cours 12 Flashcards
En quoi consiste le croisement des savoirs, tel que vu dans le cours sur la psychologie critique? Pour répondre à cette question, dites à quel paradigme on associe le croisement des savoirs. Ensuite, expliquez quels sont les principes et valeurs derrière cette pratique. Finalement, indiquez quels sont les types de savoirs que l’on vise à croiser.
On associe le croisement des savoirs avec le paradigme du constructivisme social. Le croisement des savoirs est le résultat de plusieurs confrontations individuelles et l’élaboration d’un savoir partagé. Avec ce croisement, on préserve le risque de s’éloigner de nos ancrages sociaux. Celui-ci permet aussi de faire apparaitre de nouvelles approches et de nouvelles questions. Les types de savoirs qui cherchent à être croisés sont les savoirs scientifiques, issus de la recherche. Les savoirs professionnels, issus de la pratique des professionnels de la sante et les savoirs expérientiels, qui sont issus des savoirs des personnes qui vivent les situations que l’on cherche a étudier.
Dans un contexte d’intervention social, qu’est-ce qui différencie un changement de premier ordre d’un changement de deuxième ordre? À partir de ce qui fut abordé dans le cours sur la psychologie critique, faites la différence entre ces deux types de changement.
Un changement de premier ordre se fait dans un contexte ou l’on tente de préserver la structure et la vision du monde qui existe. Ainsi, il n’y a pas de changements de paradigmes, donc les mêmes valeurs sont gardées. Le changement de 1e ordre est progressif, on tente d’améliorer la façon d’intervenir pour la rendre plus adapté à la réalité. Par la suite, le changement de deuxième ordre est plus disruptif. Il est transformationnel, révolutionnaire et radical. Il tente de changer les mentalités et se questionne sur les hypothèses de départ concernant la problématique. Nous pouvons même associe ce changement à la tabulasa rasa, car nous partons d’une page blanche pour en avoir une nouvelle vision du monde qui nous entoure.
Dans un contexte de libération, pour amorcer le changement et promouvoir le progrès social, Moane (2003) propose d’opérer à plusieurs niveaux (personnel, interpersonnel et politique). D’après ce que nous avons vu dans le cours, pour chacun de ces niveaux, que vise-t-on à modifier exactement ?
Dans l’aspect personnel, on cherche à modifier les moyens pour être en mesure de travailler avec son estime de soi et d’agir sur les représentations individuelles. Par la suite, dans l’aspect interpersonnel, on vise à modifier les relations entre les groupes et changer la manière dont ils interagissent. Pour finir, l’aspect politique tente d’agir sur le militantisme ainsi que d’investir sur la scène publique.
À partir de ce que nous avons vu dans le cours, expliquez en quoi consiste l’éducation populaire. Pour répondre à cette question, essayez de mobiliser les concepts les plus pertinents.
L’éducation populaire provient du concept de la pédagogie de la libération. C’est un courant social où l’éducation est perçue comme étant libératrice et permet donc la restauration de la condition sociale. Elle est une façon de rendre les sujets critiques et leur permettre de réfléchir par rapport à la réalité. Au contraire de l’éducation où l’information est axée sur des processus de rétention. Celle-ci se concentre donc beaucoup plus sur des mécaniques de conscientisation de la présence et des effets d’un système oppressif. Ainsi, elle aurait pour but de libérer certains groupes persécutés et de redistribuer le pouvoir.
Pour faire face à l’oppression, nous avons vu que certains groupes opprimés organisaient leur lutte à travers des cadres de vie alternatifs. À partir de ce que nous avons vu dans le cours sur la psychologie de la libération, expliquez en quoi consiste un cadre de vie alternatif et expliquez très brièvement les 3 processus impliqués derrière cette « pratique ».
Ce sont des lieux de rencontre structurés où les personnes vont peuvent discuter de leurs situation en toute sécurité. C’est un environnement respectueux, qui tient compte de la sensibilité de chacun et qui est un facteur de protection, qui aide à trouver des solutions aux problèmes individuels. Le premier processus impliqué derrière cette pratique est le narratif identitaire. Elle permet de se réapproprier son identité, en essayant de décrire son vécu, en identifiant ses forces, ses faiblesse et sa place dans la société. Par la suite, les individus trouvent de éléments qu’ils ont en commun, pour créer une identité commune. Tout cela permet d’atteindre le deuxième processus, les actions de résistance. Dans ce deuxième processus, on cherche des moyens pour améliorer notre situation, on se donne des outils et on s’entraide pour y parvenir. Finalement, le troisième processus ce sont les transactions relationnelles directes, soit de créer le plus possible de cohésion dans le groupe, à travers la bienveillance et la création d’un sentiment de sécurité partager par tous.
En quoi consiste la théorisation ancrée? Décrivez les principes et la logique épistémique derrière le concept.
La théorisation ancrée découle de l’approche critique, car elle fait partie de l’une de ces méthodes au niveau méthodologique. La théorisation consiste au rejet de la méthode hypothético-déductive et l’adoption de l’induction. L’usage de la méthodologie systématique va donc être utilisée. On va partir des données du terrain pour essayer de trouver un certain sens.
