Contexte du proche-aidant Flashcards
Quel est le lien entre l’éthique relationnelle et le contexte de proche-aidant?
Le soin est considéré comme une partie inhérente de la vie familiale - quelque chose que les gens font habituellement au sein de la famille – d’où le recours aux expressions «aidant informel» ou «aidant naturel.
Responsabilité morale de prendre soins des autres.
Quel est le lien entre rôle et le contexte de proche-aidant?
L’aide peut venir de la définition que l’on donne à sa vie de couple ou à son rôle filial.
Rôle formel de fille; ça va de soi que j’aide mes parents.
Rôle informel; je suis une bonne personne donc j’aide mes parents (qu’est-ce que les autres attendent de nous ou ce que j’attends de moi)
Les rôles se chevauchent (concilier rôle de fille à rôle de proche-aidant)
Explique pourquoi peu de proche-aidant vont chercher de l’aide (c’est normal d’aider ma mère)
Rôle détermine le contexte relationnel (théorie de Muchielli)
Réciprocité symétrique à assymétrique, conserver une forme de réciprocité avec la personne qu’on aide (Théorie de Muchielli)
Comment conserver une réciprocité? En étant conscient de ses besoins (théorie de Nagy), je suis persuadé que ma mère ferait la même chose (Légitimité constructive)
Pourquoi le contexte de proche-aidant est une question de lien?
Définir le proche aidant par ce qu’il est et non ce qu’il fait (pas en termes d’heures)
Le soutien offert par les aidants aux personnes âgées vulnérables est bien plus qu’une question d’actes et davantage une question de liens et « d’être » avec la personne aidée.
Les aidants qui prennent soin d’une personne de laquelle ils se sentent proches sur le plan affectif, se consacrent davantage aux soins.
La proximité du lien = dimension essentielle du caring
Les données statistiques comptabilisant uniquement le nombre d’heures passées aux soins ou les nombreuses tâches effectuées par les aidants, n’expliquent qu’une infime partie de la complexe réalité du prendre soin familial.
Les défis du rôle en fonction du code relationnel.
Pourquoi la relation de couple est la plus résistante à l’identité du soignant ?
- Étant donné le caractère intime et «privé» du mariage et le soin d’un conjoint qui est largement considéré comme une extension de l’amour et du soutien qui définissent l’union et l’engagement contracté.
- Fait partie de l’expérience d’être en couple, partage le quotidien, dilemme entre soutien conjugal et soutien proche-aidant.
Pourquoi le contexte de proche-aidant est une question d’homéostasie?
Pour certains aidants, l’alliance se transforme en une relation asymétrique marquée par la dépendance.
Les conséquences de la maladie provoquent donc parfois une rupture dans l’alliance conjugale, à tout le moins symbolique. (perturbation de l’homéostasie)
Pourquoi être proche aidant est une question de loyauté?
Réciprocité dans la relation en dépit de l’asymétrie.
Plusieurs aidants sont convaincus de la réciprocité de leur sentiment de responsabilité : leur conjoint aurait fait la même chose pour eux.
Pourquoi une personne continue de prendre soin de l’autre, même si a toujours vécu dans la misère? →loyauté
Le fait de prendre soin de l’autre revêt aussi une forme de retour d’ascenseur par rapport à ce que l’aidé a déjà fait pour l’aidant.
Il s’agit, en somme, d’une forme de réciprocité inscrite dans le temps.
Pour quels motifs (plutôt négatif) une personne décide d’être proche-aidant?
- Pour mieux contrôler, je vais savoir ce qu’elle dépense
- Pour donner ce que l’on n’a pas reçu, je vais lui montrer c’est quoi être une bonne personne
- Pour apaiser sa conscience
- Pour traiter l’autre comme on aimerait être traité dans la même situation
- Par peur de déplaire* faut qu’il soit le proche-aidant parfait
- Pour acheter la paix …
- Pour d’autres, c’est le sens du devoir qui prévaut: «on n’abandonne pas quelqu’un qui est à terre…» même quand les sentiments n’y sont plus nécessairement ou que nous devons renoncer à beaucoup et s’oublier. Mais à quel prix?
