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Développement de l'adulte > Colarusso et Nemiroff > Flashcards

Colarusso et Nemiroff Flashcards

1
Q

Qui sont Calvin A. Colarusso et Robert A. Nemiroff?

A

Deux médecins psychanalystes de l’Université de Californie à San Diego qui ont publié les essais suivants sur le développement au cours de la vie adulte : «Adult development : A new dimension in psychodymanic theory and practice (1981)», «The race against time (1985)», «New dimensions in adult development (1990) et «Fulfillment in adulthood : Paths of the pinnacle of life (1994)».

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Q

Sur quoi s’appuient-ils?

A

Différentes sources :

  1. Psychanalyse
  2. Médecine
  3. Histoire
  4. Religion
  5. Leurs expériences personnelles
  6. Leurs expériences professionnelles
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3
Q

Quelle est la provenance des données qu’ils analysent?

A

De façon première, mais non exclusive, de leurs patients

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4
Q

À quel autre théoricien se rapportent-ils?

A

Erikson

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5
Q

Pourquoi?

A

Ils continuent sa pensée et appliquent certaines prémisses psychanalytiques au développement adulte

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6
Q

Que font-ils différemment d’Erikson?

A

Ils y ajoutent d’autres éléments, comme une analyse percutante du self

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7
Q

Quel est le but de leur travail?

A

Élaborer une théorie du développement normal de l’adulte

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8
Q

Comment peut-on qualifier leur conception du développement adulte?

A

Il est interactionnel

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9
Q

Pourquoi peut-on dire du développement adulte qu’il est interactionnel selon eux?

A

Leur définition énonce que le développement est le produit de l’interaction entre l’organisme et l’environnement

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10
Q

Qu’est-ce que cette définition du développement adulte implique?

A

Trois éléments:

  1. Interaction
  2. Organisme
  3. Environnement
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11
Q

Quels sont les points à retenir de leur analyse?

A
  1. Les hypue fQothèses théoriques sur le développement adulte
  2. Le rôle du narcissisme dans le développement du self adulte
  3. Les institutions sociales et les styles de vie
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12
Q

Que formulent Colarusso et Nemiroff?

A

Sept hypothèses sur le développement au cours de la vie adulte

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13
Q

Quelles sont les hypothèses de Colarusso et Nemiroff?

A
  1. La nature du processus de développement est fondamentalement la même chez l’adulte et chez l’enfant
  2. Le développement chez l’adulte est un processus continu et dynamique
  3. Le processus de développement possède des caractéristiques différentes chez l’adulte et chez l’enfant : alors que le développement de l’enfant porte fondamentalement sur la formation de la structure psychique, le développement de l’adulte concerne l’évolution de la structure existante et son fonctionnement
  4. Les enjeux fondamentaux du développement de l’enfant se poursuivent en tant qu’aspects centraux de la vie adulte, mais dans des formes modifiées
  5. Les processus du développement de la vie adulte sont autant influencés par le passé adulte que par le passé de l’enfance
  6. Tout comme au cours de l’enfance, le développement au cours de la vie adulte est profondément affecté par les changements corporels et physiques
  7. Un thème central de la vie adulte - c’est aussi une phase - est la crise normative où le fait de reconnaître sa propre finitude temporelle et d’accepter sa propre mort comme inévitable agit, au milieu de la vie adulte, comme un catalyseur qui conduit à une profonde remise en question
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14
Q

D’où provient la première hypothèse?

A

Elle est en continuité avec le concept de développement de Spitz et avec le concept d’adaptation et d’intériorisation de Hartmann

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15
Q

Que peut-on affirmer selon cette hypothèse?

A

Les échanges entre l’organisme et l’environnement ont lieu de la naissance à la mort et produisent un effet continu sur le développement psychique. L’adulte n’est pas un produit isolé de l’environnement, mais il est, tout comme l’enfant, dans un état de tension dynamique qui l’affecte et le modifie constamment

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16
Q

Quelle est donc la minime différence entre l’enfant et l’adulte à ce propos?

