COURS 11 : Médias numériques et démocratie Flashcards
L’opinion publique dans un monde de médias numériques
« L’opinion publique se forgera de plus en plus dans des listes de discussion, forums, chat rooms, réseaux de sites web interconnectés et autres dispositifs de communication propres aux communautés virtuelles dont certains médias classiques seront tout au plus des points de ralliement.
Dans ce cadre, le texte d’un journaliste se distinguera de moins en moins de l’avis d’un expert reconnu ou d’un internaute à l’écriture habile dans un groupe de discussion »
Internet et la démocratie. Laurence Monnoyer-Smith distingue deux discours :
1 - Les cyberoptimistes
voient en internet un moyen de diffusion de l’information rapide, peu cher, alternatif aux grands médias et difficile à contrôler par les pouvoirs économiques ou politiques ; de plus internet favorise la participation et l’égalité des échanges
2 - Les cyberréalistes
s’inquiètent des fractures numériques ainsi que des « effets de domination » qui se perpétuent en ligne :
–>Les espaces électroniques sont eux aussi sujets à des formes d’imposition de pouvoir, accentuées par les inégalités d’accès et/ou de maîtrise de l’outil informatique
–> Les leaders d’opinion constitueraient toujours une élite à part, monopolisant les échanges et recréant en ligne des hiérarchies sociales peu différentes de celles qui existaient hors ligne
4 grands types d’innégalités (« factures ») liées à l’utilisation d’internet
- Fracture motivationnelle
- Fracture de l’accès matériel
- Fracture des compétences
- Fracture liée aux usages
Deux formes principales d’engagement politique en ligne:
- L’activisme numérique (ou cyberactivisme) s’inscrit dans la continuité du «médiactivisme »; il nait avec le mouvement altermondialiste à Seattle en 1999 et la fondation du réseau Indymedia (CMAQ au Québec ) à « Don’t hate the media, become the media »
- L’expressivisme : La culture participative et l’engagement politique convergent : « il s’agit moins de chercher à résister aux médias dominants qu’à utiliser les possibilités du web pour faire valoir son point de vue »
Les limites d’une nouvelle utopie
- Des formes d’engagements plus fluides et moins contraingantes que le militantisme tradiotionnel : on partage un lien, on signe une pétition en ligne, on se joint à un groupe, on participe à une manifestation…
- -> « Slacktivisme », « clicktivisme »
- Les outils du web 2.0 sont utiles aussi bien aux défenseurs de la démocratie qu’à ses ennemis surveillance des activistes, manipulation de la population…)
- Les figures de proue du web politique appartiennent à l’élite