Cours 3 Flashcards

1
Q

Rétributivisme vs Utilitarisme

A

utilitarisme = Le droit de punir relève d’une obligation politique : celle de protéger la société.

rétributivisme = Le droit de punir relève d’une obligation morale: celle de rétablir symboliquement l’état de la justice qui a été déséquilibré par la faute commise.

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2
Q

quel est le fondement du droit de punir chez Beccaria

A

le contrat social

Temps originaire
|
Temps du contrat social
|
Temps du gouvernement et de
l’administration du contrat social
|
Le droit de punir

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3
Q

avec contrat social VS sans contrat social

A

Avec = les hommes renoncent à leur liberté totale et acceptent de mettre au profit de la paix sociale une petite portion de liberté; la communion de ces portions de liberté crée le
« noyau dur » de la paix sociale et c’est ce noyau
dur qui fonde le droit de punir, qui autorise l’État à intervenir pour mieux le défendre

Sans = : les hommes vivent dans le « chacun pour soi »; ils jouissent d’une liberté totale, mais ils ne connaissent que la guerre perpétuelle qui les oppose les uns aux autres dans un climat de peur et d’insécurité.

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4
Q

principe de la nécessité absolue

A

les lois doivent se limiter à l’essentiel:

” Tout acte d’autorité d’homme à homme qui ne
dérive pas d’une nécessité absolue est
tyrannique “ - Beccaria

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5
Q

le but de la peine selon Beaccria (2)

A
  1. empêcher le coupable de causer de nouveaux dommages
  2. dissuader les autres d’en commettre des semblables
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6
Q

2 types de dissuasion

A

spécifique et générale

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7
Q

le principe de la rationalité des sujets

A

Tout individu se gouverne par un calcul coûts/bénéfices
|
Les êtres humains recherchent le plaisir et
rebutent devant le déplaisir
|
À cet égard, le comportement criminel
fonctionne de la même manière que tout autre comportement humain
|
Si les coûts associés à un comportement
« X » sont plus élevés que les bénéfices qu’on peut espérer en tirer, l’individu évite d’adopter ce comportement

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8
Q

le principe de l’obligation de punir (3)

A
  1. l’obligation pragmatique ou utilitaire
    Certitude, sévérité, promptitude
  2. l’obligation politique
    Selon le rôle du législateur et du juge
  3. l’obligation juridique
    L’uniformité et l’égalité formelle afin de prévenir toute incertitude et toute disparité dans les décisions des tribunaux
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9
Q

Le principe de proportionnalité (verticale)
et du surplus (modéré) de la peine

A

Le principe de proportionnalité verticale en droit pénal signifie que la gravité de la peine doit correspondre à la gravité de l’infraction commise. En d’autres termes, les peines doivent être plus sévères pour les crimes graves et moins sévères pour les infractions moins graves.

Le surplus modéré de la peine donne aux juges un peu de flexibilité pour imposer une peine légèrement plus sévère que nécessaire, en tenant compte de certains facteurs comme la récidive ou l’impact de l’infraction sur la société. Cependant, cela doit être fait avec modération pour ne pas aller à l’encontre du principe de proportionnalité

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10
Q

la position de Beccaria face :

  • à la réparation à l’égard de la victime
  • au pardon de la victime
  • au pardon des autorités
  • aux mesures de rechange
A

C’est un acte de bienfaisance, mais un acte
contraire au bien public.

Le droit de punir n’appartient à aucun citoyen en particulier ; il appartient aux lois qui sont
l’organe de la volonté de tous.

Un citoyen offensé peut renoncer à sa portion de ce droit, mais il n’a aucun pouvoir sur celle des autres.

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11
Q

les 2 Beccaria

A

Beccaria « modéré »
 Il soutient une théorie révolutionnaire et modératrice du « fondement du droit de punir » qui ne sera pas acceptée

Beccaria « sévère »
 Il va proposer une « théorie de la peine criminelle » qui va neutraliser la modération de sa théorie du fondement du droit de punir

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12
Q

Les buts privilégiés de
Beccaria du contrat social VS Beccaria de la dissuasion

A

BECCARIA DU CONTRAT SOCIAL
Buts privilégiés:
 Protéger l’individu contre la réaction
sociale;
 Favoriser la paix entre les parties;
 Maximum de bonheur pour le plus
grand nombre possible

BECCARIA DE LA DISSUASION
Buts privilégiés:
 Défendre la société (par la
dissuasion) contre les individus;
 Maximum de bonheur pour la
majorité.

