Cours 1 Flashcards
Du point de vue du psychologue, il est important de comprendre la psychopharmacologie en fonction de:
attention
mémoire
cognition
Affect et humeur
États de veille et de sommeil.
Altérations de la conscience.
Impact des medicaments sur la psychothérapie.
Nomme 5 autres traitements pour les troubles psychiatriques au 20e siècle.
Malaria thérapie (1927)
Insulinothérapie (1932)
Convulsivothérapie (1934)
Psychochirurgie (1935)
Électroconvulsiothérapie (1938)
Qu’est-ce que la malaria thérapie ?
Traitement de psychoses syphilitique (complication de laneurosyphilis).
Inventée en 1917 par l’autrichienJulius Wagner von Jauregg.
Lafièvreprovoquée par lamalariaest censée stopper le développement dutréponèmequi est à l’origine de lasyphilis.
Laparalysie généralecausée par la syphilis est un des sujetspsychiatriquesqui occupent le plus la société.
Pouvoir «guérir» la maladie change l’image des paralytiques généraux (considérés maintenant comme des malades et non comme des êtres moralement condamnables) et de la psychiatrie (première maladie mentale où une guérison à travers une thérapie semble possible)
Qu’est-ce que l’insulinothérapie (cure de Sakel) ?
Lacure de Sakel (Manfred Sakel)consistait en descomasinsuliniquesprovoqués par injection (réalisant unehypoglycémieprofonde), suivis d’un resucrage progressif dans un contexte de maternage réalisé par un infirmier.
Espérait guérison rapide de laschizophrénieavec un taux de succès élevé (entre 50 et 80%).
Utilisée pendant des dizaines d’années sans être testée scientifiquement. En réalité -> absolument aucun effet spécifique par rapport à l’anesthésie, tandis qu’ils provoquaient des effets secondaires particulièrement graves, dont l’obésité, les lésions cérébrales et la mort.
La cure de Sakel fut alors remplacée par lesneuroleptiques.
Principalement utilisées entre les années 1930 et 1960, cettethérapie de chocn’est plus utilisée aujourd’hui.
Qu’est-ce que la psychochirurgie ?
Ensemble des techniques neurochirurgicales qui ont pour objet de traiter des maladies mentales. Encore utilisé pour traiter le TOC réfractaire.
Qu’est-ce que la convulsiothérapie ?
Injection de camphre ou autre substance pour éliciter une crise d’épilepsie.
Qu’est-ce que le paraldéhyde (Paral) ?
Introduit par le médecin italien Vincenzo Cervello en 1882.
Agit commedépresseurdu système nerveux central etanticonvulsant.
C’est unsomnifère (un des plus sûrs jusque dans les années 60) et unsédatifefficace. *a été prescrit dans la médecine contre la toux commeexpectorant.
Utilisé pour faciliter sommeil des patients souffrant dedelirium tremens .
Évacué par les poumons (30% = mauvaise haleine) et le foie (70%).
Aujourd’hui : utilisé d’une manière non systématique dans le traitement de l’épilepsie. N’altère pas la respiration à des doses thérapeutiques (Contrairement audiazépamet autresbenzodiazépines).
Générique : Paral (en ampoule de verre scellées)
Qu’est-ce que la dextroamphétamine ?
1887 : La première synthèse par Lazăr Edeleanu
1914 : chimiste allemand re-découvrit cette molécule et l’utilisa durant la guerre commesérum de vérité. 1932 : À nouveau découverte lors de recherches d’un produit ayant des propriétésbronchodilatatrices et lancée sur le marché par le laboratoireSmith, Kline & Frenchsous lenom génériquede Benzédrine.
1935 : son action stimulante est constatée et utilisée pour des prescriptions concernant lanarcolepsie puis pour le TDAH.
1939-1945 : Largement utilisée pour améliorer les performances et surtout l’endurance des soldats (par l’ensemble des belligérants) et c’est alors que les premiers excès seront constatés, avec des effets d’accoutumance.
1971 : Classée commepsychotrope, elle fut progressivement déclarée illégale à mesure que les pays adaptaient leur législation, réduisant l’usage médical au traitement limité de quelques maladies.
Aujourd’hui : Usage clandestin pour augmenter les performances en sport et la résistance à la fatigue (lors de soirées festives ou lors de période de travail intense).
En France : 1,7% déclarent avoir déjà consommé des amphétamines au cours de leur vie, mais usage actuel 0,2%. Plus de femmes en ont consommé (1,5% vs 0,8%) à cause de son effet puissant anorexigène.
