Cours 2 et 3 - La métapsychologie Flashcards
Qu’est ce qua la métapsychologie ?
C’est un terme inventé par Freud pour désigner une théorie du fonctionnement psychique basée sur la psychologie qu’il a fondée, dans sa dimension la plus théorique : concepts, principes, lois…
Dans quel niveau ce situe la métapsychologie ?
Freud passe d’un niveau clinique descriptif à un niveau d’abstraction théorique.
Il propose des modèles de fonctionnement du psychisme humain :
1. pulsions d’autoconservation, qui sert à la survie et qui évolue avec le temps
2. pulsions sexuelles, qui renvoie à une énergie psychique
Métapsychologie analytique
Une conception d’ensemble de la vie psychique : peut “couvrir” tous les aspects et les manifestations de la vie psychique (premieres relations…)
Elle représente une tentative d’expliquer, en profondeur, le fonctionnement de l’esprit humain, en se concentrant sur les processus psychiques inconscients
-> Permet de déboucher sur une pratique clinique respectueuse du sujet humain dans sa complexité et sa diversité.
Différents niveaux de réalité emboîtés
- Réalité matérielle (animé, inanimé)
- Réalité biologique (animé, vivant et non-vivant= capacité auto-organisation, auto-production, auto-reproduction)
-> Pas besoin de se rappeler de respirer, cligner des yeux… - Réalité psychique (pas visible, à l’intérieur de chacun d’entre nous et ce qui distingue des autres être vivants) = auto-méta
Réalité psychique
Cas particulier (l’être humain) de la réalité biologique
-> se défini historiquement dans la philo et la psycho par la conscience.
C’est toute une série de processus réflexifs (auto-méta) et toute une série de processus de “pensée” échappent à la cs, mais qui contribuent à donner sa consistance et sa forme à la réalité psychique
Réalité psychique est une réalita objective ou subjective ?
Objective, dès l’origine des découvertes de Freud, la psychopathologie d’orientation psychanalytique plaide pour l’objectivité des phénomènes et processus psychiques qui agissent dans la vie psychique
-> Même si ceux-ci sont inconscients et perceptivement indécelables
Ainsi, une réalité objective :
On vit les événements, on appréhende les relations et on leur donne un sens particulier.
Elle « produit » la représentation que nous pouvons nous construire de ce qui se passe en nous ou dans nos relations avec les autres
Représentation
Ce qui va composer notre réalité psychique, quand on vit des situations, cela va s’enregistrer à l’intérieur de nous et est une représentation qui peuvent s’accumuler à travers notre histoire.
Mais c’est une réalité complexe qui possède une partie consciente et une large partie inconsciente, inconnue de la perception directe, et néanmoins active
Comment se défendre
La défense ne doit pas être enlever, elle est là pour une raison mais plus on l’aborde doucement, plus le patient baisse la défense pour que le thérapeute puisse atteindre les parties sensibles
1ere défense :
- Tenter de « disqualifier » la zone d’ombre de notre fonctionnement psychique, cette part inconnue et énigmatique de nous-même
- On va tenter de l’ignorer, la « refouler », comme si elle n’existe pas
- Défense et protection sont élevées
2ieme défense
- Tenter d’obturer, de suturer la brèche qu’elle représente soit avec des « raisons », des rationalisations qui visent à réduire ou à faire disparaître le caractère énigmatique (boucher les trous du trauma, et stopper les questions/recherche)
o (ex. : la fatigue, le tempérament, l’hérédité, le caractère) - Ce n’est pas impertinent, mais utilisé avant tout pour tenter de recouvrir l’énigme de son sens
Quand nous nous décidons à en accepter la manifestation et la question de la réalité psychique, nous pouvons :
Chercher à aborder et à comprendre les particularités de cet autre monde qui nous habite, de cette « autre scène » que nous abritons dans les profondeurs de notre vie interne = s’intéresser et découvrir ce qui m’habite pour mieux voir certaines représentations
Et commencer à tenter de construire des représentations du sens caché
Quel “organe” nous permet de connaître ce qui se passe dans notre “for intérieur”
La conscience est le seul « organe » dont nous disposons pour connaître ce qui se trame dans notre « for intérieur »
La reconnaissance et l’existence d’une partie ics de notre vie psychique est le premier pas de l’interrogation sur son sens, premier moment de son exploration
L’appareil psychique
un sorte de mécanisme à l’intérieur de soi à la fois conscient et inconscient
-> Le terme appareil suggère l’idée d’une tâche, voire d’un travail,
o L’appareil psychique est vu comme exerçant une action
-> Sur les excitations ou l’énergie (pulsionnelle),
-> Sur les représentations qui l’habitent
L’appareil psychique est un lieu susceptible de loger des contenus psychiques (représentations, affects, etc)
2 types de processus de l’appareil psychique
- Les processus primaires régissent le fonctionnement de l’inconscient
- Les processus secondaires font loi dans le système perception-conscience
Processus primaires
L’énergie s’écoule librement dans le but d’une décharge la plus rapide possible par les voies les plus courtes. Principe de plaisir
Processus secondaires
Utilisation de voies détournées pour satisfaire le désir
Principe de réalité, pas de pulsions
Fonction de l’appareil psychique
La fonction de l’appareil psychique serait, ultimement, de maintenir au niveau le plus bas possible l’énergie interne.
