Cours 10 | La psychologie des délinquants sexuels Flashcards

1
Q

Est-ce qu’un contact physique est nécessaire pour qualifier un comportement de délinquance sexuelle?

A

Un contact physique n’est pas nécessaire (action indécente, exhibitionnisme, voyeurisme, en ligne) = agressions sexuelles sans contact

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2
Q

Quels sont les facteurs qui expliquent la récidive sexuelle?

A

1-Préférence sexuelle déviante.
2-Antisocialité.
3-Distorsions cognitives / manque d’intimité.

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3
Q

Vrai ou faux? Les délinquants sexuels le resteront pour toujours.

A

Non. La recherche prouve l’inverse. L’agression sexuelle tend à se limiter à une période précise de temps de la vie de l’individu.

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4
Q

Vrai ou faux? Les adolescents délinquants sexuels deviendront des adultes délinquants sexuels.

A

Non. Souvent, la délinquance sexuelle se circonscrit à une période de vie.

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5
Q

Donne-moi un exemple d’agresseur sexuel «spécialiste».

A

Les exhibitionnistes sont un exemple: commettent en moyenne 500-600 exhibitions avant de se faire arrêter.

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6
Q

Distingue les agresseurs sexuels qui sont des «spécialistes» de ceux qui ne le sont pas.

A

La déviance!

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7
Q

Vrai ou faux? Tous les agresseurs sexuels d’enfants sont des pédophiles.

A

Tous les agresseurs sexuels d’enfants ne sont pas des pédophiles. Agression sexuelle d’enfant = délit sexuel. Sinon, on doit vérifier s’il y a un trouble paraphilique (déviance sexuelle). Agression sexuelle d’enfant peut être un INDICATEUR de trouble.
L’inverse est vrai: je peux être un pédophile (abstinent) et ne jamais agresser.

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8
Q

Quels sont les 3 principaux éléments qui peuvent expliquer l’agression sexuelle?

A

-Antisocialité
-distorsion cognitive
-manque d’intimité

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9
Q

Qu’est-ce qui explique le mieux le phénomène de la délinquance sexuelle: déviance sexuelle ou déviance générale?

A

La déviance générale (antisocialité). Mais ne concerne pas tout le monde ! Polymorphisme.

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10
Q

Vrai ou faux, explique. Les agresseurs sexuels présentent un risque élevé de récidive sexuelle.

A

Faux. On doit prendre en considération le laps de temps qui s’écoule entre l’agression et la «rechute».
Si on relâche 100 agresseurs sexuels de prison, le nb. de récidive en 1-5-10-15 ans augmentera. À peu près 20% des agresseurs sexuels vont récidiver.

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11
Q

Vrai ou faux? Les crimes sexuels sont planifiés stratégiquement et sont faits sur un victime inconnue.

A

Faux. La plupart des victimes connaissent leur agresseur. Crimes sexuels sont commis entre personnes qui se connaissent, notamment sur des enfants de la famille. Fait de façon impulsive, en raison d’une opportunité. Contexte de consommation (alcool).

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12
Q

Vrai ou faux? Il existe des déviances sexuelles non-exclusives.

A

Vrai. Certaines déviances sexuelles sont exclusives, et d’autres sont non-exclusives.

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13
Q

Selon la typologie d’agresseurs sexuels de femmes adultes de Knight et Prentky (1990), il y a 5 types d’agresseurs. Nomme-les.

A

-Vindicatif/misogyne
-Colérique
-Sadique
-Sexuel non-sadique
-Opportuniste

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14
Q

Parle-moi du «colérique» selon Knight et Prentky (1990).

A

-Style de vie: antisocial. Caractérisé et dominé par des délits violents. Colère, impulsivité.
-Motivation lors du délit: colère indifférenciée.
-Délits sexuels non planifiés (car motivés par la colère et l’impulsivité).
-Violence expressive (sous-tendue par l’émotion) et excessive (grande quantité de violence).
-Agresse souvent des connaissances. Ils sont très sensibles et réactifs.
-Veut rétablir une injustice subie, ex.: humilier l’autre. Ne se préoccupe pas de s’il va être arrêté. Regrets…
-Profil de personnalité: éléments psychopathiques et limite.

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15
Q

Parle-moi du «vindicatif / misogyne» selon Knight et Prentky (1990).

A

-Style de vie: peu de compétence sociale, peu de déviance sexuelle, peu d’antisocialité. Ex.: Incel.
-Motivation lors du délit: colère dirigée envers les femmes.
-Délits sexuels non planifiés, car motivés par colère.
-Violence expressive et excessive.
-Profil de personnalité: évitant et schizoïde. Détachement émotionnel.

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16
Q

Parle-moi du «sadique» selon Knight et Prentky (1990).

