Chapitre 6 : L'approche phénoménologique de Rogers - applications, conceptions associées et recherche contemporaine Flashcards

1
Q

Vrai ou faux ?
Les applications cliniques constituent l’essentiel de la théorie de Rogers, qui y a consacré la plus grande part de sa vie professionnelle.

A

Vrai.

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2
Q

On dit que le travail clinique de Rogers ne se limite pas à un ensemble de techniques. Sur quoi repose-t-il ?

A

Il repose sur une vision du monde, c’est-à-dire sur une idée générale de la nature du contexte thérapeutique.

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3
Q

Pour Freud, comme voyait-il ses patients ?

A

Freud voyait ses clients comme des patients. Le client était pour lui une personne aux prises avec des problèmes qu’il fallait diagnostiquer et traiter, et le thérapeute était la personne habilitée à diagnostiquer et à traiter.

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4
Q

Sur quoi Rogers axe-t-il son approche ?

A

Sur la compétence et le pouvoir de guérison du client. Selon l’approche thérapeutique rogérienne, une personne qui cherche de l’aide n’est pas traitée comme un patient dépendant, mais comme un client responsable.
Rogers estime que le client possède le désir inné du mieux-être psychologique et que la tâche du thérapeute se limite à aider le client à cerner les conditions qui entravent sa croissance personnelle afin de lui permettre de surmonter ces obstacles et de continuer à se réaliser.

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5
Q

Selon Rogers, comment est l’individu sain ?

A

L’individu sain est un individu capable d’incorporer ses expériences à la structure du soi. La personne saine est ouverte à l’expérience au lieu de simplement interpréter les événements de manière défensive. Chez ces personnes, il y a congruence entre le soi et l’expérience.

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6
Q

Qu’est-ce que le concept de congruence ?

A

Concept rogérien exprimant l’absence de conflit entre le concept de soi et l’expérience ; c’est également l’une des trois conditions jugées essentielles pour la croissance et le progrès thérapeutique.

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7
Q

Selon Rogers, comment est l’individu névrosé ?

A

Chez l’individu névrosé, l’image de soi s’organise d’une manière qui ne cadre pas avec l’expérience. L’individu ne permet pas aux expériences sensorielles et émotionnelles significatives d’accéder à la conscience.

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8
Q

Comment sont perçues les expériences qui ne sont pas en adéquation avec la structure du soi ?

A

Elles sont perçues inconsciemment comme menaçantes et elles sont par conséquent niées ou déformées. Il se produit alors un conflit entre la véritable expérience psychologique et la conscience que le soi en a (désaccord entre le soi et l’expérience).

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9
Q

Qu’est-ce que le désaccord entre le soi et l’expérience ?

A

Source de conflit à laquelle s’intéressait Rogers entre le concept de soi et l’expérience, et qui donne naissance à la psychopathologie.
Le soi adopte une attitude rigide afin de se défendre contre les expériences qui menacent son unité et nuisent à son estime de soi.

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10
Q

Est-ce que Rogers fait une différence entre les divers types de pathologie ?

A

Non. Il rejette le cadre diagnostique où l’individu est classé puis traité comme un simple cas de tel ou tel trouble psychologique.
Rogers distinguera toutefois les types de mécanismes de défense. Dans la rationalisation, par exemple, l’individu déforme la perception d’un comportement pour le rendre congruent avec le soi.

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11
Q

Donnez un exemple permettant de justifier que le fantasme peut être un mécanisme de défense.

A

L’homme qui, à travers le fantasme, se trouve irrésistible, s’imaginera qu’il est un prince et que toutes les femmes l’adorent, et il niera les expériences qui ne cadrent pas avec cette image de lui-même.

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12
Q

Donnez un exemple permettant de justifier que la projection peut être un mécanisme de défense.

A

La personne exprimera un besoin mais le fera sous une forme qui lui interdit de prendre conscience de ce besoin, de sorte qu’elle pourra considérer que son comportement est congruent avec le soi.

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13
Q

Pour Rogers, quel est l’aspect le plus important des mécanismes de défense ?

