Chapitre 3 : Dimensions techniques de l'entretien clinique --- Attitudes relationnelles Flashcards

1
Q

Sur quoi s’appuie la manière de mener un entretien ?

A

La manière de mener un entretien s’appuie sur des règles techniques (non-directivité, semi-directivité) et sur une certaine attitude (attitude clinique) adoptée par le psychologue clinicien : on peut dire que les aspects techniques (non-directivité ou semi-directivité) et l’attitude clinique du clinicien représentent les aspects les plus stables de l’entretien clinique, et cela quelles que soient les modalités et les conditions de l’entretien.»

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

Comment est défini le thérapeute efficace selon Rogers ?

A

“C’est une personne qui est capable d’être ouvertement elle-même au niveau le plus profond qu’il soit. Il se peut que rien d’autre ne soit important.”

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

A l’aide quoi le psychologue manifeste sa compétence professionnelle au cours d’un entretien clinique selon Castillo ?

A

3 attitudes relationnelles (écoute, empathie, réassurance cliniques) issues de la non directivité.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

Quelle est la notion que Bénony et Chahraoui ont ajouté quant à la compétence professionnelle du psychologue ?

A

Ils définissent le positionnement clinique en développant également d’autres notions comme celle de respect.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Dans le cadre de l’entretien clinique, comment est définie l’écoute professionnelle du psychologue ?

A

Elle peut être définie comme sa compétence relationnelle et clinique à permettre et encourager l’expression langagière du patient.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

De quoi relève l’écoute professionnelle ?

A

Cette écoute relève d’une activité cognitive du clinicien en temps réel, à partir du matériel discursif fourni par le patient et de son propre positionnement professionnel dans la relation clinique, traduite dans son discours par ses relances. Ces dernières visent à faciliter la « parole interrompue par des silences » (Chiland, 2008) du patient mais elles portent également sur le sens de ce qui a été dit, sont centrées sur le patient et font intervenir le systéme théorique du clinicien par quoi il organise et comprend le discours du patient.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

Que suppose l’écoute clinique selon Chiland ?

A

Cette écoute clinique du psychologue suppose comme le rappelle C.Chiland (2008, p.27) que « s’il veut que le patient puisse tout dire, il doit pouvoir tout entendre ». Hors elle peut être entravée, parasitée, altérée par les sentiments (pitié, dégoût, colère, tristesse, joie, etc.) personnels du psychologue clinicien, qui pourraient lui faire perdre le recul critique nécessaire à toute écoute clinique.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

A quelle condition une écoute ne pourra être et rester professionnelle ?

A

Une écoute ne pourra être et rester professionnelle qu’à condition de se donner les moyens, en permanence, d’une rencontre unique, par une sorte de double écoute, active, en un mouvement « extérieur / interne » permettant d’accueillir d’une part les « mille et une façons d’être au monde », par des connaissances permettant un dispositif suffisamment adapté pour convoquer ces autres mondes dans un dialogue qui admet l’imprévu toujours renouvelé à partir du plus profond respect de l’altérité du patient. Et d’y intégrer d’autre part, les élaborations des mouvements internes se produisant chez le clinicien, par un regard attentif tourné vers « l’intérieur », car c’est par l’écoute dans le cadre de l’entretien clinique et la mobilisation de ce matériel, quelques fois en deçà des mots (ressentis parfois intenses, émotions / réactions corporelles, pensées, etc), « déverrouillé » par les paroles du patient, que le clinicien devra pouvoir reverser des contenus élaborés, dans la langue, au bénéfice d’une construction commune.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

Quel est le cœur de cette démarche habilitant l’écoute clinique, professionnelle du clinicien ?

A

Le cœur de cette démarche habilitant l’écoute clinique, professionnelle du clinicien, sera un travail de prise de conscience et d’élaboration portant sur ses contenus personnels, sur l’impact du référentiel théorique choisi, sur les enjeux des processus d’interaction et d’influence à l’œuvre dans toute situation d’entretien clinique, visant à discerner son implication personnelle dans la prise en charge d’autrui, mais également un travail de formation permanente et continue afin de tenir à jour ses connaissances faisant état de sa compétence.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

Définition empathie.

A

L’empathie peut elle aussi être définie comme une attitude relationnelle clinique et professionnelle. En effet, l’empathie décrit la perception, par le psychologue, la plus congruente possible du cadre de référence d’autrui, de ses valeurs personnelles et de sa subjectivité.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

Que veut dire : l’empathie constitue un mode de connaissance du patient privilégié par le clinicien.

