Chapitre 12 (examen final) Flashcards
Que permet le profilage?
Le profilage permet aux policiers de se former une impression du suspect, de lui attribuer des traits et de le soupçonner de certains comportements, notamment parce qu’il appartient à tel ou tel groupe.
Quels sont les deux types de profilage qu’il est possible de distinguer?
- Profilage racial
2. Profilage criminel
Qu’est-ce que le profilage racial?
Action à laquelle procède une personne en situation d’autorité à l’égard de quelqu’un pour des raisons de sécurité, et qui repose sur des généralisations fondées sur l’ethnie, la race, la religion ou l’origine national, sans motif réel ou soupçon raisonnable.
Complétez la phrase suivante.
«Le profilage raciale est une forme de ________.»
Discrimination.
VRAI OU FAUX?
De nombreuses études soutiennent l’existence du profilage racial.
FAUX.
Si plusieurs études tendent à prouver l’existence du profilage racial, celles-ci présentent tellement de problèmes méthodologiques qu’elles sont dénuées de valeur scientifique. Il serait donc encore impossible de démontrer l’existence du profilage racial empiriquement.
VRAI OU FAUX?
Si je pense qu’un policier m’interpelle à cause de ce que j’ai fait (avoir brûlé un arrêt, par exemple), ma réaction sera bien différente de ce qu’elle serait si je pense qu’on m’interpelle à cause de ce que je suis (jeune, noir, etc.)
VRAI.
Que peut entraîner la croyance selon laquelle la police se livre au profilage des membres d’une minorité?
Cela peut miner le soutien public accordé à la police et la coopération avec les autorités qui sont essentiels au respect de la loi.
VRAI OU FAUX?
Les personnes qui croient avoir été interpellées à cause de leurs traits physiques sont moins enclines à accepter les décisions prises par les autorités, et elles expriment plutôt de la colère à leur égard.
VRAI.
VRAI OU FAUX?
Le profilage criminel et le profilage racial sont la même chose.
FAUX.
Ce serait une erreur de confondre le profilage racial au profilage criminel, même si la frontière entre ces deux types de profilage n’est pas toujours aisée à tracer.
Qu’est-ce que le profilage criminel?
C’est l’établissement du profil psychologique d’un criminel à partir de la scène de crime afin d’en déduire le suspect possible.
Le profilage criminel n’est rien d’autre qu’un processus d’attribution, mais il est moins spontané, car il repose sur une démarche scientifique.
Quelles sont les informations utilisées par le profileur pour inférer les caractéristiques du criminel?
- Description des témoins/victimes survivantes
- Informations recueillies sur la scène du crime (et en particulier le lieu)
- etc.
VRAI OU FAUX?
La façon dont le criminel agit avec sa victime n’est pas représentatif de la façon dont il agit dans la vie de tous les jours.
FAUX.
Sa façon d’interagir avec la victime peut en effet en apprendre beaucoup sur sa façon d’être des situations non-criminelles.
En quoi consiste une bonne partie du travail de profilage criminel?
Il consiste à découvrir les traits communs à un type de crime donné ainsi que les sous-catégories qu’il comporte.
Sur quelle base le profileur criminel travaille-t-il pour établir un lien entre une série de crimes (des meurtres, par exemple) ?
Les comportements les moins fréquents servent à établir les différences qualitatives entre les crimes, et ces variations qualitatives constituent une base de travail pour le profileur. Certaines observations sont en effet communes à tous les meurtres en série.
Quelle est la cause principale des erreurs judiciaires?
Les témoignages des témoins oculaires.
Quelles sont les trois observations concernant les témoignages oculaires ont été mises en lumière par la recherche?
- La mémoire des témoins oculaires est imparfaite ;
- Certains facteurs particuliers risquent de fausser la mémoire ;
- Les juges et les jurés ne tiennent pas assez compte de ces facteurs.
Quelles sont les trois étapes du processus lié à la mémorisation des faits?
- L’acquisition de l’information ;
- Son emmaganisage ;
- Son retrait.
Qu’est-ce que l’acquisition de l’information?
C’est la perception des faits et l’interprétation qu’en donne le témoin au moment où l’événement se produit.
VRAI OU FAUX?
