Cours 11 - Considérations biopsychosociales de la fonction sexuelle appliquées aux personnes de la diversité sexuelle et de genre Flashcards

1
Q

Expliquer l’intersectionnalité

A

Cumul de différentes formes de domination ou de discrimination vécues par une personne, fondées notamment sur sa race, son sexe, son âge, sa religion, son orientation sexuelle, sa classe sociale ou ses capacités physiques, qui entraîne une augmentation des préjudices subis.»

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Q

Quelle est la clé dans une intervention intersectionnelle

A
  • être curieux, ne pas présumer
  • ne pas prendre pour acquis ce que la personne nous dit
  • adapté l’Intervention à la réalité unique de la personne
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3
Q

Quels sont les facteurs sociodémographiques

A
  • Âge (p. ex., connaissance de soi, expériences sexuelles, affirmation de soi, vieillissement)
  • Personne possédant un vagin: jeune adulte, post-partum et ménopause
  • Personne possédant un pénis: après 40 ans
  • Génération (ouverture, connaissances ; p. ex., transphobie / biphobie / homophobie, sexualité prémaritale)
  • Dans les générations plus récentes, tendance à avoir + d’ouverture face
    à la sexualité et à la santé mentale
  • Éducation (niveau faible d’éducation → moins d’ouverture et de
    connaissances)
  • Statut socioéconomique (prédicteur d’une moins bonne santé mentale et physique, accessibilité limitée, instabilité / stress quant aux besoins de base)
  • Statut relationnel :
    Célibataires > Couples quant à la prévalence des dysfonctions sexuelles
    niveau de confiance, d’intimité, d’engagement ; ingrédients favorables à se laisser-aller et à diminuer la place de la performance
  • Contextes développementaux pertinents :
  • Culture et religion (p. ex., liens avec parents, messages (in)directs quant à la sexualité, aux genres, aux orientations sexuelles, au mariage et divorce)
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4
Q

Facteurs psychosociaux par rapport au vieillissement

A

Difficultés multifactorielles → Importance
continue du modèle biopsychosocial

  • Transitions de vie (p. ex., retraite, départ des enfants du foyer familial, veuvage, deuils)
  • Éducation sexuelle → Connaissances /
    méconnaissances quant à la sexualité
  • Habitudes sexuelles
  • Santé mentale
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5
Q

Facteurs biologiques par rapport au vieillissement

A

Médicaments (effets secondaires + les médecins n’abordent pas les effets secondaires sur la sexualité des PA)
État cognitif (consentement et dangerosité)
Maladie (p. ex., diabète, problème cardiaque, cancer)
Effet de l’âge sur la fonction sexuelle :
Personnes possédant un vagin : ménopause et douleur
/ lubrification
Personnes possédant un pénis : testostérone et difficulté érectile

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6
Q

Comment agissent les influences socioculturelles?

A

Moulent notre conception et vision de la sexualité
P. ex., identité de genre, expression de genre, performance sexuelle, éducation sexuelle reçue, messages négatifs ou haineux intériorisés
Représentativité dans son entourage et médias usuels
(validation, identification + tôt - mettre des mots, compréhension)
Théorie des scripts sexuels (Simon et Gagnon, 1973 ; 1979) :
Normes sociales → scripts sexuels à répéter
Dynamique de pouvoir

En intervention : Faire le tri de ce qui leur appartient et ce qu’iels ont intégré (amoindrir le conflit interne et nos propres réactions)

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7
Q

Qu’est-ce que l’identité de genre?

A

L’expérience intérieure et personnelle que chaque personne a de son genre. Il s’agit du sentiment d’être une femme, un homme, les deux, ni l’un ni l’autre, ou d’être à un autre point dans le continuum des genres.

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8
Q

Qu’est-ce que ça veut dire d’être cis?

A

Personne dont l’identité ou l’expression de genre correspond à celles qui sont
généralement associées au sexe qui leur a été assigné à la naissance

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9
Q

Qu’est-ce que ça veut dire d’être trans?

A

Une personne qui ne s’identifie pas (entièrement ou partiellement) au genre associé au sexe qui lui a été assigné à la naissance; Terme souvent employé comme un générique pour une foule d’autres termes, dont transgenre, transsexuel, genderqueer, agenre, bigenre, non conforme, bispirituel… Certaines personnes peuvent s’identifier à ces termes, mais pas au terme trans ou l’inverse

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10
Q

Qu’est-ce que ça veut dire d’être gender queer?