A

Le fait que l’individu emploie la négation ou la déformation pour composer avec l’incongruence (l’inadéquation) entre le soi et l’expérience.

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14
Q

Le principal apport de Rogers à la science de la personnalité est sa théorie elle-même. Celle-ci ne représentait toutefois pas la plus grande priorité de Rogers. Qu’est-ce que c’était ?

A

C’est sur le processus thérapeutique proprement dit que les efforts de Rogers se sont concentrés, tout particulièrement sur la façon dont s’effectue le changement dans la personnalité.
Il s’est donc consacré à l’étude du changement, autrement dit à l’étude du devenir.

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15
Q

Quelle est la contribution la plus durable à la compréhension du changement de Rogers ?

A

Sa définition des conditions nécessaires à la thérapie : il a décrit les types de circonstances et d’événements qui doivent être présents dans la relation entre le client et le thérapeute pour qu’un changement dans la personnalité ait lieu.

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16
Q

Dans ses premiers travaux, Rogers accorde beaucoup d’importance à la technique thérapeutique dite de reflet. Qu’est-ce que cette technique ?

A

Dans cette approche non directive, le thérapeute ne dirige pas le courant des événements de la thérapie ; il ne fait plutôt que réagir aux propos dont le client vient de lui faire part en les résumant ou en les commentant. Bien que simple, la technique du reflet est efficace. Elle communique au client le sentiment d’être compris clairement et en profondeur par le thérapeute.

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17
Q

Qu’est-ce que la thérapie centrée sur le client ?

A

Expression utilisée par Rogers au début de sa carrière ; elle désigne l’approche selon laquelle le thérapeute s’intéresse à l’expérience du soi et du monde tel que le client la vit.
Dans ce type de thérapie, non seulement le thérapeute applique le procédé du reflet du sentiment, mais il joue un rôle plus actif dans la compréhension du vécu du client.

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18
Q

Selon Rogers, quel est le facteur décisif en matière de thérapie ?

A

Il réside dans la nature du lien interpersonnel qui s’établit entre le thérapeute et le client.

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19
Q

Selon Rogers, quelles sont les trois conditions essentielles au bon déroulement du processus thérapeutique ?

A
  1. Congruence (ou authenticité)
  2. Considération positive inconditionnelle
  3. Empathie
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20
Q

Dans le processus thérapeutique, qu’est-ce que l’authenticité chez le thérapeute et l’impact que ça l’a sur le client ?

A

Comportement qui concorde avec le soi, par opposition à un comportement qui s’inscrit dans des rôles factices.
Le thérapeute authentique exprime au client ses vraies pensées et ses vrais sentiments. Il n’offre pas de façade scientifique ou médicale ; il adopte plutôt une attitude ouverte et transparente. Il demeure naturel dans sa façon de vivre l’expérience thérapeutique et il communique librement ses sentiments au client, y compris les sentiments négatifs.
Le client peut ainsi vivre une vraie relation interpersonnelle avec son thérapeute plutôt qu’une relation superficielle comme celle qu’il aurait normalement avec le personnel d’un service de soins de santé.

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21
Q

Qu’est-ce que la considération positive inconditionnelle dans le processus thérapeutique et quel est l’impact que ça l’a sur le client ?

A

Expression employée par Rogers pour désigner l’acceptation de la personne dans sa totalité et sans conditions ; c’est également l’une des trois conditions que doit remplir le thérapeute pour qu’il y ait progrès au cours de la thérapie.
Elle consiste à montrer qu’on se soucie sincèrement du client en tant qu’individu, qu’on l’apprécie dans son intégrité et d’une manière inconditionnelle.
Ce respect et cette considération positive inconditionnelle permettent au client d’explorer en toute confiance son soi intime.

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22
Q

Qu’est-ce que l’empathie dans le processus thérapeutique ?

A

Terme utilisé par Rogers pour décrire la capacité de percevoir et de comprendre les expériences et les sentiments d’autrui ; c’est également l’une des trois conditions que doit remplir le thérapeute pour que le progrès soit possible au cours de la thérapie.
Capacité du thérapeute, à tout moment au cours de la psychothérapie, de comprendre les expériences de son client telles qu’elles sont vécues par le client. Le clinicien cherche à établir un lien d’empathie avec le client à chaque moment de la rencontre psychothérapeutique.

