cours 2 Flashcards
En quoi consiste la science?
La Science avec un grand « S » c’est quoi?
- Une manière de produire/développer des savoirs, par un cadre rigoureux,
systématique et le plus objectif que possible - Observer des choses nouvelles avec une procédure stable et répétée
Qu’est-ce qui differencie les sciences des pseudosciences?
- Les pseudosciences sont des croyances individuelles dont nous avons la conviction profonde qu’elles sont vraies
- Mettre du « Vick’s » dans ses bas ou boire une ponce de gin quand on est malade
- Manger des carottes pour améliorer la vision
- Manger des épinards pour être plus fort physiquement
- Il ne faut pas avaler sa gomme puisqu’elle reste des années dans
l’estomac
Quels sont les 10 indicateurs d’une pseudosciences?
- Absence de révisions des pairs
« Pas besoin de faire vérifier mes observations» - Absence d’auto-correction
« J’ai raison, c’est ton affaire qui ne marche pas » - Absence de barrières contre les biais de confirmation
« Je ne fais pas du cherry picking ! » - Importance des anecdotes
« C’est arrivé au frère du cousin de ma tante » - Promesse de résultats
« Ça marche à tout coup, instantanément » - Faire appel à l’histoire comme preuve
« Les vikings faisaient ça il y a des milliers d’années » - Renversement du fardeau de la preuve
« Montre-moi que ça ne marche pas dans ce cas » - Utilisation de jargon unique
« C’est le processus de pluritotacaractisation qui fait ça » - Absence de liens interdisciplinaires
« Ce n’est comme rien qu’on a déjà vu » - Falsification impossible
« C’est infaillible »
Pourquoi la science?
Objectif de la Science : prédire
* Prédire permet de contrôler notre environnement
- En sciences naturelle, on contrôle en partie l’environnement (p. ex., ADN)
- On y développe et précise des savoirs à partir de fondements théoriques communs
- Est-ce le cas en criminologie? Est-ce que nous avons progressé au sens de
contrôler notre environnement ou de prédire les crimes? Est-ce que nous avons des fondements théoriques universels qui traversent les années? - La réponse courte: ces questionnements sont caducs puisque l’objet d’étude
du crime et par extension les objectifs scientifiques sont différents en criminologie (et en sciences sociales)
Quel est l’objectif d’etude de la criminologie?
Le contexte social est en constant changement « Children of the Great Depression » Elder, 1974
DONC, le phénomène du crime est en constant changement (objet d’étude)
« Seriousness of Crime » (Deschner et al., 1981)
DONC les fondements, soit les théories/approches criminologiques, sont en constant changement
De Lombroso à Farrington (on y reviendra)
DONC la criminologie n’est pas inférieure au reste de la
Science, elle est juste en constant changement « The Structure of Scientific Revolutions » Kuhn,
1962
DONC, la criminologie vise davantage à « comprendre » que de prédire (objectif) « Predicting the unpredictable » Monahan, 1981
DONC la criminologie progresse aussi, mais dans un
contexte social précis « Situated knowledge » Haraway, 1988
La criminologie a pour objet d’étude général le phénomène du crime
- Rapidement, les chercheurs se sont intéressés spécifiquement à la personne qui commet le crime
- Comprendre pourquoi certaines personnes adoptent des comportements criminels
- Pour se faire, les chercheurs ont tenté de développer des « lois » universelles
- Ces « lois » sont ce qu’on appelle couramment des théories et des approches (mais aussi des modèles)
Qu’est-ce qui distingue une approche d’une theorie?
approche : lunette generale, tres pratique et emprique, adaptee pour l’intervention, p. ex. approche psychodynamique
theorie: lunette specifique, tres conceptuelle et ideologique, adaptee pour la comprehension (mecanismes tres clairs) p.ex. theories de l’attachement, theorie de la faible maitrise de soi.
En quoi consiste la théorie du passage à l’acte?
- Focus: ici-et-maintenant
- Explication: le contexte influence le recours au crime
- Exemple: approche du choix rationnel (Cornish & Clarke, 1986), théorie des activités routinières (Felson & Cohen, 1979)
En quoi consiste la theorie de la criminalité?
