Cours 12 - Typologies des dépendances/compulsions non-paraphilique ou hypersexualité Flashcards

1
Q

Quels sont les 2 auteurs sur les paraphilies?

A

Krafft-Ebbing (1886) et Havelock Ellis (1905)

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2
Q

qu’est-ce que le nymphomanisme?

A

nymphomanisme = femme ayant des relations sexuelles avant le mariaige

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3
Q

Qu’est-ce que Chavasse?

A

contrainte sexuelle extrême à cause des tabous entourant la sexualité  effet de la restriction sur le comportement

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4
Q

Dépendance sexuelle ; Statistique clinique - projet sexo

A
  • 8,3% des participants rapportent une dépendance à la pornographie comme l’un de leurs motifs de consultation en sexologie clinique. (38% hommes, 7,4% femmes)
  • 8,4 % des femmes et 11,7 % des hommes dépassent le seuil clinique sur l’échelle de compulsions sexuelle (The Sexual Compulsivity Scale – SCS; Kalichman & Rompa, 2001).
  • 1,5% des femmes et 6,1% des hommes rapportent faire usage de pornographie à chaque jour.
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5
Q

Quel est le seuil clinique?

A

Kafka et al., 1997: Un nombre d’activités sexuelles hebdomadaire égal ou supérieur à 7 durant les 6 derniers mois

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6
Q

Est-ce que le seuil clinique est controversé?

A

Oui.
Fondé exclusivement sur la fréquence des comportements sexuels
Représente un jugement moral
Ne prend pas en compte les différences religieuses ou culturelles
Ne prend pas en compte le facteur relationnel (p. ex., être en couple ou pas)
Ne prend pas en compte la subjectivité des individus (p. ex., perception d’avoir des comportements sexuels excessifs et détresse)
Ne prend pas en compte l’historique des individus (p. ex., traumas interpersonnels)

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7
Q

Quels sont les différents termes employés pour désigner une dépendance sexuelle?

A

Comportement sexuel compulsif
Compulsivité /compulsion sexuelle
Impulsivité sexuelle
Addiction / dépendance sexuelle
Hypersexualité
Comportements sexuels hors de contrôle

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8
Q

Vrai ou Faux. Le trouble de dépendance sexuelle est dans le DSM-5.

A

FAUX.
Le dsm-5 a refusé de faire une mention pour le trouble de dépendance à cause du manque de données

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9
Q

Pourquoi est-ce que ce trouble est si difficile à comprendre?

A

Difficultés retrouvées :
Aucune prévalence exacte
Difficultés quant à la conceptualisation (définition)
Différences entre les cultures

Pistes de réflexion / d’explication :
Gêne et honte vécues par les individus
Manque d’éducation
Manque de sensibilisation
Aspects tabous de la sexualité

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10
Q

Quels sont les 3 modèles explicatifs?

A

Modèle 1 : Dépendance sexuelle
Modèle 2 : Compulsivité sexuelle
Modèle 3 : Impulsivité sexuelle

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11
Q

Définir le modèle 1

A

Patrick Carnes (1983) : Conceptualisation en tant que dépendance sans substance, avec recherche constante d’un effet euphorisant où il faut toujours plus d’excitation –> accoutumance et sevrage

  • Prise en quantité plus importante ou pendant une période plus prolongée que prévu (perte de contrôle)
  • Désir persistant, ou des efforts infructueux, pour diminuer ou contrôler l’utilisation de la « substance »
  • Beaucoup de temps passé à des activités pour obtenir la
    « substance », à utiliser la « substance » ou à récupérer de ses effets
  • Activités sociales, professionnelles ou de loisirs importants réduites ou abandonnées à cause de l’utilisation de la
    « substance »
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12
Q

Dans le modèle 1, à quoi sert la dépendance sexuelle?

A
  • atténuer une souffrance
  • Gestion des états affectifs négatifs par l’exaltation/ euphorie sexuelle
    Évitement psychologique par les comportements sexuels
    Augmentation/escalades des comportements sexuels (effet de tolérance)
    Diminution ou perte du contrôle
    Répercussions psychologiques et sociales négatives (honte)
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13
Q

Quel est le traitement pour le modèle 1?

