Chapitre 3 : Dimensions techniques de l'entretien clinique --- Attitudes relationnelles Flashcards
Sur quoi s’appuie la manière de mener un entretien ?
La manière de mener un entretien s’appuie sur des règles techniques (non-directivité, semi-directivité) et sur une certaine attitude (attitude clinique) adoptée par le psychologue clinicien : on peut dire que les aspects techniques (non-directivité ou semi-directivité) et l’attitude clinique du clinicien représentent les aspects les plus stables de l’entretien clinique, et cela quelles que soient les modalités et les conditions de l’entretien.»
Comment est défini le thérapeute efficace selon Rogers ?
“C’est une personne qui est capable d’être ouvertement elle-même au niveau le plus profond qu’il soit. Il se peut que rien d’autre ne soit important.”
A l’aide quoi le psychologue manifeste sa compétence professionnelle au cours d’un entretien clinique selon Castillo ?
3 attitudes relationnelles (écoute, empathie, réassurance cliniques) issues de la non directivité.
Quelle est la notion que Bénony et Chahraoui ont ajouté quant à la compétence professionnelle du psychologue ?
Ils définissent le positionnement clinique en développant également d’autres notions comme celle de respect.
Dans le cadre de l’entretien clinique, comment est définie l’écoute professionnelle du psychologue ?
Elle peut être définie comme sa compétence relationnelle et clinique à permettre et encourager l’expression langagière du patient.
De quoi relève l’écoute professionnelle ?
Cette écoute relève d’une activité cognitive du clinicien en temps réel, à partir du matériel discursif fourni par le patient et de son propre positionnement professionnel dans la relation clinique, traduite dans son discours par ses relances. Ces dernières visent à faciliter la « parole interrompue par des silences » (Chiland, 2008) du patient mais elles portent également sur le sens de ce qui a été dit, sont centrées sur le patient et font intervenir le systéme théorique du clinicien par quoi il organise et comprend le discours du patient.
Que suppose l’écoute clinique selon Chiland ?
Cette écoute clinique du psychologue suppose comme le rappelle C.Chiland (2008, p.27) que « s’il veut que le patient puisse tout dire, il doit pouvoir tout entendre ». Hors elle peut être entravée, parasitée, altérée par les sentiments (pitié, dégoût, colère, tristesse, joie, etc.) personnels du psychologue clinicien, qui pourraient lui faire perdre le recul critique nécessaire à toute écoute clinique.
A quelle condition une écoute ne pourra être et rester professionnelle ?
Une écoute ne pourra être et rester professionnelle qu’à condition de se donner les moyens, en permanence, d’une rencontre unique, par une sorte de double écoute, active, en un mouvement « extérieur / interne » permettant d’accueillir d’une part les « mille et une façons d’être au monde », par des connaissances permettant un dispositif suffisamment adapté pour convoquer ces autres mondes dans un dialogue qui admet l’imprévu toujours renouvelé à partir du plus profond respect de l’altérité du patient. Et d’y intégrer d’autre part, les élaborations des mouvements internes se produisant chez le clinicien, par un regard attentif tourné vers « l’intérieur », car c’est par l’écoute dans le cadre de l’entretien clinique et la mobilisation de ce matériel, quelques fois en deçà des mots (ressentis parfois intenses, émotions / réactions corporelles, pensées, etc), « déverrouillé » par les paroles du patient, que le clinicien devra pouvoir reverser des contenus élaborés, dans la langue, au bénéfice d’une construction commune.
Quel est le cœur de cette démarche habilitant l’écoute clinique, professionnelle du clinicien ?
Le cœur de cette démarche habilitant l’écoute clinique, professionnelle du clinicien, sera un travail de prise de conscience et d’élaboration portant sur ses contenus personnels, sur l’impact du référentiel théorique choisi, sur les enjeux des processus d’interaction et d’influence à l’œuvre dans toute situation d’entretien clinique, visant à discerner son implication personnelle dans la prise en charge d’autrui, mais également un travail de formation permanente et continue afin de tenir à jour ses connaissances faisant état de sa compétence.
Définition empathie.
L’empathie peut elle aussi être définie comme une attitude relationnelle clinique et professionnelle. En effet, l’empathie décrit la perception, par le psychologue, la plus congruente possible du cadre de référence d’autrui, de ses valeurs personnelles et de sa subjectivité.
Que veut dire : l’empathie constitue un mode de connaissance du patient privilégié par le clinicien.
Il s’agit de sa capacité à se représenter le ressenti de son patient, ses émotions, sans les éprouver.
A quoi renvoie l’attitude empathique selon Proïa-Lelouey ?
«L’attitude empathique renverrait donc à une capacité de dédoublement émotionnel chez le clinicien : il est le sujet et donc vit ses expériences mais, en même temps, il reste lui-même et observe, analyse les expériences qui se déroulent en lui grâce à ce processus d’identification et de dé-identification. Il a ainsi accès au monde interne du sujet tout en ne s’y perdant pas.
Une question demeure : comment s’apprend l’empathie ? Certes, l’empathie fait partie du processus intersubjectif àla base de toute communication humaine mais en quoi,et surtout grâce à quoi, certains pourraient renforcer et professionnaliser leurs capacités spontanées d’empathie ? (L’autisme pouvant être considéré comme une pathologie de l’empathie) »
Définition de la non-directivité.
La non-directivité, c’est, d’abord une attitude envers le client. C’est une attitude par laquelle le thérapeute se refuse à tendre à imprimer au client une direction quelconque, sur un plan quelconque, se refuse à penser ce que le client doit penser, sentir ou agir d’une manière déterminée.
Qu’implique l’attitude non directive prônée par Rogers ?
Elle implique que le clinicien ou le thérapeute ait confiance en son patient et dans ses capacités d’autodirection, de changement et dans ses possibilités personnelles. Cette attitude non- directive de Rogers ne s’assimile pas à une technique du «laisser-faire » mais plutôt à une attitude respectueuse, empathique, compréhensive, congruente et confiante à l’égard du patient seule manière de changer le sujet selon lui.
Attention à ne pas assimiler non-directivité et non-influence : why ?
Les travaux de Blanchet ont montré que les thérapeutes adoptant une technique et une attitude non directive influencent tout de même le discours du sujet, ce qui tendrait à démontrer que toute efficacité thérapeutique passe nécessairement par un procédé d’influence.