Chapitre 6 : L'approche phénoménologique de Rogers - applications, conceptions associées et recherche contemporaine Flashcards
Vrai ou faux ?
Les applications cliniques constituent l’essentiel de la théorie de Rogers, qui y a consacré la plus grande part de sa vie professionnelle.
Vrai.
On dit que le travail clinique de Rogers ne se limite pas à un ensemble de techniques. Sur quoi repose-t-il ?
Il repose sur une vision du monde, c’est-à-dire sur une idée générale de la nature du contexte thérapeutique.
Pour Freud, comme voyait-il ses patients ?
Freud voyait ses clients comme des patients. Le client était pour lui une personne aux prises avec des problèmes qu’il fallait diagnostiquer et traiter, et le thérapeute était la personne habilitée à diagnostiquer et à traiter.
Sur quoi Rogers axe-t-il son approche ?
Sur la compétence et le pouvoir de guérison du client. Selon l’approche thérapeutique rogérienne, une personne qui cherche de l’aide n’est pas traitée comme un patient dépendant, mais comme un client responsable.
Rogers estime que le client possède le désir inné du mieux-être psychologique et que la tâche du thérapeute se limite à aider le client à cerner les conditions qui entravent sa croissance personnelle afin de lui permettre de surmonter ces obstacles et de continuer à se réaliser.
Selon Rogers, comment est l’individu sain ?
L’individu sain est un individu capable d’incorporer ses expériences à la structure du soi. La personne saine est ouverte à l’expérience au lieu de simplement interpréter les événements de manière défensive. Chez ces personnes, il y a congruence entre le soi et l’expérience.
Qu’est-ce que le concept de congruence ?
Concept rogérien exprimant l’absence de conflit entre le concept de soi et l’expérience ; c’est également l’une des trois conditions jugées essentielles pour la croissance et le progrès thérapeutique.
Selon Rogers, comment est l’individu névrosé ?
Chez l’individu névrosé, l’image de soi s’organise d’une manière qui ne cadre pas avec l’expérience. L’individu ne permet pas aux expériences sensorielles et émotionnelles significatives d’accéder à la conscience.
Comment sont perçues les expériences qui ne sont pas en adéquation avec la structure du soi ?
Elles sont perçues inconsciemment comme menaçantes et elles sont par conséquent niées ou déformées. Il se produit alors un conflit entre la véritable expérience psychologique et la conscience que le soi en a (désaccord entre le soi et l’expérience).
Qu’est-ce que le désaccord entre le soi et l’expérience ?
Source de conflit à laquelle s’intéressait Rogers entre le concept de soi et l’expérience, et qui donne naissance à la psychopathologie.
Le soi adopte une attitude rigide afin de se défendre contre les expériences qui menacent son unité et nuisent à son estime de soi.
Est-ce que Rogers fait une différence entre les divers types de pathologie ?
Non. Il rejette le cadre diagnostique où l’individu est classé puis traité comme un simple cas de tel ou tel trouble psychologique.
Rogers distinguera toutefois les types de mécanismes de défense. Dans la rationalisation, par exemple, l’individu déforme la perception d’un comportement pour le rendre congruent avec le soi.
Donnez un exemple permettant de justifier que le fantasme peut être un mécanisme de défense.
L’homme qui, à travers le fantasme, se trouve irrésistible, s’imaginera qu’il est un prince et que toutes les femmes l’adorent, et il niera les expériences qui ne cadrent pas avec cette image de lui-même.
Donnez un exemple permettant de justifier que la projection peut être un mécanisme de défense.
La personne exprimera un besoin mais le fera sous une forme qui lui interdit de prendre conscience de ce besoin, de sorte qu’elle pourra considérer que son comportement est congruent avec le soi.
Pour Rogers, quel est l’aspect le plus important des mécanismes de défense ?
Le fait que l’individu emploie la négation ou la déformation pour composer avec l’incongruence (l’inadéquation) entre le soi et l’expérience.
