Chapitre 11 : Une théorie cognitive - la théorie des construits personnels de George A. Kelly Flashcards
La théorie générale de Kelly diffère à de nombreux égards des théories de Freud et Rogers. Quelles sont ces différences ?
- Freud mettait l’accent sur les forces animales de l’inconscient. Kelly, lui, privilégiait la capacité unique de l’être humain à réfléchir sur lui-même, le monde qui l’entoure et l’avenir.
- Quant à Rogers, si Kelly a partagé avec lui certaines conceptions, notamment le fait de considérer la personne comme un tout cohérent, Kelly, dans sa théorie des construit personnels, a exploré beaucoup plus en profondeur les processus cognitifs précis par lesquels les individus catégorisent les gens et les objets et donnent un sens aux événements de leur vie.
Pour quelles raisons désigne-t-on la théorie de Kelly sous l’appellation de « construits personnels » ?
Par le mot « construit », Kelly entendait une façon d’imaginer, de catégoriser et d’interpréter les événements de la vie. Certaines de ces catégories sont universelles.
Complétez cette phrase :
Pour Kelly, la personnalité de l’individu peut être vue comme un ___ de construits personnels ou un ___ de construits personnels par lequel il ___ le monde.
- ensemble
- système
- interprète
Le terme « cognitif » s’est imposé pour désigner le mode de classification utilisé dans la théorie de Kelly, et ce, pour d’excellentes raisons. Quelles sont ces raisons ?
Les construits des gens englobent la connaissance qu’ils ont du monde et ils servent à l’acquisition de nouvelles connaissances. L’individu s’en sert pour interpréter les événements de la vie quotidienne en suivant des processus mentaux que l’on désigne généralement sous l’appellation de processus cognitifs. Ces processus cognitifs consistent à catégoriser les personnes et les choses, à donner un sens aux événements et à les prévoir.
Kelly a publié le principal ouvrage expliquant sa théorie en 1955. La livre a d’abord eu peu d’impact, et ce, pour plusieurs raisons. Quelles sont ces raisons ?
En mettant l’accent sur les processus cognitifs complexes de l’être humain, Kelly était en avant de son temps. Le béhaviorisme, qui rejetait l’étude des événements mentaux subjectifs, était alors le courant dominant. La psychologie cognitive contemporaine, qui porte directement sur la pensée humaine, n’existait pas encore. De plus, Kelly lui-même était peut-être en partie responsable du peu d’intérêt qu’a suscité sa théorie. Il utilisait en effet une terminologie scientifique à la fois nouvelle et complexe.
Les travaux de Kelly, par la suite, ont été précurseurs des innovations qui allaient survenir en psychologie. Comment ça ?
Pendant le dernier quart du XXe siècle, soit des années après la mort de Kelly, les psychologues ont commencé à interpréter les comportements humains sous l’angle des processus cognitifs par lesquels l’individu interprète et appréhende le monde. Plus récemment, d’autres ont souligné qu’en plus d’être en avance sur son temps, Kelly, avec sa théorie, a ouvert de nouvelles perspectives de recherche qu’il aurait lui-même bien accueillies.
Kelly s’est d’abord et avant tout intéressé aux questions d’ordre scientifique, et ce, pour deux raisons. Quelles sont ces raisons ?
- Plus que les autres théoriciens, Kelly a fondé sa théorie sur une conception explicite de la science et de la nature du questionnement scientifique ;
- Contrairement aux autres théoriciens, Kelly s’est servi de la notion contemporaine du questionnement scientifique comme d’une métaphore pour expliquer les activités psychologiques de l’individu.
Vrai ou faux ?
Pour Kelly, le scientifique tente de prédire les événements parce qu’il comprend l’utilité d’être capable de prévoir la façon dont les événements se dérouleront.
Vrai.
Qu’est-ce que le constructivisme (constructive alternativism) ?
Position de Kelly selon laquelle il n’existe pas de réalité objective ou de vérité absolue à découvrir, mais seulement plusieurs manières d’interpréter les événements. Ainsi, des constructions scientifiques alternatives peuvent chacune mener à une vision du monde qui a son utilité.
Selon l’approche constructiviste, que cherchent les scientifiques ?
Ils ne cherchent pas à découvrir la seule et unique théorie qui soit objectivement « juste ». Plutôt, ils tentent d’élaborer une construction ou représentation des événements, c’est-à-dire d’interpréter les phénomènes afin de leur donner un sens. Il n’y a donc pas une seule théorie qui soit vraie, mais plutôt diverses constructions scientifiques parmi lesquelles on peut choisir en fonction de leur utilité respective et selon les objectifs que l’on poursuit.
Pour Kelly, la science de la personnalité ne cherche pas à découvrir la vérité absolue ni, comme l’aurait suggéré Freud, à dévoiler des choses présentes dans l’esprit, mais jusque-là occultées. Que cherche-t-elle alors ?
Elle tente d’élaborer des systèmes de construits scientifiques servant à prévoir les événements. Chaque théorie de la personnalité pourrait ainsi servir à effectuer des prédictions valides sur des aspects singuliers de la vie des individus.
Pour le scientifique professionnel comme pour la personne qui suit une thérapie, il y a un aspect essentiel de l’exploration du monde. Quel est cet aspect ?
La disposition à l’accueil.
Pour Kelly, les théories sont susceptibles d’être modifiées et, tôt ou tard, leur portée peut être étendue. Quand est-ce qu’une théorie sera modifiée ou abandonnée ?
Lorsqu’elle ne suggère plus de nouvelles prévisions ou lorsqu’elle mène à des prévisions erronées.
Vrai ou faux ?
Chez les scientifiques comme chez la plupart des gens, la durée pendant laquelle on continue à se fier à une théorie même si on dispose d’informations qui la contredisent est en partie une affaire de goût et de style personnels.
Vrai.
Complétez cette phrase :
Toute théorie comporte un ___ d’application, qui délimite des ___ qu’elle couvre, et des ___ d’application, qui indiquent dans quels secteurs la théorie fonctionne avec le plus de ___.
- champ
- phénomènes
- domaines
- pertinence