Cours 11 Flashcards
De quoi est caractérisé le vieillissement cognitif?
Le vieillissement cognitif est caractérisé par des changements dans les capacités cognitives liées aux modifications neurophysiologiques qui s’opèrent avec l’avancée en âge
Qu’est-ce que les anciennes et récentes études nous disent concernant la cognition des sujets âgés?
- Pendant des décennies, les travaux portant sur la cognition chez les sujets âgés ont insisté sur le déclin des capacités cognitives, et surtout mnésiques, trouvant un écho dans les plaintes spontanées des sujets âgés et dans les craintes suscitées par la médiatisation de la maladie d’Alzheimer.
- Les études récentes montrent que le vieillissement est caractérisé par une double variabilité :
1. Une variabilité entre les individus
2. Une variabilité selon les diverses fonctions cognitives étudiées
Comment se manifeste la double variabilité démontrée par les études récentes concernant le vieillissement?
- Cette variabilité se manifeste dans le domaine de la mémoire :
o La mémoire épisodique est la plus sensible aux effets délétères du vieillissement, la mémoire de travail l’est à un degré moindre
o La mémoire procédurale, la mémoire sémantique et la mémoire perceptive sont relativement préservées.
Quelle est la conception des niveaux de traitement de Craik et Lockhart (1972)?
- La conception des niveaux de traitement (Craik & Lockhart,1972) propose que la persistance de la trace mnésique est fonction de la profondeur de traitement:
o Les niveaux de traitement profond sont associés à des traces mnésiques plus élaborées et plus résistantes dans le temps.
- Mémoire procédurale
- Système de représentation perceptive
- Mémoire sémantique
- Mémoire de travail
- Mémoire épisodique
Comment la mémoire épisodique au niveau de l’encodage est-elle touchée chez les personnes âgées?
Les sujets âgés ont des difficultés à utiliser spontanément des stratégies de traitement sémantique au moment de l’encodage
Quelles sont les différences entre les sujets jeunes et les sujets âgés au niveau de l’encodage dans la mémoire épisodique?
o Dans une tâche où la consigne est de mémoriser des séries de mots appartenant à différentes catégories sémantiques et dont les mots sont présentés dans le désordre, les sujets jeunes regroupent les mots par catégorie sémantique dès le premier rappel, tandis que les sujets âgés le font moins spontanément.
o Les tests de reconnaissance avec distracteurs sémantiques entraînent plus de fausses reconnaissances chez les sujets âgés que chez les jeunes.
–> Hypothèse d’un encodage insuffisamment précis et distinctif
Pourquoi les tests de reconnaissance avec distracteurs sémantiques entraînent plus de fausses reconnaissances chez les sujets âgés que chez les jeunes?
- Les sujets âgés éprouvent des difficultés à encoder ces informations contextuelles et ne peuvent pas s’en servir comme indices de récupération.
o Ils ont des difficultés à restituer non seulement les informations cibles mais encore plus le contexte dans lequel elles étaient présentées.
–> Hypothèse d’un déficit d’encodage du contexte - Les sujets jeunes encodent les items cibles et les informations associées à ces items (la voix de l’examinateur, la couleur de l’encre, ou le graphisme selon le mode de présentation, orale ou écrite), de façon automatique. Ils pourront s’appuyer sur ces éléments qui forment le contexte pour récupérer les items cibles.
Comment le stockage est-il possible?
Le stockage, ou maintien des informations en mémoire, est possible grâce à la consolidation de l’information encodée.
Comment les capacités de stockage peuvent être évaluées?
Les capacités de stockage peuvent être évaluées en calculant un taux d’oubli entre deux sessions de récupération d’informations.
Comment la mémoire épisodique au niveau du stockage est-elle touchée chez les sujets âgés en comparaison avec les sujets jeunes?
- Les études portant sur le stockage ne montrent généralement pas de différence de taux d’oubli en fonction de l’âge lorsque le délai est court.
- A partir d’un délai d’environ 24 heures, les informations encodées en mémoire sont oubliées plus rapidement chez les sujets âgés que chez les sujets jeunes.
Comment le stockage et le sommeil sont liés (en lien avec les personnes âgées)?
- De nombreuses études ont montré l’importance du sommeil dans la consolidation des informations épisodiques et plus particulièrement le sommeil lent profond.
o Le sommeil paradoxal intervient également dans la consolidation mais plutôt sur les aspects spatiaux du souvenir et des détails contextuels. - Or, le vieillissement s’accompagne de modifications importantes du sommeil, notamment une réduction du sommeil lent profond, ce qui pourrait contribuer à diminuer l’efficacité des processus de consolidation chez les sujets âgés.
o Par exemple, plus la nuit est occupée par du sommeil lent profond, plus les performances de rappel le lendemain sont élevées (Malle et al., 2015).
Comment compare-t-on la performance des sujets âgés avec celle des sujets jeunes en situation de récupération?
- En situation de récupération, les diminutions de performances chez les sujets âgés par rapport aux jeunes varient selon les modes de rappel (Plus le support environnemental est faible, c’est-à-dire qu’il y peu d’aide externe, moins bonne sera la performance):
o Le rappel libre entraîne le plus de difficultés chez les sujets âgés
o Le rappel indicé entraîne un peu moins de difficultés
o Pour la reconnaissance, leurs performances sont souvent équivalentes à celles des jeunes.
–> Hypothèse d’un déclin des mécanismes de récupération
Par quoi serait supporter la reconnaissance en situation de récupération?
- La reconnaissance serait supportée par 2 types de processus de nature différentes:
o Des processus automatiques assimilables au sentiment de familiarité
–> L’information est récupérée mais pas son contexte spatio-temporel. Le sujet « sait » que l’item faisait partie de la liste d’étude mais ne se souvient pas des détails du contexte d’encodage.o Des processus contrôlés
–> L’information et son contexte d’encodage sont récupérées. Le sujet a le sentiment de « se souvenir » et pas seulement de « savoir ».
Comment peut-on faire la distinction entre les deux types de récupération?
- Cette distinction entre les deux types de récupération peut se faire à l’aide du paradigme Remember/Know, initialement proposé par Tulving, qui permet d’étudier la conscience associée à la récupération de l’information.
o Les réponses « je me souviens » relèvent de la mémoire épisodique (reconstruction consciente de l’événement)
o Les réponses « je sais » relèvent plutôt de la mémoire sémantique (sentiment de familiarité)
Comment le vieillissement normal affecte les types de récupération?
- Dans le vieillissement normal, les réponses « je me souviens » diminuent avec l’âge, contrairement aux réponses « je sais », qui sont soit stables, soit en augmentation avec l’âge, permettant ainsi de compenser la diminution des premières.
o Les effets de l’âge affectent ainsi les processus de récupération contrôlée, mais pas les processus de récupération automatiques.