Nomme deux autres sédatifs qui ont suivi au tournant du 20e siècle.
Bromure de potassium et de lithium
Barbital et phénobarbital
Quel est l’histoire de la Chlorpromazine (CPZ) ?
Issue de recherches sur la famille des phénothiazines. Une série d’antihistaminiques (antiallergiques) qui ont été mis au point (effet secondaire sédatif).
1910 : Découverte du rôle de l’histamine dans le choc anaphylactique (Intérêt pour antihistaminiques de synthèse).
1942 : chercheurs obtinrent, la phenbenzamine, médicament actif et peu toxique.
1951 : Paul Charpentier mit au point la chlorpromazine (Largactil), d’abord utilisée en chirurgie par Henri Laborit en association avec la prométhazine (Phénergan).
1952 : Rhône-Poulenc commercialise le Largactil (chlorpromazine), médicament psychotrope, le prototype du médicament psychiatrique (chimiothérapie des maladies mentales).
Henri Laborit : utilise des cocktails lythiques (mélange d’antihistaminique) dans ses recherches sur le choc ou maladie post-opératoire avec des cochons d’Inde. Laborit remarque que ses patients sont détendus avant l’opération dont ils récupèrent parfaitement (permet d’opérer quasiment sans anesthésique)
Delay et Deniker : débutent des tests de la molécule 4560RP et observent des effets spectaculaires: les catatoniques reprennent la parole et sont accessible à la psychothérapie. Les agités maniaques se calment, cessent de hurler et s’alimentent normalement.
Début de ce qui deviendra le premier neuroleptique (qui suspend le nerf). Ses premières indications sont vastes, elles s’étendent du prurit du nourrisson aux règles douloureuses (pas pou la psychose directement).
Nommer 3 personnes importantes dans l’instauration de l’utilisation des antipsychotiques en Amérique du Nord en 1954 ?
Heinz Lehmann
: Premier article en anglais a été publié dans le volume de juillet de Archives
of Neurology and Psychiatry de 1954 (n = 71).
Roland Saucier : article en français publié dans Le Saguenay Médical, décrivait aussi les effets
de la CPZ sur une population psychiatrique canadienne en août 1954 (n > 200). Première prescription de CPZ a été écrite par Roland Saucier, (revenant d’un stage à Paris).
Ruth Kajander : en Ontario, a également été l’une des
premières à prescrire ce médicament.
Quel a été l’effet de l’instauration de la chlorpromazine ?
Diminution des personnes en hôpital psychiatrique et augmentation du nombre de personne en prison.
Qu’est-ce qu’un médicament ?
Produit destiné à prévenir ou à guérir une maladie ou certains de ses symptômes.
Pour la psychopharmacologie: Ne guérit généralement pas, on parle de rémission;
Le médicament soulage, diminue ou supprime les symptômes.
Quel est la définition de médicament au sens large ?
Toute substance ou composition présentée comme possédant des propriétés curatives ou préventives à l’égard des maladies humaines ou animales.
Toute substance ou composition pouvant être utilisée en vue de restaurer, corriger ou modifier des fonctions physiologiques en exerçant une action pharmacologique, immunologique ou métabolique.
Qu’est-ce que la psychopharmacologie ?
L’étude de l’effet des médicaments (ou drogues au sens plus large) sur les sensations, l’humeur, les pensées et les comportements.
La psychopharmacologie cherche à :
Déterminer et à pallier les déséquilibres neurochimiques inhérents aux déséquilibres psychiques.
(p.ex. troubles mentaux et cognitifs).
Approfondir la connaissance de l’étiologie du trouble qui conduit à une neurotransmission anormale.
Comprendre le fonctionnement des neurotransmetteurs permettant le développement de médicaments destinés à corriger cette anomalie.
Que sont les psychotropes ?
Substances chimiques, d’origine naturelle ou artificielle, qui affectent le système nerveux central et qui sont susceptibles de modifier l’activité mentale.
On définit ainsi les médicaments psychotropes, ceux dont l’effet principal touche le «psychisme».
perceptions et sensations
affect et humeur,
l’attention, la mémoire, la cognition,
les états de veille et de sommeil,
les altérations de la conscience.
Qu’est-ce que la pharmacocinétique ?
La pharmacocinétique, a pour but d’étudier le devenir d’une substance active contenue dans un médicament dans l’organisme.
