Cours 3 Flashcards
Quelle est la définition du vieillissement ?
Ensemble des processus moléculaires, histologiques, physiologiques et psychologiques accompagnant l’avancée en âge
Quels sont deux constats à faire ?
- Le vieillissement de la population est un phénomène mondial
2.Le vieillissement de la population est plus important dans les pays industrialisés
Qu’est-ce qui est un facteur de protection de la MLT ?
La scolarité
Explique pourquoi il y a un effet modérateur du niveau de scolarité ?
Un des facteurs les plus robustes, démontré de nombreuses fois dans des études en cognition
Le déclin lié à l’âge, dans divers domaines cognitifs, affecte surtout les personnes de niveau scolaire inférieur
Quel est le lien entre l’âge et l’expertise ?
L’expertise permet a des effets significatifs sur le fonctionnement cognitif
Exemple: le traitement différentiel des chiffres et des lettres est moins marqué chez les travailleurs de la poste qui ont l’habitude de manipuler des séquences mélangées G1V 0A6
Effet modérateur du vieillissement par l’expertise
L’expertise dans un domaine peut atténuer le déclin lié à l’âge dans ce domaine
Exemple: les architectes âgés conservent pratiquement le même niveau de performance visuo-spatiale que les architectes jeunes … mais controverses quant aux effets spécifiques vs généraux de l’expertise
Quel est le concept de réserve cognitive ?
Concept de « réserve cognitive » : capacité à optimiser ou maximiser la performance normale par le recrutement de réseaux neuronaux divers, correspondant à des stratégies cognitives alternatives (Avec le vieillissement, on a des changements dans la manière dont le cortex traite les processus cognitifs, objectivé par la neuroimagerie. Par exemple, plus on vieillit, moins on a de spécialisation et plus de distribution (par ex. On voit plus d’aires activées dans le cerveau pour une tâche qui demanderait deux aires plus spécifiques). La neuroplasticité continue.)
Rôle de médiation de la réserve cognitive (tout ce qu’on emmagasine comme informations, habiletés, ce qu’on apprend dans les différentes sphères de vie (mémoire déclarative, procédurale..)…). Quand une personne reçoit un dx d’Alzheimer, elle avait souvent des manifestations de 20 à 30 ans auparavant. La réserve cognitive permet à certaines personnes de compenser les manifestations de démence.
Quels sont les aspects de la cognition préservés par l’âge ?
Le langage
Pas de différences quantitatives dans les tests psychométriques (ex. vocabulaire ; WAIS) mais changements sur le plan qualitatif :
(- = font moins ) précision - synonymes – caractéristiques essentielles (ce qu’on s’attend que la personne dise sur l’éléphant par exemple)
(+ = font plus ) descriptions
Constat : les personnes âgées expriment beaucoup plus de plaintes relativement à leurs capacités de compréhension et d’expression verbale. Est-ce en lien avec un déclin véritable ?
Le raisonnement arithmétique
La mémoire sémantique
Largement préservée :
Capacités préservées des sujets âgés à répondre à un questionnaire sémantique portant sur des connaissances générales et spécifiques
Performance dans les tâches d’appariement de concepts sur base sémantique identique chez les jeunes et les âgés. Ex : Pyramids & Palm Trees Test – normes franco-québécoises
Si on compare avec le 19-39 ans = les 69 ans et 70 ans et +, on a presque le même résultat.
La mémoire implicite
Les fonctions cognitives les plus affectées par l’âge
Quels sont les aspects de la cognition affectés par l’âge ?
(FE) La rapidité mentale / vitesse de traitement de l’information (VTI)
(FE) L’attention sélective/divisée
(FE) La mémoire de travail (MDT)
La mémoire épisodique* (voir nuances ci-après)
Proportion de souvenirs épisodiques diminue avec l’âge
Mémoire autobiographique « solide » plus de sémantisation des souvenirs épisodiques pendant l’encodage au cours du temps et des répétitions (perte progressive des souvenirs spécifiques mais création d’un souvenir générique contenant les caractéristiques communes des événements similaires) (ce qui me concerne reste bon, mais pas de la même manière. Sémantisation = on accumule tellement de souvenirs, qu’on a tendance à les regrouper. On appelle cela un souvenir générique.).
préservation des informations avec l’âge
peu de sensibilité à l’âge
résistante à l’amnésie liée à l’âge. La mémoire épisodique résiste donc à l’âge.
Performances diminuées en rappel libre, en mémoire de texte, et dans les tâches utilisant des listes de stimuli (récupération) (L’info est bien encodée, pcq bien récupérée lorsqu’on donne un indice, c’est plutôt une difficulté à récupérer l’info)
Amélioration des performances lorsque l’encodage et la récupération (indiçage) sont soutenus.