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13
Q

la peine juste de Beccaria du contrat social VS Beccaria de la dissuasion

A

BECCARIA DU CONTRAT SOCIAL
Peine juste:
 Les peines sont d’autant plus justes que plus grande est la liberté que le souverain laisse à ses sujets;
 La peine juste est donc celle qui sauvegarde le plus la liberté des personnes.

BECCARIA DE LA DISSUASION
Peine juste:
 Pour qu’une peine soit juste, elle ne doit pas dépasser le degré de rigueur suffisant pour détourner du crime;
 La peine juste est donc maintenant celle qui dissuade sans gaspillage de sévérité.

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14
Q

L’ouverture et la fermeture de Beccaria du contrat social VS Beccaria de la dissuasion

A

BECCARIA DU CONTRAT SOCIAL
D’une ouverture aux alternatives…
La peine doit être nécessaire, la moins sévère possible dans les circonstances données

BECCARIA DE LA DISSUASION
…vers une fermeture à tout ce qui
n’est pas pénal.
Montrer aux hommes qu’on peut pardonner les fautes et que le châtiment n’en est pas la conséquence nécessaire, c’est faire naître en eux l’espoir de l’impunité

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15
Q

remise en question de la théorie de la dissuasion - que disent les recherches sur la dissuasion?

A

Canada : « il est extrêmement difficile de mesurer avec certitude l’effet intimidant de l’interdiction légale, de l’arrestation, du
procès, de la condamnation et de la sentence, et de déterminer dans quelles conditions il se produit » Il existe bien peu de preuves, voire aucune, établissant l’efficacité dissuasive des sanctions pénales

États-Unis : la littérature ne nous permettra pas
d’appuyer avec conviction ni d’invalider avec fermeté l’hypothèse voulant que cette sanction soit plus dissuasive que les sanctions substitutives

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16
Q

la remise en question de la théorie de la dissuasion entraîne quoi et quels sont les problèmes qui y sont rattachés?

A

Révision des recherches sur l’association entre sévérité de la peine et la réduction des crimes par son effet dissuasif;

  • Les résultats pourraient être mieux expliqués par d’autres mécanismes
  • La mesure de la sévérité et la mesure du crime;
  • Les résultats ne sont pas généralisables (absence de pattern)
17
Q

Quelle est la conclusion de la remise en question de la théorie de la dissuasion

A

il faut accepter l’hypothèse nulle

18
Q

Répondez aux questions sur la théorie de la dissuasion:

  1. Au nom de quoi l’État punit-il ?
  2. Quel est le but de la peine ?
  3. Qui peut-on punir ?
  4. Qu’est-ce qui compte (ou ne compte pas) comme peine ?
  5. Quels sont les devoirs de l’autorité juridique (et politique) ?
  6. Quel type de peine doit-on choisir ?
  7. Quelle quantité de peine doit-on imposer ?
A
  1. Au nom de quoi l’État punit-il ? : la protection de la société, défense sociale
  2. Quel est le but de la peine ? : dissuasion générale et spécifique
  3. Qui peut-on punir ? : un Être rationnel
  4. Qu’est-ce qui compte (ou ne compte pas) comme peine ? : l’infliction de souffrance
  5. Quels sont les devoirs de l’autorité juridique (et politique) ? : choisir sur la peine, application de la justice comme obligation qui relève du caractère utilitaire (pas individualisation de la peine)
  6. Quel type de peine doit-on choisir ? :sévère, certaine et prompte
  7. Quelle quantité de peine doit-on imposer ? : analogie entre la garvité du crime et la sévérité de la peine (échelle de gravité des crimes) proportionnalité. La peine doit dépasser le bénéfice du crime