Cours 02 - Les profils d'amateurs de pédopornographie Flashcards

1
Q

Quels sont les 10 niveaux de classification d’images de pornographie juvénile?

A
  • Indicatif (ni érotique, ni sexuel, provient de magazine commercial, ils ne sont pas nus, ils sont en souvêtement ou en maillot de bain).
  • Nudité (nudité partielle ou complète dans un cadre légitime ex: dans un bain).
  • Érotisme (image clandestine d’enfant en sous-vêtement ou nus (ex: avec un cell))
  • Poses (clichés d’enfants intentionnellement suggestifs à caractère sexuel).
  • Poses érotiques (image ou vidéo à caractère sexuel provoquant).
  • Poses érotiques explicites (met l’accent sur les parties génitales de l’enfant).
  • Activités sexuelles (montrent une activité sexuelle de la part de l’enfant envers un enfant (ex: masturbation, sexe orale, attouchements sexuels).
  • Agression (participation d’un adulte aux activités sexuelles)
  • Agression choquante (avec pénétration d’un enfant par un adulte).
  • Sadisme/bestialité (bestialité, sadisme ou au fait d’infliger de la douleur à l’enfant).
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2
Q

Qu’à révélé l’analyse qualitative des collections de PJ par le projet COPINE?

A
  • Diminution de l’âge des victimes (car ils ne vont pas dénoncer)
  • Abus présentés de plus en plus violent
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3
Q

Qu’à révélé l’analyse quantitative des collections de PJ par le projet COPINE?

A
  • Plus de la moitié des images et vidéos représentent des fillettes et sont classés de niveau 7 (activité sexuelle) et plus.
  • Le niveau de gravité est semblable chez les garçons dans 26% des cas et les images présentées sont récentes. Parmi celles-ci, 41% représentent des fillettes et 56% des garçons.
  • L’âge des enfants varie entre 9 et 12 ans
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4
Q

D’où provient la plupart des contenus retrouvés sur Internet ?

A

Des pays industrialisés, car c’est la que la technologie permettant la réalisation de la PJ est la plus accessible.

Une grande partie du matériel saisi aux Pays-Bas et en Suède au cours des dernières années est le fruit de la production de touristes venus en Asie pour des raisons sexuelles.

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5
Q

Est-ce que l’amateur de PJ regarde uniquement du contenu illicite?

A

NON,

Les pédophiles et les amateurs de pornographie juvénile consomment également du matériel licite (ex.: revues, films pour enfants, émissions de télévision, albums de photos de famille).

Dans plusieurs cas, la consommation de pornographie juvénile a débuté par la consommation de pornographie régulière.

Les images présentant un contenu non sexuel font aussi partie des préférences des amateurs de ce type de contenu.

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6
Q

Pourquoi est-ce qu’ils regardent aussi du contenu licite?

A
  • Permet d’entretenir ses fantasmes dans un contexte d’apparence légale.
  • Le matériel procure des gratifications sexuelles pour le consommateur.
  • Consomme aussi des images légales par crainte de se faire prendre. En se procurant du matériel licite où le contenu est asexué, ils demeurent à la limite de la légalité et peuvent entretenir leurs fantasmes.
  • Ce qui peut être attirant aux yeux de l’amateur de pornographie juvénile n’est pas nécessairement du matériel sexuellement explicite.
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7
Q

Pourquoi est-ce plus facile de nos jours produire de la PJ?

A

En plus de consommer du matériel licite, certains amateurs vont produire eux-mêmes les contenus.

Facilité avec laquelle les contenus peuvent être produits, sauvegardés et distribués grâce aux nouvelles technologies de l’information.

Outre les coûts minimes du matériel informatique, la diversification des moyens de communication a provoqué une augmentation des crimes de possession, de distribution et de production de matériel de pornographie juvénile.

Internet procure une multitude de moyens pour communiquer par la transmission de différents types de fichiers tels que les textes, les images, la photographie, les vidéos et l’audiovisuel en temps réel (webcam).