A

L’identification avec les objets originaux permet à l’enfant de construire sa structure psychique et de devenir adulte, tandis que les identifications ultérieures pourvoient à la spécificité de la personnalité de l’adulte

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17
Q

Que pose la deuxième hypothèse?

A

Que la continuité et le dynamisme caractérisent ce processus de développement.

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18
Q

Que permet de concevoir cette hypothèse?

A

Que l’adulte n’est pas un produit statique et achevé, mais un être en changement perpétuel

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19
Q

Qu’entraîne cette idée?

A

Deux ordres de conséquences

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20
Q

Quelles sont ces ordres?

A
  1. Les événements de vie, tels que le mariage, la venue d’un enfant, le divorce, la retraire, la mort, sont importants en eux-mêmes parce qu’ils constituent des occasions de développement per se.
  2. Il importe de comprendre que l’adulte se développe en fonction de la perception de sa réalité présente, future et passée, et non uniquement en référence à son passé (comme on l’a souvent supposé)
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21
Q

Quel est ce point de vue?

A

Perspective développementale

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22
Q

De quoi se différencie-t-elle?

A

De la psychanalyse

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23
Q

En quoi?

A

Premier ordre de conséquences : Jusqu’ici, la psychanalyse avait reconnu l’importance des événements de vie, mais en tant que faisant partie d’expériences ou de conflits passés. Désormais, ils apparaissent comme des expériences de croissance, ce qui laisse à croire à des «crises créatrices»

Deuxième ordre de conséquences : Point de vue génétique souvent prédominant en psychanalyse (unique référence au passé), tandis qu’en développementale, on ne se contente pas du retour en arrière

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24
Q

Qu’est-ce qui nous permettrait d’illustrer plus clairement l’hypothèse 3?

A

Le processus d’identification

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25
Q

Pourquoi peut-on utiliser cette image?

A

Car l’identité de l’adulte n’est jamais faite une fois pour toutes, c’est une tâche et non une donnée comme l’a exprimé Paul Ricoeur

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26
Q

Comment Colarusso et Nemiroff décrivent le processus d’identité?

A

Ils décrivent comment celui-ci continue de progresser, par exemple à travers la relation avec un mentor, et comment il n’est pas pure réplique de la relation parent-enfant

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27
Q

Que souligne l’hypothèse 4?

A

La similitude ET la différence du processus de développement chez l’adulte et l’enfant

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28
Q

Nommez un processus qui a lieu dans l’enfance.

A

Processus de séparation-individuation

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29
Q

Qu’est-ce que le processus séparation-individuation?

A

Processus par lequel l’enfant émerge graduellement comme un être distinct et séparé, conscient de sa propre existence et de la nature de ses relations avec les autres

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30
Q

Quand arrête ce processus?

A

Il dure toute la vie

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31
Q

Pourquoi?

A

À cause de la menace de perte inhérente à toute phase pour conquérir son indépendance

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32
Q

Qu’est-ce qui caractérise l’enfance par rapport à cette indépendance?

A

La dépendance absolue de l’enfant à la mère

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33
Q

Que devient-elle suite à l’enfance?

A

Une dépendance relative (survient avec la maturité)

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34
Q

Qu’implique la maturité?

A

Reconnaître que soi et l’être aimé sont des êtres autonomes

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35
Q

Qu’exige la maturité dans un tel processus?

A

Un réajustement des relations significatives au fur et à mesure

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36
Q

Qu’implique l’hypothèse 5?

A

Qu’il faut élargir la perspective génétique à la vie adulte : les nouvelles expériences de chaque phase de vie doivent être intégrées tout au long de la vie

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37
Q

Que disent plus précisément les auteurs à ce sujet?

A

Selon leur conception élargie du concept de développement, le point de vue génétique prend une dimension longitudinale, intégrant les nouvelles expériences qui se produisent à chaque stade de développement de tout le cycle de vie

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38
Q

Quelle est la différence du point de vue développemental d’avec celui génétique à ce sujet?

