosité.
- Traits associés :
- Impulsivité.
- Négligence des normes sociales.
- Peu préoccupés par les conséquences de leurs actes.

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15
Q

Beck et Freeman (2014)
Antisocial

A

Perspective Cognitivo-Comportementale :
- Utilisée pour comprendre le fonctionnement des troubles de personnalité en examinant les cognitions.
- Les cognitions influencent les émotions, qui à leur tour influencent les comportements.

  • Cognitions, Émotions, et Comportements :
    • Beck et Freeman ont identifié les cognitions, les émotions et les comportements associés aux troubles de la personnalité tels qu’ils sont décrits dans le DSM (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux).
  • Trouble de la Personnalité Antisociale :
    • Ce trouble est leur principal point d’intérêt.
    • Les auteurs ont examiné les cognitions, émotions et comportements liés au trouble de la personnalité antisociale

Le trouble de la personnalité antisociale, également connu sous le nom de trouble de la personnalité sociopathique ou psychopathique, est un trouble mental caractérisé par un schéma durable de comportements et d’attitudes qui témoignent d’un mépris flagrant pour les droits des autres, ainsi que de l’absence de remords ou de culpabilité pour ses actions. Voici les caractéristiques typiques du trouble de la personnalité antisociale :

  1. Mépris pour les droits d’autrui : Les individus atteints de ce trouble ont tendance à enfreindre régulièrement les droits des autres, que ce soit par la manipulation, la tromperie, le vol, l’agression ou d’autres comportements illégaux.
  2. Absence de remords : Ils ne montrent généralement aucun remords ni culpabilité pour les actes antisociaux qu’ils commettent. Ils peuvent minimiser ou justifier leurs actions.
  3. Impulsivité : Les comportements impulsifs, tels que la prise de décisions irréfléchies sans considérer les conséquences, sont courants.
  4. Irritabilité et agressivité : Ils peuvent être sujets à des accès de colère et à des comportements agressifs, souvent déclenchés par des frustrations ou des provocations mineures.
  5. Violations répétées des lois : Les personnes atteintes de ce trouble ont souvent un historique d’infractions légales, d’arrestations et de condamnations.
  6. Instabilité dans les relations : Les relations interpersonnelles sont souvent instables et conflictuelles. Ils peuvent être incapables de maintenir des relations durables et significatives.
  7. Manipulation et tromperie : Ils ont tendance à être manipulateurs, menteurs chroniques et à exploiter les autres pour leur propre gain.
  8. Irresponsabilité : Ils ont du mal à assumer les responsabilités liées au travail, à la famille ou à la vie quotidienne.
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16
Q

Cleckley (1941)
Psychopathe (the mask of sanity)

A

La conception de Cleckley a posé les bases pour la compréhension de la psychopathie, mettant en avant les caractéristiques clés qui définissent un individu psychopathe, y compris des traits de personnalité superficiels, un manque d’empathie et un comportement antisocial.

    • Précurseur de Hare :
    • Cleckley est un précurseur dans l’étude des psychopathes et de la psychopathie, influençant les travaux ultérieurs de chercheurs comme Hare.
  • Applicabilité aux Criminels et Non-Criminels :
    • La conception de Cleckley s’applique aux individus psychopathes, qu’ils soient criminels ou non, contrairement à la conception de Hare qui est plus centrée sur les psychopathes criminels.
  • Seize Caractéristiques du Psychopathe :
    1. Absence de délire ou de pensée irrationnelle.
    2. Charme superficiel et intelligence.
    3. Absence de nervosité.
    4. Impression de non-fiabilité.
    5. Fausseté et hypocrisie.
    6. Absence de remords et de honte.
    7. Comportement antisocial non motivé.
    8. Pauvreté du jugement et incapacité à apprendre de l’expérience.
    9. Égocentrisme pathologique et incapacité à aimer.
    10. Réactions affectives pauvres.
    11. Incapacité d’introspection.
    12. Incapacité à répondre adéquatement aux signaux interpersonnels.
    13. Comportement fantasque et peu attrayant sous l’effet de l’alcool, voire même en l’absence d’alcool.
    14. Rarement enclin au suicide.
    15. Vie sexuelle impersonnelle, banale ou peu intégrée.
    16. Incapacité à suivre un plan de vie.
17
Q

Hare (2003)
Psychopathe

A

Robert D. Hare est un psychologue canadien renommé qui a consacré une grande partie de sa carrière à l’étude de la psychopathie. Il est surtout connu pour avoir développé le Psychopathy Checklist-Revised (PCL-R), un outil d’évaluation largement utilisé pour évaluer la psychopathie chez les individus. En 2003, il a publié une mise à jour de cet instrument. Voici une carte mémoire résumant les contributions de Robert Hare à la compréhension de la psychopathie :

  • Psychopathie :
    • La psychopathie est un trouble de la personnalité caractérisé par des traits tels que le manque d’empathie, le charme superficiel, la manipulation, l’impulsivité, et un mépris flagrant pour les normes sociales.
  • Psychopathy Checklist-Revised (PCL-R) :
    • Robert Hare a développé le PCL-R, un outil d’évaluation destiné à mesurer la psychopathie.
    • Il comprend une liste de critères et d’items utilisés pour évaluer les caractéristiques psychopathiques des individus.
    • Le PCL-R est couramment utilisé dans les milieux cliniques et juridiques pour aider à diagnostiquer la psychopathie.
18
Q

APA (1980, 2013)
Antisocial

A

APA (American Psychiatric Association) - DSM et le Trouble de la Personnalité Antisociale

  • DSM-III (1980) :
    • Dans la troisième édition du DSM (DSM-III) publiée en 1980, le trouble de la personnalité antisociale était inclus sous la catégorie des troubles de la personnalité. Il était caractérisé par un schéma persistant de mépris pour les droits des autres, une fausseté, une impulsivité et l’absence de remords.
  • DSM-5 (2013) :
    • Dans la cinquième édition du DSM (DSM-5) publiée en 2013, le trouble de la personnalité antisociale était maintenu, mais il a subi quelques modifications. Les critères diagnostiques ont été clarifiés, et le trouble est désormais caractérisé par un schéma de mépris pour les droits d’autrui, qui commence à l’adolescence ou au début de l’âge adulte. Le diagnostic exige un ensemble spécifique de critères, notamment des comportements antisociaux récurrents, un mépris pour les droits d’autrui, un manque d’empathie et une incapacité à suivre les normes sociales.