Chapitre 1 : Exploration des spécificités de l'entretien en psychologie clinique - II/ Qu'est-ce qui caractérise l'entretien clinique mené par le psychologue ? Flashcards

1
Q

Particularité de l’entretien psychologique ?

A

Sa particularité est d’être centré sur l’exploration d’un état clinique et une relation d’aide ou de soin, construit et a toujours lieu au sein d’une relation clinique fondée sur la coopération.

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2
Q

Comment peut-être considéré l’entretien psychologique selon Pedinielli ?

A

« L’entretien psychologique peut être considéré comme une forme particulière de conversation, aux multiples finalités, dans laquelle deux personnes construisent un objet de discours permettant l’évaluation, l’affirmation, l’abréaction et le changement. Cette conversation répond formellement aux règles fonctionnelles de l’échange, mais le sujet comme le clinicien poursuivent un autre objectif et peuvent prendre des libertés d’effet avec ces règles et créer une forme de surprise qui fait apparaître ce qui ne pouvait jusqu’alors se manifester et se dire. »
« Toutefois la spécificité de l’entretien psychologique par rapport à la conversation se situe à deux niveaux : les propriétés situationnelles et, d’autre part, les objectifs. »

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3
Q

Double objectif de l’entretien clinique.

A

Double objectif : compréhension (d’un état clinique, d’une demande, etc.) d’une part, et d’élaboration avec le patient d’une prise en charge.
« L’entretien clinique n’est pas seulement caractérisé par une conversation et une relation clinique mais implique différents buts et effets : faciliter et permettre la parole, organiser les éléments à partir d’une lecture clinique, écouter, restituer… Comme dans tout échange symbolique, il permet la co-construction d’une nouvelle réalité, un nouveau sens »

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4
Q

Comment le psychologue se démarque t-il des autres professionnels ?

A

Il se démarque d’autres professionnels utilisant des entretiens cliniques en ce qu’il n’apporte pas de solution immédiate, à savoir qu’il ne propose rien de palpable, n’est pas dans l’agir, ne pense pas et/ou ne parle pas à la place du consultant. Le travail du psychologue au sein de tout entretien clinique, consiste au contraire à permettre au patient d’occuper la place qui lui revient dans sa propre vie en centrant les échanges et donc les pensées sur la solution. C’est un nouveau sens co-construit qui doit pouvoir advenir grâce, exclusivement, à ce travail mené « dans, par et sur la relation » clinique.
Chiland : « Le clinicien se tait pour laisser l’autre parler et parle pour lui faciliter la parole ».

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5
Q

But des relances ?

A

C’est de faciliter la « parole interrompue par des silences » du patient mais elles portent aussi sur le sens de ce qui a été dit, sont centrées sur le patient et font intervenir le système théorique du clinicien par quoi il organise et comprend le discours du patient. Paradoxalement, « à partir du moment où il formule une (interprétation), il « endoctrine » le patient au meilleur sens du terme », par le biais des relations d’influence mutuelles découlant de toute situation interpersonnelle.

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6
Q

Quelles sont les caractéristiques de la position “clinique”.

A

la centration sur le sujet, la non-directivité (Rogers, 1942), la neutralité bienveillante et l’empathie.

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7
Q

Dans quels contextes et objectifs différents l’entretien clinique peut-il être mis en œuvre ?

A

Diagnostic, thérapeutique, recherche.

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8
Q

Que désigne « Approche centrée sur la personne » selon Rogers ?

A

Elle désigne à la fois (a) le fait d’«être centré sur la personne » au cours de tout entretien clinique, c’est-à-dire la définition d’un ensemble de conditions relationnelles qui aident toutes les interventions et approches thérapeutiques/cliniques à être plus efficaces, mais également, (b) l’Approche centrée sur la personne constitue en elle-même une approche psychothérapeutique valide.

