Cours 10 - Partis politiques Flashcards
Quelles sont les trois principales fonctions des partis politiques? :
- D’abord, la fonction électorale signifie que les partis politiques doivent choisir des candidats à l’intérieur de leur parti respectif afin de conquérir et d’exercer le pouvoir par l’élection, et organiser les élections en mobilisant tous les outils possibles pour maximiser leur nombre d’élus notamment en préparant leur programme, en formant les candidats et en se préparant aux affrontements politiques.
- Ensuite, la fonction idéologique ou pragmatique signifie que la division des partis sur plusieurs enjeux moraux et politiques joue un rôle important dans la prise de positions sur ces enjeux polarisants. Ainsi, les partis doivent se mobiliser au sein de leur propre parti pour promouvoir leur idéologie.
- Enfin, la fonction de participation politique et d’animation des institutions signifie que les élus, au Congrès comme à la présidence, assurent la représentation des citoyens auprès de l’énorme appareil gouvernemental fédéral. De plus, la polarisation de la vie américaine fait en sorte que les partis politiques animent les institutions du pays.
Quels sont les principaux facteurs qui favorisent le bipartisme ? :
D’abord, le système électoral américain renforce le bipartisme. En effet, le scrutin uninominal à un tour où la simple pluralité des votes donne la victoire, le découpage de la carte électorale où il n’y a qu’un élu par circonscription (ou à l’échelle de l’État pour le Sénat ou nationale pour la présidence) et l’absence totale de tout recours à la proportionnalité consolident le bipartisme. Ainsi, le principe du first past the post engendre la tendance selon laquelle un électeur votera démocrate ou républicain dans les courses serrées.
Ensuite, les institutions gouvernementales consolident également le bipartisme. En effet, la fonction présidentielle, exercée par un individu seul, exclut tout partage du pouvoir entre plusieurs partis. Ainsi, le parti le plus uni, le mieux représenté dans l’ensemble du pays et le plus rassembleur, a le plus de chance de remporter la présidence.
Pour poursuivre, le bipartisme a été facilité tant par l’apparition d’enjeux collectifs polarisant la population (par exemple, la question de l’esclavage, l’intervention de l’État dans la vie économique et sociale, le rôle du pays dans le monde, etc.) que par l’existence de consensus profonds sur beaucoup d’éléments fondamentaux de l’économie, des institutions.
Enfin, la croissance fulgurante des coûts des campagnes électorales incite les individus et les groupes à miser sur les partis ayant le plus de chances de l’emporter. Ainsi, on souhaite voter « utile » et donc on oubliera les partis qui n’ont pas de chance de l’emporter.
Pourquoi les candidat.e.s de tiers partis n’arrivent-ils pas à s’imposer lors des élections présidentielles? Donnez un exemple historique concret :
D’abord, la nécessité de la publicité et de l’organisation de plus en plus complexe des campagnes électorales font que le financement est un enjeu critique de toute élection. Cette obligation de financement intensifié rend difficile aux tiers partis de s’imposer lors des élections, notamment les élections présidentielles qui nécessitent une mobilisation et une organisation à l’échelle nationale.
Ainsi, l’exemple du milliardaire Ross Perot qui se présente dans l’élection présidentielle de 1992 sous le Reform Party démontre les difficultés que doivent faire face les candidats de tiers partis. Perot reçut 19 millions de votes populaires lors de cette élection, 39 millions pour Bush et 44 millions pour Clinton. Malgré ses plus de 19 millions de votes, le meilleur résultats jamais obtenu par un candidat de tiers paris, Perot ne reçut aucun vote au Collège Électoral. Ce résultat démontre bien que le système électoral américain repose bien sur le bipartisme.
À quelles élections critiques associent-on l’émergence des premier, deuxième, troisième, quatrième, cinquième et sixième systèmes de partis?
