Cours 3 Flashcards

1
Q

Quand est arrivée la nouvelle pénologie au Canada?

A

Dans les années 90

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2
Q

Est-ce que la nouvelle pénologie version canadienne est un modèle unique?

A

Non, mais c’est une idéologie qui prend des formes différentes (USA VS Canada).

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3
Q

En quoi consiste la «nouvelle» pénologie américaine?

A

Elle s’inscrit dans une perspective de neutralisation.

  • Accent sur la neutralisation consiste à incarcérer des individus qui présentent des caractéristiques de délinquant chronique ou sont en voit de l’être.

La prédiction du risque est au cœur de la nouvelle pénologie américaine

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4
Q

En quoi consiste la nouvelle pénologie canadienne?

A

Elle s’inscrit dans la gestion du risque

  • Au Québec et au Canada, l’idée est d’intervenir efficacement auprès des personnes contrevenantes en mettant en place des traitements et des programmes.
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5
Q

Quelle est la différence importante entre la nouvelle pénologie canadienne et celle des États-Unis?

A
  • La «nouvelle» pénologie américaine est centrée sur la neutralisation des contrevenants;
  • Alors que la nouvelle pénologie canadienne vise à intervenir auprès des contrevenants.
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6
Q

En quoi est-ce qu’il y a une réplique de la psychocriminologie au Canada dans les années 1990?

A

La psychologie et «l’idéal de réhabilitation» ont été mis de côté dans les années 70, mais ils reviennent en force selon une perspective qui s’inscrit dans la nouvelle pénologie:

  • Les psychologues canadiens remettent en question les conclusions pessimistes américaines concernant la réhabilitation. Ils vont proposer un modèle d’intervention et d’évaluation.
  • Le concept de «thérapie» fait place à l’intervention dans une perspective de gestion du risque.
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7
Q

Quelles sont les différences entre la «nouvelle» pénologie américaine et la nouvelle pénologie canadienne?

A
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8
Q

Qui sont Don Andrews et James Bonta?

A

Ce sont des chercheurs en psychologie correctionnelle qui ont établi durant les années 80 des principes de bases dont s’inspirera le service correctionnel canadien à partir des années 90.

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9
Q

Quels sont les 3 grands principes de la gestion du risque canadienne établis par Andrews et Bonta?

A
  1. Principe du risque
  2. Principe des besoins
  3. Principe de la réceptivité
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10
Q

En quoi consiste le principe du risque parmi les 3 grands principes de la gestion du risque canadienne établis par Andrews et Bonta?

A

Le principe du risque repose sur 2 aspects :

  1. On peut prédire la récidive criminelle grâce à la recherche empiriques et des méthodes statistiques.
  2. L’importance de moduler l’intensité de l’intervention en fonction du niveau de risque de récidive de la personne
    • Ça augmente l’efficacité de l’intervention.
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11
Q

En quoi consiste le principe des besoins parmi les 3 grands principes de la gestion du risque canadienne établis par Andrews et Bonta?

A

Le principe des besoins correspond aux modalités et aux objectifs du plan d’intervention afin de réduire les risques de récidive :

  1. Distinction entre besoins (facteurs) criminogènes et non criminogènes;
  2. Les facteurs criminogènes sont empiriquement associés à la récidive criminelle;
  3. Facteurs pouvant être modifiés par une intervention efficace;
  4. On parle également de facteurs dynamiques;
  5. Intervention axée sur ces facteurs afin de diminuer les risques de récidive.
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12
Q

En quoi consiste le principe de la réceptivité parmi les 3 grands principes de la gestion du risque canadienne établis par Andrews et Bonta?

A

Le principe de la réceptivité suggère que plus les «délinquants» sont réceptifs à leur plan d’intervention, plus elle risque de diminuer les risques de récidive:

  1. Privilégier l’approche cognitivo-comportementale avec cette clientèle;
  2. Certains individus seront plus réceptifs à un style d’intervention et d’autre à un autre style;
  3. Méthodes d’intervention adaptées aux caractéristiques individuelles, aux habiletés et aux capacités d’apprentissage (par exemple : sexe, groupe ethnique, groupe religieux, capacités cognitives/intellectuelles, etc.).
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13
Q

Quelles sont les 5 critiques souvent faites au modèle canadien de la gestion du risque?