La pharmacocinétique peut aussi concerner le devenir de substances chimiques non endogènes quelconques (ou xénobiotiques) dans le corps. Lorsque ces substances sont toxiques, ou données à des doses toxiques, on utilise alors le terme de ‘toxicocinétique’.
La pharmacocinétique est comme la pharmacodynamie une sous-discipline de la pharmacologie. Un aphorisme la définit comme ‘ce que fait l’organisme à un médicament’, tandis que la pharmacologie est définie comme ‘ce que le médicament fait à l’organisme’.
Quelles sont les 4 phases de la pharmacinétique ?
Elle comprend quatre phases, se déroulant simultanément:
absorption;
distribution;
métabolisme;
élimination de la substance active.
Quelles sont les voies d’administration des médicaments ?
Entérale : désigne une absorption par la peau ou par les muqueuses des voies naturelles.
- Voie haute : per os (tube digestif) par la bouche ou oral (Gélules, granules, comprimées, sirop, les solution buvables (sirops, suspensions buvables, potions) et dans certaines exceptions, des médicaments prévus pour la voie intraveineuse ou des suppositoires.
- Voie basse : les ovules, les suppositoires.
- Voie locale : les patch, les gels, les crèmes, les pommades, les lotions ou encore les spray.
Parentérale : Formes d’introduction d’un médicament dans l’organisme autre que par la voie digestive. L’introduction est corollaire d’une effraction d’un tissu biologique. Par exemple une administration par perfusion. Les médicaments administrables par voie parentérale sont les solutions physiologiques: suspensions injectables ou encore d’autres types de fluides en injection locale. L’introduction du médicament se fait en employant une méthode de cathétérisme et peut se réaliser sur plusieurs sites, :
-en épidural, pour l’anesthésie péridurale
-en intrarachidien
-en extracorporel, lorsque l’administration se fait dans le circuit d’une circulation extra-corporelle
Elle peut être:
intraveineuse, directe (seringue) ou indirecte (par uneperfusion), laveinepouvant être superficielle, habituellement aubras(voie veineuse périphérique) ou profonde (voie veineuse centrale), le plus souvent au niveau ducou(veine jugulaire interne) ou sous laclavicule(veine sous-clavière);
sous-cutanée: sous lapeau, fréquemment au niveau de l’abdomenou descuisses;
intradermique: dans lederme;
intramusculaire: dans unmuscle.
Qu’est-ce que la relation dose-efficacité ?
Constitue une des bases de l’établissement de «niveaux» et «seuils d’intervention.
Exprime la réponse Y d’un organisme, provoqué par une dose X de médicament en fonction du temps d’exposition.
Elle peut s’appliquer à:
des individus - médicament (par exemple, une petite quantité n’a aucune incidence, alors qu’une grande dose est mortelle)
une population – polluants (par exemple, combien d’êtres vivants d’une population sont atteints selon le niveau d’exposition).
Qu’est-ce que le demie-vie ?
En pharmacologie, désigne le temps nécessaire pour que la quantité d’une substance contenue dans un système biologique soit diminuée de la moitié de sa valeur initiale.
Exemple: la teneur d’un médicament dans le plasma sanguin.
Ritalin: demie-vie plasmatique de 2-4 heures.
En biologie, la demi-vie d’une enzyme correspond au temps nécessaire pour que l’enzyme perde la moitié de son activité spécifique pour cause de dénaturation et d’inactivation.
Ce paramètre varie légèrement d’un individu à l’autre, selon le processus d’élimination et le fonctionnement relatif chez l’individu.
En pratique, on considère qu’un médicament n’a plus d’effet pharmacologique après cinq à sept demi-vies.
Qu’est-ce que l’index thérapeutique (fenêtre thérapeutique) ?
Rapport entre la dose curative et la dose maximale tolérée, ou toxique, d’un médicament.
Ratio = Dose Toxique moyenne 50% / Dose efficace moyenne 50%
Plus l’index est faible, plus le médicament est dangereux ou difficile à prescrire.
Ex: Lithium => atteint rapidement dose thérapeutique, mais seuil toxique est direct après. (faut suivre de près pour rester dans fenêtre thérapeutique)
Qu’est-ce que la tolérance ?
Processus d’adaptation de l’organisme à un produit (drogue ou médicament). Se manifeste par un affaiblissement ou même un épuisement de la réponse à ce médicament.
Cette diminution de la réponse implique nécessairement:
- Une capacité plus grande à supporter les effets du médicament.
- La possibilité d’augmenter la dose afin de recréer les mêmes effets qu’à la première dose.