cours 10 - prostitution et travail du sexe Flashcards
Quels sont les divers contexte du travail du sexe?
Il est important de retenir qu’il y a divers contexte au travail du sexe. Il y a les établissements érotiques qui comprennent les salons de massages, escortes in-call, spectacles érotiques privés, donjons (services de domination/soumission). Ensuite, il y a le travail du sexe de rue et les escortes “out-call” qui se déplacent.
Définie le travail du sexe.
On définit le travail du sexe comme échange/transaction d’intimité sexualisée contre de l’argent ou autre bien qui devrait être étudié et reconnu comme toute occupation qui génère un revenu.
Nommer et expliquer les deux perspectives féministes polarisée face au travail du sexe.
Les deux perspectives polarisées sont le féminisme radical NÉOABOLITIONNISTE et le féminisme POSTMODERNE/pro-sexe.
Selon les féministes radical néoabolitionniste, le travail du sexe est un acte sexiste et violent contre les femmes. Elles souhaitent mettre fin à la demande, éradiquer la prostitution comme système d’exploitation. La prostitution est pour elle une forme d’exploitation sexuelle égale à l’agression sexuelle. Le travail du sexe est symbole de l’oppression des femmes. Le courant va meme jusqu’à comparer la prostitution aux mutilations génitale. Pour eux, la prostitution n’est pas un choix et les travailleuses du sexe sont victimes et sont en besoin de protection. La prostitution = forme d’esclavage.
Par ailleurs, les féministes postmoderne/pro-sexe défende une position de défense des droits des travailleuse.eur.s du sexe. Elle souhait faire reconnaitre le travail du sexe comme travail légitime. Selon elle, les adultes consentant devraient avoir la liberté de s’engager dans des transactions sexuelles sans craintes d’être criminalisé.e.s ou de faire l’objet de controle gouvernementaux (**au Can. on ne criminalise pas le travail du sexe, mais sont achat). Comme tout travail, il peut y avoir des situations d’exploitation et des rapports de pouvoir, tout est relatif et dépend des contextes, circonstances et du degré d’organisation du travail. Pas phénomène unilatéral. Leur but est que le travaille du sexe soit un travail reconnu puisque dans un contexte où le travail est non reconnu, il n’y a pas de cadre normatif stable qui encadre les interactions et qui définit les règles quant aux échanges entre client et travailleuses du sexe. Tandis que, dans un cadre de travail du sexe comme travail, les travailleuses du sexe sont définies commes des personnes capable de faire choix et action et non comme victimes.
Quels sont les critiques de la position féministe radical néo abolitionniste?
Ce courant problématise peu le vécue des hommes et des personnes trans qui pratiquent le travail du sexe, celles/ceux qui ne vivent pas de violence, et qui ont fait ce choix de travail.
Quels sont les critiques de la position féministe postmoderne/pro-sexe?
On critique cet position car elle peut occulter les réalités liées à la prostitution de survie et de celleux qui ne définissent pas ce qu’iels font comme un travail choisi.
Quels sont les biais du courant radical féministe néoabolitionniste?
Le courant radical féministe néoabolitionniste comprend plusieurs biais:
1. ils donnent voix seulement à celleux qui ont été/sont vicitimes, “on veut vous entendre si vous avez vécue une mauvaise expérience”
2. Il privilégie un seul type d’échantillon (mauvaises expériences)
3. surgénéralisation : il y en a qui ont vécu abus, exploitation et violence, mais on ne doit pas généraliser à toute la population des travailleurs du sexe, àtous les types d’expérience dans l’industrie des services sexuels
4. silence les expériences de celleux qui aiment/ont choisi ce travail
Nommez les trois grands modèles généraux de régulation concernant le travail du sex?
Les trois grands modèles généraux de régulation sont la criminalisation, la légalisation et la décriminalisation.
Expliquer le modèle de régulation de CRIMINALISATION. Quels sont ses avantages et ses désavantages?
La criminalisation tend à considérer le travail du sexe comme une activité déviantes qui engendre divers torts. C’est une postition que soutienne les féministe radicales néoabolitionnistes car la prostitution est analysée comme une forme de violence. Ce mode de régularisation criminalise soit les travailleuses ou les clients
Au Canada, on criminalise les clients afin de mettre fin à la demande!
Avantage –> la criminalisation permet d’identifier celles qui sont forcées de faire de la prostitution (cet argument est très critiqué car au contrainre la considération du travail du sexe comme forme de violence élimine la distinction entre prostitution forcée et celle volontaire et ne permet donc pas d’identifier les situations de violence car LE TOUT EST VIOLENCE)
Désavantages –> arrestation, incarcération, dossier criminel engendrent une stigmatisation de plus
Expliquer le modèle de régulation de LÉGALISATION. Quels sont ses avantages et ses désavantages?