A

Les expériences plus récentes sont liées et influencées par les événements de l’enfance, mais ne peuvent pas être pleinement expliquées par eux

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39
Q

Qu’abordons-nous avec l’hypothèse 6?

A

La question des relations de l’esprit et du corps

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40
Q

Pourquoi est-ce important d’intégrer de telles questions?

A

Car les données biologiques existant sur la maturation physique n’ont jamais été intégrées à la pensée psychodynamique pour l’instant. Nous connaissons encore mal la façon dont les événements biologiques qui surviennent au cours de la vie adulte affectent le développement.

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41
Q

Nous sommes donc loin de quoi…?

A

D’une théorie des relations corps-esprit pour l’âge adulte

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42
Q

Qu’avancent-ils donc pour entamer cette théorie?

A

À partir de notre expérience, nous suggérons que le corps et les changements physiques influencent profondément le cours du développement adulte AVEC UNE DIFFÉRENCE

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43
Q

Quelle est cette différence?

A

Pendant l’enfance, la progression physique fournit un stimulus.
Pendant la vie adulte, la rétrogression et le déclin physiques sont des variables importantes

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44
Q

Que reprend l’hypothèse 7?

A

Une idée très répandue en développement adulte.

Neugarten avait mis en relief le changement qui se produit au fil des ans dans la perception subjective du temps, de sa propre durée.

Colarusso et Nemiroff en font ensuite un thème central et, plus particulièrement, une phase qui donne lieu à une crise de valeurs (crise normative)

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45
Q

Sur quoi s’appuie cette hypothèse?

A

Sur une idée bien existentialiste

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46
Q

Quelle est cette idée?

A

Veut que l’être humain se définisse par sa temporalité et son insertion dans le temps

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47
Q

Où y a-t-il alors convergence ici?

A

Entre la pensée psychanalytique et la pensée phénoménologique existentielle en psychologie

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48
Q

Qu’est-ce que Colarusso et Nemiroff soulignent par rapport à la science?

A

Que les progrès récents en neurologie pourraient transformer notre conception du cerveau

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49
Q

Sur quoi insistent-ils par rapport à ces progrès?

A

L’importance des relations esprit-corps (hypothèse 6)

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50
Q

Que s’attardent-ils à faire par rapport à ces relations?

A

Dénoncer les mythes sur le corps vieillissant

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51
Q

Donnez des exemples de ces mythes.

A
  1. Croire qu’après sa ménopause la femme n’éprouve plus de plaisir sexuel
  2. Penser que le syndrome de la ménopause est causé par une déficience en oestrogènes
  3. Supposer que l’intelligence atteint son summum dans la vingtaine et qu’elle diminue progressivement par la suite
  4. Croire que le cerveau perd du poids et des neurones avec le temps
  5. Croire que le cerveau adulte est un produit fini, incapable de changements structuraux
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52
Q

Quels sont les risques que nous prenons en croyant de tels mythes?

A

Se méprendre sur les capacités mentales et sexuelles des adultes. Il y a alors encore beaucoup à découvrir de ce côté-là.

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53
Q

Outre les capacités mentales et sexuelles des adultes, que connaissons-nous peu dans le développement adulte?

A

Les mécanismes de transactions, d’échanges et d’interactions entre la personne adulte et son environnement

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54
Q

Pourquoi voulons-nous connaître ces mécanismes?

A

Nous permettre de savoir comment agit ou procède le processus global du développement psychosocial de l’adulte

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55
Q

Est-ce simple comme problème?

A

Non, c’est très complexe

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56
Q

Qu’est-ce qui peut suggérer la complexité du problème?

A

Se figurer que toute personne, tel un mélangeur ou un malaxeur qui broie et digère, intègre partiellement et de manière unique un environnement qui la constitue et qu’elle constitue

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57
Q

Quel est l’apport le plus important de Colarusso et Nemiroff?

A

Leur analyse du narcissisme et du développement du self adulte

58
Q

Que montre-t-il dans l’analyse du narcissisme et du développement du self adulte?

