Cours 10: Processus de groupe Flashcards
Qu’est-ce qu’un groupe ?
Un groupe est généralement constitué de deux ou plusieurs personnes qui :
interagissent,
partagent des buts communs,
s’influencent mutuellement,
sont interdépendantes,
reconnaissent faire partie d’un groupe (ex. catégorisation sociale.)
Quelle est la différence entre un groupe formel et informel?
Formel : formé, travail spécifique et défini
Informel : se développe naturellement, volontaire
Quelle est la différence entre un groupe primaire et secondaire?
Primaire : contacts réguliers, personnels et intimes
Secondaire : contacts sporadiques, contexte formel
Qu’est-ce qu’un groupe d’appartenance?
Groupe d’appartenance
dont les individus sont membres
Qu’est-ce qu’un groupe de référence?
Groupe de référence
groupes sociaux adoptés comme cadre de référence (modèle)
auxquels les individus n’appartiennent pas nécessairement
Quelles sont les fonctions des groupes?
Répondre à ses besoins psychologiques
- besoin d’affiliation
- besoins de sécurité (survie)
Atteindre des buts qu’on ne peut réaliser seul
Obtenir des connaissances et des informations
Identité sociale positive (estime de soi)
Qu’est-ce que sont les statuts dans les groupes?
Position ou caractéristique sociale susceptible de préciser la condition ou le rang d’un individu par rapport aux autres dans un groupe ou une société donnée
Niveaux différents : prestige (boss de l’entreprise vs père de famille)
Bénéfices particuliers (exemple du gouvernement : parti au pouvoir vs parti d’opposition vs Qs)
Exemple: statut dans une famille : père/mère VS enfants
Que sont les rôles dans les groupes?
Ensemble de comportements attendus et jugés appropriés de personnes partageant un même statut
Intériorisation des rôles
Inconvénients possibles : conflits de rôles
Que sont les normes dans les groupes?
Règles explicites ou implicites indiquant comment les membres doivent ou ne doivent pas se conduire
Importance de l’adhérence aux normes en lien avec les conséquences (lien avec conformisme)
Qu’est-ce que sont les normes prescrites?
On s’attend à ce que certains comportements soient exécutées.
Qu’est-ce que sont les normes proscrites?
On s’attend à ce que certains comportements soient évités.
Qu’est-ce que la cohésion dans un groupe?
Force des liens qui unissent les différents membres d’un groupe (p. ex., degré d’attraction).
Par quoi est influencée la cohésion dans un groupe?
Influencée par :
Statut des membres
-cohésion meilleur avec les gens ayant le plus grand prestige parce qu’ils ont plus à perdre que ceux en bas (qui se permettre davantage de chialer)
Effort requis pour faire partie du groupe
-Principe des initiations
Menace ou compétition (« Robbers Cave » - Sherif)
-Menace extérieur = + de cohésion
-Compétition = amoindrissement de la cohésion
(exemple des élections américaines: primaires (compétition) vs élection (menace))
Taille du groupe (plus petit est le groupe, plus de cohésion il y a)
Qu’est-ce que la socialisation selon Vallerand,?
« Acquisition par l’individu, des attitudes, des valeurs et des normes propres à un groupe social et, réciproquement, adaptation du groupe aux valeurs, aux attitudes et aux intérêts de l’individu »
Qu’est-ce que l’étude de la prison de Stanford Zimbardo (1971)?
But: Influence des rôles sociaux sur nos attitudes et comportements
Prison au sous-sol de l’U. Stanford
Durée prévue : deux semaines
15$ / jour
Gardien (9) ou prisonnier (9)
Les gardiens ont reçu des règles de conduite sommaires
L’expérience de Stanford (effet Lucifer) est une étude de psychologie expérimentale menée par Philip Zimbardo en 1971 sur les effets de la situation carcérale. Elle fut réalisée avec des étudiants qui jouaient des rôles de gardiens et de prisonniers. Elle visait à étudier le comportement de personnes ordinaires dans un tel contexte et eut pour effet de montrer que c’était la situation plutôt que la personnalité autoritaire des participants qui était à l’origine de comportements parfois à l’opposé des valeurs professées par les participants avant le début de l’étude. Les 18 sujets avaient été sélectionnés pour leur stabilité et leur maturité, et leurs rôles respectifs de gardiens ou de prisonniers leur avaient été assignés ostensiblement aléatoirement. En d’autres termes, chaque participant savait que l’attribution des rôles n’était que le simple fruit du hasard et non pas de prédispositions psychologiques ou physiques quelconques. Un gardien aurait très bien pu être prisonnier, et vice-versa.
