COURS 13.2 : Diagnostic laboratoire Flashcards
Nommez les phases dans le cheminement diagnostique en infectiologie
- Phase pré-analytique
- Phase analytique
- Phase post-analytique
Décrire : Phase pré-analytique
- Patient consulte avec des symptômes/signes d’une maladie infectieuse
- Diagnostic clinique tentatif
- Prescription de prélèvements de culture
- Prélèvements identifiés au nom du patient puis acheminés au laboratoire avec la demande d’analyses
- Réception des prélèvements au laboratoire
Décrire : Phase analytique
- Examen direct sur le prélèvement
- Rapport partiel émis au médecin : interprétation
- Mise en culture du prélèvement
- Incubation des milieux ensemencés
- Lecture des milieux (le lendemain)
- Identification bactérienne
- Rapport partiel: interprétation
- Finalisation de l’identification
Décrire : Post-analytique
- Émission du rapport final
- Interprétation finale du médecin
Nommez les raisons pour effectuer un examen direct (4)
- Quantifier les globules blancs présents dans le prélèvement: ceci nous informe sur la réponse inflammatoire et la « purulence » de l’échantillon.
- Dans certains cas, exprimer en valeur relative la quantité de polynucléaires présents dans le prélèvement.
- Observation de micro-organismes pour poser un diagnostic présomptif:
- bactéries
- éléments mycéliens (champignons)
- levure
- structures parasitaires
- inclusions virales
- Évaluation de la qualité du prélèvement pour décider si le résultat final sera fiable
Quelle est la pertinence de faire : Sérum physiologique
- permet d’observer la mobilité de certains micro-organismes
- permet d’évaluer rapidement les micro-organismes avec des formes particulières, ex.: levures
Quelle est la pertinence : Hydroxyde de potassium (KOH)
- KOH 10 % digère la kératine
- utile pour diagnostiquer des éléments mycéliens (champignons) à partir de prélèvement
- d’ongles
- peau
- cheveux
Quelle est la pertinence : Iode
- colore les noyaux et organelles cytoplasmiques
- utile pour colorer rapidement les selles d’un patient et diagnostiquer la présence de protozoaires (ex.: amibes)
Quelle est la pertinence : Encre de Chine
- met en évidence la capsule entourant certains micro-organismes (ex.: Cryptococcus)
- moins utilisée depuis l’avènement des tests antigéniques (Section 4.1)
Quelle est la pertinence : Fond noir
- utile pour mettre en évidence des micro-organismes mal visualisés en microscopie optique standard et qui se colore difficilement
(ex. : spirochète)
Quelle est le principe de la coloration de Gram
- La teneur en lipide de la paroi cellulaire des bactéries est variable.
- Les parois pauvres en lipides retiennent plus le colorant cristal violet (Gram positif).
- Quand la paroi est riche en lipides, le cristal violet ne s’imprègne pas de façon permanente. Le décolorant le déloge (Gram négatif).
Quelle est le technique de la coloration de Gram?
- étaler sur une lame une couche mince du prélèvement à colorer
- fixer à la chaleur
- cristal violet (1 minute)
- laver
- iode (1 minute) pour bien fixer le cristal violet
- décolorer quelques secondes à l’acétone alcool
- laver
- safranine (1 minute)
- laver, assécher
- lire au microscope
Comment interpréter la coloration de Gram si la bactérie est bleue?
- Le cristal violet n’a pas été décoloré par l’acétone alcool: la contre-coloration à la safranine (rose) a été inefficace.
- La couleur finale de la bactérie est bleue ce qui implique une paroi pauvre en lipide : bactérie Gram positif (ex. : Staphylococcus).
Comment interpréter la coloration de Gram si la bactérie est rose?
- La paroi est riche en lipides.
- Le cristal violet est facilement libéré de la paroi par le décolorant.
- La contre-coloration avec la safranine est possible car la paroi est libre de colorant : bactérie Gram négative (ex. : Escherichia coli).
Quelle est l’utilité de la coloration de Gram?
- Permet de reconnaître rapidement le ou les bactéries possiblement pathogènes présentes dans le prélèvement et d’en informer rapidement le clinicien.
- Permet d’évaluer la présence ou l’absence de flore normale quand le prélèvement provient d’un site non stérile.
- Permet d’évaluer la réponse inflammatoire car les globules blancs sont colorés dans le processus.
- Permet de quantifier de façon relative les polynucléaires versus les cellules mononucléées. Ceci aide dans certains cas à distinguer les infections bactériennes des infections virales.
Quel est le principe de la coloration de Ziehl-Neelsen
- La paroi de certains micro-organismes est épaisse et cireuse et ne se colore pas facilement.
- Une fois les parois colorées par contre elles résistent à la décoloration par un solvant tel l’acide-alcool.
- Ces bactéries sont appelées par conséquent « bacilles acido-alcoolo résistants » ou B.A.A.R.
Quelle est la technique de la coloration de Ziehl-Neelsen?
- préparer une lame à partir du prélèvement comme la coloration de Gram
- « carbol fuchsin »
- laver
- acide-alcool
- laver
- bleu de méthylène
- laver, assécher
- lire au microscope
Comment interpréter la coloration de Ziehl-Neelsen si la bactérie est rose?
- La paroi épaisse et cireuse a capté le premier colorant de la coloration de Ziehl-Neelsen (« carbol fuchsin ») et a résisté au décolorant.
- La contre-coloration au bleu de méthylène s’est avérée inefficace.