À travers différents écrits, Freud évoque divers principes au sujet de cette recherche d’équilibre (homéostasie) et de moindre excitation
-> Un fonctionnement de base cherche constamment à réduire l’énergie interne
L’étude de l’esprit et des processus psychiques se fait selon 3 points de vue :
- économique (qtt d’énergie qui circule)
- dynamique (mvmt dans le temps)
- topique (topographier la psychée)
Point de vue topique
Considère les processus psychiques sous l’angle de leur appartenance à un appareil psychique conçu comme un ensemble de systèmes différenciés (1ère topique, 2ième topique)
- 1ère topique qui distingue 3 systèmes
- 2ème topique qui distingue 3 instances
La première topique distingue 3 systèmes :
- Ics, Pcs, Cs
Entre chacun de ses systèmes, Freud situe des censures qui inhibent et contrôlent le passage de l’un à l’autre des systèmes
Système de censure dans la première topique
- censure : couche de protection qui sépare les 3 niveaux de conscience
- réticence : entre la cs et pcs
- résistance : entre pcs et ics
Quelle est la fonction de la censure dans la circulation de l’énergie et des représentations entre les différents systèmes ?
Entre les différents systèmes, l’énergie et les représentations ne circulent pas sans contrôle ainsi la censure est un genre de barrière vigilante qui contrôle l’accès des représentations d’un système à l’autre
Son rôle premier est de sauvegarder l‘équilibre
Système perceptif
en contact avec l’extérieur, ce qu’on perçoit et qu’on a cs, régit par les principes secondaires
Confins somato-psychique
profondeur de la psyché (somato= corps), ce qui est profondément à l’intérieur de la personne
Répresentations de mots
ce sont les signifiants linguistiques associés aux représentations de choses. Elles permettent de nommer, symboliser et conceptualise les expériences ou objets. Elles sont fortement liées aux processus du préconscient et du conscient, car elles participent à la capacité de penser de manière abstraite et communicable
Représentations de choses
ce sont des images mentales ou des souvenirs sensoriels liés à des objets ou des expériences concrètes du monde extérieur, se situent principalement dans le système inconscient
L’inconscient
L’inconscient est constitué de contenus refoulés qui n’ont pas pu accéder au système préconscient-conscient en raison du refoulement. Il représente la partie la plus archaïque de l’appareil psychique, proche de la source pulsionnelle, et contient principalement des représentations des pulsions, soit des éléments jamais conscients, soit des contenus auparavant conscients, mais refoulés.
7 caractéristiques de l’inconscient
- Siège des forces dynamiques qui dirige directement ou indirectement les comportements
- Ces forces ics essaient d’exprimer la réalité ics et refoulée de l’individu
a. Les idées ou représentations issues de ces forces ics ne sont pas volontairement évocables et sont difficilement accessibles à l’introspection - L’ics ne contient que des forces de type entièrement irrationnel donc qui n’obéissent à aucun contrôle cs et échappent à toute logique interne ou externe
- Les représentations ics ne sont pas soumises au temps et n’ont aucun lien logique avec la réalité immédiate
- L’ics est soumis au principe du plaisir qui de sa fonction tend à la satisfaction immédiate des besoins qui sont directement issus des pulsions ics
- L’ics ne doit être considéré ni comme immoral, ni comme amoral mais plutôt qu’il ne connaît que la tendance dynamique et la satisfaction ou la non-satisfaction de cette tendance (instinctive)
- L’ics est issu d’un certain noyau héréditaire et phylogénétique (instinct) mais pour l’essentiel, il est constitué historiquement au cours de la vie de l’individu et plus précisément pendant son enfance jusqu’à l’adolescence
Le préconscient
Partie plus superficielle et plus près de l’externe qui contient toutes les images, les idées, les souvenirs, les affects qui peuvent être évoqués seulement à la suite d’un certain effort mental. Contient des représentations qui ne sont pas présentes dans la conscience mais sont susceptibles de le devenir
-> système régit par les processus secondaires
Le conscient
C’est l’ensemble des idées, des images, des souvenirs, des émotions que l’individu est capable d’évoquer d’une façon volontaire et qu’il peut ainsi contrôler selon ses désirs.