Les risques associés à la production de matériel pornographique juvénile sont ainsi réduits. Donc, il y a moins de risque de se faire appréhender.

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8
Q

Qu’est-ce qu’une collection ?

A

Réunion d’objets choisis pour leur beauté, leur rareté, leur caractère curieux, leur valeur documentaire ou leur prix.

Dans l’acte de collectionner, l’individu démontre son sentiment d’attachement à l’objet qui l’intéresse. Le processus entourant le fait de sélectionner, d’acquérir et de choisir fait partie intégrante de la passion du collectionneur

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9
Q

Quels sont les points communs des collectionneurs?

A

Points communs des collectionneurs:

Objets accessibles, classés et rangés.

Nature publique ou privée.
Investissement de temps et d’argent → plaisir.

Donc ≠ accidentel, mais geste délibéré.

Les individus accumulant du matériel le font de façon minutieuse, ne laissant rien au hasard.

La plupart des collections montrent un bon niveau d’organisation, par groupe d’âges, sexes, types d’actes, etc.

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10
Q

Quelles sont les utilités des collections de PJ?

A
  • Gratification sexuelle (Peut être un prélude à l’agression sexuelle)
  • Diminution des inhibition des enfants (la victime apprend a normaliser le comportement)
  • Chantage (ex: faire croire à l’enfant qu’il est responsable de l’agression pour ne pas qu’il dénonce)
  • Moyen d’échange (pour avoir ce qu’ils recherchent en échange de ce que les autres recherches).
  • Préservation de l’image de la jeunesse (c’est une photo elle ne viellera jamais).
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11
Q

Vrai ou faux: Le fait de collectionner incite certains individus à vouloir augmenter sans cesse le volume de leur collection et à acquérir du matériel dont le contenu devient de plus en plus extrême.

A

vrai,

L’acquisition d’images renforce les fantaisies déviantes déjà existantes et incite à passer à l’acte.

Après un certain temps, acquérir de la pornographie juvénile soft devient ennuyant.

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12
Q

vrai ou faux: Le plaisir repose parfois sur la difficulté et l’effort associés à la recherche d’une image manquante d’une série que le collectionneur possède, même si le matériel n’est pas attirant ou excitant pour ce dernier.

A

vrai

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13
Q

vrai ou faux: Le matériel peut être constamment consulté et redistribué à d’autres consommateurs.

A

vrai

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14
Q

Vrai ou faux: Le nouveau matériel est toujours ajouté à celui déjà existant: le matériel acquis est rarement supprimé

A

vrai

Les contenus désormais archivés peuvent être également utilisés comme référence ou comme moyen de négocier du nouveau matériel.

Il n’existerait pas d’homogénéité entre les collectionneurs.

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15
Q

La collection incite les amateurs de PJ à faire quoi (en ce qui concerne les liens sociaux)?

A

Cette collection incite les amateurs de pornographie juvénile à entrer en contact entre eux et ainsi à élargir leur réseau social.

Grâce à Internet, la consommation de pornographie juvénile permet aux amateurs de tisser des réseaux de contacts à l’échelle mondiale.

Entre eux, ces individus approuvent ce que la société réprouve.

À travers le réseau Internet, les individus marginalisés par la société (ex.: pédophiles) se fondent dans la masse virtuelle.

Le sentiment d’appartenance à un groupe leur permet ainsi de réduire le sentiment de culpabilité qui peut les habiter.

Ce repli dans les communautés virtuelles est consolidé par la pression populaire contre les amateurs d’images abusives.

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16
Q

Quelles sont les 5 explications des pédophiles pour faire abstraction de l’opinion publique?