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23
Q

Le thérapeute ne se distancie pas de l’entretien, intellectuellement parlant, dans le but de faire correspondre un diagnostic aux expériences du client, pas plus qu’il ne reformule les propos du client dans le jargon technique de sa profession. Que fait-il ?

A

Au moyen de l’écoute active, le thérapeute essaie plutôt de comprendre la signification des expériences vécues par le client et des sentiments que celui-ci éprouve à leur égard, puis de lui faire sentir qu’il est compris avec empathie.

24
Q

Pour Rogers, les trois conditions thérapeutiques sont indispensables, quelle que soit l’orientation théorique du thérapeute. La théorie derrière la thérapie centrée sur le client possède un élément conditionnel ; quel est cet élément ?

A

Si certaines conditions thérapeutiques sont présentes, alors le processus menant au changement de personnalité se produira de lui-même.

25
Q

Complétez cette phrase :
Le défi de la recherche est de concevoir des méthodes scientifiquement fiables et objectives qui permettent de vérifier l’hypothèse selon laquelle la thérapie améliore cet aspect central de la personnalité : ___.

A

Le concept de soi.

26
Q

Vrai ou faux ?
Rogers a grandement contribué à l’élaboration de telles méthodes de recherche. Il a fait partie d’un mouvement important pour la psychologie, mouvement qui a ouvert le champ de la psychothérapie à la recherche scientifique.

A

Vrai.

27
Q

Quel était le but premier de Rogers ?

A

Évaluer la thérapie à l’aide de méthodes objectives.

28
Q

Complétez cette phrase :
Avec sa thérapie ___ sur le client, Rogers veut donc trouver une ___ d’évaluation qui serait ___ au compte rendu subjectif rédigé par le ___ lui-même.

A
  1. centrée
  2. méthode
  3. supérieure
  4. thérapeute
29
Q

Qui sont Butler et Haigh et qu’ont-ils fait ?

A

Ce sont deux élèves de Rogers qui ont effectué une étude classique qui montre les efforts que Rogers et ses élèves ont accomplis pour évaluer la thérapie centrée sur le client avec des méthodes objectives.

30
Q

Quelle est l’hypothèse de recherche sur le plan conceptuel de Butler et Haigh ?

A

La thérapie de Rogers allait produire, chez les clients, une augmentation de la congruence entre le soi idéal et le soi réel.

31
Q

Comment s’est déroulée l’expérience de Butler et Haigh ?

A

Ils ont utilisé le Q-sort. En fait, ils se servent de cette classification deux fois plutôt qu’une. Ils demandent aux participants de remplir un Q-sort dans lequel ils notent leur soi réel (les participants classent les items selon la conception qu’ils ont d’eux-mêmes à ce moment précis), puis d’en remplir un autre dans lequel ils notent leur soi idéal (les participants classent les items selon leur idéal de posséder ou non les attributs décrits).

32
Q

Quelles sont les conclusions de l’expérience de Butler et Haigh ?

A

Avant la thérapie, la relation entre le soi réel et le soi idéal des participants est plutôt faible : la corrélation moyenne est de zéro. Après la thérapie, toutefois, la congruence entre les deux s’est considérablement accrue : la corrélation moyenne post-thérapie entre le soi réel et le soi idéal est de 0,34. La thérapie de Rogers est donc efficace selon cet instrument de mesure objectif, en l’occurrence le Q-sort.

33
Q

Dans leur étude, Butler et Haigh demandent également à un groupe de personnes qui ne cherchaient pas à consulter de remplir un Q-sort. Quelle est le conclusion ?

A

Dans ce groupe, la corrélation entre le soi idéal et le soi réel est de 0,58. Autrement dit, ce groupe présente une congruence soi réel-soi idéal considérablement plus élevée que celle de l’autre groupe après la thérapie. Cette constatation n’empêche toutefois pas la thérapie rogérienne d’apporter des amélioration appréciables.