- Focus: tendance générale du crime
- Explication: des facteurs à grande échelle affectent les tendances du crime
- Exemples – voir Farrel et al. (2014)
- Loi sur la restriction des armes à feu
- Taux d’emprisonnement
- Légalisation de l’avortement
- Prolifération du cellulaire
En quoi consiste la theorie de la délinquance?
Focus: facteurs contributifs
* Explication: considérant la présence de facteurs contributifs, certaines personnes
sont plus susceptibles de commettre un crime que d’autres
* Exemple: la majorité des théories psychocriminologiques que nous verrons dans
le cours (suite…)
Expliquer: la criminologie est un amalgame de disciplines?
- Deux disciplines se sont avérées centrales pour le développement des théories de la délinquance
- Sociologie: rôle de la société sur la personne qui commet un crime
- P. ex., tension, désorganisation sociale
- Psychologie: rôle des composantes individuelles dans la commission de
crime - P. ex., mécanismes psychiques internes, cognitions, maturité, âge
- Ainsi, un même phénomène – en l’occurrence le crime - peut mener à des interprétations différentes
Pourquoi la psychocriminologie s’interesse-t-elle a des composantes individuelles?
- Traiter les composantes individuelles qui contribuent aux comportements
criminels afin de réduire le risque de commettre à nouveau de tels
comportements (Blatier, 2019)
Quels sont les deux objectifs de la psychocriminologie?
- Comprendre ce qui contribue aux comportements criminels
- Traiter les personnes qui commettent des comportements criminels
Qu’est-ce qu’un comportement criminel et spécifiquement un crime?
Le crime regroupe une vaste étendue de comportements, par exemple:
* Crime: transgresse un code de loi
* Déviance: transgresse une norme sociale
* Violence: usage de la force ou de la contrainte envers autrui
* Délinquance: transgresse un code de loi, mais de moindre gravité
* Récidive: transgresser à répétition un code de loi
Quelle est la confusion en lien avec les comportements en psychocriminologie?
- Est-ce que tous ces comportements sont pertinents aux yeux des théoriciens?
- Est-ce que ce sont les mêmes composantes individuelles qui permettent de comprendre
pourquoi certaines personnes commettent un crime, de la violence, de la délinquance, de
la déviance, ou une récidive? - Est-ce que les théoriciens devraient s’entendre sur une conceptualisation commune?
*En somme, la confusion dans les théories psychocriminologiques est souvent que les
théoriciens s’intéressent à un éventail de comportements.
Autrement dit, les théories psychocriminologiques ne visent pas à comprendre les
mêmes comportements
En quoi consiste 1ere periode: differences inter-individuelles?
- Balbutiement des théories des comportements criminels à
l’époque moderne et post-moderne - Vide théorique = « on ne sait rien », donc par où commencer?
- Où est-ce qu’on peut trouver des personnes
contrevenantes à ce moment-là: hôpitaux
psychiatriques (« asyle ») et dans une moindre mesure
en prison - Cliniciens: psychiatres et psychologues
- Personnes contrevenantes: comportements violents
Résultats de l’ancrage psychologique (et psychiatrique) = PROPENSION
CRIMINELLE - Les comportements criminels sont des symptômes d’une psychopathologie
- Être un « criminel » = souffrir d’une pathologie ou d’un dérèglement
- Différence inter-individuelle
- Les composantes individuelles pathologiques sont relativement stables
- Le passé est garant du futur
- Certaines personnes sont donc plus enclines à commettre des comportements
criminels (propension) - Propension varie selon la nature du crime (spécificité de la propension)
- Traitement nécessaire, sans quoi le « criminel » va persisterS’en suit une programmation de recherche conséquente, mais évolutive
- Objectif: trouver ce qui distingue les « criminels » des « non-criminels »
(propension) - Comment: étudier des « criminels » et des « non-criminels »
- Où: les écoles et les prisons
- Quoi regarder: reprend les fondements psychologiques
- Quand: on met le focus sur le passé