Cours 2 Flashcards
Quels sont les faits saillants du système attentionnel ?
Fonction cognitive de base: permet l’apprentissage (consolidation de l’information), la mise en action, la réaction, … sans capacité attentionnelle, on ne pourrait pas faire nos activités de la vie quotidienne.
Fonction impliquée dans toutes les performances intellectuelles et comportementales
Impliquée dans les situations “in vitro” (évaluation, thérapie (nos patients doivent avoir un minimum de capacité attentionnelle)) ET dans les AVQ
Intégrité ou efficacité primordiale pour des interventions thérapeutiques efficaces
Puisque impliqué dans toutes les activités cognitives → évaluation indirecte : impact sur le déroulement des tâches, comportements, … (observation des capacités attentionnelles sur les tâches par exemple)
Regroupement des fonctions attentionnelles selon 2 axes principaux: intensité et sélectivité de l’attention (voir tableau ci-bas)
Dans quelle partie du cerveau se trouve le contrôle attentionnel ?
Plusieurs aires, majoritairement le cortex préfrontal
Quelles sont les 2 dimensions du système attentionnel ?
Intensité et sélectivité
L’intensité attentionnelle se divise en trois grandes catégories, lesquelles ?
Alerte, vigilance attention soutenue
La sélectivité attentionnelle se divise en 2 grandes catégories, lesquelles ?
attention sélective et l’attention divisée
Qu’est-ce que l’intensité attentionnelle ?
Maintien de l’attention
Qu’est-ce que la sélectivité attentionnelle ?
-correspond aux conceptions populaires de l’attention: prêter attention à ; fixer son attention sur ; être concentré, attentif, dissipé, inattentif, distrait,
-incapacité des systèmes à traiter toute l’information qui se présente (car le système n’a pas une capacité illimitée)
-sélection de l’information à traiter (sur le plan de son importance selon l’activité que nous sommes en train de faire)
-inhibition des distracteurs (toutes les autres informations qui nous parviennent et qui ne sont pas pertinentes pour l’activité)
-sélection de la réponse à donner (verbale ou comportementale)
L’intensité attentionnelle comprend l’alerte, mais cette catégorie se divise en deux. Lesquelles ? Que sont-elles ?
-Alerte tonique: modification lente du niveau global des ressources mentales = état d’éveil (généralisé, involontaire) (niveau le plus basique de notre état attentionnel, est complètement involontaire)
-Alerte phasique: modification rapide de la disponibilité du système mental (volontaire, soudain, transitoire) (ex. signal d’alerte) pour réagir à un signal dans notre environnement.
comment évaluer l’alerte tonique ?
Évaluation : observation clinique (on observe la réactivité)
→ Souvent peu évaluée
Comment évaluer l’alerte phasique ?
tâche informatisée avec mesure des temps de réaction (on fournit des stimuli auditifs ou visuels et on demande à la personne de réagir sur le clavier de l’ordinateur. On note le temps de réaction et on le compare avec des normes).
Comment se présente un déficit au niveau de l’alerte tonique ?
lenteur diffuse et généralisée dans toutes les tâches et toutes les situations (la personne a un faible niveau d’éveil).
Comment se présente un déficit au niveau de l’alerte phasique ?
difficulté à « réagir » aux changements, aux modifications dans les exigences de la tâche, etc . Une personne peut avoir un très bon niveau d’éveil, mais avoir de la difficulté à réagir à un changement.
Qu’est-ce que la vigilance ?
-Attention soutenue mais dans des situations de longue durée où peu d’informations doivent être traitées. On maintient globalement un attention pendant une longue durée (ex.: gardien de sécurité qui regarde les caméras)
Comment évaluer la vigilance ?
Batterie de Zimmerman & Fimm : trouver les bris de régularité
Comment voit-on un déficit de la vigilance ?
-incapacité à maintenir les capacités attentionnelles
-dégradation de la performance au fur et à mesure du déroulement de la tâche
-manifestations cliniques :
chute progressive de la performance dans les tâches monotones (nous n’avons peu de tâches monotones en orthophonie).
alternance de périodes de vigilance et de périodes de relâchement.
Qu’est-ce que l’attention soutenue ?
-Maintien d’un niveau d’efficience adéquat et stable pendant toute la durée d’une activité requérant un contrôle continu des ressources attentionnelles (Le gardien de sécurité voit un événement particulier sur les caméras. Il doit surveiller de manière soutenue cet événement.)
Comment évaluer l’attention soutenue ?
B et 8 à encercler
Comment voit-on un déficit de l’attention soutenue ?
-surcharge très rapide des capacités attentionnelles
-incapacité à mobiliser les ressources attentionnelles pour pouvoir effectuer la tâche
-manifestations cliniques:
fatigabilité rapide (bon niveau d’attention au niveau de la tâche cependant)
parfois relâchement bref et transitoire de l’attention (fluctuation) → absence de réponse ou réponse automatique inadaptée (on peut voir des persévérations)
Quels sont les faits de la neuropsychologie de l’attention ?