A
  1. En quoi consiste la tâche principale du développement adulte
  2. Ils décrivent différents sous-processus
59
Q

Que permet ces deux points de l’analyse?

A

Comprendre en quoi consiste le processus global du développement adulte

60
Q

Est-ce que les expressions «processus» et «sous-processus» proviennent de Colarusso et Nemiroff?

A

Non, ils ne renvoient ni à un processus global, ni à des sous-processus, mais ils parlent constamment d’un côté comme de l’autre simplement de processus

61
Q

Pourquoi parlons-nous alors de processus global et de sous-processus dans le cadre de ce chapitre?

A

Car il est clair que les uns sont là pour expliquer les autres

62
Q

Pourquoi?

A

Car il s’agit d’un processus dynamique et continu (hypothèse 2)

63
Q

Quelles sont les grandes lignes de leur analyse?

A
  1. En quoi consiste le self et comment le narcissisme contribue à son évolution
  2. Comment l’authenticité est la tâche centrale du développement adulte et en quoi elle consiste
  3. Comment le corps et les relations d’objet sont deux coupes privilégiées pour analyser la complexe transformation de la psyché adulte
64
Q

Qu’est-ce que le self (perception)?

A

Il demeure une notion difficile à cerner

65
Q

Avec quoi est-il possible de confondre le self?

A

L’ego, le «je», le «moi»

66
Q

Que désigne l’ego?

A

Le sentiment et l’expérience subjective que chacun éprouve en tant qu’il est sujet de son action; centre de sa vie. (PARAÎTRE/DÉFENDRE)

67
Q

Comment Saperstein et Gaines décrivent-ils le «je»?

A

La conscience expérientielle de son unicité en tant que créatrice de signification

68
Q

Et qu’est-ce que le self?

A

L’expérience du moi : être dans son vécu intérieur

69
Q

Qu’expliquent Colarusso et Nemiroff par rapport aux gratifications?

A

Au cours de la vie adulte, les gratifications narcissiques normales augmentent l’estime de soi

70
Q

À quoi sont liées de telles gratifications?

A
  1. Relations interpersonnelles
  2. Travail
  3. Créativité
71
Q

Que peut-on dire du pouvoir des gratifications narcissiques normales, outre leur effet sur l’estime de soi?

A

Elles sont en quelque sorte le combustible des forces qui modifient le self adulte

72
Q

Qu’est-ce qui fait également partie des gratifications comme concept?

A

Les fantaisies

73
Q

Que permettent les fantaisies?

A

Alimenter le self. En effet, chez la personne intégrée, elles sont suffisamment proches de la réalité pour conduire à une action réaliste.

74
Q

Comment Colarusso et Nemiroff appellent-ils ce processus?

A

Le healthy self-aggrandizement : sain élargissement du self

75
Q

Quel est «l’antonyme» des fantaisies dans un tel contexte?

A

Les désappointements narcissiques

76
Q

Quel est l’effet des désappointements narcissiques?

A

Ils peuvent affecter positivement l’évolution du self dans la mesure où les idéalisations sont distinguées de la réalité

77
Q

Qui, outre Colarusso et Nemiroff, a parlé de l’authenticité?

A

Carl Rogers, mais le concept n’a pas la même acceptation ici

78
Q

Qu’est-ce que l’authenticité selon Colarusso et Nemiroff?

A

C’est la tâche centrale du développement adulte. Elle suppose «la capacité d’évaluer et d’accepter ce qui est réel tant dans le monde extérieur que dans le monde intérieur, sans égard à l’injure narcissique impliquée.»

79
Q

En langage populaire, qu’est-ce que l’authenticité?

A

Confrontation avec ce que vous êtes vraiment et ce que la vie est vraiment, puis ajustement des paramètres

80
Q

Qu’inclut ce processus chez l’adulte en santé? Et décrivez brièvement ce que c’est.

A

Le conflit intrapsychique et normatif où sont aux prises des tendances opposées

81
Q

À quoi contribuent ces tendances opposées?