Préservation des capacités de stockage de l’information
Donc, difficulté de type « exécutif » : difficultés à mettre en place spontanément des stratégies d’encodage et de récupération
Quelles sont 3 ressources exécutives affectées ?
MDT
On voit un effet de l’âge significatif, même s’il n’est pas gros.
Déclin similaire des capacités de la mémoire à court terme (MCT) et de la MdT
MCT: perte d’efficacité de la boucle phonologique et/ou réduction de la composante centrale exécutive (rôle dans les stratégies de maintien et stockage des infos).
Diminution des ressources de traitement : répercussion sur plusieurs autres domaines cognitifs
Attention
Pas d’effet de l’âge sur la condition congruente (on fait seulement dire la couleur ou le mot). Effet marqué de l’âge sur le temps mis dans la condition non congruente.
On demande aux personnes de noter quand la petite aiguille de l’horloge fait un bond de deux plutôt que d’un. Effet significatif du temps de réponse vers 60 ans, même chose pour le nombre de détections correctes.
Difficultés d’attention soutenue
Difficultés d’attention partagée dans des tâches concurrentes (lorsqu’on doit diviser notre attention)
Difficultés d’attention sélective liées à un trouble d’inhibition des informations non pertinentes
Vitesse de traitement de l’information (VTI)
La VTI diminue progressivement avec l’âge
Ralentissement cognitif qui explique une grande partie des effets de l’âge sur la cognition :
Quels sont les liens entre le vieillissement et l’accès lexical ?
Pas beaucoup d’effet des capacités d’accès lexical liées au vieillissement.
Discours narratif : pas de différence sur le plan de la production globale (nombre de mots), de l’élaboration du discours (longueur moyenne des énoncés). MAIS : (+ = font plus) termes vagues, paraphasies, pauses + longues = changements qualitatifs
Fluence verbale: nette diminution à partir de 70 ans, plus marquée encore dans les épreuves très contraignantes (ex., évocation de mots ne comprenant pas la lettre T)
Effet encore plus marqué chez les personnes qui ont une faible scolarité
Sujets jeunes: autant de substitutions lexicales (« J’ai fait chauffer le micro-ondes [= BBQ] ») que de reformulations syntaxiques (“les voitures qui sont, je veux dire les nouveaux modèles ont des …”)
Sujets âgés (70 ans et +) : 80% de substitutions lexicales ; 20% de reformulations syntaxiques → À cause de difficultés d’accès lexical, de l’utilisation de structures syntaxiques plus simples?
Quels sont les liens entre le vieillissement et la syntaxe ?
Pas beaucoup d’effet des capacités d’accès lexical liées au vieillissement.
Discours narratif : pas de différence sur le plan de la production globale (nombre de mots), de l’élaboration du discours (longueur moyenne des énoncés). MAIS : (+ = font plus) termes vagues, paraphasies, pauses + longues = changements qualitatifs
Fluence verbale: nette diminution à partir de 70 ans, plus marquée encore dans les épreuves très contraignantes (ex., évocation de mots ne comprenant pas la lettre T)
Effet encore plus marqué chez les personnes qui ont une faible scolarité
Sujets jeunes: autant de substitutions lexicales (« J’ai fait chauffer le micro-ondes [= BBQ] ») que de reformulations syntaxiques (“les voitures qui sont, je veux dire les nouveaux modèles ont des …”)
Sujets âgés (70 ans et +) : 80% de substitutions lexicales ; 20% de reformulations syntaxiques → À cause de difficultés d’accès lexical, de l’utilisation de structures syntaxiques plus simples?
Quels sont les liens entre le vieillissement et le discours ?
Qualité générale narrative meilleure chez les âgés que chez les jeunes : meilleurs conteurs?
Mais, moins de cohérence thématique du discours : discours + « décousu » des personnes âgées.
Exemple: Narration libre: réponses plus longues des personnes âgées et plus d’informations non pertinentes (les personnes âgées parlent plus ; ennui, isolement…)
Quels sont les liens entre le vieillissement et le langage écrit ?
Très peu d’études
Mêmes problèmes lexicaux en production écrite qu’en modalité orale : erreurs orthographiques plutôt que sémantiques
Temps de lecture ralenti
Quelles sont les conclusions quant au vieillissement et les cognitions ?
Mémoire sémantique « résiste » au vieillissement
Diminution des fonctions exécutives au cours du vieillissement: MdT, attention, VTI = À RETENIR
Cette diminution peut expliquer, du moins en partie, les difficultés de :
Mémoire épisodique (stratégies d’encodage et difficultés de récupération – rappel libre)
Accès lexical : diminué dans les tâches exigeantes sur le plan exécutif (voir discours narratif)
Syntaxe (production de phrases simples : moins de charge en MdT)
Capacités discursives : digressifs (mais bon conteurs)
Qu’est-ce que le TCS ?
Ce n’est pas un dx, on est dans le développement normal.
Quelle est la progression de la MA ?