Considéré comme un cadre de référence partagé permettant aux individus d’organiser leur expérience et de comprendre les phénomènes qui les entourent de manière cohérente, la notion de paradigme occupe une place centrale non seulement en philosophie des sciences, mais également en psychologie, tant sur le plan clinique qu’en recherche. À partir des éléments présentés dans le cours portant sur la psychologie critique, comparez les paradigmes suivants : post-positivisme, constructivisme, socioconstructivisme et la psychologie critique. Pour bien répondre à cette question, assurez-vous de bien situer les paradigmes les uns par rapport aux autres afin d’en faire ressortir les éléments qui les distinguent.
Pour les post-positivistes, l’objectivité reste un idéal à atteindre, tout en gardant en tête que la production du savoir est en partie influencée par l’expérience et les valeurs de ceux qui sont à l’origine de ce savoir. La connaissance se construit sur les bases d’une compréhension commune, grâce à l’utilisation de normes et de méthodes scientifiques rigoureuses. Il y a une prédominance des devis quantitatifs et ils utilisent une approche hypothético-déductive. Pour ce qui est du constructivisme, c’est une approche qui considère que l’apprenant construit c’est connaissance à travers ces actions. Ils considèrent que l’apprentissage s’appuie sur l’expérience que l’on a du monde, qui est toujours en changement. Pourtant, on remarque que cette théorie, reposant sur les travaux de Piaget, repose sur une approche épistémologique positive. Par la suite, le socioconstructivisme est un courant dans la lignée de constructivisme. Celui-ci cherche à comprendre le contexte social. Ceux-ci considèrent que la connaissance se situe dans un contexte relationnel, donc une compréhension mutuelle des problèmes, le langage et la construction social sont donc très importants, puisqu’ils diffèrent d’un individu à un autre. Dans ce paradigme, les méthodes qualitatives sont priorisées. Pour le constructivisme et le socio-constructivisme, la connaissance va être créé lorsqu’il y a collaboration entre les chercheurs et les participants. Pour finir, dans l’approche critique, la connaissance est façonnée par les relations de pouvoir et par la compréhension des biais cognitifs, qui teintent notre vision du monde. Ce paradigme est une approche militante, issue du constructivisme. Sa recherche est basée sur le besoin des individus, pour permettre de donner une voix aux marginalisés. Son approche méthodologique est basée sur la théorie ancrée et le structuralisme. Les méthodes quantitatives et qualitatives sont utilisées.
Le constructivisme est considéré comme un paradigme important en psychologie. Rapportez et expliquez les deux prémisses centrales du constructivisme, tel que proposé dans le cours portant sur la psychologie critique.
Les deux prémisses du constructivisme sont que la connaissance est activement construite grâce à l’apprenant et non passivement reçue de l’environnement. Ainsi, l’apprenant construit ses connaissances à partir de ses connaissances. La deuxième prémisses est que l’on considère l’apprentissage comme un processus d’adaptation qui s’appuie sur l’expérience que l’on se fait du monde qui est en constant changement. Les principes d’assimilation-accommodation sont donc importants.
Quels sont les trois courants de l’approche critique? Pour bien répondre à cette question, assurez-vous de bien rapporter ces trois courants en fournissant une brève explication pour chacun d’entre eux.
La première approche est l’approche d’intervention. Dans cette approche, on conçoit de nouvelles méthodes pour réduire les injustices et apporter des changements progressifs ou radicaux. Par la suite, la deuxième approche est l’approche analytiques. Dans celle-ci nous analysons et démontrons les fondements idéologiques, empiriques et théoriques de la psychologie, pour ainsi développer des éléments théoriques et des pratiques de recherche et d’intervention pour permettre l’émancipation. Pour finir, le dernier courant est la militante. Elle tente de contester le pouvoir institutionnel d’une certaine forme de psychologie et le rôle des experts autoproclamés en psychologie.
Quelles sont les origines de la psychologie de la libération? Pour bien répondre à cette question, assurez-vous de rapporter les principaux courants à l’origine de cette dernière. Par la suite, rapportez le nom de la personne que l’on considère comme le père de la psychologie de la libération. Finalement, expliquez le contexte dans lequel cette dernière est apparue.
Les principaux courants à l’origine de la psychologie de la libération sont le théologie, la pédagogie de la libération de Paolo Freire et la philosophie. On considère que Martin-Baro est le père de la psychologie de la libération. Cette psychologie est apparue en Amérique Latine, dans un contexte social très tendu, entre les mouvements révolutionnaires et le communisme, ce qui a donc fait émerger des mouvements sociaux axés sur la libération. En effet, ces mouvement sociaux on pour mission de s’opposer à l’oppression que certaines personnes pouvaient vivre et recherchaient la paix sociale.
Pour opérer directement sur l’oppression et les problèmes sociaux à partir de la psychologie critique, Alexa Hepburn propose quelques interventions. Sur les cinq types d’intervention présentés dans le cours, rapportez-en 4 puis donnez un exemple concret pour chacun.
Pour opérer directement sur l’oppression et les problèmes sociaux, Alexa Hepburn propose plusieurs interventions telles que les interventions sociales, comme les campagnes d’intervention publique par exemple. Par la suite, les interventions cliniques, donc la remise en question du paternalisme en psychologie. Troisièmement, l’intervention pratique, qui permet l’accompagnement d’utilisateurs de service impuissants. Pour finir, l’intervention narrative, qui permet par exemple, de retravailler les discours méprisants à l’égard des communautés autochtones, où on les tient souvent responsables de leur situation.