A
  1. La spécificité du modèle canadien vs celle du modèle américain;
  2. Le modèle mixte de gestion de la peine (risque/réhabilitation);
  3. Le lien entre la théorie et les risques/besoins qui n’est pas clairement établi;
  4. La spécificité et diversité de la population ne se traduisent pas nécessairement par des méthodes distinctes (femmes, autochtones, immigrants, etc.);
  5. Les criminologues passent plus de temps à remplir des documents (évaluations et mises à jour) qu’à interagir avec les détenus.
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14
Q

En ce qui concerne le concept de récidive, quels sont les 5 éléments qui montrent l’écart entre la pratique et la recherche?

A
  • Les criminologues-chercheurs parlent plutôt de la notion de persistance de l’agir que de récidive;
  • Le concept de récidive est issu des milieux pratiques;
  • La récidive est une mesure imparfaite de la conduite criminelle;
  • Elle est une mesure incomplète des trajectoires criminelles;
  • Le taux de base est étroitement lié à la définition et l’opérationnalisation du concept de récidive.
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15
Q

En quoi le concept de récidive est issu des milieux de pratiques?

A

Le concept de récidive criminelle est développé par les services correctionnels.

  • Ce concept fait référence au fait qu’une personne qui a eu des démêlées avec la justice, une fois de retour dans la communauté, va avoir de nouveau des démêlées avec la justice.
  • Récidive = comportement criminel futur de la personne;
  • Récidive criminelle = personne qui a eu des démêlées avec la justice et condamné va récidiver une fois de retour dans la communauté.
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16
Q

Pourquoi la récidive est-elle une mesure imparfaite de la conduite criminelle?

A

Elle est une mesure imparfaite parce qu’elle ne représente pas nécessairement l’acte. Il y a un écart entre le concept de récidive criminelle et le concept d’acte criminel.

Quand on parle de récidive criminelle, on parle d’un comportement criminel reconnu par l’état (condamnation pour un acte criminel).

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17
Q

Pourquoi la récidive est-elle une mesure limitée de l’activité criminelle?

A

Parce que ça fait référence au chiffre noir et le fait d’être à l’intérieur du filet pénal va créer de la récidive.

Quand on parle de récidive criminelle, on parle du comportement d’un individu à un moment dans le temps. En moyenne, les carrières criminelles durent une dizaine d’années.

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18
Q

Pourquoi la récidive est-elle une mesure incomplète des trajectoires criminelles?

A

Parce qu’on regarde l’individu seulement sur une courte période de temps.

19
Q

En quoi le taux de base est-il étroitement lié à la définition et l’opérationnalisation du concept de récidive?

A

Pas un taux de base, mais bien… des taux de base

  • = Taux moyens de récidive.

Varie en fonction de la question que l’on se pose

  • Qu’est-ce que vous voulez savoir précisément.
20
Q

En ce qui concerne la lecture de Farrington «Developmental and Life-Course Criminology: Key Theoretical and Empirical Issues», qu’est-ce qu’on sait sur le développement de l’activité criminelle?

A

On sait qu’avec des mesures répétées dans le temps, on peut mesurer l’évolution dans le temps.

  • Il a identifié 10 régularités/tendances.
21
Q

En ce qui concerne la lecture de Farrington «Developmental and Life-Course Criminology: Key Theoretical and Empirical Issues», quelle est la différence entre Between factors et Within-individual factors?

A
  • Quand on parle de between individual factor : on parle de facteurs qui permettent de distinguer deux individus.
  • Within individual factor: on parle de la même personne, ce qui change chez une même personne à travers le temps qui va faire fluctuer ou diminuer son activité criminelle.
22
Q

En quoi consiste les travaux de Langan & Levin (2002)?

A

C’est un important rapport américain sur la récidive suivant la libération de prison.

  • On regarde essentiellement la récidive criminelle à court terme dans cette étude.
23
Q

Quels sont les 9 principaux constats de l’étude de Langan et Levin (2002)?