- La couleur finale est rose.
- Il s’agit d’un bacille acido-alcoolo résistant (BAAR) ex.: mycobactéries.
Comment interpréter la coloration de Ziehl-Neelsen si la bactérie est bleue?
- La paroi plus mince de la bactérie, moins imperméable que dans le cas précédent, a pris le « carbol fuchsin » (rose) mais n’a pas résisté au décolorant.
- La contre-coloration avec le bleu de méthylène a été possible.
- La couleur finale est bleue.
- Il ne s’agit pas d’un bacille acido-alcoolo résistant.
Quelle est l’utilité de la coloration Ziehl-Neelsen?
- Permet l’identification présomptive des mycobactéries sans pouvoir les identifier à l’espèce.
- D’autres germes sont des B.A.A.R., ex.: Nocardia
Nommez les caractéristiques macroscopiques des bactéries (4)
- forme de la colonie
- couleur de la colonie
- grosseur de la colonie
- présence ou non d’hémolyse autour de la colonie
Lors d’une identification préliminaire, quel est l’aspect macroscopique d’un staphylocoque?
grosse colonie convexe, jaune, hémolyse Bêta (complète)
Lors d’une identification préliminaire, quel est l’aspect macroscopique d’un streptocoque?
petite colonie convexe, translucide, hémolyse Bêta large
Lors d’une identification préliminaire, quel est l’aspect macroscopique d’un pneumocoque?
colonie plate, ombiliquée, translucide, hémolyse alpha (incomplète - aspect verdâtre)
Lors d’une identification préliminaire, quel est l’aspect macroscopique d’un entérobactérie?
colonie surélevée, semi-opaque, grise
Lors d’une identification préliminaire, quel est l’aspect macroscopique d’un pseudomonas?
colonie plate, opaque, verdâtre, odeur fruitée
Nommez les sites normalement stériles.
- Le sang et tous les liquides biologiques tels :
- liquide céphalo-rachidien
- liquide synovial
- liquide pleural
Remplir ce tableau
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Pour prélever le liquide céphalorachidien, on pique où?
à travers la peau vis-à-vis la colonne lombaire.
Nommez des sites non stérile du corp
- bouche
- vagin
- peau
- rectum ou selles
Pour bien interpréter les résultats de cultures obtenus à partir de sites non stériles, il faut quoi? (2)
- connaître la flore normale de ces sites
- porter attention seulement aux bactéries qui ne font pas partie de cette flore ou qui sont reconnues pour causer des infections.
Expliquez : Méthode moléculaire (diagnostic rapide)
- Ces méthodes consistent à amplifier une partie du génome du germe à identifier dans un premier temps
- Par la suite, il suffit d’appliquer une méthode de détection de la portion du génome maintenant amplifiée pour confirmer la présence d’un pathogène suspecté.
- utiles quand le germe à détecter se cultive difficilement ou qui se trouve en faible quantité dans un prélèvement donné, ce qui rend sa détection difficile.
- Par contre, l’application d’une méthode d’amplification de type PCR (« Polymerase Chain Reaction » ou Test d’amplification des acides nucléiques (TAAN)) à partir du même liquide céphalorachidien révèle habituellement la présence d’herpès simplex.
Quel est le principe de la sérologie?
- est de mettre en évidence des preuves indirectes de la présence d’un agent infectieux.
- Au lieu de détecter le germe directement, il s’agit ici de détecter la présence d’anticorps spécifiques produits par le patient colonisé ou infecté par un germe.
- Ces anticorps produits par le système immunitaire sont présents dans le sérum de la personne atteinte d’où l’appellation générale « sérologie ».
Quelle est l’utilité de la sérologie?
La recherche d’anticorps est particulièrement utile pour faire le diagnostic des infections virales, les virus étant en général plus longs et difficiles à mettre en évidence par culture.
Voici certains des virus ou maladies où la sérologie est la méthode diagnostique la plus utilisée pour poser un diagnostic infectieux :
- virus d’immunodéficience humain (VIH)
- hépatite A, B, C
- rougeole
- rubéole
- varicelle
Nommez les deux types d’anticorps utiles en microbiologie diagnostique
- Anticorps (immunoglobulines ou Ig) de type M ou IgM
- Anticorps (immunoglobulines ou Ig) de type G ou IgG
Les anticorps (immunoglobulines ou Ig) de type M ou IgM apparaissent quand dans une maladie?
- Ces anticorps apparaissent en phase aiguë de la maladie et leur présence indique une infection actuelle ou très récente, ex.: hépatite A.
- Quand la phase aiguë de la maladie est passée, ce type d’anticorps disparaît et un deuxième type d’anticorps apparaît alors.
- Il s’agit des IgG.
Les anticorps (immunoglobulines ou Ig) de type G ou IgG apparaissent quand dans une maladie?
- En phase de convalescence d’une infection, c’est ce type d’anticorps qui est produit et qui confère une immunité long terme contre l’agent infectieux en question.
- Au début d’une infection, les IgG sont absents. Quand un deuxième sérum est prélevé aux moins deux semaines plus tard, la présence d’IgG spécifiques à l’infection en cause est documentée.
Définir : Séroconversion
- Le passage des IgG de négatif à positif est appelé séroconversion.
- Le principe de la séroconversion s’applique à la vaccination : la recherche d’anticorps est effectuée sur un premier échantillon de sérum pris avant la vaccination et sur un deuxième échantillon prélevé quelques semaines post-vaccination.