1) Phase préclinique: continuum allant de « complètement asymptomatique » à « déclin cognitif subtil » = pas un dx
2) TCL = stade symptomatique pré-MA (processus physiologique ayant débuté jusqu’à 20-30 ans avant 1ers symptômes) = trouble cognitif léger « stade pré-Alzheimer». On se dirige souvent vers la MA.
3) MA = maladie d’Alzheimer
À la fin du stade 1, les personnes ont souvent des plaintes cognitives (=TCS) ➜ associé à un risque accru de développer ultérieurement la MA
De + en + d’études dans lesquelles on tente de détecter des changements cognitifs à la phase préclinique mais: problème de la sensibilité (on a de la difficulté à voir les personnes qui ont des petites plaintes) des tests + « compensation » (notamment chez sujets très éduqués)
Les plaintes cognitives portent sur … (dans le TCS)
Mémoire épisodique: oublis dans les AVQ, perte d’objets et recours plus fréquent à des stratégies compensatoires
Mémoire prospective: plainte très fréquente (j’ai de la difficulté à me souvenir de ce ques je dois faire dans le futur)
Langage: environ 50% des PA se plaignent de difficultés à trouver les mots (se rappeler que l’âge a très peu d’effet sur l’accès lexical)
→ Pas de lien clairement établi entre plainte cognitive et performance objective.
→ Lien entre plainte cognitive et TNCM subséquente possible mais valeur prédictive faible
→ Lien plus solide entre plainte cognitive et changements physiologiques dans le cerveau.
Quels sont les critères du TCS ?
-Plaintes cognitives objectivées par un questionnaire.
-Performance normale dans les tests visant à détecte le MCI MoCA, MMSE…
-Plainte qui ne peut être expliquée par une maladie psychiatrique ou neurologique, un trouble médical, un médicament ou une consommation de substances
Quelles sont les preuves d’objectivation des troubles dans le TCS ?
Quelques études qui démontrent une performance plus faible en Mémoire Épisodique 1,2,3 et en fluence verbale
Fluence verbale plus faible chez individus avec plaintes mnésiques, 9 ans avant le diagnostic de MA 4
Continuum NC > TCS > TCL en fluence verbale, sans ≠ significative entre NC et TCS 5
Continuum TCS > TCL > MA en fluence verbale d’actions
*Voir étude expérimentale 1 et 2
Qu’est-ce que le trouble cognitif léger ?
En anglais : MCI (Mild Cognitive Impairment) (premier stade de la MA)
-Syndrome défini par un déclin cognitif plus important que ce qui est attendu pour l’âge et le niveau de scolarité de l’individu, mais qui n’interfère pas avec le fonctionnement au quotidien
-À mi-chemin entre le vieillissement normal et le TNCM
-Accroît significativement le risque de développer un TNCM (en particulier, la MA).
Quels sont les critères diagnostic du TCL ?
Plaintes cognitives rapportées par le patient, un proche ou un clinicien
Déficits cognitifs objectivés dans 1 ou plusieurs domaines, impliquant typiquement la mémoire (plus importants que ce qui est attendu pour l’âge et le niveau de scolarité) = utilisation de tests normés
Fonctionnement normal au quotidien (mais problèmes possibles dans les tâches complexes: payer factures, préparer repas)
Absence de TNCM
*voir ceux du dsm-v
Quelle est l’épidémiologie du TCL ?
Prévalence estimée: 2 à 10% à 65 ans; 25% à 85 ans
Décours de la maladie: début insidieux et progression graduelle
Facteurs de risque: âge (on ne peut rien y faire)
Apparition des troubles qui varie selon les étiologies:
MA: rare avant 60 ans puis augmentation drastique après cet âge
DFT: apparition à un plus jeune âge
Quels sont les sous-types de TCL et leur évolution possible ?
TCL amnésique : Maladie d’Alzheimer
TCL amnésique multidomaines : Maladie d’Alzheimer, Déficit cognitif vasculaire, Vieillissement normal ?
TCL non amnésique multidomaines : Démence à corps de Lewy , Déficit cognitif vasculaire
TCL non amnésique touchant un seul domaine : Dégénérescence frontotemporale, Démence à corps de Lewy
Comment faire l’évaluation du TCL ?
Anamnèse
Plaintes relatives aux fonctions cognitives, au fonctionnement dans les AVQ
Histoire du déclin
Dépistage cognitif
Mini-Mental State Examination (MMSE) (Folstein, 1975)
Montréal Cognitive Assessment (MoCA) (Nasreddine et al., 2005; normes F-Q: Larouche et al., 2017)
Mattis Dementia Rating Scale (DRS) (Mattis, 1976; normes F-Q: Lavoie et al., 2014)
Dépistage des troubles du langage chez l’adulte et la personne âgée (DTL-A) (Macoir et al., 2017.)