34
Q

Dans la grande majorité des études qui ont été menées aux États-Unis et en Europe sur les applications thérapeutiques et l’efficacité de l’approche de Rogers, on indique que les trois conditions estimées essentielles par Rogers favorisent effectivement le changement thérapeutique. Quels sont les changements thérapeutiques observés en général ?

A
  • Les clients sont moins défensifs et plus ouverts ;
  • Leur soi est plus positif et plus congruent ;
  • Ils sont mieux disposés envers les autres ;
  • Ils se fient davantage à leur évaluation personnelle au lieu de faire appel aux valeurs des autres.
    Ces résultats mettent en évidence la conclusion selon laquelle les trois conditions mises de l’avant par Rogers pour assurer le succès de la psychothérapie constituent un des apports les plus marquants à la psychologie.
35
Q

Après avoir proposé ses trois conditions indispensables au progrès thérapeutique, Rogers y apporte relativement peu de changement au cours de sa vie, mais il y ajoute une notion importante. Quelle est cette notion ?

A

La présence.

36
Q

Vrai ou faux ?
La notion de présence, de même que ses effets thérapeutiques potentiels, a reçu peu d’attention de la part de la communauté scientifique.

A

Vrai. Cependant, l’idée de présence telle que la conçoit Rogers est reconnue dans d’autres milieux intellectuels et d’autres cultures, ce qui permet de croire qu’elle est importante et mérite d’être étudiée scientifiquement.

37
Q

Qu’est-ce que le courant humaniste ?

A

Groupe de psychologues dont faisaient partie Rogers et Maslow et qui s’intéressait à l’actualisation ou à la réalisation du potentiel individuel, notamment l’ouverture à l’expérience.

38
Q

Selon Maslow, comment est l’être humain ?

A

L’être humain est foncièrement bon ou neutre, plutôt que mauvais, et chacun aspire à s’épanouir ou à réaliser ses potentialités. La psychopathologie peut apparaître lorsque cette nature humaine est déformée ou frustrée.
Maslow estime que les structures sociales qui empêchent l’individu de réaliser son potentiel constituent une cause fondamentale de cette frustration.

39
Q

Vrai ou faux ?
C’est en partie grâce à Maslow que le courant humaniste est devenu populaire chez ceux qui se sentent entravés et inhibés dans leur environnement. La conception de Maslow fait écho à ces préoccupations et soutient l’idée que les choses peuvent s’améliorer quand les gens sont libres de s’exprimer et d’être eux-mêmes.

A

Vrai.

40
Q

Maslow s’est distingué pour deux raisons. Quelles sont ces raisons ?

A
  1. Il a proposé une conception de la motivation humaine qui différencie les besoins biologiques, tels que la faim, le sommeil et la soif, des besoins psychologiques, tels que l’estime de soi, l’affection et l’appartenance.
  2. Il s’est livré à une étude approfondie de personnes en bonne santé, qui réalisent leur potentiel et s’épanouissent.
41
Q

Quel était le raisonnement de Maslow concernant l’étude approfondie de personnes en bonne santé, qui réalisent leur potentiel et s’épanouissent, auquel il s’est livré ?

A

Si l’on veut en savoir davantage sur la personnalité, nul besoin de limiter l’exploration (1) au fonctionnement normal et quotidien de la personnalité ou (2) aux altérations de la personnalité qui causent la psychopathologie. Selon lui, les psychologues doivent aussi s’intéresser à l’autre extrémité du continuum, c’est-à-dire aux individus « anormalement »positifs qui fonctionnent exceptionnellement bien et qui se réalisent.

42
Q

Quelles étaient les caractéristiques des potentialités humaines selon Maslow ?

A
  • S’accepter tel qu’on est et accepter les autres tels qu’ils sont ;
  • Se préoccuper de soi mais se sentir libre de reconnaître les besoins et les désirs des autres ;
  • Être capable de réagir selon le caractère unique des personnes et des situations au lieu de réagir de manière machinale et stéréotypée ;
  • Être capable de nouer des liens intimes avec au moins quelques personnes importantes pour soi ;
  • Être spontané et créatif ;
  • Être capable de résister à la pression de conformité et de s’affirmer tout en répondant aux exigences de la réalité.
43
Q

Complétez cette phrase :
L’importance accordé par Maslow aux aspects positifs de la nature humaine a ouvert la voie à un mouvement contemporain appelé ___ ___.