A
  • thérapie fermée
  • Programme des 12 étapes : spirituel et religieux qui peut parler à plein de gens
    Réflexion complexe et éthique (est-ce qu’on peut dire à la personne ; tu seras abstinent à partir de maintenant  comparaison avec le besoin de manger)
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14
Q

Définir le modèle 2

A

Quadland (1983) et Coleman (1986) :
Conceptualisation en tant que trouble obsessionnel-compulsif (TOC)

Obsessions / pensées intrusives, répétées et associées à l’anxiété
Comportements sexuels sont :
Initialement résistés
Effectués pour diminuer l’anxiété
Suivis d’une auto-évaluation négative
Incapacité de résister à ses obsessions, pourtant dommageables ou prenantes (temps)
Sensation croissante de tension avant l’acte et soulagement lié au passage à l’acte

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15
Q

quels sont les traitements pour le modèle 2?

A

Traitement : ISRS (efficace pour le TOC) + psychothérapie

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16
Q

Définir le modèle 3

A

Barth et Kinder (1987) : Conceptualisation comme un trouble du contrôle des impulsions

  • impulsion, capacité à se retenir, gratification immédiate, je ne peux pas m’en empêcher

Ressemble plus à notre conception du TDAH, de l’absence de filtre (surmoi) *
Tendance à s’engager sexuellement de façon précipitée, sans réfléchir aux conséquences
Incapacité à retenir/retarder le passage à l’acte, visent à maximiser la gratification immédiate
Pas de comportements ritualisés
Liée à la prise de risque (+ de partenaires, moins de protection, + d’ITSS)

17
Q

Fiche résumé des modèles

A

Tâche ; déterminer quel modèle ressort le plus?

1) modèle 1: La souffrance qui est au cœur du comportement
2) modèle 2: L’évitement est la fonction du comportement
3) modèle 3: Le désir sexuel est la fonction du comportement

18
Q

Vrai ou Faux, le trouble du comportement sexuel compulsif existe dans le CIM-11

19
Q

Étiologie : quels sont certaines causes étiologiques?

A

Comportement opérant = renforcement : on va aller chercher un stimuli pour renforcer un comportement

Fuite-évitement; la personne n’aura pas développé d’outil pour gérer sa souffrance lorsqu’elle se présente
Anxiété de masculinité/féminité  souffrance latente par rapport à l’identité de genre peut être palier avec des comportements sexuels, qui avec le temps, peuvent devenir compulsives
Blessure narcissique chez la personne blessure de l’estime de soi, de l’égo

Souffrir en permanence ; fait des personnes enragés  exuter la rage, exprimer la colère latente qui habite la personne

20
Q

Quels sont les facteurs de risque?

A

Personnalité limite
Être un homme
Être un HARSAH
Anxiété et troubles de la personnalité (cluster B)
Problèmes de consommation / Trouble du contrôle des impulsions
Problèmes de jeu, de vol, d’alcool, achats compulsifs, sport compulsif, etc.
Traumas en enfance
Agressions sexuelles, violence physique et psychologique
Négligence: absence de supervision
Déclencheurs liés à des humeurs spécifiques dans 96 % des cas :
Tristesse (67 %)
Joie (54 %)
Solitude (46 %)
La honte et culpabilité vécues post-comportement peut aussi être un déclencheur (cercle vicieux)

21
Q

Quels sont les maladies de co-morbidité?

A

Maladies
Alzheimer
Désinhibition en lien avec le cortex préfrontal
Maladie de Pick (démence)
Altération des comportements sociaux acceptés (lobe frontal touché)
Syndrome de Klein-Levine
Troubles cognitifs et comportementaux
Consommation
Alcool
Cocaïne
GHB
Métamphétamine
Médicaments
Agonistes dopaminergiques (p. ex., utilisés dans le traitement de la maladie de Parkinson – L-Dopa)

22
Q

Qu’est-ce que le triple A concernant la cybersexualité?

A

concerne la cybersexualité
- Accessible (million de sites constamment accessibles)
-Abordable (gratuit ou à bas prix sur plusieurs sites)
-Anonyme (invisible et sentiment d’être indétectable)

23
Q

Quels sont les types de comportements de la cybersexualité?

