Chapitre 1 - B - Vice Du Consentement Flashcards
Que signifie le consenentmenet et que doit-il remplir comme qualité ,
Le consentement : c’est la manifestation de volonté consistant soit à proposer la conclusion d’un contrat de manière ferme et précise soit à accepter à être lié par la proposition
Pour que le consentement soit donné valablement, il doit avoir certaines qualités…
Le consentement doit remplir 2 qualités : il doit être donné librement (càd sans violence) et il doit être éclairé (càd que la personne qui émet le consentement doit être informé ne doit pas être trompé sur le contrat qu’elle forme)
Quels sont les vices de violence possibles ?
le code civil comprend 2 vices de violence, il y a un cas général de violence et puis un second cas qui vise à mieux protéger les parties en situation de faiblesse, c’est la violence par abus de l’état de dépendance.
Par quels articles est définie la violence en cas général et que veut-il dire ?
Le cas général de violence est un régime prévu par les articles 1140 à 1142 du code civil, la violence peut être définie (selon le code civil) comme la contrainte exercé par une personne sur une autre qui a pour effet de lui inspirer la crainte… (d’exposer sa personne, ses biens ou ses proches à un mal considérable) et qui l’a conduit à consentir.
Quels sont les éléments de la violence générale et par quel article ?
Il y a donc 3 éléments dans le vice de violence et sont énoncés à l’article 1140 du code.
- 1er élément - l’existence d’un consentement : émis à la suite de la contrainte que la contrainte doit exister avant et nécessairement moment où le consentement est émis.
- 2e élément - une contrainte doit exister : l’auteur de la contrainte peut être une partie du contrat mais aussi peut s’agir d’un tiers
-> Ex: une pression familiale
La contrainte peut prendre des formes très variées, elle peut être physique ou morale
3e élément - La contrainte doit être illégitime : il existe des contraintes légitimes et le code civil les prévoit ainsi l’article 1141 du code civil prévoit que la menace d’exercer une voie de droit ne constitue par une violence car cette menace est considérée comme légitime et c’est la seule à être considérée comme légitime et elle a une limite, en effet, dès lors que la menace d’exercer une voie de droit est détourné de son but càd qu’elle poursuit une autre finalité ou bien qu’elle était exercée de manière disproportionnée, elle devient alors illégitime.
-> Ex: une menace en justice en matière familiale pour obliger une personne à vendre un bien
Comment s’apprécie la contrainte et le mal lors d’une violence générale ?
Ces conditions sont cumulatives, la contrainte s’apprécie de manière abstraite, le juge appréciera la contrainte par rapport aux usages sociaux, le mal s’apprécie de manière concrète… pour le caractériser, le juge prendra en compte le contexte.
-> Ex: l’âge, la situation de vulnérabilité, l’état de faiblesse d’une personne…
Que doit être le résultat de la violence en cas général ?
Le résultat de la violence : la contrainte doit faire craindre un mal à un des co-contractants, il importe peu que ce mal soit réalisé ou pas.
Le mal est un sentiment créé chez le co-contractant, un sentiment qui lui fait perdre la liberté de consentir ou pas, ce mal doit avoir pour objet sa personne, ses biens ou la personne d’un proche, d’un tiers…
Que signifie la violence par avus de l’état de dépendance et est défini par quel article ,
C’est un nouveau cas de violence et consacré par l’article 1143 du code civil, vise ce cas de violence afin de protéger la liberté d’une personne alors qu’elle se trouve dans un situation de dépendance à l’égard d’une autre, ce cas de violence sanctionné le fait pour qu’un contractant d’exploiter l’état de dépendance dans laquelle une autre personne se trouve
Quelles sont les conditions pour invoquer la violence pour abus de l’état de dépendance ?
4 conditions doivent être réunies et cumulatives.
- 1ère condition - la situation de dépendance de l’une des parties : l’une des parties doit se trouver dans un état de dépendance à l’égard de son co-contractant.
2e condition - l’un des contractants abuse de l’état de dépendance : en d’autres termes, l’un des contractants doit exploiter de l’état de dépendance càd en tirer profit.
Remarque : comment on peut démontrer l’exploitation de l’état de dépendance ?