Il est chargé d’enregistrer les informations venant du monde extérieur et de percevoir les sensations intérieures de plaisir ou déplaisir.
2ième topique
Pour comprendre le conflit psychique, faire coïncider l’ics avec le refoulé et la cs du sujet avec le pôle défensif de la personnalité ne suffit plus à rendre compte de la complexité des opérations défensives ics.
3 instances du 2ième topique
- Ca, Surmoi, Moi
Ca
Première instance à se développer, se situe dans l’inconscient
-> réservoir des pulsions et des instincts non organisés
-> il est ouvert à son extremité du côté somatique
-> ses contenus, expression psychique des pulsions sont ics
* en partie héréditaire/innés, en partie refoulés/acquis
Pôle pulsionel de la personnalité, principe de plaisir, processus primaires
But du Ca
Diminuer ou éliminer les tensions issues des instincts et des pulsions et cela sans tenir compte de réalité extérieur
- point de vue économique : c’est le réservoir premier de l’énergie psychique
- point de vue topique : il entre en conflit avec le Moi et le Surmoi
- point de vue génétique : il est présent à la naissance et les autres instances en sont des différenciations ultérieures
Moi
Instance psychique dont la partie cs régit les fonctions mentales telles que le raisonnement, la mémoire, etc. et une partie des émotions.
* Adaptation de l’individu à la réalité extérieure
Représentant des intérêts de la totalité de la personne
But du Moi
Jouer le rôle de médiateur entre les pulsions du Ca et les contre-pulsions du Surmoi, et de développer son potentiel et ses aspirations cs.
* Freud précise que l’instance refoulante est le Moi
Le Moi se définit plus par un type d’énergie pulsionnelle spécifique. Siège de la conscience
Le Moi se caractérise par une recherche d’unité, de synthèse des expériences et des identifications (contrairement aux tendances éparses et contradictoires du Ca) et opérateur des mécanismes de défense
Surmoi
Instance psychique issue des interdits parentaux et des valeurs sociales qui indique à l’individu les règles à suivre et les comportements à adopter.
-> Exerce un rôle de juge ou de censeur à l’égard du Moi
o Rôle de cs morale
o Rôle d’auto-observation
o Rôle de formation d’idéaux
N’est pas une instance franchement autonome et sa partie ics plonge aussi dans le Ca
Intériorise les exigences et les interdits moraux
But du Surmoi
Protéger l’individu entre une invasion massive des pulsions du Ca qui ne respecterait pas le principe de réalité et mettrait en péril l’équilibre psychique de ce dernier.
Constitution du Surmoi
- Poursuit une séquence d’évolution, celle des instances idéales
o Moi idéal, Idéal du Moi, Surmoi - Ne doit pas être assimilée à une identification à des personnes (les parents), mais plutôt à des instances parentales (le Surmoi des parents)
Idéal du moi
constitution du Surmoi
Instance psychique qui fait partie des instances surmoïques et qui est liée au modèle auquel le sujet cherche à s’identifier
* Idéal du moi = aspirations parentales
o Il naît du besoin d’affection et d’approbation
Son but est d’être un point de référence du Moi
Point de vue dynamique
Envisage les phénomènes psychiques sous l’aspect descriptif du conflit et des forces en présence exerçant une certaine poussée.
-> Met l’accent sur l’opposition entre les forces en présence
-> La psychanalyse apporte une vision dynamique de l’ics
o Et non pas statique, comme auparavant
Le caractère dynamique de l’ics s’illustre par la notion de formations de compromis, de façon déguisée comme des lapsus.