La législation tend à considérer le travail du sexe comme une réalité qui dure et perdue depuis longtemps et qui demande d’être encadrée. Avec la législation, on souhaite une intervention de l’État afin de réduire certaines conséquences (réduire les risques donc améliorer la sécurité). La législation s’inscrit dans une philosophie de réduction des méfaits. Dans les pays qui applique ce modèle de régulation, le travail du sexe doit se plier aux règlements comme toutes autre entreprise et activité légale (revenues d’impots, observer règles de santé publique, exige suivi médical des travailleuses)
La législation est adopter aux Pays-Bas!
Avantages –> réduit le stigmate, plus de sécurité et d’encadrement pour les travailleuses, contexte de travail moins empreint de peur et de violence
Désavantages –> place l’État dans une position de souteneur (proxénète) qui valorise une activité qui soutient le pouvoir masculin
Expliquer les critiques apporter au modèle de régulation de légalisation?
Le modèle de législation est particulièrement critiqué car ce modèle n’est ni pensé, ni élaboré par les personnes concernées, les travailleuses du sexe. Les conditions de travail sont donc imposées, conditions pouvant conduire à l’exploitation des travailleur.euse.s.
Expliquer le modèle de régulation de DÉCRIMINALISATION. Quels sont ses avantages et ses désavantages?
Le modèle de décriminalisation vise a enrayer toutes les lois qui concernent les transactions sexuelles en échange d’argent entre adultes consentant.e.s. Cette position est soutenue par plusieurs groupes d’activistes de défense des droits des travailleuse.eur.s du sexe. Dans un contexte de décriminalisation, le revenu généré n’est pas déclaré, pas de test de santé obligatoire, pas de droit de regard de la part de l’État.
La Nouvelle-Zélance utilise un modèle de régulation de décriminalisation!
Avantages –> Dans un modèle de décriminalisation l’État n’intervient pas dans la prise de décisions des citoyen.ne.s quant à leurs pratiques sexuelles et ne profite pas non plus financièrement du travail du sexe
Désavantages –> Ce modèle pourrait créer un climat anarchique de désordre et augmenter les risques pour les travailleuses du sexes
**argument critiqué car au contraire la décriminalisation favoriserait le dialogue entre les travailleuses du sexe, les collectivités et la police. Également, il y a déjà en place des lois pénalisant la violence et l’exploitation.
Dans quel modèle de régulation du travail du sexe se trouve le Canada?
Le Canada s’inscrit dans un modèle de régulation de criminalisation du travail du sexe. Il criminalise l’achat et donc les clients. Il perçoit les travailleur.euse.s du sexe comme victime.
Quel est l’esprit de la loi canadienne sur le travail du sexe?
Le projet de loi interdit l’achat et non la vente de services sexuels, ayant comme objetcif générale de réduire la demande de prostitution afin de décourager quiconque voulant participer/acheter des services sexuels. Le projet de loi n’approuve pas du tout la vente de services sexuels: il considère plutôt ceux qui vendent leur propres services sexuels comme des VICTIMES qui ont besoins de soutien et d’aide, et non comme des personnes que l’on doit blâmer/punir.
Tant ceux qui créent la demande de prostitution (ceux qui achètent), que ceux qui en tire parties (proxénètes) causent et perpétuent les torts découlant de la prostitution (pas très loin de la notion de tort causée)
Dans quel perspective féministe la loi canadienne s’inscrit-elle?
La loi canadienne s’inscrit dans une perspective féministes radicale néoabolitionnistes puisqu’il percoient les travailleur.euse.s du sexe comme victime.
Pourquoi la décriminalisation est aussi difficile, tandis que des avancées ont été observées pour les femmes, les gais et lesbiennes?
- elles souhaitent une reconnaissance de leur travail légitime et non de leur identités
- n’engage pas nécessairement l’intimité: difficulté de séparer intimité/identité/sexualité
- l’image de la prostituée comme femme dépravée persiste (condamnation morale)
- forte dimension émotive: difficile de se faire entendre lorsque les voix dominantes sont celles des victimes
- difficulté pour certaines de sortir de l’ombre (peur de représailles) = manque de soutien, visibilité et solidarité
- la lutte ébranle nos conceptions de la sexualité et de l’exploitation des femmes
- teinté de moralité
- difficulté à voir qu’elles offrent un service, on présuppose que leur moi intime est exploité par l’homme