Le principal apport de Rogers à la science de la personnalité est sa théorie elle-même. Celle-ci ne représentait toutefois pas la plus grande priorité de Rogers. Qu’est-ce que c’était ?
C’est sur le processus thérapeutique proprement dit que les efforts de Rogers se sont concentrés, tout particulièrement sur la façon dont s’effectue le changement dans la personnalité.
Il s’est donc consacré à l’étude du changement, autrement dit à l’étude du devenir.
Quelle est la contribution la plus durable à la compréhension du changement de Rogers ?
Sa définition des conditions nécessaires à la thérapie : il a décrit les types de circonstances et d’événements qui doivent être présents dans la relation entre le client et le thérapeute pour qu’un changement dans la personnalité ait lieu.
Dans ses premiers travaux, Rogers accorde beaucoup d’importance à la technique thérapeutique dite de reflet. Qu’est-ce que cette technique ?
Dans cette approche non directive, le thérapeute ne dirige pas le courant des événements de la thérapie ; il ne fait plutôt que réagir aux propos dont le client vient de lui faire part en les résumant ou en les commentant. Bien que simple, la technique du reflet est efficace. Elle communique au client le sentiment d’être compris clairement et en profondeur par le thérapeute.
Qu’est-ce que la thérapie centrée sur le client ?
Expression utilisée par Rogers au début de sa carrière ; elle désigne l’approche selon laquelle le thérapeute s’intéresse à l’expérience du soi et du monde tel que le client la vit.
Dans ce type de thérapie, non seulement le thérapeute applique le procédé du reflet du sentiment, mais il joue un rôle plus actif dans la compréhension du vécu du client.
Selon Rogers, quel est le facteur décisif en matière de thérapie ?
Il réside dans la nature du lien interpersonnel qui s’établit entre le thérapeute et le client.
Selon Rogers, quelles sont les trois conditions essentielles au bon déroulement du processus thérapeutique ?
- Congruence (ou authenticité)
- Considération positive inconditionnelle
- Empathie
Dans le processus thérapeutique, qu’est-ce que l’authenticité chez le thérapeute et l’impact que ça l’a sur le client ?
Comportement qui concorde avec le soi, par opposition à un comportement qui s’inscrit dans des rôles factices.
Le thérapeute authentique exprime au client ses vraies pensées et ses vrais sentiments. Il n’offre pas de façade scientifique ou médicale ; il adopte plutôt une attitude ouverte et transparente. Il demeure naturel dans sa façon de vivre l’expérience thérapeutique et il communique librement ses sentiments au client, y compris les sentiments négatifs.
Le client peut ainsi vivre une vraie relation interpersonnelle avec son thérapeute plutôt qu’une relation superficielle comme celle qu’il aurait normalement avec le personnel d’un service de soins de santé.
Qu’est-ce que la considération positive inconditionnelle dans le processus thérapeutique et quel est l’impact que ça l’a sur le client ?
Expression employée par Rogers pour désigner l’acceptation de la personne dans sa totalité et sans conditions ; c’est également l’une des trois conditions que doit remplir le thérapeute pour qu’il y ait progrès au cours de la thérapie.
Elle consiste à montrer qu’on se soucie sincèrement du client en tant qu’individu, qu’on l’apprécie dans son intégrité et d’une manière inconditionnelle.
Ce respect et cette considération positive inconditionnelle permettent au client d’explorer en toute confiance son soi intime.
Qu’est-ce que l’empathie dans le processus thérapeutique ?
Terme utilisé par Rogers pour décrire la capacité de percevoir et de comprendre les expériences et les sentiments d’autrui ; c’est également l’une des trois conditions que doit remplir le thérapeute pour que le progrès soit possible au cours de la thérapie.
Capacité du thérapeute, à tout moment au cours de la psychothérapie, de comprendre les expériences de son client telles qu’elles sont vécues par le client. Le clinicien cherche à établir un lien d’empathie avec le client à chaque moment de la rencontre psychothérapeutique.