A

Personne dont l’identité de genre et/ou l’expression de genre peut ne pas correspondre aux attentes sociales et culturelles à l’égard du genre. Les gens qui s’identifient comme des personnes de genre queer peuvent aller et venir entre les identités de genre (fluide), s’identifier à plusieurs genres ou rejeter le genre binaire ou le genre complètement.

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11
Q

Tableau des différentes orientations sexuelles

A

Homosexualité : Attirance émotionnelle et/ou sexuelle pour les personnes du même genre
Hétérosexualité: Attirance émotionnelle et/ou sexuelle pour les personnes du genre opposé/d’un autre genre
Bisexualité : Attirance sexuelle et/ou émotionnelle pour les personnes du même genre et de genre différent OU attirance
sexuelle et/ou émotionnelle pour les personnes de plus d’un genre
Pansexualité : Attirance sexuelle et/ou affective envers les personnes sans regard ou préférence au genre (genderblind)
Polysexualité: Attirance sexuelle envers les personnes de plusieurs genres mais pas tous les genres
Omnisexualité : Attirance sexuelle et/ou affective envers des personnes de n’importe quel genre, tout en prenant en considération le genre de celui-ci (influence possible du genre dans l’attraction)
Asexualité : Personne qui ne ressent pas ou peu d’attirance ou de désir sexuel (graysexuel, fraysexuel, demisexuel, lithosexuel, apothisexuel, placiosexuel et plusieurs autres)
Queer : Personne qui n’adhère pas à la division binaire traditionnelle des genres et des sexualités, s’identifie à une
identité de genre ou à une orientation sexuelle non conforme ou fluide
En questionnement : Personne qui se questionne sur son orientation sexuelle

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12
Q

Qu’est-ce qu’une orientation sexuelle?

A

Définition: Présence, absence ou continuum d’une attirance sexuelle et/ou affective envers des
personnes du même sexe/genre ou de sexe/genre différent

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13
Q

Qu’est-ce qu’une orientation romantique

A

Définition: Désir de former une relation romantique, d’être en couple avec une personne d’un ou plusieurs genres

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14
Q

tableau des orientations romantiques

A

Aromantique : Pas d’attirance amoureuse envers des personnes de tout genre
Biromantique : attirance romantique envers des personnes de plus d’un genre
Hétéromantique : attirance romantique envers une ou des personnes de genre différent
Homoromantique : attirance amoureuse envers une ou plusieurs personnes du même genre
Panromantique : attirance romantique envers les personnes de tout genre
Polyromantique : attirance romantique envers plusieurs genres, mais pas tous les genres
Gris-romantique : Pas souvent d’attirance romantique
Demi-romantique : Pas d’attirance romantique jusqu’à ce qu’un lien affectif étroit se soit formé,
peut avoir une précision quant au genre des personnes (p. ex., demi-homoromantiques)

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15
Q

Explique le modèle queer

A

Sépare le sexe du genre et reconnaît leur caractère socialement construit;
Déconstruit la binarité traditionnelle des genres et des sexualités;
Reconnaît la diversité sexuelle et de genre;
Reconnaît la fluidité sexuelle et de genre;
Reconnaît différentes configurations relationnelles (p. ex., polyamour).

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16
Q

Définir l’Approche affirmative

A
  • est créé en réaction au modèle médical pathologisant

MISE SUR:
1) Confort : Montrer à la personne qu’on est confortable d’aborder le sujet pour
renforcer sa propre aisance à le faire

2) Langage: Adopter un langage inclusif et compréhensif, vérifier auprès de la
personne

3) Connaissances : Être autonome dans l’acquisition de connaissances, éviter que le
poids retombe sur les épaules de la personne

17
Q

Quels sont les 6 principes de l’approche affirmative

A

1) Mettre en évidence comment les symptômes de dépression et d’anxiété peuvent être des réponses normales au stress minoritaire;
2) Reconnaître comment les expériences en lien avec le stress minoritaire peuvent enseigner aux personnes appartenant à une minorité sexuelle des leçons négatives sur eux-mêmes;
3) Permettre aux personnes appartenant à une minorité sexuelle de faire face efficacement à l’injustice et les répercussions du stress minoritaire;
4) Aider les personnes appartenant à une minorité sexuelle à construire des relations solidaires et authentiques;
5) Promouvoir les forces uniques chez les personnes appartenant à une minorité sexuelle;
6) Comprendre les identités croisées (intersectionnalité) comme des possibles sources de stress et de résilience.

