Cours 2 - PERSPECTIVE HISTORIQUE Flashcards

1
Q

La psychiatrie et la notion de dangerosité

Qu’est-ce que la dangerosité?

A

ancêtre du risque de la récidive criminelle

on l’employait pour déterminer la peine d’une personne ou si la personne avait besoion d’un traitement en particulier

Fait référence à la personnalité (prédiposition)

Caractère impulsif, imprévisible, incontrôlable et violent

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2
Q

D’où l’évaluation et la gestion du risque criminel prend elle ses racines?

A

L’évaluation de la dangerostié en milieu psychiatrique

Remonte au début du 18e sièclee

On veut comprendre l’histoire pour mieux comprendre les pratiques actuelles

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3
Q

Les peines d’incarcération étaient les plus utilisées pour réduire les comportements violents. Cependant, ce n’est pas ce qui était le plus adapté.

On recherche alors des alternatives aux sanctions traditionnelles

A

Accent sur la thérapie et le traitement

Loi sur les psychopathes sexuels

Loi sur les criminels d’habitude

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4
Q

À partir des années 1940, l’expertise des psychiatres est de plus en plus sollicitée par la Cour, de quelle façon?

A
  • Évaluation de la dangerosité
  • Identification des contrevenants susceptibles de répondre positivement à la thérapie
  • Traitement des individus dangereux
  • Vision humaniste et encrage théorique dans la psychanalyse
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5
Q

Le droit criminel canadien et américain impose des requêtes bien précises à la psychiatrie qui ne font pas consensus au sein de la discipline, pourquoi?

A

La psychiatrie est en développement

Pas beaucoup d’études scientifiques sur la notion de dangerosité

Études principalement USA (contexte judiciaire différent du Canada)

Repose surtout sur le jugement clinique du psychiatre et de ses propres impressions

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6
Q

Avant les années 1970, les milieux psychiatriques sécuritaires sont décrits comment, et pourquoi?

A

Totalitaire

  • Pratique moins transparentes qu’aujourd’hui
  • Mouvement anti-psychiatrie (on dit que les droits des personnes n’étaient pas respectés)
  • Remise en question des pratiques et du concept de maladie mentale
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7
Q

Quel cas représente un point tournant de l’histoire de l’Évaluation de la dangerosité + résumé?

A

Le cas de Johnie Baxstrom aux USA

sentence :2-3 ans voies de fait

transféré dans un hôpital psychiatrique à sécurité maximale à cause de problèmes de santé mentale qui ont été identifiées et associées à un danger

À la fin de la peine, demande de transfert dans un hôpital psychiatrique civil

Refus et ne lui donne pas la chance de porter sa cause devant le tribunal

Il poursuit alors le directeur de l’hôpital et obtient gain de cause

Cour Suprême conclut qu’on ne peut par « purger 2 fois » sa peine

Transféré vers un hôpital non-sécuritaire 7 ans après sa condamnation

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8
Q

Quelles est la principale hypothèse formulée par Cocozaa et Steadman?

A

Les taux de récidive devraient être excessivement élevée considérant leur maintien dans des hôpitaux psychiatriques sécuritaires à cause de leur dangerosité.

-Examinent la récidive criminelle

-98 individus libérés à la suite de la décision de la Cour Suprême

-Recueillent et accumulent des informations sur la récidive pendant 4 ans suivant leur libération

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9
Q

Quels sont les 3 constat de Cocozza et Steadman

A

Les résultats remettent en question la capacité des psychiatres à établir correctement la dangerosité

les patients sont relativement âgés au moment de la libération

maintien en milieu sécuritaire pour raisons autres que la dangerosité

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10
Q

quelles sont les réactions aux travaux de Cocozza et Steadman?

A
  • Remise en question des savoirs et des pratiques entourant la dangerosité et son évaluation en milieu psychiatrique
  • Revoir le formation des psychiatres
  • Pour d’autres, toutefois, il faut aller creuser la question davantage
  • Plusieurs autres états vont suivre la décision de la Cour Suprême
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11
Q

Quel est le constat de l’étude des chercheurs américains Thornberry et Jacoby?

(Dixon v. Attorney General of the Commonwealt of Pennsylvania)

A

le taux de récidive pour le crime violent est très bas

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12
Q

Pourquoi le jugement clinique est-il remis en question?