A
  1. L’explication la plus fréquemment utilisée par les pédophiles (39%) était le déni de préjudice. Ils affirment que les relations sexuelles entre un enfant et un adulte ne cause aucun préjudice à l’enfant.
  2. La 2e justification est la condamnation des accusateurs (31%). Les pédophiles s’affichent comme étant membres d’un groupe distinct, minoritaire et oppressé, comme l’ont été précédemment les homosexuels. Qu’un jour ils seront acceptés comme l’ont été les homosexuels.
  3. La troisième justification est connue sous le nom anglais de BIRGing (14,6%). Employée par les pédophiles à titre de référence. Elle présente les noms de personnalités mondialement connues ou qui ont, à leur manière, fait l’Histoire.
  4. La quatrième justification est le droit aux bénéfices (9%). C’est une extension du déni de préjudice. Elle explique que les rapports sexuels entre un enfant et un adulte apportent des bénéfices à l’enfant (apprentissage enrichissant).
  5. La cinquième justification est l’appel aux loyautés (4,9%). Elle fait référence aux droits des enfants. Les pédophiles s’affichent comme étant des militants pour les droits sexuels des personnes mineures ou du mouvement pour la libération des enfants.

Selon une étude de Durkin et Bryant (1999), plus de la moitié des pédophiles utilisent un amalgame des différentes rationalisations.

17
Q

Vrai ou faux: La création de communautés virtuelles et de sous-groupes peut avoir un impact sur les croyances, les rationalisations et les justifications des individus.

A

Vrai,

La perception qu’ont les pédophiles d’eux-mêmes est modifiée –> ils se définissent comme des adultes qui ont un « intérêt romantique » envers les enfants.

Les sites Web alimentent les distorsions cognitives qui existaient avant Internet et continuent d’être des croyances facilitant la commission d’actes criminels et fortement enracinés chez un individu.

18
Q

Qui sont les collectionneurs?

A
  • Majoritairement des hommes
  • âge moyen: 35,4 ans
  • Occupations diversifiées. Toutefois, davantage d’étudiants (20%) et de sans emploi (16,8%).
  • Tous les milieux économiques.
19
Q

Qu’est-ce qu’on sait par rapport aux antécédents judiciaires des pédophiles?

A
  • Au moment de l’arrestation, souvent à leur premier contact avec le système judiciaire.
  • Près de 65% des sujets de l’étude n’avaient, au moment de l’arrestation, aucun antécédent criminel connu.
  • 10,4% ont des antécédents de crimes de nature sexuelle.
  • 25,4% ont des antécédents judiciaires de nature autre que sexuelle.
  • Les individus ayant des antécédents criminels avant l’événement de pornographie juvénile récidivent plus souvent.
20
Q

Vrai ou faux: seule une minorité à des antécédents de nature sexuelle (10,4%), ce qui porte à croire que la majorité ne passe pas à l’acte.

A

Vrai,

Par contre, les personnes accusées d’un crime de pornographie juvénile sont globalement plus à risque d’avoir des comportements de violence sexuelle que la population en général.

21
Q

Pourquoi est-ce que nous croyons qu’il y a plus de cas d’agressions sexuelles que le dise les statistiques?

A

Il importe également de considérer le faible taux de dénonciation de ces infractions ainsi que la tendance à la baisse de l’âge des victimes laissant présager un chiffre noir important.

Donc, même si les techniques d’enquête des policiers sur Internet se sont grandement améliorées, il n’en demeure pas moins que la découverte de certains crimes est le fruit du hasard.

22
Q

Quels sont les profils d’amateur de pédopornographie?