18
Q

Nommer des chirurgies masculinisantes

A

Changements définitifs
*Hormonothérapie
*Mastectomie/reconstruction du torse
*Hystérectomie/ovariectomie
*Phalloplastie/métoïdoplastie
*Chirurgies esthétiques

Changements non-définitifs
*« Strapping » des seins (binders)
*Prothèse pénienne (strap-on)
*Injections de masculinisation (p.ex: agents de comblement dans la mâchoire)

19
Q

Nommer des chirurgies féminisantes

A

Changements définitifs
*Épilation définitive
*Hormonothérapie
*Ablation de la pomme d’adam
*Augmentation mammaire
*Orchiectomie/pénectomie
/vaginoplastie/labiaplastie
*Chirurgies esthétiques

Changements non-définitifs
*Rembourrage des seins
*« Strapping » du pénis (tucking)
* Injections de féminisation (p.ex: agents de comblement dans la mâchoire, les lèvres, le front)

20
Q

Démontrer le lien entre la dysphorie de genre et les dysfonctions sexuelles

A
  • Certaines personnes trans ont rapporté qu’iels ne pouvaient pas apprécier leur sexualité à cause de leur dysphorie corporelle.
  • Les femmes trans qui vivent davantage de dysphorie de genre rapportent moins de désir sexuel que les femmes trans avec pas ou peu de dysphorie de genre.
  • Les personnes trans qui vivent de la dysphorie de genre chronique rapportent plus d’inactivité sexuelle et des difficultés orgasmiques.
21
Q

Est-ce que les traitements affirmatifs du genre diminuent la dysphorie de genre?

22
Q

Expliquer le trouble de l’Intérêt ou de l’excitation sexuelle chez les personnes trans

A

HOMMES TRANS
L’hormonothérapie augmente le désir sexuel, l’excitation sexuelle et la fréquence d’activités sexuelles chez les hommes trans.
Une étude montre toutefois que certains hommes trans éprouvent de la détresse quant à leur désir sexuel élevé.

FEMMES TRANS
L’hormonothérapie diminue le désir sexuel et la fréquence d’activités sexuelles chez les femmes trans.
Une étude montre toutefois que la diminution du désir sexuel ne cause pas de détresse pour la majorité des
femmes trans au sein de l’échantillon.
Certaines rapportent un nombre plus élevé de rapports sexuels, plus de désir sexuel et plus d’excitation
sexuelle après une chirurgie affirmative du genre (dysphorie corporelle).
Des difficultés de lubrification vaginale sont possibles post-vaginoplastie et sont associées à plus de détresse

23
Q

expliquer le trouble de l’orgasme chez les personnes trans

A

La difficulté à atteindre l’orgasme est l’une des problématiques sexuelles les plus rapportés chez les personnes trans

HOMMES TRANS
Près de 43% des hommes trans rapportent des difficultés orgasmiques.
Prévalence moins élevée chez les hommes trans ayant subi une chirurgie affirmative du genre que chez ceux sous hormonothérapie uniquement.
Orgasmes plus courts, mais plus intenses (hormonothérapie).
FEMMES TRANS
Orgasmes plus longs à atteindre, mais durent plus longtemps.
25-79% des femmes trans décrivent une augmentation de l’intensité et de la durée des orgasmes après la vaginoplastie par rapport à leur expérience pré-vaginoplastie.

24
Q

explique le trouble lié à la douleur génito-pelvienne ou à la pénétration chez les personnes trans

A

HOMMES TRANS : Parmi les répondants d’un sondage, environ 10% déclarent des douleurs vulvaires. Parmi ceux-ci, environ 62% sont actuellement sous hormonothérapie (testostérone).
Changements génitaux connus associés à la prise de testostérone : hypertrophie clitoridienne, l’atrophie vaginale et diminution de l’épaisseur de l’épithélium vaginal.
La douleur vulvaire peut provoquer ou maintenir une dysphorie importante chez les personnes trans.
Près de 4x plus de douleurs après les relations sexuelles chez les hommes trans ayant reçu une phalloplastie.

FEMMES TRANS : Une étude montre qu’environ 27% des femmes trans ressentent des douleurs
pendant les relations sexuelles et environ 17% ressentent des douleurs après les rapports sexuels.

