COURS 3 Flashcards

1
Q

Quelles sont les 3 possibilités concernant l’interaction possible entre la cognition et le langage?

A

Première possibilité :
o Permanence/concept de l’objet et catégorisation grammaticale/flexionnelle ; coïncide avec la période d’« explosion » du vocabulaire (17-18 mois)
o Pas puisque plus accès à un objet que objet n’existe plus = permanence objet
o Pourquoi tout cela se passe en même temps? Coïncidence?

Deuxième possibilité :
o Concepts grammaticaux complexes : e.g. nombre, quantification, inférence, etc. (huit, beaucoup, alors)

Troisième (similaire à la deuxième) possibilité :
o Les modalités et les verbes qui les désignent (devoir, pouvoir, etc.)
o Théorie de l’esprit.
- Compréhension de l’état d’esprit d’autrui – se mettre à la place de l’autre personne
- Concept des neurones miroirs
- Impact sur la communication
- Influencé par le développement
- Influencé par les troubles neuro/psychologiques

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2
Q

Quels sont les 2 désordres cognitifs accompagnés de troubles langagiers et explique-les?

A

Syndrome de Down ;
• attention limitée
• mémoire à court terme affectée
• discrimination perceptuelle déficiente
• difficulté avec représentation symbolique
• développement phonologique ralenti
• vocabulaire limité
• style télégraphique
• compréhension meilleure que production
• habiletés se dégradent avec l’âge
• grande variété chez les personnes atteintes

Autisme :
• enfants peuvent rester muets jusqu’à l’âge de 5 ans;
• tous les aspects du langage sont affectés, sauf, souvent la phonologie
• difficulté à entrer en relation avec leur environnement (problème de Théorie de l’esprit ; i.e. comprendre le monde du point de vue de l’autre), donc difficulté à apprécier la valeur de la communication.

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3
Q

Décrit les 3 troubles-syndromes qui expliquent la relation moins directe entre langage et cognition

A
  1. Troubles spécifiques du langage (TSL) - langage touché, pas cognitif
    • Compétence linguistique atteinte
    o Vocabulaire restreint
    o Erreurs de grammaires de base
    o Problèmes de production et de compréhension
    o Difficultés à mettre des mots sur les pensées
    o Difficultés à suivre le fil d’une conversation
  2. Syndrome Williams - cognitif touché, pas langage
    o Déficience cognitive (QI d’environ 50)
    o Compétence linguistique relativement intacte
  3. Enfants sourds ou aveugles - cognitif touché, pas langage
    o perception diminuée, cognition parfois ralentie,
    o compétence linguistique intacte ; développement du lexique semblable aux voyants;
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4
Q

Quelles sont les 4 études de cas prouvant l’indépendance de la faculté de langage vis-à-vis la cognition en général ?
Quels sont les problèmes de ces études?

A
  1. Laura
    - QI environ 40;
    - produit et comprend des phrases syntaxiquement complexe; phrases complexes = phrases passives par exemple
  2. Christopher
    - QI d’environ 65 ; mais traduit dans 15 langues
  3. Génie
    - Trouvée à 13 ans aux Etats-Unis (années 1970). Avait vécu enfermée dans une chambre quasi sans contacts humains. Pouvait comprendre environ 20 mots (e.g. red, blue, green, brown, Mother, walk, go, door, bunny); pouvait dire ‘Stopit’, ‘Nomore’.
    - Un an après : langage ressemble à un enfant de 18-20 mois. Produisait des énoncés de 2-3 mots.
    - Théorie de la période critique pour le développement du langage – question morale = pas possible de savoir exactement l’âge
    - Dissociation du rôle des hémisphères du cerveau
    - Mais pas de développement syntaxique normal par la suite
  4. Victor Aveyron
    - trouvé à l’âge de 11 ans. N’a jamais appris à parler (début 19è siècle).
    - 3 points importants :
    o E.g. lait : associé au référent, mais jamais prononcé avec intention de communiquer;
    o Association au référent vague (liquide, vise le contenant, désir associé au mot);
    o pas le nom générique d’un type d’entité.

PROBLÈMES
• dans les quatre cas, les problèmes de langage sont accompagnées de déficiences cognitives ou physiologiques
• Dissociation perceptible: dans les deux premiers cas

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5
Q

Qu’est-ce que le gène du langage?

A

Découverte issue du questionnement au sujet des racines génétiques de la langue
• Mêmes problèmes de langage chez les membres d’une même famille
• Mêmes problèmes de langage chez des jumeaux identiques
• Ne peuvent être attribués à des retards mentaux (contesté)

Famille KE (Grande-Bretagne)
• Quinze des 37 membres (quatre générations) ont le même problème
• Autre cas : CS (Angleterre) : troubles du langages
• Lien entre les deux cas : défaut sur la même partie du chromosome 7 : le gêne FoxP2

Par contre :
• On a trouvé que chez ces gens, les troubles du langages étaient également accompagnés de déficiences cognitives non linguistiques et de problèmes d’articulation oro-faciale dans le cas de la famille KE.

