Cours 11 Flashcards
Qu’est-ce que le LS/CMI?
C’est un outil pour l’évaluation du risque et des besoins
Qu’est-ce que le cas Bastien?
Il est question d’un cas bcp médiatisé en 2000. Le cas Bastien
Mario Bastien : individu qui a un lourd passé criminel, mais pour des crimes mineurs : fraude, purgé plusieurs sentences au provincial et fédéral, mois d’aout 2000 : il est en LC et récidive.
Enlève et commet homicide à l’égard d’un jeune garçon peut de temps après s’être fait octroyer sa libération conditionnelle.
En quoi consiste le rapport Corbo?
Claude Corbo dépose un rapport en avril 2001 qui se nomme « pour rendre plus sécuritaire un risque nécessaire »
Conduit enquête entourant pratiques concernant LC au Québec et donne recommandations : un nombre de 73.
- Réaffirmer l’importance de la réinsertion sociale
- Le fait que la réinsertion doit s’effectuer dans le respect de la sentence qui a été imposée et de la sécurité publique
- Améliorer les standards et la rigueur méthodologique dans les décisions qui sont prises
- Établir un lien plus étroit avec la recherche tout en favorisant la formation continue
- Recours à outil d’évaluation du risque pour mieux encadrer les décisions qui sont prises
Parmi les outils qu’on retrouve il y a le LSI-R et le LS/CMI
Introduction du LS/CMI
Ministère de la sécurité publique du Québec va implanter le LS/CMI au sein des milieux correctionnels du Québec
Repose sur expertise canadienne, déjà utilisé dans pénitenciers fédéraux au Québec et va être introduit de façon plus concrète à partir de 2007
Dans quel contexte on utilise le LS/CMI?
Cadre pré sentenciel
Prisons/pénitenciers
Probation
Maisons de transition
LC et lorsqu’il vient le temps de déterminer si on l’octroi ou non
Que veut- on dire par: L’outil fait parti de la 4e génération des méthodes d’évaluation du risque?
4e génération : viennent structurer la gestion du risque dès le début de la peine jusqu’à la fin et permet de prendre en considération la notion de réceptivité, en tenant compte de l’impact des programmes et du comportement de la personne en détention ou encore durant la surveillance communautaire.
La philosophie ici : essentiellement la même que celle qui caractérise celle des besoins et des risques, facilite la gestion du risque donc outil a pour objectif de guider le professionnel dans l’évaluation correctionnel des risques, des besoins et de la réceptivité
Pas recommandé de se baser seulement sur cet outil, mais peut être utilisé en complémentarité à d’autres types d’évaluation en milieu correctionnel
Quels sont les critères et conditions générales du LS/CMI?
Outil qui s’utilise auprès d’une clientèle qui a été judiciarisée
Autant avec hommes que femmes
Pour personnes de 16 ans et plus.
Pour adolescents, il y a une version adaptée et qui s’appelle le YLS/CMI
Quel est le format du LS/CMI?
Outil qui se compose de 11 sections qui fonctionnent ensemble pour produire une évaluation complète du niveau de risque et des besoins de la personne et suivre sa progression à travers le temps
Il y a différents guides qui sont disponibles pour aider le professionnel à conduire cette évaluation en utilisant le LS/CMI par exemple, pour déterminer le score a attribuer à chacun des items ou encore des questions pour venir guider des entrevues auprès des personnes contrevenantes afin de bien cibler les infos pertinentes et vrm nécessaire à cette évaluation
Quelles sont les 11 sections qui composent cet outil de façon détaillé?
Section 1 : Facteurs de risque et besoins généraux
- Facteurs de risque et besoins généraux associés empiriquement à la récidive générale et qui va servir de point de départ à l’évaluation criminologique
- Pour recueillir les infos nécessaires pour cette section, on va conduire notamment des entrevues auprès de la personne contrevenante ou auprès de ses proches si possibles, mais on va aussi utiliser des documents comme le rapport pré sentenciel, les rapports de police… Combinaison de facteurs statiques et dynamiques, on compte plus particulièrement 8 catégories de facteurs qui comptabilise un nombre de 43 items en tout pour lesquels il y a un pointage qui est attribué.
- 8 catégories :
1. Histoire criminelle
2. Éducation et le travail
3. Famille et vie de couple
4. Loisirs et temps libre
5. Fréquentations
6. L’alcool et problèmes de drogue
7. Attitudes pro criminelles
8. Patterns antisociaux
- Important d’attribuer un score à chaque item pcq si un des items n’est pas complété, peut compromettre l’entièreté des conclusions
Section 2 : facteurs de risque et besoin spécifiques
- Vient compléter la liste des facteurs de la section 1, ici, on reconnait la présence de facteurs spécifiques à une forme particulière du crime, plus précisément les crimes violents et les crimes sexuels, il y a donc 2 sections distinctes de facteurs qui sont pris en compte, on note la présence ou l’absence de ces items, pas de composante actuarielle, on ne va pas attribuer de points à chacun des items, en contraste avec la section 1.