A

À une inflation ou à une déflation irréaliste du self

82
Q

Pourquoi disons-nous «ajuster les paramètres»?

A

Car être authentique consiste en un interminable travail d’ajustement du self à soi-même, aux autres et au monde

83
Q

Comment se réalise/s’accomplit cet ajustement?

A
  1. Par un abandon graduel du self grandiose
  2. Par une acceptation progressive de ses propres limites et de ses imperfections
  3. Par un processus normal de deuil à l’égard de ce qu’on n’est pas ou de ce qu’on n’est plus
84
Q

À quelle notion s’apparente le soi grandiose de Colarusso et Nemiroff?

A

Le soi omnipotent de Gould

85
Q

Que permet l’atteinte de l’authenticité?

A

Il devient de plus en plus possible à la personne de fonctionner seule, c’est-à-dire en étant psychologiquement séparée de ses parents, et ce à l’intérieur d’un monde imparfait, partiellement gratifiant et quelquefois hostile

86
Q

À quoi peut donner lieu ce travail psychique?

A

Une restructuration du self

87
Q

Comment s’acquérit cette espèce d’indépendance?

A

D’abord source d’insulte narcissique, la reconnaissance des limites internes et externes devient graduellement une source de plaisir et de force dans la mesure où le self accepte et développe la capacité d’agir d’une façon indépendante à l’intérieur des conditions imposées par la condition humaine.

88
Q

Quelle est la réaction normale devant son corps qui vieillit?

A

Un conflit inévitable

89
Q

Entre quoi et quoi y a-t-il conflit?

A
  1. Désir de nier les processus de vieillissement

2. Acceptation de la perte de sa jeunesse

90
Q

Qu’entraîne une saine résolution du conflit?

A
  1. Remodelage de l’image corporelle
  2. Évaluation plus réaliste du corps de 40 ans
  3. Sens accru des plaisirs que le corps procure lorsque ses activités sont appropriées
91
Q

Qu’entraîne une malsaine résolution du conflit?

A
  1. Tentative de «réparer» son corps par la chirurgie ou les régimes amincissants
  2. Chercher, par fusion ou par emprunt, un nouveau corps ou des parties d’un nouveau corps
  3. Relation sexuelle avec un partenaire beaucoup plus jeune
  4. Substituer au corps un voilier ou un autre passe-temps
92
Q

Selon Colarusso et Nemiroff, comment peuvent être comprises chaque phase de la vie adulte?

A

Ayant ses tâches
Et ses buts intrinsèques
Conduisant à une différenciation plus raffinée du self avec les autres
Et à de nouveaux aspects de l’identité

93
Q

Qu’ajoute Mahler par rapport au cycle de la vie?

A

Tout le cycle de vie constitue un processus plus ou moins réussi de distanciation et d’introjection de la mère symbiotique perdue

94
Q

Quelle est la conséquence directe de cette affirmation?

A

La quête pour une différenciation claire entre le self et les autres ne prend fin qu’avec la mort biologique

95
Q

Quel est donc l’apport de Mahler?

A

Il applique le processus séparation-individuation à la maturité et à la vieillesse

96
Q

Suite à ce contexte, que décrivent Colarusso et Nemiroff?

A

Les effets des relations interpersonnelles sur l’émergence du self adulte

97
Q

Que peut-on dire de globale par rapport à ses parents et à ses grands-parents?

A

La dépendance accrue des parents et leur mort éventuelle minent les représentations mentales naïves et infantiles des parents comme omnipotents, et accentuent la vulnérabilité du self.

98
Q

Qu’en est-il du temps par rapport à ses parents?

A
  1. Devant ses parents qui vieillissent, le sens du temps est modifié
  2. Devant ses parents qui disparaissent, le complexe d’Oedipe est réactivé
99
Q

Pourquoi Colarusso et Nemiroff affirment-ils que le complexe d’Oedipe est activé suite à la mort de ses parents?