A

-Style de vie: isolement social. Ont l’impression d’avoir été rejetés, par les femmes souvent.
-Stratégie de coping: fuite de la réalité.
-Motivation lors du délit: réaliser une fantaisie sexuelle SADIQUE. Scénario séquestration, viol, etc.
-Ne passe pas tous à l’acte. Ils passent à l’acte pour réaliser avec exactitude leur fantaisie sadique spécifique.
-Délits sexuels rigoureusement planifiés, car ont des fantasmes (=développement de scripts sexuels qui façonnent leur passage à l’acte).
-Augmenter la coercition avec la victime. Souvent dysfonction érectile, car le plan ne se passe pas à la perfection, donc = usage d’objet.
-Violence expressive, sexualisée et ritualisée (séquence/script est important).
-Profil de personnalité: schizoïde et évitant (ex.: incel de l’exemple précédent). En colère contre les femmes, sauf qu’internalise sa colère envers les femmes.

17
Q

Parle-moi du «sexuel non-sadique» selon Knight et Prentky (1990).

A

-Style de vie: axé sur la sexualité, qu’elle soit déviante ou non-déviante. Hypersexualité.
-Motivation lors du délit: réaliser une fantaisie sexuelle déviante (ex.: voyeurisme, pédophilie).
-Car ils ont des fantaisies, le passage à l’acte est planifié.
-Violence instrumentale. Forme de violence dans laquelle l’agresseur n’emploie pas un degré extrême, utilise le degré de violence
nécessaire pour surmonter la résistance de la victime.
-Profil de personnalité: pas de trait psychopathique. Problème de masculinité………

18
Q

Parle-moi de l’«opportniste» selon Knight et Prentky (1990).

A

-Style de vie antisocial, qui existe depuis l’adolescence et peut prendre plusieurs formes.
-Motivation lors du délit: obtenir une gratification sexuelle.
-Délits sexuels non planifiés, car opportuniste.
-Violence instrumentale.
-Profil de personnalité: antisocial et narcissique.

19
Q

Selon la méta-analyse d’Hanson, Morton & Harris (2003), quel est le % de récidive sexuelle?

A

Sur 1038 Agresseurs sexuels d’adultes, la récidive était de 25%, au bout de 15 ans.

20
Q

Vrai ou faux? Le fait d’agresser des victimes du même sexe que soi est un facteur de risque de la récidive.

A

Vrai !

21
Q

Vrai ou faux? Agresser une victime avec qui on a un lien extra-familial est un facteur de risque de la récidive.

A

Vrai.

22
Q

Selon la méta-analyse d’Hanson & Harris (2004), quel est le % de récidive sexuelle sur des enfants?

A

Sur 2278 Agresseurs sexuels d’enfants, au bout de 16-18 ans, 16% des agresseurs de fillettes récidivent et 35% des agresseurs de petits garçons récidivent.

23
Q

Nomme-moi LES 6 TYPES D’AGRESSEURS D’ENFANTS selon la Typologie d’agresseurs sexuels d’enfants de Knight, Carter et Prentky (1989).

A

Contact élevé: narcissique et interpersonnelle.
Contact faible: Faible niveau de blessure physique (exploiteur, sadique diffus) ET Haut niveau de blessure physique (non-sadique agressif, sadique).

24
Q

Selon la Typologie d’agresseurs sexuels d’enfants de Knight, Carter et Prentky (1989), parle-moi du type «interpersonnelle».

A

Contact élevé. Sens du contact: interpersonnelle.
Elle se définit par:
typiquement le pédophile, trouble paraphilique pédophile. Cliché. Individus qui ont un réel plaisir à être en relation avec des enfants, même en dehors de l’agression sexuelle. Voient les enfants comme leur alter-ego (égaux). Identification émotionnelle aux enfants. Très loin de la psychopathie.
Connaissent bien la victime généralement. Fantaisies pédophiliques, donc crimes minimalement planifiés. Attouchements, frottage, fellation. Perçoit l’agression comme mutuellement excitante. Déviance, donc taux de récidive plus élevé que M.

25
Q

Selon la Typologie d’agresseurs sexuels d’enfants de Knight, Carter et Prentky (1989), parle-moi du type «narcissique».

A

Pour mes besoins. Régressés, adultes fonctionnels, pas de préférence sexuelle pour les enfants mais régressent à la suite d’un évènement de vie stressant. Pour gérer, besoin de sexualité. Si conjointe pas disponible, s’il y a opportunité d’agresser un enfant, ils le feront. Actes sexuels intrusifs (pénétration).

26
Q

Selon la Typologie d’agresseurs sexuels d’enfants de Knight, Carter et Prentky (1989), parle-moi du type «exploiteur».

A

Contact faible:Faible niveau de blessure physique. Utilise l’enfant à des fins sexuelles (porno. juvénile). Chantage sur l’enfant. Victime peut être connue.

27
Q

Selon la Typologie d’agresseurs sexuels d’enfants de Knight, Carter et Prentky (1989), parle-moi du type «sadique diffus».

A

Contact faible:Faible niveau de blessure physique. Fantaisie sadique. Tr. paraphilique de sadisme sexuel. Lors de l’agression, ils ne réalisent pas les fantaisies sadiques. Plus d’empathie? Même forme de comportements: objet, ligature. Objectif de base n’est pas de blesser.