A

psychologie positive

44
Q

Complétez cette phrase :
La psychologue ___ ___ a considérablement contribué à la compréhension des émotions ___ en proposant sa théorie des émotions positives appelées « s’épanouir et se ___ ».

A
  1. Barbara
  2. Fredrickson
  3. positives
  4. développer
45
Q

Comment se caractérisent les émotions positives selon la théorie de Barbara Fredrickson « s’épanouir et se développer » ?

A

Les émotions positives ont un effet marqué sur les pensées et les comportements. Plus précisément, elles ont un effet d’expansion sur la pensée et l’action, c’est-à-dire qu’elles augmentent le répertoire d’idées qui viennent à l’esprit ainsi que l’éventail d’actions que l’on entreprend.

L’émotion positive qui a pour objet l’intérêt, par exemple, incitera l’individu qui la ressent à entreprendre de nouvelles activités. L’émotion de la fierté, elle, encouragera à poursuivre les activités créatives ou les réalisations qui font naître en soi la fierté. C’est ainsi que les émotions positives contribuent directement aux compétences et aux réalisations chez l’humain.

46
Q

Qu’ont fait Rogers et ses collègues pour arriver à l’objectivité de leur théorie ?

A
  • Ils ont utilisé des techniques d’évaluation de la personnalité qui étaient objectives, comme le Q-sort.
  • Ils ont employé des méthodes expérimentales pour savoir si la thérapie centrée sur le client était efficace.
  • Même lorsqu’il travaillait sur des données issues d’entretiens cliniques traditionnels, Rogers a franchi un pas que jamais Freud n’avait franchi : il a autorisé la publication (avec la permission de ses clients) des transcriptions et des enregistrements de ses séances de thérapie. Les observations de l’extérieur pouvaient ainsi vérifier les rapports cliniques de Rogers.
47
Q

Les observations scientifiques de Rogers présentent des faiblesses à la lumière de la science contemporaine. Quelles sont ces faiblesses ?

A
  • Le type de méthode qu’il utilisait pour évaluer la personnalité. Rogers comptait exclusivement sur des mesures explicites : ses clients et les participants de ses expériences fournissaient à propos de leur personnalité des éléments d’information issus d’introspections conscientes et exprimées dans un contexte non anonyme. Conscients du défaut de cette méthode, beaucoup de chercheurs contemporains utilisent des méthodes implicites pour mesurer le concept de soi.
  • Diversité culturelle relativement faible de la base de données.
48
Q

Complétez cette phrase :
Les mesures implicites donnent souvent de ___ corrélations avec les mesures ___ du concept de soi, ce qui donne à penser que les gens ont au sujet d’eux-mêmes des ___ implicites que ne relèvent pas les méthodes ___ avec lesquelles Rogers a travaillé.

A
  1. faibles
  2. explicites
  3. croyances
  4. explicites

Autrement dit, les expériences phénoménologiques de Rogers ne tiennent pas compte des processus psychologiques cruciaux qui ont lieu en dehors de la conscience.

49
Q

La théorie de Rogers est-elle systématique ?

A

Il est surprenant de constater qu’une bonne partie des travaux de Rogers est peu systématique. La plupart du temps, Rogers écrivait dans un style impressionniste dépourvu de la rigueur logique qui caractérise la pensée scientifique traditionnelle. Toutefois, lorsqu’il a eu fini d’écrire sur le processus thérapeutique et qu’il a commencé à rédiger une théorie en bonne et due forme sur la personnalité, il est devenu beaucoup plus systématique.
Il a présenté sa théorie de la personnalité sous la forme d’un ensemble de propositions imbriquées systématiquement les unes dans les autres, avec pour résultat que les éléments différents de sa théorie sont raisonnablement intégrés les uns aux autres.

50
Q

Vrai ou faux ?
Une grande partie de la théorie de Rogers est systématique. Rogers a investi relativement beaucoup d’efforts dans des explications qui ont rendu sa théorie systématique.

