Cours 12 long dev Flashcards

1
Q

En quoi consiste le croisement des savoirs, tel que vu dans le cours sur la psychologie critique? Pour répondre à cette question, dites à quel paradigme on associe le croisement des savoirs. Ensuite, expliquez quels sont les principes et valeurs derrière cette pratique. Finalement, indiquez quels sont les types de savoirs que l’on vise à croiser.

A
  • Le croisement des savoirs, associé au paradigme du constructivisme social, vise à confronter les savoirs scientifiques, professionnels et expérientiels pour enrichir la compréhension des phénomènes sociaux. Cette pratique repose sur l’idée que la confrontation des expériences individuelles favorise l’émergence d’un savoir commun plus ancré dans la réalité sociale. En croisant ces savoirs, on cherche à mettre en lumière de nouvelles questions, à identifier des failles dans les perspectives traditionnelles et à offrir des perspectives plus riches et inclusives.
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2
Q

Dans un contexte d’intervention social, qu’est-ce qui différencie un changement de premier ordre d’un changement de deuxième ordre? À partir de ce qui fut abordé dans le cours sur la psychologie critique, faites la différence entre ces deux types de changement.

A
  • Dans un contexte d’intervention sociale, un changement de premier ordre implique des ajustements dans les structures et la vision du monde existantes, visant à améliorer progressivement la situation sans remettre en question les valeurs fondamentales. En revanche, un changement de deuxième ordre est disruptif et transformationnel, remettant en question les hypothèses de départ et engendrant une remise en question profonde des normes établies, conduisant à une transformation radicale de la réalité sociale.
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3
Q

Dans un contexte de libération, pour amorcer le changement et promouvoir le progrès social, Moane (2003) propose d’opérer à plusieurs niveaux (personnel, interpersonnel et politique). D’après ce que nous avons vu dans le cours, pour chacun de ces niveaux, que vise-t-on à modifier exactement ?

A
  • Dans le cadre de la proposition de Moane (2003), au niveau personnel, l’objectif est de modifier les représentations individuelles en renforçant l’estime de soi par l’empowerment. Au niveau interpersonnel, l’accent est mis sur le changement des relations entre les groupes et sur la transformation de leurs modes d’interaction. Enfin, au niveau politique, l’objectif est de promouvoir le militantisme et de s’engager activement sur la scène publique pour influencer les politiques et les structures sociales.
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4
Q

À partir de ce que nous avons vu dans le cours, expliquez en quoi consiste l’éducation populaire. Pour répondre à cette question, essayez de mobiliser les concepts les plus pertinents.

A
  • L’éducation populaire est une pratique émancipatrice qui se déroule en dehors des cadres éducatifs formels. Elle vise à critiquer et à transcender les structures de pouvoir oppressives, en mettant l’accent sur l’autonomisation individuelle et collective. En s’attaquant à la déshumanisation perpétrée par le système capitaliste et en mettant l’accent sur l’empowerment, elle encourage la conscientisation et l’action sociale pour promouvoir la justice et l’égalité.
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5
Q

Pour faire face à l’oppression, nous avons vu que certains groupes opprimés organisaient leur lutte à travers des cadres de vie alternatifs. À partir de ce que nous avons vu dans le cours sur la psychologie de la libération, expliquez en quoi consiste un cadre de vie alternatif et expliquez très brièvement les 3 processus impliqués derrière cette « pratique ».

A
  • Un cadre de vie alternatif, selon la psychologie de la libération, implique la création de structures sociales et de modes de vie qui contournent les systèmes oppressifs dominants. Il repose sur trois processus : le travail narratif identitaire, où les individus se réapproprient leur identité et leur récit personnel ; les actions de résistance, qui défient ouvertement les injustices ; et les transactions relationnelles directes, qui favorisent les relations égalitaires et solidaires au sein de la communauté opprimée.
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6
Q

En quoi consiste la théorisation ancrée? Décrivez les principes et la logique épistémique derrière le concept.