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9
Q

Quels sont les 3 grands principes d’efficacité du psychologue selon Rogers ?

A

1) le vrai, l’authentique ou congruence du thérapeute.
2) le degré de compréhension empathique de son client dont il fait l’expérience et qu’il communique à son client.
3) le degré du regard positif inconditionnel ou d’affection non possessive qu’il ressent vis-à-vis de son client.

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10
Q

Quand est-ce que le psychologue remplit entièrement sa tâche ?

A

Le psychologue ne remplit entièrement sa tâche que s’il met sa personne en danger d’interaction et s’il risque quelque chose », Nahoum poursuit « Le psychologue est donc d’abord un clinicien de l’interaction, mais interaction pour quoi faire ? Nous pourrions dire : pour aider le sujet à résoudre ses problèmes. (…)».

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11
Q

Quelle est la règle de base dans l’obtention de données lors d’un entretien clinique selon Bleger ?

A

La règle de base ne consiste plus en l’obtention de données complètes de la vie dans sa totalité d’une personne, mais d’obtenir des données complètes du comportement total au cours de l’entretien. Ce comportement total inclut ce que nous recueillons par l’application de notre activité d’écoute, mais également notre compétence d’éprouver et d’observer.

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12
Q

Quand est-ce que la relation « d’influence » peut être qualifiée d’explicite ?

A

lorsque le psychologue explique, à partir des faits cliniques, la ou les modifications à apporter dans les pensées ou les comportements. Titre d’exemple, c’est fréquemment le cas dans les thérapies cognitivo- comportamentales, lorsque le psychologue – dont l’intentionnalité thérapeutique vise à désapprendre des comportements inadéquats, qui provoquent souffrance, et à apprendre de nouveaux modèles comportementaux plus adaptés dans la vie du sujet – propose une consigne ou une synthèse et/ou une tâche à accomplir, des prescriptions.

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13
Q

Quand est-ce que la relation « d’influence » peut être qualifiée d’implicite ?

A

Elle est qualifiée d’implicite lorsque c’est le patient lui-même qui déduit cette modification à partir des propositions théoriques exprimées par le dispositif thérapeutique. Le patient découvrant par lui-même la modification à produire, quelque soit la technique utilisée par le psychologue.

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14
Q

Définition psychothérapie selon Nathan.

A

Toute procédure d’influence destinée à modifier radicalement, profondément et durablement une personne, une famille ou simplement une situation, et cela à partir d’une intention thérapeutique ».

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15
Q

Pourquoi le psychologue doit se garder d’exercer la moindre influence sur le client selon Rogers ?

A

Rogers prônant la non-directivité puis l’approche centrée sur le client, postule que son propre « potentiel d’actualisation » est à l’origine du changement chez le « client » et que de ce fait le psychologue (« aidant ») doit se garder d’exercer la moindre influence sur ce dernier afin de ne pas entraver son processus « naturel » et/ou le rendre dépendant du thérapeute. Or, le fait est que cette présence écoutante et empathique constitue déjà, en elle-même, une influence…

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16
Q

Pourquoi Bénony et Chahraoui pensent qu’il y a une influence dans tout entretien clinique ?

A

Ils pensent qu’il y a influence au sein de la dimension discursive. Dans le cas des relances, le sujet développe des stratégies particulières qui visent à s’ajuster au thème proposé par le clinicien et à s’ajuster à l’interaction : le sujet ne produit donc pas un discours mais plutôt un discours-réponse.

17
Q

Expliquer : il a été démontré que l’activité d’inférence du psychologue a des effets inducteurs sur le patient.

A

Le client s’ajuste toujours au référentiel théorique du psychologue après quelques mois de psychothérapie, quelle que soit l’orientation théorique du clinicien. En conséquence, là encore, il serait possible de postuler que cet ajustement du patient au référentiel théorique du psychologue pourrait être repérable également en situation d’évaluation ou d’investigation dans la recherche clinique.