A

Car on se demande quels sont les facteurs qui sont réellement pris en considération lors de la prise de décision concernant la libération.

peu de recherche évaluatives à l’époque

difficile de mesurer l’instinct, l’expérience ou le flair clinique

études alors réalisées auprès de psychiatres par l’entremise de vignettes cliniques

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13
Q

quels sont les 3 éléments le plus souvent rapportés comme étant un élément clé qui dénote de la dangerosité de l’individu?

A
  • Alcool
  • Conduite violente récente
  • Le désir de se faire justice
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14
Q

Le comité de la Commission d’examen doit statuer 3 choses sur l’individu, quelles sont-elles?

A

a) Si la personne doit être maintenue en vertu des conditions actuelles

b) Si la personne doit être transférée vers un hôpital avec un niveau de sécurité moindre, avec/sans possibilité de sortie

c) Si la personne doit être libérée

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15
Q

Quels sont les facteurs non associés aux décisions prises pas le comité de la Commission d’examen?

A
  • QI
  • Réseau social et isolement
  • durée hospitalisation
  • résultats de l’évaluation actuarielle
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16
Q

Quels sont les facteurs associés aux décision prises par le comité de la Commision d’examen?

A
  • Antécédents judiciaires
  • Comportements problématiques durant l’hospitalisation
  • Se conforme à l’ordonnance de médication
  • Opinion du psychiatre
  • Apparence physique du patient
17
Q

Quel est le résultat de l’étude concernant la capacité des tests psychologiques utilisés en milieu clinique pour prédire le comportement violent futur de Edwin McGargee?

A

aucun des tests ne permet un prédiction satisfaisante du comportement violent futur

18
Q

vers le milieu des années 1970, 2 constats émergent par rapport au comportement violent futur

A
  1. Du point de vue de la criminologie critique : la prédiction du comportement violent n’est pas réaliste, voire impossible
  2. Du point de vue de la psychocriminologie : il s’agit d’une opportunité de mieux encadrer la pratique par la recherche scientifique
19
Q

Quels sont les 2 problèmes importants qui découlent des cas Baxstrom et Dixon, selon John Monahan

A
  1. surrestimation des taux de récidive
  2. erreur de prédiction importante (faux positifs)
20
Q

Comment expliquer la surestimation du risque et les nombreuses erreurs de prédiction selon Daniel Kahneman?

A

Il distingue deux sources d’erreurs importantes qui s’appliquent au contexte correctionnel et à l’évaluation du risque :

  1. Les biais : fait référence aux situations où 2 experts ou plus arrivent aux mêmes conclusions fausses, erronées et inexactes
  2. Le bruit : fait référence aux difficultés des experts à s’entendre sur la dangerosité d’une personne contrevenante
21
Q

Comment améliorer les pratiques entourant l’évaluation de la dangerosité qui sont sensibles au biais et au bruit?

A

Il faut décomposer le concept de dangerosité. C’est un concept qui est composé de plusieurs dimensions

22
Q

Selon Mohanan & Steadman, quelles sont les 3 composantes de la dangerosité?

A
  1. la nature et la gravité du risque
    - analyse de la carrière criminelle
    - analyse des victimes potentielles
  2. les facteurs de risque
  3. pobabilités de récidive
23
Q

Quelles sont les 3 conséquences immédiates à la proposition de Monahan & Steadman pour l’évaluation de la dangerosité?

A
  1. Élargir le bassin des facteurs de risque pouvant informer sur la récidive criminelle future d’une personne
    - Dangerosité est remplacé par celui de
    facteurs de risque
    - Début des études prospectives
    longitudinales (Suivi plus long)
    - Facteurs sociaux, familiaux,
    psychologiques et cliniques pris en compte
    - Facteurs en lien avec l’intervention
    graduellement pris en compte
  2. Améliorer la précision du comportement qui est prédit
    - L’intérêt des chercheurs se tourne vers la
    récidive criminelle
    - Le concept de récidive vest précisé avec le
    temps
    - Récidive violente, récidive sexuelle,
    violence conjugale, etc.
  3. Passe d’une vision dichotomique de la dangerosité à un continuum de risque
    - L’idée selon laquelle il y a des individus
    dangereux et non-dangereux est révolue
    - Le continuum de risque permet de mieux
    décrire et communiquer le risque
    - Est-ce que les probabilités de récidive
    sont de 95%, 50%, 15%?
    - Sur quelle période la personne présente
    un risque?