Les femmes trans ayant reçu une chirurgie (vaginoplastie) ressentent beaucoup plus de douleurs pendant les rapports sexuels par rapport aux femmes trans sous hormonothérapie sans chirurgie.
Changements génitaux associés: + cicatrices intravaginales ou manque de dilatation vaginale au cours de la
première année postopératoire.

25
Q

Faire un aperçu des dysfonctions sexuelles chez les personnes intersexe

A

Important à retenir sur la réalité des personnes intersexes :
Les personnes intersexes sont extrêmement différentes entres elles (donc difficile de faire de généralités).
Difficultés dépendent selon les chirurgies / mutilations génitales subies.
Plusieurs ne savent pas qu’iels sont intersexes avant d’essayer d’avoir des enfants.
Plusieurs ne savent pas avoir subi des chirurgies / mutilations d’assignation de sexe en enfance.

Une étude réalisée auprès de 39 individus intersexes, dont 28 sexuellement actifs·ves
100% des personnes actives sexuellement présentaient des difficultés sexuelles
Surtout chez les celleux ayant subies une chirurgie clitoridienne en enfance  anorgasmie

26
Q

Prévalence : trouble de l’intérêt/excitation sexuelle ET trouble de l’orgasme

A

Moins prévalent chez femmes lesbiennes cis que chez femmes hétérosexuelles cis
Détresse significative moins élevée
Activité sexuelle plus élevée, plus longue et plus variée (baisers,
fantasmes, masturbation, sexe oral, sexe vaginal, sexe anal etc.)
Lesbian bed death: mythe ou réalité?
Diminution + accrue de l’activité sexuelle que les couples hétéros
Toutefois, niveau de satisfaction stable. Pourquoi?
Maintien et augmentation d’actes sexuels/affectifs qui contribuent à la connexion
émotionnelle et moins reconnus par la littérature
Diminution du désir sexuel post-ménopause similaire, MAIS niveau satisfaction sexuelle serait + maintenu chez les femmes lesbiennes cis que les femmes hétéro cis

27
Q

Prévalence : trouble lié à la douleur

A

Environ 70% des femmes lesbiennes cis rapportent pratiquer entre elles la pénétration vaginale et 20% rapportent pratiquer la pénétration anale
Important de ne pas écarter la possibilité de douleurs liées à la pénétration!
Zones douloureuses ne diffèrent pas entre femmes lesbiennes et hétéros
Niveau comparable ou plus faible de douleur chez lesbiennes cis versus hétéros cis

28
Q

Prévalence: Diminution du désir

A

Peu ou pas de différence significative entre hommes cis hétéros et HARSAH
MAIS caractéristiques différentes à considérer:
Activité sexuelle + fréquente et avec plus de partenaires différents
Plus de couples non monogames
Déclin moins important de la sexualité avec le temps

29
Q

Prévalence : trouble érectile

A

Prévalence plus élevée chez les HARSAH (jusqu’à 2X)
Anxiété de performance
Comparaison entre partenaires
Rigidité pénienne nécessaire aux rapports anaux
Variabilité dans les relations intimes (+ partenaires, - longtemps):
l’anxiété du départ n’aurait pas le temps de disparaitre graduellement

30
Q

Prévalence: les hommes

A

Anodyspareunie: douleur environ 75% du temps et anticipation de la douleur
Attention à ne pas banaliser la douleur liée à la pénétration anale
Prévalence à vie d’environ 14%
Étroitesse du sphincter anal, absence de lubrification naturelle, etc.
Atouts: préparation graduelle de l’anus (stimulation orale / digitale, massage anal,
entrée progressive du pénis), usage de dilatateurs anaux et lubrifiants

31
Q

Qu’est-ce que le stress minoritaire?

A
  • expérience de stress vécu par le fait d’être minoritaire dans son identité ou dans son vécu personnel.
  • le fait d’être une personne trans, une personne intersexe, une personne racisée, etc
32
Q

Combien de personnes issues des minorités sexuelles rapportent avoir vécu une agression sexuelle au cours de leur vie?

33
Q

Quelles sont les 4 pistes d’interventions à retenir?

A

1) laisser l’espace à la personne pour se déployer (dans tous ses questionnements)
2) Créer un lien de confiance ET un filet de sécurité
3) Favoriser l’empowerment en soulignant les forces, brisant l’isolement
4) Faire usage de discrétion et de jugement clinique en respectant le rythme de la personne