- 1ere = problèmes personnels qui sont associés au potentiel criminel, on fait référence à des problèmes de conformité en contexte de supervision, on va conduire une évaluation au niveau de la psychopathie, ou encore au niveau de d’autres troubles de personnalité, trouble de gestion de la colère, comportements sexuels inadéquats ou encore fréquentations régulières avec paires en dehors de son groupe d’âge
- 2e = Historique du passage à l’acte criminel, fait référence au type de risque que la personne peut représenter, pas limité au délit actuel ou aux condamnations antérieures, donc on va investiguer ici la présence de délits sexuels, de violence physique ou encore d’autres sortes de violence, on va aussi regarder s’il y a conduite avec facultés affaiblies, participation avec des gangs criminalisés, déjà commis crimes haineux ou déjà participer à activités terroristes
Section 3 : Expériences en détention (facteurs institutionnels)
- Section complétée seulement pour personnes en détention, regarder l’historique de la détention : quel était le niveau de sécurité de la personne, est-ce qu’elle a déjà participé à une émeute ou si problèmes de conduite, et on regarde s’il y a certaines barrières à la remise en liberté, est-ce que personne a une attitude peu conformiste, est-ce qu’elle a un manque de support en communauté
Section 4 : Autres problématiques
- Caractéristiques de la personne ou de sa situation qui pourraient affecter son comportement ou encore la gestion du risque : aide-mémoire ou liste de facteurs à considérer dans l’évaluation. Facteurs sociaux ou encore facteurs reliés à santé physique ou mentale, ex : Évaluer idées suicidaires ou le fait que personne soit en situation d’itinérance
Section 5 : Considérations au niveau de la réceptivité
- Facteurs à prendre en considération sur le plan du style ou sur le mode de supervision en communauté, facteurs qui peuvent influencer l’adhérence au plan d’intervention, considérations qui proviennent de la recherche clinique, ou encore des opinions des professionnels qui travaillent en milieu correctionnel
- Parmi les éléments à considérer : présence de déni ou de minimisation chez la personne, ou encore un manque de motivation
Section 6 : Sommaire risque/besoins et modifications
- Permet au professionnel de modifier le niveau de risque et des besoins si nécessaire, tient compte des forces de la personne et aussi de toute l’information recueillie dans les sections précédentes, 2 options ici :
- Professionnel peut diminuer le niveau de risque et de besoin qui a été suggéré par les résultats aux sections précédentes, l’individu va reconnaitre sa problématique, il va s’impliquer activement dans son plan d’intervention, mettre en application les apprentissages et respecter les règles émises dans l’établissement ou il est détenu.
- L’autre option est d’augmenter le niveau de risque et de besoins obtenus, négation importante chez la personne, minimiser sa problématique, refuse de rencontrer des professionnels, refuse les interventions et ne va pas respecter les règles
Section 7 : Profile de risque et des besoins
- Dans cette section, on utilise le score obtenu à la section 1 pour déterminer le niveau de risque et de besoins que la personne présente. Étape réalisée à l’aide d’une table de conversion de scores en profil de risque et de besoins, cette section permet d’établir le lien entre le profil donc le niveau de risque de la personne et la récidive criminelle, les profils informent aussi à propos de la gestion de risque qu’on va devoir faire par rapport à la personne.
- Des recommandations sont alors faites en fonction du statut légal de la personne et ses recommandations-là vont varier en intensité et vont s’arrimer avec le niveau de risque et de besoin de la personne.
- Niveaux :
0-4 : très faible (de risque et de besoins, recommandé que personnes détenues soient mises en liberté, à savoir, en maison de transition)
5-10 : faible (recommandation que personne détenue soit mise en liberté en maison de transition encore une fois)
11-19 : modéré (recommandé que personnes détenues soient mises en liberté en maison de transition, mais avec un traitement de courte durée, pour personnes en supervision communautaire, il est recommandé des contacts à faible fréquence avec une gestion des facteurs dynamiques)
20-29 : élevé (recommandé une mise en liberté éventuelle avec une gestion des facteurs dynamiques, pour personnes en supervision communautaire, on va recommander des contacts à fréquence modérée avec une gestion ou encore un traitement des facteurs dynamiques
30 et plus : très élevé (recommandé une mise en liberté éventuelle si l’expérience de la prison est acceptable, accompagné aussi de gestion et de traitement de facteurs dynamiques, pour personnes en supervision communautaire : recommande contacts fréquents et traitement concernant facteurs dynamiques
Sections 8 à 11 sont plutôt administratives, Objectif de rendre compte de l’historique de la gestion du risque durant la sentence, peuvent être utilisé pour établir les objectifs de l’intervention, ainsi que pour monitorer sa progression
Section 8 : Décision placement/programme
- Recommandations concernant placement ou programme, recommandations à différents niveaux selon la situation légale de la personne, notamment sur le plan institutionnel ou sur le plan de la surveillance en communauté. Par ex : recommandations concernant le niveau de sécurité requis, ou encore on se questionne à savoir si la libération est recommandée ou non
Section 9 : Plan de gestion
- Synthèse des besoins criminogènes et non criminogènes ainsi que des considérations relatives à la réceptivité de la personne
Section 10 : Dossier de progression
- Journal des activités conçues pour mesurer le changement résultant des stratégies de gestion des risques et des besoins auprès de la personne
Section 11 : Résumé de sortie
- Résume ici les infos utiles advenant le cas que la personne retourne en incarcération ou en supervision communautaire
Quels sont les problèmes et les limites du LS/CMI?
Le temps que demande l’évaluation avec cet outil est relativement une limite importante, peut aller jusqu’à 30h de travail pour 1 seul cas, plusieurs sections et bcp d’items, besoin de bcp d’infos pour émettre bonnes recommandations
L’outil tente-t-il d’accomplir trop de choses? Retrouve partie de l’outil dédié à l’évaluation de la récidive et qui implique entre autres une évaluation actuarielle. On retrouve aussi d’autres dimensions dont l’évaluation des besoins et la gestion du risque et de la peine