A

Il s’agit de sa capacité à se représenter le ressenti de son patient, ses émotions, sans les éprouver.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

A quoi renvoie l’attitude empathique selon Proïa-Lelouey ?

A

«L’attitude empathique renverrait donc à une capacité de dédoublement émotionnel chez le clinicien : il est le sujet et donc vit ses expériences mais, en même temps, il reste lui-même et observe, analyse les expériences qui se déroulent en lui grâce à ce processus d’identification et de dé-identification. Il a ainsi accès au monde interne du sujet tout en ne s’y perdant pas.
Une question demeure : comment s’apprend l’empathie ? Certes, l’empathie fait partie du processus intersubjectif àla base de toute communication humaine mais en quoi,et surtout grâce à quoi, certains pourraient renforcer et professionnaliser leurs capacités spontanées d’empathie ? (L’autisme pouvant être considéré comme une pathologie de l’empathie) »

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

Définition de la non-directivité.

A

La non-directivité, c’est, d’abord une attitude envers le client. C’est une attitude par laquelle le thérapeute se refuse à tendre à imprimer au client une direction quelconque, sur un plan quelconque, se refuse à penser ce que le client doit penser, sentir ou agir d’une manière déterminée.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

Qu’implique l’attitude non directive prônée par Rogers ?

A

Elle implique que le clinicien ou le thérapeute ait confiance en son patient et dans ses capacités d’autodirection, de changement et dans ses possibilités personnelles. Cette attitude non- directive de Rogers ne s’assimile pas à une technique du «laisser-faire » mais plutôt à une attitude respectueuse, empathique, compréhensive, congruente et confiante à l’égard du patient seule manière de changer le sujet selon lui.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

Attention à ne pas assimiler non-directivité et non-influence : why ?

A

Les travaux de Blanchet ont montré que les thérapeutes adoptant une technique et une attitude non directive influencent tout de même le discours du sujet, ce qui tendrait à démontrer que toute efficacité thérapeutique passe nécessairement par un procédé d’influence.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

Que concerne le respect du sujet ?

A

Cela concerne : le respect des droits fondamentaux des personnes, de leur dignité, de leur liberté, de leur protection, du secret professionnel et implique le consentement libre et éclairé des personnes concernées. Au niveau de l’entretien clinique l’on doit appliquer cette position éthique qui peut se traduire de manière générale par le respect de la personnalité du sujet, le respect de ses appartenances sociales, culturelles et professionnelles, le respect de certains aménagements défensifs qui n’ont pas toujours en soi une valeur négative mais peuvent avoir aussi une valeur protectrice pour le sujet : dans certains cas, le déni de l’angoisse peut aider le sujet à surmonter momentanément des épreuves pénibles ou traumatiques.

17
Q

Expliquer la neutralité bienveillante.

A

Le clinicien ne doit pas formuler de jugements, de critiques ou de désapprobations à l’égard du sujet. Toutefois, la neutralité n’est pas de la froideur ou de la distance mais doit s’associer à la bienveillance ; il s’agit de mettre en confiance le sujet pour le laisser s’exprimer librement.

18
Q

Définition empathie.

A

Il s’agit de comprendre de manière exacte le monde intérieur du sujet dans une sorte d’appréhension intuitive.

19
Q

Empathie selon Rogers.

A

Sentir le monde privé du client comme s’il était le vôtre, mais sans jamais oublier la qualité de « comme si »… Sentir les colères, les peurs et les confusions du client comme si elles étaient vôtres, et cependant sans que votre propre colère, peur ou confusion ne retentissent sur elles ; telle est la condition que nous essayons de décrire.

20
Q

Par quoi se caractérise l’entretien clinique ?

A

L’entretien clinique se caractérise par la spécificité du positionnement professionnel et technique du psychologue au sein et à l’origine d’une relation clinique d’aide ou de soin. Quelque soit l’objectif particulier visé par l’entretien (diagnostique, de soutien, thérapeutique, de recherche), le psychologue dispose de trois façons plus ou moins directives de conduire et de structurer l’entretien, et donc d’utiliser les relances, pour obtenir et organiser les données recueillies (Castillo). Ces trois modalités de conduite de l’entretien (directif, semi-directif, non- directif) obéissent au cadre fixé par les objectifs de l’entretien découlant du référentiel théorique de base du clinicien.

21
Q

Définir l’entretien directif.

