CM 2 : De névrose aux troubles anxieux Flashcards
Quelle est l’histoire de la névrose?
McCullen propose le terme de névrose pour désigner une maladie nerveuse, sans fièvre et sans lésion.
Pinel a continué de parler d’une maladie sans lésion.
Beard distingue hystérie et hypocondrie et parle de neurasthénie, qui désigne les troubles anxieux somatiques et psychiques (souvent due à un épuisement).
Vers la fin du 19e siècle, on commençait à parler des idées fixes, des impulsions et des peurs phobiques, tout décrit comme un délire émotif.
Freud a introduit le terme névrose d’angoisse en 1895 et les trois nécroses de transfert : névrose obsessionnelle, névrose phobique et névrose hystérique.
Au 20e siècle, une typologie anxieuse spécifique est décrite où une composante anxieuse peut apparaître dans toutes pathologies mentales.
Aujourd’hui on parle plutôt de troubles anxieux. On distingue l’état aigu d’angoisse (attaque de panique) et l’état chronique d’angoisse (anxiété généralisée).
Qu’est-ce que la névrose selon Freud?
Freud désigne la névrose d’angoisse comme un état constant d’anxiété et d’inquiétude. Il désigne les symptômes d’angoisse comme une expression symbolique du conflit intrapsychique lié à l’histoire infantile de l’individu. Il insistait qu’il y a un lien étroit entre l’organisation de la personnalité et les symptômes.
Il distingue les névroses actuelles (désordres de la vie sexuelle actuelle) de la psychonévrose/névrose de transfert (liées au conflit infantile). La psychanalyse retient trois psychonévroses ou névrose de transfert : la névrose phobique (angoisse liée à situation ou objets), la névrose obsessionnelle (angoisse s’exprime dans pensées et comportement) et la névrose hystérique (angoisse est convertie en symptômes somatiques).
Quelles sont les caractéristiques d’une névrose d’angoisse? Ces névroses ont souvent une origine infantile, souvent liée à un refoulement des désirs oedipiennes. L’angoisse est ainsi un retour du refoulé, dont l’apparition des symptômes est une tentative de résoudre le conflit et qui induit à des mécanismes de défense, dont le sens des symptômes reste inconscient.
Quels sont les troubles d’anxiété du DSM-5?
La névrose hystérique a été éclatée par le DSM en deux troubles : les troubles à symptomatologie somatique et les troubles dissociatifs.
La névrose d’angoisse et les névroses phobiques sont devenues des troubles anxieux (dont phobies spécifiques, agoraphobie, trouble d’anxiété sociale, trouble anxieux généralisé, etc).
La névrose obsessionnelle est maintenant le trouble obsessionnel compulsif.
La névrose traumatique est devenue le trouble stress post-traumatique et trouble stress aigu.
En PAT3, on va parler des phobies spécifiques (phobie simple), le trouble d’anxiété sociale (phobie sociale), le trouble panique, l’agoraphobie et l’trouble d’anxiété généralisée.
Qu’est-ce que l’anxiété?
L’anxiété se définit comme un état émotionnel qui possède la qualité subjective expérimentée de la peur ou d’une émotion proche. C’est une peur sans objet ou une crainte d’un danger imprécis qui se manifeste par des tensions physiques et psychologiques.
Elle est désagréable, négative, dirigée vers le futur, parfois exagérée par rapport à la menace, accompagnée de symptômes corporels et psychiques, subjectifs et manifestes.
Si elle est modérée, elle peut être bénéfique. Elle facilite l’adaptation, mobilise des ressources psychiques pour faire face, ainsi que motive et stimule créativité.
Elle devient pathologique lorsqu’elle est trop intense. Dans ce cas, elle devient épuisante et une source de souffrance qui inhibe les actions ou induit une agitation/hyperactivité peu productive. Elle réduit la capacité à éprouver du plaisir et induit à un retentissement important sur la vie quotidienne
Quels sont les symptômes d’anxiété?
Les symptômes anxieux se manifestent à travers l’affect (angoisse), le comportement (ex. évitement), la pensée (ex. obsession), la communication (ex. besoin affective de l’entourage) et la personnalité (il y a des traits qui sont plus liés à l’anxiété).
Donc les manifestations les plus fréquentes sont les atteintes somatiques (somatisations de la souffrance psychologique → motricité volontaire réduite, douleurs, sensations corporelles), les troubles de la pensée (croyances irrationnelles, pensées incontrôlées, ruminations mentales, doutes permanentes, trouble de la mémoire) et les traits de la personnalité (indécision, dépendance d’autrui, besoins de réassurance, angoisse d’être seul, crainte du jugement, faible estime de soi, mauvais contrôle émotionnel, dramatisation anxieuse, troubles de la sexualité).
Quels sont les facteurs bénéfiques pour faire face à cette anxiété?
- bon rapport à la réalité
- conscience de l’état morbide
- absence de troubles graves du comportement
- caractère psychologiquement compréhensible
- absence de désorganisation de la personnalité.
Quelles sont les origines étiologiques de l’anxiété?
Il y a un rôle génétique, mais aussi un rôle psychologique. On parle ainsi de l’épigénétique. Il y a des facteurs précipitants ou déclenchants qui peuvent induire à une période d’anxiété, tels que les événements de vie, des changements de vie professionnelle ou familiale et des événements de perte.
- Ainsi, il y a un rôle important du stress. Le stress n’est pas lui-même quelque chose mauvais, mais l’accumulation continue et chronique du stress est problématique.
On a identifié différents types de vulnérabilité chez les personnes atteints d’un trouble d’anxiété : la vulnérabilité biologique (contribution héréditaire à des affects négatifs, tels que le pessimisme ou l’irritabilité), la vulnérabilité psychologique spécifiqueet la vulnérabilité psychologique généralisée.
L’approche intégrative de l’anxiété prend en compte les influences biologiques (vulnérabilité héritée aux attaque de panique/anxiété, activation de circuits cérébraux, systèmes neuro-hormonaux spécifique), les influences comportementales (évitement marqué de situations/personnes associées à la peur, l’anxiété ou les attaques de panique), les influences cognitives et émotionnelles (situations perçues comme menaçantes, sentiments inconscients que les symptômes physiques sont catastrophiques) ainsi que les influences sociales (le manque de soutien social intensifie les symptômes).