28
Q

Selon la Typologie d’agresseurs sexuels d’enfants de Knight, Carter et Prentky (1989), parle-moi du type «non-sadique agressif».

A

Contact faible. Haut niveau de blessure physique. Comme le colérique agresseur de femmes adultes. L’enfant est un exutoire de la colère de l’agresseur.

29
Q

Selon la Typologie d’agresseurs sexuels d’enfants de Knight, Carter et Prentky (1989), parle-moi du type «sadique».

A

Contact faible. Haut niveau de blessure physique. Comme le sadique agresseur de femmes adultes vu précédemment.

30
Q

Parle-moi des théories de la préférence sexuelle.

A

Unifactorielle. Selon Barbaree, Les hommes commettent des viols car ils sont plus excités sexuellement par des fantaisies et des comportements sexuels coercitifs que par des activités sexuelles impliquant deux adultes consentants. Les Méta-analyses de Lalumière & Quinsey (1994) ont trouvé que: -Les violeurs répondent davantage aux stimuli de viol qu’aux stimuli de relation sexuelle consentante. Pas nécessairement exclusive comme préférence.
-Les violeurs répondent davantage aux stimuli de viol que les agresseurs de femmes non sexuels.
-Tous les violeurs n’ont pas une préférence sexuelle pour le viol.

31
Q

Comment mesurer une Préférence sexuelle déviante ?

A

Mesurée par pléthysmographie / phallométrie. Mesure de la circonférence pénienne (anneau de mercure, scénarios diffusés). Voir s’il y a une réponse physiologique érectile.

32
Q

Parle-moi de la théorie du manque d’inhibition.

A

Unifactorielle, «manque de contrôle». Un stimulus peut mener à : (1) une excitation sexuelle (ex.: les caractéristiques physiques d’une personne) ; (2) une inhibition sexuelle (ex.: la peur, la violence). Donc, hypothèse: Lorsque les stimuli d’inhibition perdent de leur pouvoir, la possibilité de commettre une agression sexuelle augmente (Barbaree et al, 1979). 2 mécanismes:
-Soit les mécanismes d’inhibition n’ont jamais été développés chez la personne. -Soit les mécanismes d’inhibition ont été développés, mais le processus a été perturbé.

33
Q

Quelles sont les limites des théories féministes?

A

Plusieurs victimes sont des hommes. Et quand les agresseurs sont des femmes?

34
Q

Parle-moi des théories féministes.

A

Unifactorielle. Le viol fait parti d’un continuum de coercition envers les femmes, lequel est sous-tendu par un système sociétal patriarcal. La domination de l’homme est valorisée et la violence envers les femmes acceptées. Sondage de Malamuth, 1980, États-Unis…

35
Q

Parle-moi des théories explicatives de l’agression sexuelle d’enfants.

A

Les 4 préconditions de Finkelhor (1984) peuvent expliquer l’agression sexuelle d’enfants. Sont une séquence temporelle, donc les préconditions arrivent une après l’autre.

36
Q

Parle-moi des 4 préconditions de Finkelhor (1984) qui expliquent l’agression sexuelle d’enfants.

A

1) Avoir la motivation de commettre une agression sexuelle
2) Surmonter ses inhibitions internes
3) Surmonter les inhibitions externes. Ex.: surmonter la vigilance des parents.
4) Surmonter la résistance de l’enfant

37
Q

Parle-moi du modèle intégré de Marshall et Barbaree (1990).

A

Pour en arriver à faire de la délinquance sexuelle. L’adversité rencontrée dans la jeunesse favorise l’émergence de difficultés psycho-sociales. Hostilité, irritabilité et déviance sexuelle. DONC. Expositions à des modèles familiaux inadéquats ET/OU Expériences de victimisation. Mènent à : Prédispositions psychologiques. Qui mènent ensuite à: Comportements sexuels coercitifs.

38
Q

Parle-moi du modèle des trajectoires de Ward et Siegert (2002).

A

L’agression sexuelle résulte d’une interaction entre des caractéristiques physiologiques et psychologiques problématiques et l’environnement. Origines des caractéristiques problématiques
→ Environnement familial
→ Facteurs de risque biologiques
→ Facteurs de risque socioculturels
→ Apprentissage (Être exposé, le subir, Apprendre et le reproduire).
Chaque trajectoire menant à l’agression sexuelle est prototypiquement caractérisées par l’une des 4 problématiques suivantes.

39
Q

Selon Ward et Siegert (2004) dans leur modèle des trajectoires, chaque trajectoire menant à l’agression sexuelle est prototypiquement caractérisées par l’une des 4 problématiques suivantes. Nomme et explique-les.

A

Les 4 problématiques :
1) Sexuelle: déviance sexuelle et/ou problèmes avec les scripts sexuels.
2) Relationnelle: isolement social ou absence d’intimité relationnelle.
3) Émotionnelle: stratégies de coping inadéquates.
4) Cognitive: théories implicites et distorsions cognitives.