A

Faux. Une PETITE partie de la théorie de Rogers est systématique. Rogers a investi relativement PEU d’efforts dans des explications qui AURAIENT rendu sa théorie systématique.

51
Q

La théorie de Rogers est-elle vérifiable ?

A

La réponse dépend des éléments théoriques que l’on veut vérifier. Dans certaines parties de ses travaux, Rogers a exposé des construits avec beaucoup de clarté et suggéré des méthodes d’évaluation de la personnalité qui pouvaient servir à mesurer ces construits.
À cet égard, l’analyse qu’il a faite du soi réel et du soi idéal est remarquable. Il a formulé ces conceptions théoriques de façon limpide. Il a indiqué que le Q-sort était une méthode valable pour évaluer les aspects du concept de soi, avec pour résultat que sa théorie globale du concept de soi est vérifiable. De plus, le travail qu’il a accompli sur les conditions nécessaires au changement thérapeutique fait encore aujourd’hui partie des meilleurs travaux de recherche sur la démarche psychothérapeutique.

52
Q

La théorie de Rogers est-elle exhaustive ?

A

La théorie de Rogers est relativement peu exhaustive, mais c’est d’abord parce que ce psychologue a consacré beaucoup plus d’énergie au développement de thérapies individuelles et de groupe qu’à la théorie et à la recherche sur la personnalité. Il est difficile d’intégrer les aspects biologiques et sociaux de la nature humaine, et c’est parce que Rogers n’a pas réussi cette intégration que sa théorie est moins exhaustive que certains autres.

53
Q

Rogers a eu une profonde influence sur la psychologie appliquée. Au moins trois aspects de sa thérapie centrée sur le client on eu des effets durables sur la profession. Quels sont ces aspects ?

A
  1. Il a mis en valeur l’importance de la relation interpersonnelle entre le client et le thérapeute, tout en proposant des techniques pour établir cette relation.
  2. Il a contribué à l’élaboration de méthodes objectives pour déterminer l’efficacité d’une approche thérapeutique donnée.
  3. Il traitait ses clients comme des personnes et non comme des patients. Au lieu de voir ses clients comme des patients aux prises avec une maladie mentale qu’il devait diagnostiquer, il les considérait comme des personnes aptes à se prendre en main et capables d’améliorer eux-mêmes leur vie en puisant dans leur motivation à l’autoactualisation
54
Q

Vrai ou faux ?
De nos jours, au XXIe siècle, le rôle du soi est un concept courant. Presque tous les psychologues de la personnalité reconnaissent que la structure et le fonctionnement de la personnalité relèvent en grande partie de processus cognitifs et affectifs qui sont associés au soi. Toutefois, c’était loin d’être le cas à l’époque de Rogers. Lorsque Carl Rogers a commencé ses recherche, au milieu du XXe siècle, aucune des deux théories phares (psychanalyse et béhaviorisme) n’étudiait de près le rôle des processus du soi.

A

Vrai.

55
Q

Quelles sont les trois forces de la théorie de Rogers et de la phénoménologie ?

A
  1. Porte sur des aspects importants de l’existence humaine qui sont négligés par beaucoup d’autres théories, dont le concept de soi et le potentiel de croissance personnelle.
  2. Propose des stratégies thérapeutiques concrètes qui se sont révélées efficaces pour produire un changement psychologique en thérapie.
  3. Introduit de l’objectivité et de la rigueur scientifique dans l’étude de processus difficiles à étudier touchant à la fois les relations interpersonnelles et l’expérience phénoménologique.
56
Q

Quelles sont les trois faiblesses de la théorie de Rogers et de la phénoménologie ?

A
  1. Moins exhaustive que certaines autres théories ; étude insuffisante de la dimension biologique (plutôt que sociale) de l’être humain.
  2. Exclut certains phénomènes inconscients de la recherche et de l’étude clinique.
  3. Ne tient pas suffisamment compte des différences qui peuvent exister d’une culture à l’autre ou d’une situation à l’autre dans la structure et le fonctionnement du soi et, donc, fournit peu d’outils pour mieux expliquer ces différences.