A

Excitation en solitaire (par ex., pornographie)
Excitation avec partenaire (par ex., chats sexuels)
Activités non directement excitantes (par ex., chercher de l’information,
surfer, choisir le contenu)

24
Q

Quels sont les signes de cyberdépendance

A

Tension avant/soulagement par après
Sentiment de perte de contrôle
Effet de tolérance
Isolement
Perte de désir avec le.la partenaire et sans la présence d’un écran
Diminution vie sexuelle à deux (surtout quand 1 sur 2 consomme)
Mensonges, vie secrète, infidélité
Conflits conjugaux/familiaux
Problèmes professionnels
Négligences des responsabilités quotidiennes (p.ex., ménage)
Problèmes de sommeil, fatigue
Irritabilité et intolérance à l’inconfort

25
Q

Donner des pistes d’évaluation pour la dépendance sexuelle.

A

Éval: faire le portrait le plus précis possible
Quand? Comment ça s’est installé?
Est-ce qu’il reste un peu de contrôle sur la situation?
Antécédent au niveau de la violence sexuelle (vécue ou posée)

Évaluation psycho-sexo-relationnelle complète :
Fréquence et durée de la consommation
Détresse et altération des fonctions
Mécanisme spécifique: quelle est la fonction des comportements?
Intensité du sentiment de perte de contrôle
Présence de plaisir? (parfois aucun)
Présence d’une autre forme de consommation (p.ex., alcool)?
ESSENTIEL de vérifier les antécédents de violence sexuelle (subie et perpétrée) ou autre expérience sexuelle négative en enfance/adolescence

26
Q

Quel autre astuce peut être utile dans l’évaluation de cette difficulté?

A

savoir si c’est possible d’insérer des stratégie de tolérance à la détresse, au stress, à la résolution de problème

27
Q

Donner quelques pistes d’intervention

A

On vise la réduction des méfaits

DIMINUTION des comportements problématiques tout en préservant une sexualité satisfaisante, saine et fonctionnelle
Approche à privilégier : RÉDUCTION DES MÉFAITS
Traitement multimodal à personnaliser pour chaque client.e :
Thérapie de groupe à la AA (programme en 12 étapes)
Thérapie cognitivo-comportementale individuelle et de groupe avec volet « prévention de la rechute »
Thérapie dialectique comportementale (DBT)
Thérapie par les schémas (surtout quand trouble de la personnalité)

28
Q

Quelle sont les 3 catégories pour l’intervention

A

1) Stabiliser
- psychoéducation
- tolérance à la détresse
- limiter l’accès au cybersexe
- stratégie pour augmenter la sécurité
2) Investir le moment présent
- analyse de la chaîne des évènements
- diminuer les facteurs de stress
- stratégies ciblées (mini-contrat)
- régulation émotionnelle
3) À développer à plus long terme
- dysfonction familiale
- développer un soi sexuel solide
- signification de la sexualité

29
Q

Comment prévenir les chutes?

A

Préparer ce qu’il va arriver pour savoir comment régler
Se préparer aux difficultés de rechute, c’est quoi les risques de rechute –<le but est d’accompagner la personne à elle-même faire face aux situations difficiles
Identifier et à reconnaître les situations à risque
Identifier les précurseurs d’une période de récidive (p.ex., isolement, abus de substances, motivation faible au travail)
Implanter des habiletés de résolution de problème et de tolérance à la détresse (p.ex., relaxation, coûts/bénéfices)
Développer un réseau de relations significatives, ou réparation de relations dans des cas d’isolement marqué
Donner des outils pour maintenir une bonne régulation des émotions au quotidien (p.ex., journal)

30
Q

Donner des interventions spécifique à la cybersexualité

A

Psychoéducation sur la pornographie et ses impacts (et le déni)
Balance des bénéfices et des coûts (p.ex., financier, relationnel, temps, sentiment de maitrise)
Limiter le pouvoir du système triple-A
Travailler la honte, la culpabilité et le secret qui maintiennent les difficultés
Arrêt graduel de la pornographie, et reprise graduelle du plaisir dans la sexualité sans écran, puis avec autrui
Approche de groupe est un atout: briser l’isolement