En général, une personne est incapable de prête attention à toute l’information relative à un événement particulier, et cela est encore plus vrai quand elle est témoin d’un crime.
VRAI.
Quelles raisons peuvent expliquer cette acquisition imparfaite de l’information lorsqu’on est témoin d’un crime?
- Les crimes ont la plupart du temps lieu dans des conditions qui permettent difficilement de bien percevoir ce qui se passe (les crimes ne sont pas commis en plein jour : cela empêche de bien distinguer le criminel).
- La distance entre le témoin et le coupable est grande.
- Les événements se déroulent en général si rapidement que le témoin n’a pas le temps d’observer suffisamment longtemps le visage du criminel pour s’en souvenir plus tard et le reconnaître de façon sûre.
- Les criminels se déguisent souvent afin de ne pas être reconnus.
- Le témoin est souvent en proie à des émotions intenses comme la colère, l’inquiétude et la peur.
- Le témoin ne se concentre que sur l’arme du crime.
- Un témoin peut être sujet au biais favorisant la mémoire des visages des individus de sa propre ethnie.
De quelle façon la mémoire d’un témoin est-elle affectée lorsqu’il voit un crime activant plusieurs réactions physiologiques?
La mémoire d’un individu s’en trouve modérément améliorée ou extrêmement diminuée, selon son niveau relatif d’anxiété et d’activation physiologique.
Qu’entraîne un niveau de stress élevé sur la mémoire?
Cela a une incidence négative sur la mémoire, car il empêche le témoin de reconnaître le criminel et de se rappeler les détails entourant l’incident.
De quel détail le témoin se souvient-il le plus facilement?
De l’arme du crime.
Pourquoi le témoin est-il fasciné par l’arme du crime plutôt que de porter son attention au criminel?
- Il est rare qu’un témoin ait déjà été mis en présence d’une arme.
- Le témoin a intérêt à évaluer le degré de dangerosité que représente cette arme.
Pourquoi avons-nous un biais favorisant la mémoire des visages des individus de sa propre ethnie?
Quand nous voyons le visage d’une personne d’une autre ethnie, nous la catégorisons avant tout comme appartenant à cette ethnie. Mais si elle appartient à notre propre ethnie, nous serons davantage portés à nous concentrer sur les traits qui la distinguent.
De quelle façon le biais favorisant la mémoire des visages des individus de sa propre ethnie peut être atténué? Pourquoi?
Par le contact interracial.
Plus un individu a une expérience importante dans la fréquentation de personnes d’autres ethnies, plus il lui sera facile de mémoriser les visages des personnes de ces ethnies.
Complétez la phrase suivante.
«L’efficacité de la mémoire diminue avec le __________.»
Temps.
Outre le temps, quel autre facteur peut perturber la mémoire d’un individu?
Les informations nouvelles portées à la connaissance de l’individu depuis l’événement sur lequel il sera éventuellement appelé à témoigner peuvent perturber la mémoire.
Qu’est-ce que la mémoire reconstructive?
C’est le processus par lequel la mémoire d’un événement est altéré par des informations obtenues une fois que l’événement s’est produit.
Cette mémoire combine les informations nouvelles (vraies et fausses) et les informations premières, et ce qui a pour effet d’altérer les souvenirs originels.
De quelle façon la présentation de photos de suspects possibles à un témoin peut altérer sa mémoire?
Le témoin s’imaginera reconnaître le suspect alors qu’il reconnaîtra seulement une personne dont on lui a montré la photo auparavant. On dira alors qu’il y a une identification positive fausse d’un innocent.
Pourquoi les gens peuvent-ils affirmer des choses auxquelles ils ne croient pas?
Car ils subissent une influence normative ; ils veulent se soumettre au groupe ou être accepté par celui-ci.
Il leur arrive également de répondre comme les autres parce qu’ils se fient à eux pour les aider à réduire leur incertitude concernant ce qu’ils ont perçus. Leur conformité relève alors de l’influence informative.
Complétez la phrase suivante.
«Plus nous faisons confiance à l’information que détient une autre personne ou plus nous valorisons son opinion, plus ________________.»
Plus nous sommes sujets à son influence.
Complétez la phrase suivante.