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6
Q

Quelle est la meilleure facon de déterminer s’il y a un lien entre langage et cognition?

A

Examiner leur développement respectif chez l’enfant

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7
Q

PIAGET
Qu’est-ce qu’il a apporté en bref? P/r aux stades

A

• 0 à deux ans : période sensorimotrice ; enfants appréhendent le monde via leurs sens ;

• À la fin de ce stade, l’enfant se fait une représentation abstraite du monde extérieur (e.g. le concept de permanence de l’objet) ;

• Entre deux et sept ans : stade préopérationnel ; habileté à raisonner limitées par leur recours à la perception et par leur égocentrisme (adoption de points de vue différents difficile) - capable abstraction, selon piaget = enfant dit premiers mots à 2 ans

• Entre sept à onze ans : stade opérationnel concret ; raisonnement moins contraints par la perception ; pensée logique émerge ; réalisation de l’existence de points de vue différents, etc.

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8
Q

PIAGET
Quelle est la conclusion de cette théorie?

A

L’enfant appréhende d’abord le monde en agissant sur celui-ci ;

Il développe ensuite une représentation statique du monde

Développe ensuite la capacité d’effectuer des opérations mentales sur les représentations (permanence de l’objet, catégorisation) etc.

Développe ensuite la capacité d’effectuer des opérations mentales sur des opérations mentales (manipulations des catégories

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9
Q

PIAGET
Quels sont les 2 processus complémentaires au dév de la cognition?

A

Assimilation : appliquer connaissance acquise sur le monde

Accommodation : ajuster cette connaissance aux événements nouveaux

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10
Q

PIAGET
Quels sont les 2 points apportés par cette théorie?

A

Point 1, selon Piaget, la connaissance est extraite de l’expérience (empirisme);
o (Par contre, l’enfant fait quand même preuve d’une volonté d’apprendre et d’assimiler l’information; innéisme)

Point 2. Selon Piaget, le langage est un processus cognitif comme les autres); son développement devrait donc suivre la même courbe de développement que tout autre habileté cognitive.

En général : différences relatives d’un enfant à l’autre entre étapes de la cognition et celles du langage = cheminement non universel.

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11
Q

PIAGET
Quel est le raisonnement?

A

Cognitivement, les représentations mentales abstraites se développent au stade sensorimoteur et émergent au stade préopérationnel ;

Représentations impliquent symboles (= éléments dans le cerveau qui dénotent une entité/réalité externe à l’élément en tant que tel)

Langage impliquent des manipulations de symboles ;

Donc : le langage est impossible sans ces représentations (i.e. déroulement des stades de la cognition).

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12
Q

PIAGET
Quel est le lien entre permanence de l’objet et «explosion» du voc à 18 mois?

A

Pas aussi clair que mentionné plus tôt:
o Les enfants produisent déjà des mots à 1 an ;
o Les enfants en comprennent déjà plusieurs avant un an
Compréhension du langage vs production du langage

Il y a dans les faits disjonction entre développement cognitif et développement langagier chez l’enfant :
o Par exemple: langage plus précoce : explosion entre 2 et 4 ans ; cognition : ralentissement dû à au stade « égocentrique ».

L’inverse : habiletés cognitives plus précoces que habiletés linguistiques : enfants ont des habiletés cognitives avancées même à l’âge d’un an – alors qu’ils n’ont pas véritablement de lexique (e.g. continuité de l’objet, discrimination du nombres d’objets), alors que le langage émerge à peine ;

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13
Q

PIAGET
Pourquoi dit-on que l’étape sensori-motrice est cruciale ?

A

Cette approche fonctionne probablement le mieux pour l’acquisition du lexique (i.e. comment l’utilisation de mots dépend de l’existence de précurseurs cognitifs) ; mais ne contribue rien à notre compréhension du développement de la grammaire, i.e. comment fonctionnent les aspects computationnel et créatif du langage.

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14
Q

CHOMSKY
Qu’est-ce que la pauvreté du stimulus?

A

Énoncés de l’environnement :
o Incomplets
o agrammaticaux,
o non représentatifs des règles de grammaire de la langue cible
o parfois partiellement inintelligibles

Exemple : la dépendance de structure
o Jim is crazy
o Is Jim crazy?
o Hypothèse : placer le premier auxiliaire en début de phrase
-Application de l’hypothèse :
*Is the man who __ over there is crazy ?
- Énoncé correct : I the man who is over there __ crazy ?

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15
Q

Qu’est-ce que le cheminement de la cognition VS cheminement linguistique?

A

A. La notion (linguistique) de nom de masse/nom comptable (pluie/bouteille) est acquise avant l’acquisition de la distinction (cognitive) substance/objet

B. Notions telles la quantification ne sont pas apprises au même rythme selon les langues

C. Langues diffèrent sur l’expression de deux concepts.
o Finnois : morphologie relative à la perception dans l’espace riche
o Polonais : morphologie flexionnelle temporale riche

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16
Q

Quelle est la conclusion sur la modularité?

