Cours 2 - perspective comportementale de l'anxiete Flashcards
Conditionnement classique
Pavlov : Lors de ses expériences sur le système digestif des chiens, il observe le phénomène de conditionnement salivaire.
Quels sont les Étapes du conditionnement classique ?
- Présence d’un stimulus inconditionnel ou SI (la vue de la nourriture) qui entraîne naturellement une réaction inconditionnelle de l’organisme ou RI (la production de salive).
- Introduction dans l’environnement de la personne d’un stimulus neutre ou SN (le bol vide) qui précède l’apparition du stimulus inconditionnel. En soi, le SN ne provoque pas de réponse particulière.
- Le pairage successif du bol vide (SN) et de la nourriture (SI) permet au bol d’acquérir certaines propriétés de la nourriture: le bol en soit se met à déclencher la production salivaire qu’on appelle alors une réponse conditionnée (RC).
John B. Watson
IL reprend les connaissances sur le conditionnement classique pour en faire le centre d’une approche théorique. Il avance l’idée que seuls les comportements, puisqu’ils sont observables, peuvent être étudiés scientifiquement.
Le cas du petit Albert (1920)
- Albert a associé un stimulus effrayant pour lui, le son très fort, avec un stimulus neutre, le rat. Il a appris à réagir vis-à-vis du rat comme il le faisait vis-à-vis du son: en ayant peur.
- La phobie d’Albert s’est généralisée à la peur d’autres animaux ou objets avec de la fourrure.
- Conclusion: une phobie peut bel et bien être apprise par conditionnement chez un être humain.
- On a également démontré dans de nombreuses recherches qu’on peut conditionner l’anxiété chez les animaux, notamment les chiens.
Fonctions du conditionnement classique : L’anxiété peut se développer 2 facons
• En une seule occasion, si le stimulus inconditionnel est assez fort
(Ex: piqûre d’abeille). Un soldat qui est témoin d’atrocités peut, en une seule circonstance, associer le bruit de mitraillette ou d’hélicoptère à la terreur qu’il a ressentie. Par la suite, le simple bruit d’une moto peut déclencher la réaction d’anxiété.
• Graduellement (comme dans notre exemple de l’hôpital).
Qu’est-ce que le conditionnement intéroceptif ?
(En lien avec le trouble de panique) : L’anxiété peut être associée par conditionnement à des sensations physiologiques internes
Conditionnement intéroceptif et trouble panique
Lors d’une attaque de panique, une sensation physiologique ressentie durant l’attaque (ex: cœur qui débat, mains engourdies, sensation de vertige) peut être associée par conditionnement classique à l’anxiété.
Ce conditionnement se fait à l’insu de la victime de l’AP.
Par la suite, le fait de ressentir de nouveau la sensation physiologique conditionnée provoquera une nouvelle AP, qui sera incompréhensible pour la personne.
Conditionnement et troubles anxieux : Le conditionnement de l’anxiété est considéré un modèle valide dans l’étiologie de plusieurs troubles anxieux. Quels sont les troubles relies?
La phobie spécifique: Le trouble d’anxiété sociale Le trouble panique Le trouble obsessionnel-compulsif Le trouble de stress post-traumatique
L’extinction
Après qu’un conditionnement ait eu lieu, si on présente le stimulus conditionnel sans le pairer au stimulus inconditionnel, la réaction conditionnelle va fréquemment disparaître.
Dans le cas du conditionnement salivaire, si on présente au chien son bol vide sans jamais mettre de nourriture dedans, à la longue le bol n’élicitera plus la sécrétion salivaire. On appelle ce phénomène l’extinction expérimentale.
L’extinction de l’anxiété
Les réponses d’anxiété qui ont été conditionnées sont remarquablement résistantes à l’extinction, ce sont même parmi les réponses qui y sont les plus résistantes.
= Conditionnement de stress est résistant dans le temps
Mary Cover Jones
réalise la première étude pour favoriser le processus d’extinction expérimentale.
Peter est un enfant de 3 ans, présentant une phobie des lapins et autres animaux ou objets avec de la fourrure.
Dans une procédure qu’elle nomme « conditionnement direct », elle associe le lapin à un aliment très apprécié par Peter, en approchant graduellement le lapin de Peter.
La procédure réussit à faire disparaître la phobie de Peter.
Mary Cover Jones est considérée «la mère de la thérapie comportementale ».
L’exposition
La thérapie par exposition, dans laquelle un individu est régulièrement exposé à des stimuli provoquant la peur en l’absence de conséquences aversives répétées est l’équivalent clinique de l’extinction (Craske, 2014).
Cette forme de thérapie est issue de la thérapie par désensibilisation systématique, initialement proposée par Joseph Wolpe, dans les années 1950 à partir des travaux de Mary Cover Jones.
L’apprentissage par inhibition
Un modèle théorique selon lequel le conditionnement classique d’anxiété n’est pas effacé durant l’extinction, mais plutôt laissée intact, alors qu’un nouvel apprentissage inhibiteur se développe.
Ce nouvel apprentissage indique: « le SC ne prédit plus le SI» (Bouton 1993)
Les recherches sur les mécanismes neuronaux soutiennent ce modèle (Milad et al., 2007, 2009).
- Le conditionnement est toujours là, et ensuite, l’apprentissage d’inhibition s’active dans le cortex préfrontal, qui va venir réduire l’anxiété. Bloque la réaction dans le conditionnement classique.
Réapparition spontanée
(Quirk, 2002): simplement par le passage du temps; ex: peur des avions le nouvel apprentissage s’est désintégrer. Beaucoup de temps passe avant que la personne soit allé dans un avion
Renouvellement du contexte
dans un contexte différent de celui de l’extinction; ex: petit chien ou gros chien: apprentissage revient
Réinstallation
en cas de survenue d’un SI anxiogène entre l’extinction et le retest ; ex: la fille peur d’eau, n’a plus peur, situation anxiogène arrive et maintenant peur de l’eau revient.