A
  1. Les probabilités de récidive (générale) varient selon l’indicateur de la récidive criminelle.
  2. Les taux annuels de récidive sont les plus élevés dans la première année suivant la libération de prison, ralentissement par la suite.
  3. Plus la durée du suivi est longue, plus la proportion d’individus ayant commis une récidive augmente.
  4. La récidive criminelle est généralement en lien avec un délit non-violent, souvent reliée à l’administration de la justice.
  5. La nature du dernier délit (antécédents criminels) informe peu sur le taux de récidive générale.
  6. La nature du dernier délit informe peu sur la nature de la récidive criminelle, si récidive criminelle il y a (spécialisation).
  7. Un petit nombre d’individus (récidivistes) est responsable de la majorité des délits commis suivant la libération.
  8. Plus l’individu à un nombre élevé d’arrestations antérieures, plus les probabilités de récidive sont élevées.
  9. Les taux de récidive varient en fonction de l’âge de l’individu au moment de la libération.
24
Q

Quels sont les 3 défis de la théorie criminologique?

A
  1. Identifier, établir et définir les causes du comportement criminel;
  2. Éliminer/réduire les hypothèses «alternatives»:
    • Les hypothèses qui ne sont pas prouvées scientifiquement.
  3. Déterminer et mesurer l’agir criminel.
25
Q

Quelles sont les perspectives théoriques du comportement criminel?

A
  • Participation vs répétition de l’agir criminel
  • Participation ou les facteurs qui expliquent la commission d’un acte criminel
  • Débat entourant la pertinence de telles théories
26
Q

Quels sont les 7 mécanismes (processus) permettant d’expliquer la persistance de l’agir criminel?

A
  1. Privation
  2. Attachement
  3. Contrôle
  4. Développement
  5. Apprentissage
  6. Étiquetage
  7. Interférence
27
Q

Quelles sont les 5 limites conceptuelles de l’étude de Langan et Levin (2002)?

A
  • Les taux présentés sont souvent basés sur des échantillons de récidivistes (prison) et pas suffisamment sur des clientèles spécifiques.
  • Ne tient compte que du prochain délit
  • Demeure vague quant à la nature du crime
  • N’informe pas sur l’imminence du crime/récidive
  • N’informe pas sur les patrons de carrière criminelle
28
Q

À quoi fait référence le mécanisme de la privation parmi les 7 mécanismes expliquant la persistance de l’agir criminel?

A

La privation fait référence à la position socio-économique de l’individu au sein de la société qui limite les opportunités, crée des tensions et des difficultés.

  • Lien indirect avec la persistance de l’agir
  • Répercussions autres mécanismes responsables de l’agir criminel
  • Les facteurs de risque associés à ce processus:
    • Famille monoparental, décrochage scolaire/ faible scolarisation, précarité du revenu annuel, misère et pauvreté, sans emploi/instabilité, etc. – ayant une incidence sur le comportement de l’enfant.
29
Q

À quoi fait référence le mécanisme de l’attachement parmi les 7 mécanismes expliquant la persistance de l’agir criminel?

A

Il réfère à la qualité du lien entre l’individu et les institutions sociales conventionnelles (famille, école, amis, emploi):

  • Participation, attachement et engagement envers…
  • Condition nécessaire aux mécanismes de contrôle sociale et personnel
  • Les facteurs de risque associés :
    • Négligence parentale, abus et maltraitance, isolement social, faible motivation/ valorisation en regard de l’école, travail, etc.
30
Q

À quoi fait référence le mécanisme de contrôle/régulation sociale et personnelle parmi les 7 mécanismes expliquant la persistance de l’agir criminel?

A

Il réfère à différents mécanismes externes et internes responsables de la régulation de la conduite:

  • Distinction entre la régulation sociale et personnelle;
  • La régulation parentale permet de développer les mécanismes de régulation interne
    • Repose sur les normes sociales et la discipline dans le milieu familial.
    • Demande une capacité de reconnaître le comportement inadéquat et lui répondre en intervenant adéquatement envers l’enfant.
  • Les facteurs de risque associés:
    • Faible supervision parentale, absence de règles de conduite, discipline inadéquate, croyances et attitudes qui supportent la conduite antisociale, faible maîtrise de soi, etc.
31
Q

À quoi fait référence le mécanisme développement et maturité parmi les 7 mécanismes expliquant la persistance de l’agir criminel?

A

Il fait référence au développement individuel et plus particulièrement à la maturité interpersonnelle ainsi qu’au développement moral:

  • Passage d’une perspective égocentrique à une perspective allocentrique;
  • Capacité de prendre en considération l’entourage, la perspective de l’autre dans la prise de décision;
  • Les facteurs de risque associés:
    • Absence de remords et de culpabilité, manque d’empathie, égocentrisme, réactions immatures et colériques, irresponsabilité.
32
Q

En quoi consiste la trajectoire 2 - Vulnérabilité sociale et structurelle parmi les 4 trajectoires développementales connues?