A

Car une tâche normale du développement adulte est de composer avec la «victoire» oedipienne dans la mesure où les désirs infantiles de dominer et de remplacer les parents sont réalisés.

100
Q

Que peut-on dire par rapport au conjoint globalement?

A

Le processus de séparation-individuation est capital dans la relation conjugale

101
Q

Que se passe-t-il à la fin de l’adolescence en rapport avec le processus de séparation-individuation?

A

Chaque personne élabore une construction mentale du partenaire idéalisé

102
Q

Que se passe-t-il avec cette construction?

A

Elle se développe à l’intérieur du self comme le résultat d’une séparation psychologique d’avec les parents durant l’adolescence

103
Q

Dans quoi s’enracine cette construction?

A
  1. Dans les relations avec les parents au cours de l’enfance

2. Dans l’expérience de la sexualité faite pendant l’adolescence

104
Q

Quelle conclusion peut-on faire par rapport au conjoint encore une fois?

A

Avec la formation de cette image idéalisée du conjoints, quelques-uns des investissements narcissiques sur les représentations mentales des parents au cours de l’enfance sont reportés dans la représentation idéalisée du partenaire

105
Q

Que disent Colarusso et Nemiroff de l’éducation des enfants?

A

Ils mentionnent à quel point le fait d’éduquer des enfants peut être une source de gratifications ou de désappointements narcissiques

106
Q

Qu’est-ce que Colarusso et Nemiroff pensent des expériences narcissiques par rapport aux enfants?

A

Ils rappellent que celles-ci ont une influence majeure sur l’interaction avec l’enfant

107
Q

Comment agira donc le parent en santé?

A

Il accepte calmement l’identité émergente de son enfant sans l’écraser et sans l’exagérer

108
Q

Que permet un tel parent?

A

D’être le gouvernail de son enfant vers un self réaliste : ce qui constitue une partie importante de la tâche parentale

109
Q

Qu’arrive-t-il si le parent n’est pas en santé?

A

Augmentation du risque d’une inflation ou d’une déflation non-réaliste de l’image de leur enfant

110
Q

Comment pense un parent non en santé?

A

Il considère son enfant comme une extension de leur propre self

111
Q

Pourquoi les gratifications comme les déceptions narcissiques affectent l’évolution du self?

A

Grâce au processus du sain élargissement du self

112
Q

Comment sont appelées ces relations mère-enfant, conjoint-conjointe, etc.?

A

Relations d’objets

113
Q

Qu’est-ce qu’une relation d’objets?

A

En psychanalyse, l’objet est une personne significative, donc il s’agit de la relation avec une personne importante

114
Q

Les relations d’objet sont-elles fixes dans le temps?

A

Non, elles sont en constant changement

115
Q

Que permettent les relations d’objets?

A

Elles sont des stimulis majeurs dans la restructuration ou la consolidation du self

116
Q

Qu’est-ce qui est central comme concept dans les relations d’objet?

A

Le processus de séparation-individuation

117
Q

Que peut-on affirmer sur le soi grandiose?

A

Le soi grandiose revient à la charge tout au cours de la vie adulte, laissant émerger des aspects du narcissisme infantile qui pourront être éliminés, ce qui donne lieu à une plus grande intégration du self

118
Q

Comment évolue l’adulte sur le plan relationnel?

A
  1. En mettant l’accent sur ce qu’il est par opposition à ce qu’il fut
  2. En mettant l’accent sur ses relations actuelles par opposition à ses relations passées
  3. En devenant de plus en plus capable d’autonomie et d’interdépendance
  4. En faisant de plus en plus de place au partenaire réel et à l’enfant réel par opposition au partenaire idéal et à l’enfant souhaité
119
Q

Que postulent Colarusso et Nemiroff suite à leur analyse du self et du narcissisme?

A

L’existence d’un processus continu et dynamique de développement au cours de toute la vie adulte

120
Q

Comment appelle-t-on ce processus continu et dynamique?

A

Le processus global du développement adulte

121
Q

Quelle est la tâche centrale de la vie?