A

Il semble y avoir une certaine interaction entre langage et cognition (certains concepts, i.e. quantification, modalité, etc.) (mais pas une dépendance) doivent être appris avant de leur greffer des éléments linguistiques) mais les deux systèmes se développent en grande partie indépendamment (ce qui revient à la remarque de Harley au début).

DONC : Modularité : Non. (Du moins, pas au sens propre.)

17
Q

Quelle est l’hypothèse de Whorf-Sapir?

A

Déterminisme linguistique (hypothèse forte)
o Le langage forme la pensée (George Orwell, ‘Newspeak’ dans 1984)

Relativisme linguistique (hypothèse faible)
o Différences entre les langues impliquent différences de pensée. – influence de la pensée sur le langage

18
Q

HYPO WHORF-SAPIR
Quels sont 4 cas de figure du déterminisme linguistique?

A

Pompier
•Lance un mégot dans un baril d’essence marqué « vide »;
oRésultat : explosion

Couleurs
•Test : plusieurs études montrent qu’on se souvient mieux des couleurs pour lesquelles on connaît le nom; même résultat à travers différentes cultures ;

Nombres
•Pirahã : mots pour un, deux ou plus de deux ;
oDifficulté à se souvenir si une image contenait trois ou quatre éléments par exemple ;

Neige :
•Inuit : Plusieurs mots pour décrire la neige ;
o Aput ‘neige sur le sol’
o Gana ‘neige qui tombe’
o Qimuqsuq ‘coup de blizzard’
o Etc.
•Perception différente de la réalité ?

19
Q

HYPO WHORF-SAPIR
Quels sont les problèmes du déterminisme linguistique?

A
  1. Circularité de l’argument
    • La logique : un groupe s’exprime différemment de nous,donc ses membres pensent différemment.
    • Comment peut-on le savoir
  2. les cas mentionnés (couleurs, inuit, nombres) s‘expliquent autrement que par un effet déterministe du façonnement linguistique

2.1 couleurs : valide seulement si relation couleur-lexème est arbitraire
2.2 inuit : argument est circulaire, découpage peut aussi être faussé par caractère agglutinant de la langue
2.3 nombres : besoin distinguer entre 4 et 5 n’est pas là, différence culturelle, pas cognitive

20
Q

HYPO WHORF-SAPIR
Le langage peut-il influencer le raisonnement et le fonctionnement de la mémoire ?

A

Exemple classe lunette VS haltères

Dessins des sujets se rapprochent de la représentation définie par le mot présenté (catégorisation et liens avec objets connus)

21
Q

HYPO WHORF-SAPIR
Quel est le relativisme linguistique?

A

Version faible de l’hypothèse Whorf-Sapir

Définition : la structure de la langue pourrait influencer la pensée pré- élocution d’un énoncé (Slobin 2003).

Selon (Slobin 2003) la structure d’une langue pourrait influencer notre façon de penser (± version faible de l’hypothèse de Whorf-Sapir); « thinking for speaking » ;
- « préparation » (meta)linguistique avant l’élocution peut différer selon la langue ;
- L’effet est faible mais notoire ;
- Important : ce type de relativisme linguistique n’a aucun effet sur la perception et la conceptualisation des objets et des événements.
- Exemples
• Anglais vs français : pronoms de 2pers
• ‘you’ vs ‘tu’ / ‘vous’ • « Êtes-vous un adulte ? »

22
Q

Quels sont les prédictions pour les verbes de «manière de déplacement»?

A

a. Ces verbes devraient être acquis plus tôt en anglais qu’en français; - acquisition
• Corpus CHILDES, enfants de 2 à 5 ans :
o Anglophones (Angleterre, Australie, USA) : 32 types de verbes de déplacement (crawl, float, jump, pounce, roll, wiggle, etc.)
o Résultats : francophones, italophones, hispanophones : très peu.

b. Ils permettent plus facilement la création de néologismes – nouveaux mots valides comme « Googler »
• Innovations à partir de ces verbes datent du XIXe siècle (Oxford English Dictionary)

c. Ils créent une imagerie mentale riche de la « manière de déplacement » -imaginaire, pas imagerie machine
• On présente le même passage de prose (Isabel Allende) en
• espagnol et en anglais ;
• Le texte ne contient aucun verbe de (manière de) déplacement mais contient des indices qui permettent d’inférer cette notion (nature du terrain, état d’esprit du personnage, etc.)
• On demande ensuite au sujets de raconter l’histoire
• Résultats : anglophones plus tendance que les hispanophones à mentionner des détails sur la façon dont le personnage de l’histoire se déplace.

d. Ces verbes seront conceptuellement saillants y compris en mémoire dans la narration d’événements
• Narration :
o Enfants 3;0-11;0; adultes; en contexte de narration
o Locuteurs de l’anglais peuvent fournir plus de verbes de déplacement que les francophones en une minute