A
33
Q

À quoi fait référence le mécanisme de l’apprentissage parmi les 7 mécanismes expliquant la persistance de l’agir criminel?

A

C’est l’apprentissage social de la conduite antisociale et criminelle par l’observation (commence à la maison, observation des comportements inadéquats des parents), la fréquentation, l’influence et la pression de l’environnement:

  • D’autant plus important en présence de lien d’attachement;
  • Les facteurs de risque associés:
    • Parents impliqués dans les activités criminelles, conduite antisociale de la fratrie, association/affiliation à des pairs «délinquants», séjour en centre jeunesse, affiliation à un gang, groupe de motard criminalisé, incarcération.
34
Q

À quoi fait référence le mécanisme de l’étiquetage parmi les 7 mécanismes expliquant la persistance de l’agir criminel?

A

Il réfère aux processus formels et informels qui influencent l’identité et l’image de soi comme quelqu’un de «déviant», «délinquant» ou «criminel».

  • A priori, la personne ne se défini pas comme tel;
  • Considéré comme tel par les parents, éducateurs/ enseignants, entourage, système de justice;
  • Internalisation inévitable de l’image de délinquant pour certains;
  • Les facteurs de risque associés:
    • Identité antisociale, accepte l’image de «délinquant» (c’est une sorte de carapace), sentiment d’impuissance face à leurs activités délinquantes/criminelles.
35
Q

À quoi fait référence le mécanisme de l’interférence parmi les 7 mécanismes expliquant la persistance de l’agir criminel?

A

Il réfère à la vulnérabilité de l’individu face aux tensions et frustrations soudaines et/ou récurrentes qui peuvent perdurer à travers le temps, conduite impulsive, erratique:

  • Récidive délinquante/criminelle rarement sous un ciel bleu;
  • Sentiment d’injustice, une perte, ou apparition d’un événement perturbateur (stresseur);
  • Les facteurs de risque associés:
    • Perte d’emploi, conflit interpersonnel, séparation/divorce, stratégies de coping limitées.
36
Q

Comment se nomment les modèles explicatifs de la récidive criminelle?

A

Les théories de la persistance de l’agir.

37
Q

En quoi consistent les théories de la persistance de l’agir?

A

Les chercheurs reconnaissent le côté multifactoriel du phénomène

  • Selon les auteurs, il existe un amalgame de concepts/facteurs pertinents;
  • Au moins 4 trajectoires développementales sont connues.
38
Q

Quelles sont les 4 trajectoires développementales connues présentées dans les théories de la persistance de l’agir?

A
  1. La vulnérabilité biosociale
  2. La vulnérabilité sociale et structurelle
  3. La vulnérabilité familiale
  4. La vulnérabilité individuelle
39
Q

En quoi consiste la trajectoire 1 - Vulnérabilité biosociale parmi les 4 trajectoires développementales connues?

A

Avec la théorie de Moffit, on démontre que les problèmes de l’enfant à un stade de développement vont venir nuire aux stades suivants et persister.

Ce sont des conséquences qui vont poursuivre à l’étape suivante en créant des retards chez l’enfant qui le frustrent.

40
Q

En quoi consiste la trajectoire 3 - Vulnérabilité familiale parmi les 4 trajectoires développementales connues?

A
  • Ce sont des individus ayant grandis dans un milieu criminalisé.
41
Q

Quel mécanisme expliquant la persistance de l’agir criminel est l’un des processus les plus importants à observer dans la communauté et pourquoi?

A

Il s’agit du mécanisme de l’interférence, car c’est un facteur précipitant qui peut favoriser la récidive criminelle.

42
Q

En quoi consiste la trajectoire 4 - Vulnérabilité individuelle parmi les 4 trajectoires développementales connues?

A

Conduite délinquante criminelle persistante.

43
Q

Qu’est-ce qu’il est possible de conclure des approches et des perspectives théoriques actuelles concernant le concept de récidive?

A
  • Lien imparfait entre la théorie, le concept de récidive et le facteur de risque;
  • La théorie guide l’interprétation – la recherche valide celle-ci;
  • Plusieurs concepts pertinents;
  • La récidive criminelle est le résultat de plusieurs facteurs en combinaison;
  • Les modèles actuels sont essentiellement «statiques».