Les troubles attentionnels sont une conséquence très fréquente des atteintes cérébrales
On les rencontre dans tous les types de pathologies mais ils constituent une part importante de la sémiologie des traumatismes crâniens, des AVC frontaux, de certaines formes de démences (ex.: fronto-temporale de type comportementale), de la sclérose en plaques
Ils sont cependant plus souvent associés aux lésions droites qu’aux lésions gauches (sans être exclusif à un hémisphère)
Comment se répercutent es troubles attentionnels sur la communication ?
difficultés à soutenir une conversation (exige sur le plan cognitif et de l’attention), notamment en situation de groupe: faible réactivité perte du fil conversationnel, difficultés à s’adapter aux modifications rapides dans le discours, persévérations, propos incohérents, etc.
lenteur manifestée dans toutes les situations ou seulement lorsque la charge attentionnelle est élevée (dans la plupart des tâches en orthophonie): lecture à voix haute, écriture sous dictée, tâches de fluence verbale, etc.
fatigabilité rapide: chute rapide de la performance → altération de la tâche au fur et à mesure de son déroulement: ⇧ du nombre d’erreurs dans les tâches de dénomination d’images, de lecture, de dictée, etc. (ex.: tâche d’appariement mot-image)
difficultés à s’adapter aux exigences changeantes de la tâche → persévération d’une tâche à l’autre, absence de réponse. Ex: tâche A: fluence verbale formelle “mots débutant par A”. tâche B: fluence verbale sémantique “animaux”. réponse tâche B: sujet cherche des animaux débutant par « A » (surtout dans la maladie d’Alzheimer)
importante distractibilité: perte subite de l’attention en raison de l’apparition d’un stimulus externe ou interne, “accolement” (la personne n’est plus attentive à la tâche, mais plutôt attentive à son environnement 9[ex.: matériel sur le bureau]) exemple: difficultés à rester “canalisé” dans la tâche, difficultés à centrer l’attention sur la tâche sans tenir compte du bruit ambiant, des objets de l’environnement, etc.
prise en compte en rééducation? OUI !
difficulté à inhiber une réponse ou un stimulus d’entrée
Quelle est l’implication de la MCT dans la vie quotidienne ?
Toute activité psychologique a une durée qui dépasse l’instant présent
Sans MCT, de nombreuses AVQ ne pourraient être accomplies
→ prise en note d’un numéro de téléphone: écouter le message,le traiter et prendre des notes
→ chercher un outil tout en gardant une mesure en tête
→ comprendre un texte lu: maintenir en mémoire les infos. importantes qui précèdent, en ajouter de nouvelles, …
Quel est le chiffre magique de Miller concernant la MCT ?
Notre capacité de traitement: 7 + ou – 2 (= empan: info qui peut être maintenue en MCT après une seule présentation) → la capacité de notre MCT comprise en 5 et 9 items (ce nombre peut varier dans le temps, notamment en fonction de l’âge).
Unité de base: le « groupement » pour améliorer notre empan
Groupement: un seul élément (chiffre, lettre) ou plusieurs éléments organisés en unités plus grandes :
→ ex., organisation par « familles » ou par catégories (épicerie, rappel de listes, …)
Durée de l’empan: environ 2 sec.
Pour augmenter la durée du maintien: répétition, récapitulation
La MCT est soutenu par quelle région cérébrale ?
La MCT est soutenu par le lobe pariétal inférieur droit et gauche
Comment évaluer la MCT ?
Empan mnésique direct : quantité maximale d’informations qu’une personne est capable de rappeler après une seule présentation (chez l’adulte normal : 7 ± 2 éléments)
Empan direct visuo-spatial : Planche de Corsi (Les numéros sont sur la face latérale du cube habituellement. L’évaluateur pointe des cubes et la personne évaluée doit répéter la même séquence). On peut le faire de manière informatisée.
Empan direct de chiffres : Wechsler Memory Scale (on propose des séries de chiffres et on demande à la personne de répéter dans l’ordre dit. On commence avec une série de deux chiffres et on augmente.)
Comment se répercutent des troubles de la MCT sur la communication ?
Évaluation du langage
Déficit de répétition des phrases longues (plus les phrases seront longues, plus la personne risque de présenter des erreurs. Dans une phase d’aphasie primaire.).
Déficit de rappel de suite de mots
Déficit sur compréhension de consignes longues qui impliquent la rétention de divers éléments « indépendants » (ex. Token test - test des jetons). Il faut manipuler des jetons selon ce que l’évaluateur dit. La personne doit retenir la consigne avant d’effectuer la consigne vers la fin.
Pas (peu) d’impact sur la compréhension des phrases longues ou complexes (ex., performance normale « compréhension de phrases MT86) car il y a des stimuli visuels qui permettent de soutenir la compréhension au fur et à mesure que la consigne est entendue.
→ Les ressources de la MCT seraient impliquées dans la rétention de l’information sémantique plutôt que syntaxique des phrases.
→ Déficit de compréhension des phrases quand la tâche implique la rétention de plusieurs représentations lexico-sémantiques avant leur intégration dans des propositions plus générales.
Langage spontané
Peu d’impact
Quels sont les liens entre Troubles de la MCT et rééducation du langage ?
Quelques études ont montré l’efficacité de tx (orthophonique) portant spécifiquement sur l’encodage et la rétention d’informations en MCT verbale. On peut donc améliorer l’empan avec une rééducation spécifique
*Voir exemple