«La confiance manifestée par des témoins différait selon que leur évaluation était donnée…»
En privé ou en l’absence des autres.
Quelles sont les trois hypothèses pouvant expliquer la façon dont les événements postérieurs peuvent influencer la mémoire?
- Les informations acquises depuis l’événement initial effaceraient définitivement le souvenir originel (réécriture de l’événement).
- La personne oublierait un certain nombre de détails initialement mis en mémoire.
- L’emmagasinage touche à la fois les informations acquises lors de l’événement initial et les informations ultérieures, mais que la personne oublie la provenance de ce qu’elle a retenu, de sorte qu’elle confond les deux types d’informations.
Qu’est-ce que l’emmagasinage?
C’est le processus par lequel notre mémoire emmagasine les informations que nous avons acquises dans notre environnement.
Qu’est-ce que le retrait?
Le retrait est le mécanisme par lequel les informations mises en mémoire sont extraites et ramenées à la conscience.
Quel est le processus de la mémorisation des faits qui permettra au témoin de reconnaître la personne qui a commis un crime?
Le retrait de l’information.
Laquelle de ces méthodes entraîne le moins d’erreurs?
a. Demander au témoin de dire si la seule personne qu’on lui présente est bien le criminel.
b. Une séance d’identification du suspect.
B. Une séance d’identification du suspect.
Que peut entraîner un délai trop long pour procéder à l’identification du témoin?
Une surconfiance et accroître la possibilité d’erreur.
Qu’est-il préférable de faire entre ces deux méthodes pour assurer la validité des séances d’identification?
- Faire défiler simultanément les personnes, car cela encourage les jugements relatifs.
- Faire défiler les personnes l’une après l’autre
- FAIRE DÉFILER LES PERSONNES L’UNE APRÈS L’AUTRE
Pourquoi ne faut-il pas faire défiler simultanément les personnes dans une séance d’identification?
Car cela encourage les jugements relatifs.
Quel est l’avertissement qu’il est recommandé de donner aux témoins procédant à une séance d’identification?
Il faut les avertir que l’apparence du criminel peut avoir changée entre le moment où il a commis son crime et la séance d’identification.
Que peut-être les effets négatifs de la mise en garde selon laquelle l’apparence du criminel peut avoir changée?
Cela n’améliore pas les décisions d’identification, mais accroît les fausses alarmes, réduit le niveau de confiance et la latence de la réponse.
Pourquoi les témoins d’un même événement ne peuvent-ils pas participer ensemble à la séance d’identification?
Afin de ne pas s’influencer, même involontairement.
Pourquoi le policier procédant à la séance d’identification devrait lui aussi ignorer qui est le suspect?
Pour éviter de donner des indices quelconques au témoin sur s’il a correctement identifié le suspect ou non.
Pourquoi est-il important que le policier ne dise pas des choses s’apparentant à «Parfait, vous avez identifié le suspect.» à un témoin qui procède à une séance d’identification?
Car il pourrait avoir une influence au point de biaiser son jugement : il a été démontré qu’un tel comportement du policier accroît de façon considérable le niveau de confiance du témoin.
Quelle méthode les policiers peuvent-ils employer pour éviter que le témoin ne pense qu’il faut absolument qu’il identifie le suspect à une séance d’identification, sans quoi il pourrait faire échouer la procédure?
Les policiers doivent dire au témoin que le coupable ne fait peut-être pas partie des personnes qui vont défiler sous ses yeux.
VRAI OU FAUX?
Le nombre d’identifications correctes augmente quand on laisse entendre au témoin que le suspect fait bel et bien partie des personnes qui vont défiler devant lui.
VRAI.
Que proposent Sauer, Brewer et Weber pour minimiser le fait que les témoins peuvent ne pas avoir confiance en leur capacités mnémoniques ou hésitent à identifier un suspect lors de séances d’identification?
Ils proposent de demander au témoin un niveau de confiance pour chacune des personnes faisant partie de la séance d’identification.
Associez les items suivants à celui qui y correspond.
- Souvenirs exacts
- Souvenirs faux
A. Activation plus importante du cortex visuel
B. Activation plus importante du cortex auditif
Souvenirs exacts et activation du cortex visuel
Souvenirs faux et activation du cortex auditif
Complétez la phrase suivante.