A

Elle réside dans l’authenticité

122
Q

Comment devenir authentique?

A

Pour le devenir, différents sous-processus sont en jeu

123
Q

Quels sont ces sous-processus?

A
  1. Sain élargissement du self
  2. Processus de deuil normal
  3. Processus de séparation-individuation
  4. Retour du soi grandiose
124
Q

Qu’importe-t-il de comprendre par rapport aux sous-processus?

A

Qu’ils sont à l’oeuvre de façon concomitante

125
Q

Comment s’effectuent les processus psychiques du développement?

A

Ils ne s’effectuent pas in vitro, l’effet de l’environnement est donc majeur.

126
Q

Que pensent Colarusso et Nemiroff suite aux travaux de Van Gennep, Benedict, Sapir, Mead et Bateson?

A

Que le développement de l’adulte est un phénomène universel

127
Q

Quel est le problème avec cette affirmation?

A

Il est clair qu’il y a des expériences de développement universelles qui transcendent les barrières culturelles, MAIS il est tout aussi apparent que les effets sociétaux sur le développement produisent une spécificité culturelle

128
Q

À ce jour, peut-on considérer les mêmes processus de développement adulte qu’auparavant?

A

Non, car l’une des deux forces majeures qui façonnent le développement (l’environnement) connaît des changements significatifs

129
Q

Que faut-il donc faire pour remédier à la situation?

A

Importance de tenir compte des changements sur le plan des institutions sociales du mariage et de la famille
ET
des styles de vie comme le célibat, le divorce, le veuvage et l’homosexualité

130
Q

Comment agissent les processus de développement adulte?

A

En situation (interne et externe)

131
Q

Comment ont-ils étudié les processus de développement adulte?

A
  1. Ils les ont formulés comme hypothèses de travail

2. Ils les ont décrits dans la transformation du self adulte

132
Q

À travers quoi est visible l’évolution de la famille?

A
  1. Les nouvelles structures familiales

2. Grâce à sa plus grande longévité

133
Q

Quelles sont les nouvelles structures familiales?

A
  1. Famille monoparentale
  2. Famille reconstituée
  3. Famille où un des partenaires homosexuels est déjà parent
134
Q

À quoi est attribuable la plus grande longévité?

A

Aux changements démographiques et sociaux

135
Q

Les changements démographiques et sociaux ont donné lieu à quoi?

A

Le cycle de développement de la famille

136
Q

Comment est maintenant vu le célibat comparativement à avant?

A

Il est dorénavant vu comme un style de vie pouvant favoriser la créativité, l’élaboration de liens interpersonnels satisfaisants et un sain narcissisme

137
Q

Qu’est-ce qui a changé cette vision du célibat avec le temps?

A
  1. Transformation du mariage en un lieu ayant pour but la gratification émotionnelle et l’actualisation de soi
  2. Mouvement de libération des femmes
138
Q

Que peut-on dire des conséquences de la séparation et du divorce?

A

Ils demeurent des événements qui génèrent un stress majeur.
Ils entraînent donc des changements dans la structure de vie
Et une réorganisation intrapsychique qui affecte l’identité de la personne.

139
Q

Comment peuvent être caractérisés les événements de vie?

A
  1. Occasions de fixation

2. Occasions de progression

140
Q

Quelles sont les tâches développementales du veuvage?

A
  1. Faire le deuil du partenaire
  2. Développer de nouveaux modes d’être par rapport au travail et aux activités
  3. Créer des liens avec de nouvelles personnes
  4. Possiblement se remarier
141
Q

Quand le veuvage est-il le plus difficile?

A

Les auteurs posent l’hypothèse que le processus de deuil est plus long et plus complexe lorsqu’il se produit à la fin de la vie adulte plutôt qu’au début

142
Q

Comment peut s’expliquer cette hypothèse?

A
  1. Moins grande flexibilité dans un âge avancé

2. Sentiment de plus grande perte

Développement de l'adulte (5 decks)

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