A

il y aurait 3 façon de différentes de s’engager dans des activités sexuelles en ligne:

  • L’utilisateur récréatif: Il désir simplement satisfaire sa curiosité sexuelle sur Internet quant aux contenus disponibles. Les épisodes de recherche ne sont pas problématiques et ne constituent pas un mode-préférentiel: il préfère les rencontres face-a-face.
  • Le sexuellement compulsifs: a un mode de comportements sexuels non-conventionnel (consommateur de porno, expérimente des relations sexuelles à plusieurs partenaires, sollicite les services de prostitués, etc). Pour ce type d’utilisateur, Internet a un effet normalisant qui facilite l’acceptation de ces comportements chez l’individus.
  • L’utilisateur à risque: n’a pas d’antécédents de sexualité compulsive, mais ses habitudes en ligne ont d’importantes répercussions sur sa vie.
    a) le dépressif: se réfugie sur internet dans des épisodes dépressifs
    b) le réactionnel: s’y rend pour s’évader du stress vécu dans la vie réelle. Il est plus proactif et sophistiqué que le dépressif.
23
Q

Quels sont les résultats de l’étude de Seto et coll (2006)?

A

But: Étude auprès de 685 ♂ visant à déterminer si un individu arrêté pour des délits en lien avec la pornographie juvénile est un pédophile.

Les individus arrêtés pour des crimes de pornographie juvénile (avec victimes) ont une plus grande excitation sexuelle que tous les autres sous-groupes de l’étude.

Les résultats sont similaires pour les individus arrêtés pour des crimes de pornographie juvénile (sans victime).

Ces deux sous-groupes (avec et sans victime) se démarquent donc des autres car ils sont davantage excités sexuellement par des stimuli présentant des enfants.

Comparativement aux trois sous-groupes d’agresseurs sexuels d’enfants (une, deux ou trois victimes), les deux sous-groupes d’individus arrêtés pour des crimes de pornographie juvénile (avec et sans victime) présentent une plus grande excitation sexuelle.

Donc, il semble que l’indice de prévalence de la pédophilie soit plus significatif chez les individus arrêtés pour des infractions reliées à la pornographie juvénile que pour des agresseurs sexuels de femmes ou d’individus qui ont un suivi auprès de sexologues.

24
Q

Quelle est la typologie québecoise des hommes arrêtés pour pornographie juvénile?

A

L’explorateur:

  • Relativement jeunes (moyenne 24,1 ans).
  • Histoire délinquante peu abondante (0,10 chef d’agression sexuelle, une une moyenne d’un chef d’accusation antérieur).
  • Tous les étudiants de l’échantillon se retrouvent dans ce type.
  • Semble être l’un des types les plus orientés vers la collection à grande échelle.

Le pervers:

  • Groupe beaucoup plus âgé (moyenne de 49,2 ans).
  • Plus d’antécédents sexuels que le premier type, mais beaucoup moins que le troisième.
  • Plus grande histoire criminelle que le premier, mais moins que le troisième.
  • Peut être comparé un peu à l’homme «ordinaire».
    a) Le pervers solitaire:
  • Particularité → œuvre seul. C’est lui qui s’est procuré du matériel sur des sites commerciaux, ou encore qui a répondu spontanément à une offre de contenu sur Internet.
  • N’hésite pas à utiliser sa carte de crédit et à donner ses informations personnelles.
  • Contrairement à l’explorateur, il est en mesure de se payer ce type de contenu.
    b) Le pervers organisé:
  • Forte présence virtuelle.
  • Bénéficie des conseils et des techniques suggérés par les autres membres des communautés.
  • Impliqué dans les échanges de contenus entre les membres. C’est de cette façon qu’il obtient de la pornographie juvénile

Le polymorphe:

  • Se distingue nettement des autres types.
  • Moyenne de 42,8 ans.
  • Moyenne de 3 chefs d’accusations antérieurs d’agression sexuelle et plus de 17 chefs d’accusations antérieurs.
  • Groupe où l’on retrouve le plus d’incidents agression sexuelle/pornographie juvénile.
  • Peu nombreux, mais responsables d’un grand nombre de crimes
  • Type de suspect plutôt rare, mais le plus important, car plusieurs victimes sont impliquées dans ce genre de dossier.
  • Pour ces sujets, la pornographie juvénile n’est pas un mode préférentiel de criminalité dans un style de vie criminelle.
  • Ce style combine l’agression sexuelle à plusieurs autres types de crime.