Les prisonniers et les gardes se sont rapidement adaptés aux rôles qu’on leur avait assignés, dépassant les limites de ce qui avait été prévu et conduisant à des situations réellement dangereuses et psychologiquement dommageables. L’une des conclusions de l’étude est qu’un tiers des gardiens fit preuve de comportements sadiques, tandis que de nombreux prisonniers furent traumatisés émotionnellement, deux d’entre eux ayant même dû être retirés de l’expérience avant la fin.
Malgré la dégradation des conditions et la perte de contrôle de l’expérience, une seule personne (Christina Maslach) parmi les cinquante participants directs et indirects de l’étude s’opposa à la poursuite de l’expérience pour des raisons morales. C’est grâce à celle-ci que le professeur Zimbardo prit conscience de la situation et fit arrêter l’expérience au bout de six jours, au lieu des deux semaines initialement prévues.
Qu’est-ce que l’effet Lucifer de Zimbardo?
Réfère à la déchéance de Lucifer, l’ange qui devient démon
Décrit le moment où une personne moyenne, normale franchit la barrière entre bien et mal pour commettre un geste maléfique.
Quelles sont les caractéristiques de L’effet Lucifer?
Contexte novateur (inconnu)
« Situation totale » - forces sociales situationnelles très puissantes
Submerge ou écarte temporairement les caractéristiques personnelles, la compassion, le sens moral et de justice de l’individu
Individu exerce intentionnellement un pouvoir pour nuire (psychologiquement), blesser (physiquement) ou détruire (moralement/spirituellement) autrui
Quel sujet de réflexion et de recherche est en hausse depuis 2001?
Processus de radicalisation
Quelle est la théorie publiée en 2014 (Kruglanski et al.) sur la radicalisation?
Radicalisation serait un processus menant au soutien ou à l’adoption de comportements que d’autres perçoivent comme une violation de normes sociales importantes (ex. meurtres de civils)
Il y aurait aussi l’idée de comment dans le sacrifice de soi, il y a cette notion existentielle de quête de sens (force motivationnelle)
Quelles sont les caractéristiques de la radicalisation selon la théorie du processus de radicalisation de Kruglanski et coll. (2014)?
Comporte des degrés; du simple soutien à l’engagement comportemental
Constitue un jugement subjectif chez ceux qui perçoivent la norme violée comme étant importante, mais pas chez ceux qui ont dévalué ou refoulé cette norme
Qu’est-ce que la quête de sens selon la théorie du processus de radicalisation de Kruglanski et coll. (2014)?
désir fondamental d’être important, quelqu’un, respecté -» par son groupe et par son chef
Motivation humaine fondamentale = estime, réussite, sens, compétence
De qui provient ce témoignage: « La famille et les proches sont oubliés dans cet endroit. Il n’y a pas de place pour l’amour…
Il y a une passion, une loyauté à ce groupe, à ses responsables, à ceux qui ont sacrifié leur vie pour le groupe.
Puis, j’ai atteint un state où je n’avais plus d’amour pour moi-même. Je n’accordais aucune valeur à ma vie. J’étais prêt à me donner pleinement, même à me détruire, afin de détruire un autre. »? Qu’est-ce que ce témoignage exprime?
Témoignage d’un membre d’un groupe-suicide des Tigres de Libération Tamouls (Sri Lanka)
- Minorité Tamoul lutte pour un état indépendant
- ONU estime entre 8000 et 10000 morts, surtout en conflit armée
- Coût économique et social
Le témoignage exprime un exemple de personne ayant vécue un processus de radicalisation.
Quelles sont les trois composantes essentielles de la radicalisation selon la théorie du processus de radicalisation de Kruglanski et coll. (2014)?
Motivation – quête de sens (définit objectifs)
Idéologie –violence comme un moyen
Processus social – réseau et dynamique de groupe par lesquels l’individu viens à partager l’idéologie justifiant la violence et l’adopte comme stratégie d’acquisition de sens
Quels sont les aspects qui influencent sur le plan individuel qui mènent vers la radicalisation selon la théorie du processus de radicalisation de Kruglanski et coll. (2014)?
Perte de sens individuel (réelle/menace) qui mène vers
1. Perte de sens social (Réelle/menace (valeurs sacrées)) [qui mène aussi vers 2]
2. L’objectif de restaurer du sens
Ces derniers aspects mènent à la quête de sens.
Qu’est-ce qui mène à une perte de sens individuel selon la théorie du processus de radicalisation de Kruglanski et coll. (2014)?
La radicalisation se passe dans un certain contexte sociétal/de groupe d’instabilité politique/économique. Société où il y a anomie (état d’une société dont les normes réglant la conduite de l’humain et assurant l’ordre social apparaissent inefficientes)
Autre que la perte de sens individuel, qu’est-ce qui influencent la perte de sens social, l’objectif de restaurer le sens et la quête de ce sens selon la théorie du processus de radicalisation de Kruglanski et coll. (2014)?
