Chapitre 5 : L'approche phénoménologique - la théorie de la personnalité selon Carl Rogers Flashcards
Quels sont les deux fondements de la théorie de la personnalité qu’a élaborée Carl Rogers ?
- La nature du soi
2. La tension entre la volonté d’être soi-même et celle de vouloir être aimé
Le travail de Rogers, en plus de constituer une théorie de la personnalité, relève de l’approche phénoménologique. Que cela veut-il dire ? À titre de thérapeute et à titre de théoricien ?
Il s’intéresse à l’expérience individuelle subjective du monde ou, autrement dit, à l’expérience phénoménologique de la personne.
À titre de thérapeute, Rogers souhaitait comprendre l’expérience phénoménologique que son patient avait de soi et du monde pour l’accompagner dans sa croissance personnelle.
À titre de théoricien, il souhaitait développer un cadre de travail où la nature et le développement du soi constituent le coeur de la personnalité.
Pourquoi dit-on que le terme ‘‘humaniste’’ décrit également la théorie rogérienne ?
Parce que les travaux de Rogers s’inscrivent dans un mouvement humaniste en psychologie dont la caractéristique principale est de mettre en lumière le potentiel de l’humain à se réaliser.
Rogers s’opposait franchement à certains éléments clés de la théorie freudienne. Quels sont-il ?
- Sa description des personnes comme des êtres soumis à des forces inconscientes
- Sa prétention voulant que la personnalité soit déterminée de façon irréversible par les premières expériences de la vie
- Sa conviction que l’expérience psychologique à l’âge adulte est une répétition des conflits refoulés de l’enfance
Aux yeux de Rogers, ces positions psychodynamiques ne représentaient pas correctement l’existence ou le potentiel humain.
Complétez cette phrase :
Rogers proposa donc une nouvelle théorie de la personne mettant l’accent sur les ___ conscientes du présent plutôt que sur des vestiges ___ du passé, sur les expériences ___ vécues au cours de la vie plutôt que simplement sur les relations ___ de l’enfance, et sur la capacité des gens d’atteindre une ___ psychologique plutôt que sur leur tendance à répéter les ___ de l’enfance.
- perceptions
- inconscients
- interpersonnelles
- parentales
- maturité
- conflits
Complétez cette phrase :
Comme Freud, Rogers a commencé sa carrière comme ___ et fondé sa théorie générale de la ___ principalement sur ses ___ cliniques.
- thérapeute
- personnalité
- expériences
Sur quoi repose la théorie de Rogers ?
Sur une compréhension profonde et significative de la condition humaine. Nous croyons faire l’expérience au quotidien d’une réalité objective.
Qu’est-ce que le champ phénoménal ?
Perception et expérience subjectives du monde.
La personne construit ce monde intérieur expérientiel, et sa construction reflète non seulement le monde extérieur de la réalité, mais aussi le monde intérieur de ses besoins, de ses croyances et de ses buts personnels. Les besoins psychologiques personnels façonnent les expériences subjectives, que nous interprétons de façon objectivement réelle.
Un des aspects déterminants du regard que pose Rogers sur la personne dans son analyse de la subjectivité de l’expérience est que les gens sont sujets à une forme particulière de détresse psychologique. Qu’est-ce que c’est ?
C’est un sentiment de détachement, l’impression chez une personne que ses expériences et les activités qui remplissent son quotidien n’émanent pas de son soi authentique.
Pour Freud, les réactions viscérales sont des pulsions primitives que le moi et le surmoi civilisés doivent réfréner. La déformation et le déni de ces pulsions sont des réactions saines qui relèvent du fonctionnement normal de la personnalité. Qu’en est-il de Rogers ?
Pour Rogers, cependant, ces réactions instinctives sont une source de sagesse potentielle : les personnes qui vivent sans contrainte toute la gamme de leurs émotions, qui acceptent et assimilent tous les indices sensoriels que ressent leur organisme sont mieux adaptées sur le plan psychologique.
Vrai ou faux ?
Selon Rogers, le conflit entre les éléments instinctifs et rationnels de l’esprit est une caractéristique immuable de la condition humaine.
Faux. Selon Rogers, le conflit entre les éléments instinctifs et rationnels de l’esprit N’EST PAS une caractéristique immuable de la condition humaine. Le conflit peut céder le pas à la congruence. Les gens peuvent atteindre un état où leurs expériences conscientes et leurs buts correspondent à leurs valeurs intrinsèques, à ce qu’ils ressentent profondément.
Vrai ou faux ?
Au cours de ses expériences cliniques, Rogers a acquis la conviction que la nature humaine est fondamentalement positive.
Vrai. Notre motivation la plus fondamentale nous pousse vers le développement positive.
Complétez cette phrase :
Rogers n’admettait pas que les gens soient capables de comportements ___ et ___, et qu’ils s’y livrent fréquemment. Il soutenait à la base que lorsque nous nous sentons ___ d’agir, nous sommes capables de réaliser notre ___ et d’accéder à la ___.
- destructifs
- méchants
- libres
- potentiel
- maturité
Vrai ou faux ?
Rogers témoigne d’un profond respect pour l’être humain, tant par son propos que par sa théorie de la personnalité et son approche de la psychothérapie centrée sur la personne.
Vrai.
Qu’est-ce que la phénoménologie ?
Étude de l’expérience humaine ; en psychologie de la personnalité, approche qui porte sur les perceptions et expériences subjectives de soi et du monde.
Qui fut un promoteur important de l’étude psychologique de la phénoménologie ?
Rogers.
Vrai ou faux ?
Pour Freud, l’expérience phénoménologique consciente ne constitue pas le coeur de la personnalité. En fait, le lien entre les deux ne peut qu’emprunter des voies on ne peut plus indirectes et relève de pulsions et de mécanismes de défense inconscients.
Vrai.
Rogers affirmait que la psychologie de la personnalité devait tenir compte des expériences intérieures subjectives. Pourquoi dit-on que ces expériences ne peuvent être mesurées comme des caractéristiques physiques objectives ?
Parce que leur nature est plutôt subjective; leur signification relève de l’interprétation qu’en font les personnes qui les vivent.
En thérapie, Rogers n’avait pas pour objectif principal de catégoriser son client selon une taxonomie scientifique ou de déterminer quelques facteur causal à l’origine de son comportement. Que cherchait-il alors ?
Il cherchait plutôt à concevoir une compréhension approfondie de l’expérience que ses clients avaient de leur monde.
En revanche, Carl Rogers avait un profond respect pour la méthode scientifique et croyait que la psychologie pourrait finir par s’inscrire comme une science légitime. Il prenait un soin particulier à soumettre à l’épreuve de la science ses idées sur les formes efficaces de thérapie. Rogers s’est efforcé courageusement de conjuguer les aspects scientifiques et humains de la science de la personnalité.
Pour Rogers, que représente le soi ?
Le soi est un aspect de l’expérience phénoménologique. Il constitue un aspect de notre expérience du monde. Autrement dit, l’une des choses qui forment notre expérience conscient est l’expérience que nous avons de nous-mêmes, ou du « soi ».