A

L’entretien conduit sur un mode directif est dirigé par le psychologue par le biais de questions directes, ouvertes, semi-ouvertes ou fermées (sollicitant des réponses en « oui » ou « non »). La formulation de ces questions pourra provenir d’instruments évaluatifs comme des tests psychométriques, des questionnaires, ou d’échelles d’évaluation des troubles (selon un référentiel théorique spécifique).
Les réponses du patient seront induites et construites par la formulation proposée. Elles permettent d’obtenir des scores pouvant être rapportés à des normes et/ou moyennes, dans une démarche comparative utile lors de l’évaluation d’un état clinique (présence/absence d’un trouble psychopathologique, mesure de son intensité, etc.) ou dans certaines recherches en psychologie, utilisant la méthode comparative.

22
Q

Dans quels objectifs un entretien directif peut-il être conduit ?

A

L’entretien clinique conduit de façon directive est adapté pour des objectifs de pertinence des informations, de contrôle et vérification. Il permet également le respect de l’outil d’investigation (Castillo).

23
Q

Définir l’entretien semi-directif.

A

Ce type de conduite d’entretien permet d’obtenir un discours semi-spontané mais orienté par les questions du psychologue.
Lors de son apprentissage de ce type de structuration, le psychologue pourra pré-élaborer ses questions (portant sur les thématiques qu’il voudrait aborder avec le patient) dans un guide d’entretien (Castillo) ; mais avec l’expérience acquise en pratiquant ce type d’entretien, le psychologue n’aura plus besoin de rédiger ce guide car il sera en mesure de le formuler spontanément. Les questions ne seront pas posées dans un ordre préconçu mais en fonction des opportunités offertes par les stratégies de discours employées par le patient.

24
Q

Que permettent les semi-directifs lors d’entretiens de recherche ?

A

Lors d’entretiens de recherche, cette façon de conduire l’entretien permet l’obtention de corpus de discours homogènes par rapport à leur construction (les questions ayant été formulées, à l’avance, afin de toujours les poser de la même façon). L’entretien clinique semi- directif vise l’approfondissement d’un thème de récit offrant la possibilité d’expression de nouveaux éléments (Castillo).

25
Q

Définir l’entretien non directif.

A

Il constitue un outil technique très pointu du psychologue clinicien dont le maniement est délicat. Il est centré sur le patient et permet le recueil d’un discours libre développé par le patient à sa convenance.
La compétence technique du clinicien consistera à ne pas orienter ce discours : après avoir posé une consigne générale, ses rares relances seront ouvertes, n’introduisant aucun thème (reformulations des propos du patient) et viseront principalement à soutenir la parole de ce dernier en manifestant une écoute active, respectueuse et bienveillante. C. Rogers (1942) dont les travaux de théorisation sont fondateurs en matière de techniques d’entretien clinique, est à l’origine de la notion de « non directivité » qu’il désigne comme « entretien centré sur le client » en situation thérapeutique.

26
Q

Rogers dégage de ses recherches sur la non-directivité 3 grands principes d’efficacité.

A

« la congruence », « la considération positive inconditionnelle » et « la compréhension empathique»

27
Q

Définir « la congruence ».

A

Désigne le sentiment d’authenticité du thérapeute perçue par le client.

28
Q

Définir « la considération positive inconditionnelle ».

A

Renvoie à la « neutralité bienveillante ». Elle implique que le patient doit ressentir qu’il n’est jamais jugé par le thérapeute, quoiqu’il dise. Cet aspect provient de la constatation Rogerienne qu’il existe, chez tout individu, une orientation positive, une tendance naturelle d’épanouissement et de communication avec autrui s’accompagnant d’une capacité de réactualisation. Ainsi, la prise de conscience de ses tendances positives par le « client » ne peut que le faire progresser mais cette émergence ne peut survenir que si le thérapeute est convaincu (et le montre au « client », notamment par la non directivité de l’entretien) que ces tendances positives existent, considérant le client comme compétent.

29
Q

Définir la « la compréhension empathique».

A

Elle est déterminée par la réceptivité aux sentiments vécus par autrui et la capacité verbale de communiquer cette compréhension.

30
Q

Comment distinguer un entretien directif d’un entretien non-directif selon Rogers ?

A

Pour l’entretien directif : à la lecture des relances du psychologue, il est possible de retrouver le sens général de l’entretien. Alors que dans l’entretien non-directif, il est possible de retrouver le sens général à partir de la seule compréhension du discours du patient.