Quels éléments influencent les motivations à aider (4)?
- LE CODE CIVIL; on n’a pas le droit de laisser nos parents pour compte (cadre = théorie de Muchielli)
- LE CODE DE VIE FAMILIALE (règles et contexte relationnel)
- L’ORGANISATION DU SYSTÈME DE SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX (influence le cadre, pas le choix de s’occuper de la personne quand le CIUSSS appel pour le sortir, pas assez de places) Mais, même si placer, change pas le rôle, reste proche-aidant pareil
- LA DISTRIBUTION DES RÔLES DANS LA FAMILLE (rôle formel-informel, contexte relationnel)
Donner quelques exemples de règles au sein d’un système familial lorsque quelqu’un à besoin d’aide?
Règle 1: Quand il y a quelque chose, on le demande. Donc, « si l’autre a besoin, il va me le dire ». Problème quand besoin d’aide chronique
Règle 2: Il faut montrer qu’on aime. Donc « si elle a besoin, je vais être là ». = pression et surprotection
Règle 3: Aimer l’autre, c’est savoir comment il se sent même s’il ne le dit pas. Ex alzheimer de niveau 5; ne parle plus, ne reconnait plus, comment savoir comment il se sent ou qu’est-ce qu’il a besoin?
Règle 4: Prends sur toi et retrousse tes manches. Donc, « si c’est difficile, c’est à moi d’agir» = culpabilité, je me plains pour rien
Règle 5: Aimer, c’est protéger et vouloir le meilleur pour l’autre. Donc, c’est croire que « si tu m’aimais vraiment, tu ne me laisserais pas ainsi ».
Nommez quelques points positifs à être proche-aidant. (6)
- nouvelle relation avec la personne aidée;
- occasion de redonner;
- Sens à sa vie ainsi qu’un sentiment d’accomplissement et de satisfaction;
- acquisition de nouvelles compétences et connaissances;
- plus grande compassion;
- de nouvelles amitiés grâce au réseau de soutien.
Nommez quelques points négatifs à être proche-aidant. (6)
- ressentir le fardeau de la « génération sandwich »,
- colère vis-à-vis de l’évolution de la relation et du nouveau rôle en tant que soignant;
- frustration en ce qui a trait à l’incapacité à répondre à tous les besoins de la personne;
- culpabilité (sentiment de ne pas en faire assez ou de ne pas prendre les bonnes décisions);
- chagrin à l’égard de la perte de capacités de l’être cher;
- regret des projets qui ne se concrétiseront pas ou la relation antérieure avec la personne.
Nommez des exemples de ce que peut ressentir l’aidé. (3)
- La frustration qui accompagne la baisse des capacités physiques et mentales chez certaines personnes lorsqu’elles prennent de l’âge est une réaction normale.
- Il arrive parfois que la personne qui vit ces changements ne veuille pas accepter d’aide et préfère se débrouiller seule.
- Le fait de l’écouter peut lui permettre de voir l’avenir d’un meilleur œil et vous aider à comprendre la situation.
Comment changer une règle?
Ne pas oublier que l’utilité d’une règle (et la croyance associée) est:
1) de la conscientiser;
2) la remettre en question afin de voir si elle est vraie ou non et si elle aidante pour soi et; pas la seule façon de vivre
3) prendre de la distance par rapport à la règle pour agir davantage en fonction de ce qui est bon pour soi. Encourager à voir les autres façons d’agir, comment tu pourrais faire différent de d’habitude?
Quelle est la dimension centrale de l’expérience d’être aidant?
Le rapport relationnel (liens affectifs) au sein de la dyade constitue la dimension centrale de l’expérience d’être aidant.