«Une activation plus importante du cortex visuel serait liée à des souvenirs ________.»
Exacts.
Complétez la phrase suivante.
«Une activation plus importante du cortex auditif serait liée à des souvenirs ________.»
Faux.
Complétez la phrase suivante.
«De faux souvenirs déclencheraient une activation plus importante du cortex ___________.»
Auditif.
Complétez la phrase suivante.
«Des souvenirs exacts déclencheraient une activation plus importante du cortex ___________.»
Visuel.
De quel type d’information sensorielle proviennent les souvenirs exacts?
De l’information visuelle.
De quel type d’information sensorielle proviennent les faux souvenirs?
De l’information auditive.
Quelles sont les types de questions posées dans une interrogatoire policier?
- Question ouverte («Que s’est-il passé?»)
- Question fermée portant sur des éléments du crime («Le criminel portait-il un déguisement?»)
- Question du genre «Y a-t-il autre chose?»
Quels sont les défauts d’un interrogatoire policier dans lequel on débute avec des questions ouvertes, ensuite fermées, pour finir avec «y a-t-il autre chose?» ?
- Interruption du témoin
- Nombre trop important de questions fermées
- Questions suggestives
- etc.
En quoi consiste l’interrogatoire cognitif?
Il consiste d’abord à…
- Établir une bonne relation avec le témoin.
- Encourager le témoin à être actif dans l’échange, à donner des informations sans attendre qu’on lui demande
- Dire au témoin de ne pas chercher à deviner ce qui s’est passé s’il n’en est pas certain
Que peut être un des effets pervers de la formulation verbale de la description physique que l’on fait d’un suspect?
Cela peut réduire la mémoire du visage et modifier les réponses du témoin qui participe à une séance d’identification, car le témoin aura tendance à rechercher un visage qui ressemble à la description verbale qu’il en a fait. Cela s’explique par le fait que la description verbale aura remodelé l’image qu’il avait mémorisée au cours de la phase d’acquisition.
Lequel de l’interrogatoire traditionnelle et l’interrogatoire cognitif semble être supérieur à l’autre?
L’interrogatoire cognitif.
Quelle est une façon simple d’aider le témoin à mieux se souvenir du crime qu’il a vu?
En lui demandant de fermer les yeux : cela favorise le rappel de détails visuels et auditifs sans accroître le nombre de faux détails.
Un témoin qui fait preuve d’assurance est-il plus crédible qu’un témoin hésitant?
La recherche montre que non. Il n’y a pas de lien solidement établi entre le niveau de confiance et le niveau d’exactitude.
VRAI OU FAUX?
Malgré le fait qu’un témoin plus assuré n’est pas plus crédible, la plupart des gens accordent une grande importance à la confiance que manifeste un témoin.
VRAI.
Complétez la phrase suivante.
«Plus les témoins avaient réfléchi à l’incident, plus leur _______________. Plus l’événement en question avait un effet émotif fort sur eux, plus leur _________________.»
Niveau de confiance était élevé.
Description était exacte.
De quelle façon la variabilité de la confiance d’un témoin peut influencer la perception des jurés?
Quand les jurés se rendent compte que la confiance d’un témoin à charge a augmenté, leur perception du témoin et leur confiance en l’exactitude de sa déposition sont plus favorables à la défense que s’ils entendent un témoin dont le niveau de confiance n’a pas varié.
Complétez la phrase suivante.
«Les gens interprètent souvent le rappel tardif d’informations comme une ___________.»
Incohérence.
De quelle façon un avocat peut-il discréditer un témoin oculaire aux yeux du jury?
En exploitant ses contradictions.
VRAI OU FAUX?
Les gens se fient au niveau de confiance que manifeste un témoin pour évaluer l’exactitude de sa déposition, et ce, que sa déposition soit cohérente ou non.
VRAI.
À quel témoignage devrait-on accorder plus de poids? Pourquoi?
a. J’ai identifié cette personne comme étant le suspect, car elle me semble familière.
b. J’ai identifié cette personne comme étant le suspect, car je me souviens m’être dit que cette personne ressemblait à une de mes amies.
TÉMOIGNAGE B, car le processus cognitif sur lequel il repose est un meilleur indice d’exactitude.