* Pour être admis dans le cs, le refoulé peut revenir en symptôme ou en empruntant la forme de rêve ou toute autre production de l’ics
o Le corps qui l’exprime comme mal de vente/de tête donc sous forme de symptômes
Rejetons du refoulé
Cette expression met l’accent sur l’action dynamique de l’ics :
* Dont la pression constance a tendance à faire resurgir dans la cs et dans l’action des productions en connexion plus ou moins lointaine avec l’ics
* Les dérivés du refoulé deviennent à leur tour l’objet de nouvelles mesures de défense
Notion de pulsion
La pulsion est l’un des concepts fondamentaux
* Elle est ce qui met en mouvement le processus psychique (au niveau du monde interne, émotionnel, porter un regard sur soi), ce qui provoque le travail psychique
o La mise en mouvement permet d’avoir un regard interne sur soi, mouvement alimenté par la pulsion
* L’inconscient est constitué de pulsions.
o Mais les pulsions sont en mouvement dans l’Ics, le Pcs et le Cs
* La pulsion est ce qui donne le sens, la direction du processus psychique, son vecteur
Introduit dans les traductions françaises de Freud pour l’allemand Trieb (instinct en anglais)
Expérience subjective
se présente à la psyché sous la forme d’une « matière première », que la vie psychique va petit à petit travailler, transformer, transposer, pour « produire » le sens
-> Cette « matière première » est hypercomplexe :
o Elle amalgame en une forme première différentes perceptions, différentes sensations, mais aussi différentes « motions pulsionnelles », différentes mouvements pulsionnels qui animent celle-ci et représentent la manière dont la psyché investit ce qui se produit, dont elle vectorise le « travail psychique »
Excitation
vocab de la vie pulsionnelle
o État de la pulsion peu organisé, peu représenté dans son but, son objet. L’excitation est diffuse, la direction n’est pas très précise, mais il y a néanmoins l’idée d’une tension à évacuer d’une manière ou d’une autre
-> Peut être positif ou négatif comme une mauvaise humeur
Pulsion
vocab de la vie pulsionnelle
État de l’excitation vectorisée, organisée vers un but, qui possède une poussée directionnelle
Motion pulsionnelle
vocab de la vie pulsionnelle
Une composante de la pulsion. La plupart du temps, ce que l’ont appelle en clinique une pulsion concerne en fait une motion pulsionnelle. La pulsion elle-même est une entité théorique ; l’entité clinique est plutôt celle de la motion pulsionnelle, soit la manière dont la pulsion se manifeste
Désir
vocab de la vie pulsionnelle
Poussée pulsionnelle, une motion pulsionnelle appropriée par un sujet, reprise à son compte par le sujet. On peut en effet accepter la poussée pulsionnelle, on se sent alors porteur d’un désir, ou au contraire en refuser la teneur, la représentation ou la force, et la pulsion peut produire une crainte, une menace, une effraction potentielle pour la psyché
Comment Freud entrevoit la pulsion ?
Dans une perspective dualiste
- pulsions sexuelle vs pulsions d’auto-conservation
- pulsions de vie vs les pulsions de mort
Pulsion de conservation de l’espèce (sexuelles)
Assurent la survie de l’espèce par la reproduction en se dirigeant vers un objet extérieur
associées à la libido et au plaisir
Pulsions d’auto-conservation (pulsions du Moi)
Maintiennent la survie individuelle, centrée sur des besoins fondamentaux (manger, boire)
Pulsions de vie (Eros)
Englobent les pulsions sexuelles d’auto-conservation, favorisent la conservation, le plaisir, la croissance et l’énergie vitale
Pulsions de mort (Thanos)
Visent à ramener à un état d’inertie ou de destruction (intérieur ou exterieur)
Comment est vue la pulsion dans la théorie freudienne
La pulsion est vue comme un concept limite entre le psychisme et le somatique
* Une force qui attaque l’organisme de l’intérieur et le pousse à accomplir certaines actions susceptibles de provoquer une décharge d’excitation
* Au plan psychique, elle n’apparaît pas en tant que telle, mais plutôt par ses représentants
Comment les représentants de choses et de mots de la pulsion illustrent-ils la manière dont les pulsions s’expriment dans la psyché ?
Les représentants de choses/de mots de la pulsion sont conçus comme une sorte de délégation du somatique dans le psychique : les pulsions se mettent en mouvement dans la psyché
Quelles sont les différences entre le représentant-représentation et le représentant-affect ?
- Représentant-représentation (contenu qu’on enregistre, ce sont des représentants de nos représentations, élément concret)
- Le représentant-affect (quantum d’affect/émotion ; énergie)
o Somme d’excitations, énergie d’investissement, force pulsionnelle, poussée, etc.
o Affect lié à une représentation (ex. être content de voir sa mère)
-> La mère = représentant-représentation
-> Content = représentation-affect
Quels sont les éléments qui composent une pulsion sexuelle selon Freud ?
- pulsion sexuelle découle d’une source somatique (zone corporelle qui est excité)
- revêt une poussée (aspect quantitatif)
- prend un objet (ça se met en mouvement en lien avec un objet qui peut liquider cette tension)
- poursuit un but (évacue le désir)