A
  • La théorisation ancrée, ou “grounded theory”, s’oppose à la méthode hypothético-déductive en adoptant une approche inductive. Elle démarre sans hypothèses préconçues et explore les données de manière systématique pour découvrir des schémas et des théories émergentes. Cette méthodologie qualitative permet de générer des théories directement à partir des données du terrain, offrant ainsi une compréhension profonde et contextuelle des phénomènes étudiés.
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7
Q

Considéré comme un cadre de référence partagé permettant aux individus d’organiser leur expérience et de comprendre les phénomènes qui les entourent de manière cohérente, la notion de paradigme occupe une place centrale non seulement en philosophie des sciences, mais également en psychologie, tant sur le plan clinique qu’en recherche. À partir des éléments présentés dans le cours portant sur la psychologie critique, comparez les paradigmes suivants : post-positivisme, constructivisme, socioconstructivisme et la psychologie critique. Pour bien répondre à cette question, assurez-vous de bien situer les paradigmes les uns par rapport aux autres afin d’en faire ressortir les éléments qui les distinguent.

A
  • Ces paradigmes offrent chacun une perspective unique sur la manière dont la connaissance est construite et comprise.
  • Le post-positivisme met l’accent sur la recherche empirique et la quête de vérité objective,
  • tandis que le constructivisme souligne le rôle actif de l’individu dans la construction de la réalité subjective.
  • Le socioconstructivisme élargit cette idée en mettant en avant l’interaction sociale dans la construction du savoir.
  • Enfin, la psychologie critique intègre ces perspectives pour examiner de manière critique les structures de pouvoir et les idéologies qui influencent la connaissance et les pratiques psychologiques.
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8
Q

Le constructivisme est considéré comme un paradigme important en psychologie. Rapportez et expliquez les deux prémisses centrales du constructivisme, tel que proposé dans le cours portant sur la psychologie critique.

A
  • Dans le cadre du constructivisme, deux prémisses centrales sont mises en avant. Premièrement, la connaissance est considérée comme étant activement construite par l’apprenant, plutôt que passivement reçue de l’environnement, ce qui favorise un processus d’apprentissage par l’action. Deuxièmement, l’apprentissage est vu comme un processus d’adaptation continu, où l’individu assimile de nouvelles informations à ses schémas existants tout en accommodant ces schémas pour intégrer de nouvelles expériences, illustrant ainsi le principe d’assimilation-accommodation.
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9
Q

Quels sont les trois courants de l’approche critique? Pour bien répondre à cette question, assurez-vous de bien rapporter ces trois courants en fournissant une brève explication pour chacun d’entre eux.

A
  • L’approche critique en psychologie se décline en trois courants distincts : l‘intervention, l’analytique et le militant.
  • Le courant d’intervention vise à concevoir de nouvelles méthodes pour réduire les injustices sociales et favoriser un changement progressif ou radical.
  • L’approche analytique se concentre sur l’analyse des effets néfastes des idéologies dominantes et cherche à développer des théories et des pratiques de recherche pour l’émancipation individuelle et collective.
  • Enfin, le courant militant conteste ouvertement le pouvoir institutionnel et critique le processus de “normalisation”, en appelant à la lutte pour la justice sociale.
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10
Q

Quelles sont les origines de la psychologie de la libération? Pour bien répondre à cette question, assurez-vous de rapporter les principaux courants à l’origine de cette dernière. Par la suite, rapportez le nom de la personne que l’on considère comme le père de la psychologie de la libération. Finalement, expliquez le contexte dans lequel cette dernière est apparue.

A
  • La psychologie de la libération trouve ses origines dans plusieurs courants intellectuels, notamment la théologie de la libération, la philosophie de la libération et la pédagogie de la libération. Le père de la psychologie de la libération est souvent considéré comme Ignacio Martín-Baró, un psychologue social salvadorien. Cette discipline a émergé dans les années 1970 et 1980 en Amérique latine, en réponse aux régimes autoritaires et aux inégalités socio-économiques de la région.
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11
Q

Pour opérer directement sur l’oppression et les problèmes sociaux à partir de la psychologie critique, Alexa Hepburn propose quelques interventions. Sur les cinq types d’intervention présentés dans le cours, rapportez-en 4 puis donnez un exemple concret pour chacun.

A
  • Alexa Hepburn propose diverses interventions pour aborder l’oppression et les problèmes sociaux. Parmi elles figurent les interventions sociales, telles que l’organisation de groupes de soutien pour les communautés marginalisées. Elle suggère également des interventions rhétoriques, comme la sensibilisation du public à travers des campagnes de communication. Aussi, elle recommande des interventions cliniques, comme la fourniture de thérapies spécialisées pour traiter les traumatismes liés à l’oppression. Enfin, les interventions narratives encouragent les individus à partager leurs histoires pour promouvoir l’inclusion.
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