Cours 2 : Les interactions médicamenteuses Flashcards
Existe-t-il une grande variabilité individuelle dans les réponses aux traitements ?
OUI, il y aune grande variabilité que ce soit sur le plan pharmacocinétique ou sur le plan pharmacodynamique
Quels sont les éléments impliqués dans la variabilité de réponse face aux médicaments et d’apparitions des effets indésirables :
Parmi les différents facteurs de variabilité on distingue : la pharmacogénétique // les facteurs constitutionnels : âge, développement (le devenir du médicament ne sera pas pareil chez un enfant par rapport à un adulte) // la pathologie et la comorbidité (exemple des patients obèses vs maigres) // les facteurs de la nutrition // l’alimentation // l’observance // l’interaction médicamenteuse.
Citer trois classes de médicaments très (voire trop) prescris en France:
- Benzodiazépines
- Antidépresseurs
- Antibiotiques
Quelles sont les 4 étapes de devenir d’un médicament dans l’organisme ?
Les 4 étapes du devenir du médicament dans l’organisme sont : 1) absorption 2) distribution 3) métabolisme et 4) élimination (+ effet au niveau du site d’action/récepteur).
Parmi les 4 étapes du devenir du médicament dans l’organisme sont : 1) absorption 2) distribution 3) métabolisme et 4) élimination. A quelles étapes les interactions médicamenteuses peuvent-elles intervenir ?
TOUTES les étapes
Quelles sont les étapes du devenir d’un médicament dans l’organisme qui sont les plus soumises aux interactions médicamenteuses ?
les deux niveaux les plus touchés sont le métabolisme hépatique et les récepteurs (au niveau du site d’action).
Classification des Interactions médicamenteuses :
- Pharmacocinétique / Pharmacodynamique (interaction plutôt au niveau des récepteurs car va modifier l’effet des médicaments)
- Inhibition (augmentation de la concentration du médicament) / Induction (diminution de la concentration du médicament) sera détaillé dans la suite du cours
- Efficacité / Effets indésirables
Citer deux médiaments qui modifient l’absorption médicamenteuses et donc peuvent être à l’origie interaction médicamenteuses par modification d’absorption :
- Pansements gastriques (exemple du gaviscon). Il va tapisser la muqueuse gastrique et duodénale, et, donc, va modifier l’absorption des médicaments dont les sites d’absorption se situent au niveau gastrique ou duodénale.
- Médicaments qui vont modifier le pH gastrique tels que les IPP (oméprazole) ou les antihistaminiques (ranitidine). Ils sont indiqués dans l’ulcère gastrique et le reflux gastro-œsophagien. Pour les médicaments dont leur absorption dépend du pH cela va modifier leur absorption. De plus ils ne vont pas supprimer le reflux mais le transformer en un reflux de pH7 (avant reflux acide). Or l’estomac est le siège de pullulation microbienne. Donc le reflux sera constitué de germes qui vont infecter les voies respiratoires (EI). C’est pourquoi ; on explique que pour 10 IPP prescrits, on aura une pneumopathie. Là il s’agit d’un Effet indésirable et non d’interaction Médicamenteuse !
Expliquer l’interaction médicamenteuse existant entre l’atazanavir (anti-rétroviral) et la famotidine (anti-histaminique augmentant le PH gastrique) :
atazanavir qui est un antirétroviral et famotidine qui est un anti-histaminique qui augmente le pH gastrique.
A la base, l’absorption de atazanavir est élevé lors d’un pH acide (et inversement).
Donc, chez les patients prenant les deux traitements en même temps, le pH sera plus élevé et l’absorption de atazanavir moins bonne : médicament inefficace : la charge virale augmente : résistance à cet antirétroviral.
A-t-on un métabolisme intestinal médicamenteux possible ?
OUI, il existe un métabolisme intestinall
Détailler le métabolisme intestinal :
Au niveau de l’intestin on a des transporteurs (famille enzymatique) tels que la P glycoprotéine qui est une protéine d’efflux, c’est à dire qu’elle fait sortir des substances (médicaments) hors des entérocytes.
La P glycoprotéine est présente au niveau de la barrière hémato-encéphalique, de l’intestin, du placenta et à la surface des lymphocytes.
De ce fait, elle conditionne le métabolisme intestinal car elle intervient dans la concentration intracellulaire intestinal de médicaments qui seront métabolisés par les cytochromes intestinaux.
En effet, plus on la concentration de P glycoprotéine est importante, plus la concentration intracellulaire de medicament intestinal est faible et moins on a de passage de la barrière digestive.
Les médicaments qui ont échappé à la P glycoprotéine (et qui sont donc intracellulaires) vont rencontrer les cytochromes P450 (notamment CYP3A4) dans les enterocytes et seront, par la suite, métabolisés.
Les médicaments qui ont échappé à la P glycoprotéine et aux CYP3A4 intestinaux vont remonter –via le système porte- vers le foie ou ils subiront l’action des cytochromes hépatiques.
Et les médicaments qui échappent aux cytochromes hépatiques (et donc le métabolisme hépatique) atteindront la circulation systémique.
Citer 3 types de cytochromes impliqués dans le métabolisme hépatique et liés aux interactions médicamenteuses :
- CYP 3A4 (40% des médicaments commercialisés sont les substrats de CYP 3A4)
- CYP 2D6 soumis à polymorphisme génétique ;
- CYP2C19 qui métabolise essentiellement les anticoagulants oraux.
Décrires les deux types d’inhibition possible du métabolisme hépatique :
L’inhibition peut être :
- compétitive par ses propres substrats cad quand deux médicaments sont métabolisés par le même cytochrome (cas le plus fréquent) ;
- non compétitives c’est à dire qu’un des médicaments va se fixer de manière covalente –donc irréversible- sur l’enzyme. (exemple : cimétidine qui modifie le pH ou les imidazolés qui sont des antifongiques)
Expliquer l’exemple du “boostage” du lopinavir par le ritonavir :
Il existe des cas particuliers ou les Interactions médicamenteuses peuvent être utilisées pour améliorer la prise en charge du patient.
Cas d’un patient atteint par le VIH ; on lui prescrit du lopinavir qui est un antirétroviral (plus précisément un inhibiteur de protéase).
Or le ritonavir est une molécule se trouve être l’inhibiteur le plus fort de CYP3A4.
Lorsque le lopinavir est administré seul, il a une concentration basse.
Mais lorsqu’il est administré en association avec le ritonavir (à des petites doses physiologiques : 50-100 mg), on va avoir une augmentation importante de la concentration de lopinavir.
Le traitement sera, alors, plus efficace et nécessitera un nombre plus faible d’administrations par jour.
Dans le SIDA, presque tous les médicaments de la famille des anti-protéases sont associés au ritonavir.