Élection de 1796
1er système de partis : Fédéralistes vs Démocrates-Républicains (Démocrates Jeffersoniens)
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Élection de 1800
Avant le 12e amendement, pas de codification du vote du Collège Électoral ce qui a amené à une crise politique dans cette élection entre Jefferson et son ex-candidat à la vice-présidence Burr (tous les deux reçoivent 73 votes du Collège Électoral, ce qui va amener le Congrès à procéder à 36 votes pour déterminer la présidence)
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Élection de 1824
2e système de partis : Démocrates (Jacksoniens) vs Whigs
Élection contingente : le Congrès se saisit du résultat de l’élection et tranche; corrupt bargain qui va porter John Quincy Adams au pouvoir (malgré qu’il reçut moins de votes au Collège Électoral que Jackson et moins de votes populaires)
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Élection de 1860
3e système de partis : Démocrates vs Républicains (esclavage, guerre civile & émancipation vs ségrégation)
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Élection de 1896
4e système de partis : Démocrates vs Républicains (progressisme, populisme et réforme)
Candidat démocrate progressiste W. Jennings Bryan sera le candidat démocrate à la présidence, mais perd les élections
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Élection de 1932
5e système des partis : Démocrates (coalition du New Deal) vs Républicains
Dominance démocrate : 472 votes au Collège Électoral pour F.D. Roosevelt
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Élections de 1964 et 1968
6e système des partis: Démocrates vs Républicains (réalignement du Sud)
1964 : Les États du Sud (Louisiane, Mississippi, Alabama, Géorgie et la Caroline du Sud), historiquement démocrates, votent pour le parti Républicain
Pourquoi Lee Drutman affirme qu’il y avait, des années 1960 aux années 1990, quatre partis politiques et non pas seulement deux au Congrès?
Selon Drutman, durant les années 1960 aux années 1990, il existait quatre partis politiques au Congrès puisqu’il faisait une des distinctions entre deux types de partis républicains et démocrates. Ainsi, selon lui, il y avait les comme partis politiques les Républicains conservateurs, les Républicains libéraux, les Démocrates conservateurs et les Démocrates libéraux. De ce fait, chaque parti politique était séparé en deux franges, l’une étant plus conservatrice et l’autre étant plus libérale.
Nommez deux éléments qui illustrent la « trumpification » du Parti républicain – en d’autres mots, l’emprise du président Donald Trump sur ce parti – au Congrès.
D’abord, durant la présidence de Trump, le Parti républicain a été transformé au bénéfice d’une « trumpification » du Parti républicain, c’est-à-dire que le président Trump détenait une emprise importante sur ce parti au Congrès. Ainsi, il existe plusieurs éléments qui illustrent cette « trumpification ». Par exemple, 161 des 293 élus républicains au Congrès sont demeurés en poste durant l’entièreté de la présidence de Trump. De plus, un total de 7 sénateurs républicains étaient en faveur de la destitution lors du procès en destitution du président Donald Trump. Cette méfiance des élus et des sénateurs républicains envers leur président Trump prouve que c’est réellement ce dernier qui dirigeait le parti, que vous êtes en accord ou non avec ses principes.
Pourquoi Johnny Harris et Binyamin Appelbaum affirment que l’obstructionnisme du Parti républicain ne permet pas d’expliquer à lui seul l’échec de la mise en œuvre de politiques progressistes (ex. fiscalité, habitation et éducation) par le Parti démocrate lorsque ce dernier est au pouvoir? :
Selon Harris et Appelbaum, les démocrates sont également à blâmer pour leurs échecs de la mise en oeuvre de politiques progressistes. En effet, les démocrates semblent ne pas incarner concrètement leurs valeurs libérales et progressistes, c’est-à-dire que leurs actions et leurs politiques ne démontrent pas leurs bonnes intentions initiales.
Par exemple, dans l’État de la Californie où le parti démocrate est largement majoritaire, il existe encore plusieurs problèmes de logements bien que selon les démocrates, le logement est un droit humain.
De plus, dans l’État de Washington, un autre bastion important des démocrates, il existe un problème concernant le système d’imposition, puisque les familles les moins aisées paient une part beaucoup plus importante de leurs revenus en impôts que les riches. Pour comparaison, l’État du Texas qui est majoritairement républicain possède un système d’imposition plus progressiste que l’État de Washington.