Le narratif idéologique qui peut provenir de: Institutions religieuses École Internet Famille Amis Collègues Etc.
Qu’est-ce que la quête de sens et le narratif idéologique amènent selon a théorie du processus de radicalisation de Kruglanski et coll. (2014)?
D’utiliser la violence comme moyen de parvenir à restaurer du sens.
Qu’est-ce qu’amène le fait d’utiliser de la violence comme moyen de parvenir à restaurer du sens selon a théorie du processus de radicalisation de Kruglanski et coll. (2014)?
Un degré de radicalisation individuel qui peut être:
- Soutien passif (ne pas s’opposer)
- Soutien actif (par ex. levée de fond, chercher les ressources pour se mobiliser)
- Participation (par. ex. participer au plan)
- Sacrifice de soi (exécuter le plan)
Qu’est-ce qu’amène chacun des degrés de radicalisation individuel selon a théorie du processus de radicalisation de Kruglanski et coll. (2014)?
Radicalisation au niveau groupal
Que sont les objectifs possibles selon a théorie du processus de radicalisation de Kruglanski et coll. (2014)?
Objectif favorisant [+] ou s’opposant [-] au recours à une stratégie contrefinale (qui nuit aux intérêts individuels de survie)
Objectif focal (+) -Ex. honneur, vengeance, religion, loyauté au leader, féminisme
Objectifs B et C (-)
-Ex. vivre /survivre, respecter la vie d’autrui, bonheur, relations intimes gratifiantes (amour, famille)
Que se passe-t-il en lien avec les objectifs lors d’un faible degré de radicalisation (soutien passif) selon a théorie du processus de radicalisation de Kruglanski et coll. (2014)?
Engagement similaire envers les différents objectifs
Que se passe-t-il en lien avec les objectifs lors d’un degré de radicalisation extrême (sacrifice de soi) selon a théorie du processus de radicalisation de Kruglanski et coll. (2014)?
Engagement élevé envers objectif de sens (focal) (+)
Dévaluation ou abandon des autres objectifs (B et C) (-)
-Ces objectifs sont oubliés n’existent plus
Tuer membre d’un exogroupe pas irrationnel, plutôt justifiable pour la cause
Déhumanisation et déligitimisation des membres de l’exogroupe
Comparer l’effet Lucifer et la Radicalisation.
Effet Lucifer Moment de rupture Situation sociale puissante, intense « totale » Individu normal, ordinaire Dissocié des valeurs de l’individu Mal pour le mal
Radicalisation
Processus lent
Cadre politique, économique et idéologique
Individu avec perte de sens (préalable)
Quête de sens & sacrifice de soi
« Mal » (subjectif) au service d’une cause
Qu’est-ce que la polarisation de groupe?
Tendance à prendre en groupe des décisions plus extrêmes que les décisions individuelles
Que montre l’étude de Wallach, Kogan, & Bem (1962)?
Décision seul: Les gens encouragent le joueur d’échec à faire un jeu risqué seulement si 30% des chances de succès
Décision en groupe: encourage le joueur d’échec à jouer un jeu risqué seulement si 10% des chances de succès
Si les gens sont conservateurs deviendront-ils plus risqués en groupe ?
Non, il y aura polarisation, donc les gens deviendront encore plus conservateurs.
Quelles sont les raisons qui expliquent la polarisation dans un groupe?
Arguments persuasifs
Comparaison sociale
Qu’est-ce que la pensée groupale (Janis, 1972, 1982)?
Mode de pensée des groupes très cohésifs où la recherche d’un accord à tout prix prime sur l’évaluation réaliste des options existantes.
Quels sont les symptômes
de la pensée groupale?
Illusion de d’invulnérabilité
Conviction d’une rectitude du groupe
Opposants (exogroupes) stéréotypés, leur point de vue considéré de manière simpliste
Autocensure
-ce que le groupe fait parait toujours bien, alors que l’exogroupe tout ce qu’il fait n’est pas bien et contre nos valeurs
Illusion d’unanimité
Pression directe sur les dissidents
Gardes des pensées
-individus dans le groupe qui vont éloigner les dissidents (ceux qui ne vont pas dans le même sens que le reste du groupe) et qui vont empêcher en quelque sorte que les idées de ceux-ci n’atteignent le “leader” du groupe
Quels sont les antécédents de la pensée groupale?
Cohésion élevée Isolation du groupe Leadership autoritaire (directif) Stress élevé Faiblesses dans la procédure de prise de décision
Quelles sont les conséquences de la pensée groupale?
Évaluation incomplète des alternatives
Échec dans l’examen des risques associés à l’alternative favorisée
Recherche d’information – déficiente
Comment éviter la pensée groupale?
Demeurer impartial
Rechercher les opinions extérieures
Créer des sous-groupes
Rechercher les opinions anonymes