Pour le démontrer, on va s’appuyer sur le résultat (montrer le caractère excessif ce qu’a obtenu un des contractants par l’autre…)
3e condition - obtenir un avance qu’il n’aurait pas souscrit : l’exploitation de l’état de dépendance : doit permettre au co-contractant d’obtenir de l’autre, un engagement qu’il n’aurait pas souscrit en l’absence de l’état de dépendance…
-> Ex: obtenir des engagements commerciaux de la part de celui qui est dépendant qui ne sont pas habituellement proposés, des tarifs bien plus avantageux
4e condition - caractère excessif : il faut que l’un des contractants tire un avantage manifestement excessif de l’exploitation de l’état de dépendance
Comment apprécier la dépendance des contractants lors d’une violence par abus de l’état de dépendance ?
On a réduit du champ d’application de l’article 1143 s’explique par l’existence notamment en droit de la consommation, de dispositifs protégeant la dépendance objectives, les sénateurs ont considéré que donner un champ trop large à l’article 1143 conduirait à créer une insécurité juridique car cela favorisait les actions en nullité.
L’état de dépendance visé correspond essentiellement à des situations de dépendance économique càd l’activité d’une entreprise dépend de ses relations avec une autre entreprise, la dépendance peut également être juridique -> c’est le cas lors d’une clause d’exclusivité inclus dans un contrat.
L’état de dépendance pourra très difficilement correspondre à la situation de faiblesse psychologique d’une personne puisque la dépendance doit trouver sa source dans les relations que les parties entretiennent entre elles.
Que vise la nullité pour le dol, l’erreur et la violence ?
Le dol et l’erreur vise à protéfer l’intégrité du consentement alors que la violence vise à protéger la liberté du consentement
Comment peut-on définir l’erreur et par quel article est-il défini ?
L’erreur : peut être définie comme la fausse appréciation de la réalité par un co-contractant ou encore comme le décalage entre la croyance d’un contactant et la réalité.
L’erreur n’est pas définie dans le code civil.
Elle est régie par les articles 1132 du code civil, il existe plusieurs types d’erreur, certaines sont sanctionnées et d’autres pas.
L’erreur doit remplir certains caractères…
Quels sont les 4 types d’erreur ?
- > Les erreurs sur les qualités essentielles de la prestation
- > L’erreur sur les qualités essentielles du co-contractant
- > L’erreur sur les motifs
- > L’erreur sur la valeur
Comment sont en principe sanctionnés les types d’erreurs ?
Seul l’erreur sur les qualités essentielles de la prestation est sanctionnée de manière générale.
L’erreur sur les qualités essentielles du co-contractant n’est sanctionnée que pour les contrats conclus en considération de la personne
L’erreur sur la valeur et les motifs ne sont pas en principe sanctionnées sauf si, s’agissant sur l’erreur sur les motifs, les motifs ont été intégrés dans le champ contractuels.
Que siginigie l’erreur sur les qualités essentielles de la prestation et est défini par quel article ?
L’erreur sur les qualités essentielles de la prestation : cette erreur est visée par l’article 1132 du code civil cela renvoie à la nature et aux qualités de la chose objet du contrat. Cela renvoie aussi à nature de l’engagement souscrit.
- > Ex: Concernant de la nature de la chose, l’erreur peut porter sur l’authenticité d’une oeuvre d’art… la qualité essentielle en cause est l’authenticité. En d’autres termes, le fait d’acheter une oeuvre d’art attribuait à l’artiste alors que son auteur est un autre artiste constitue une erreur, une fausse appréciation de la réalité sur la qualité attendue de la chose… à savoir son authenticité. (La France est une place importante du marché des oeuvres d’art et donc il ya un contentieux important sur l’authenticité des oeuvres vendues…)
- > Ex: la vente d’un bijoux prétendument composé de pierres précieuses, la qualité des pierres si elle est erronée, constitue une erreur sur les qualités essentielles.
Comment sont déterminées les qualités essentielles de la prestation ?
Il y a 2 possibilités dans la détermination de ces qualités essentielles par les parties :
- 1ère possibilité : Les parties ont expressément précisé quelles sont les qualités attendues de la chose
- > Ex: un terrain est vendu comme constructible, une maison vendue sans défaut apparent, tableau attribué à une personne…
- 2e possibilité : les parties n’ont rien prévu, n’ont rien stipulé dans ce cas les qualités essentielles de la prestation seront des qualités tacites (sous entendues)
On détermine ces qualités par référence à ce qui est communément attendu d’une prestation déterminée. Ils sont appréciés en général à l’utilisation qui peut être faite du bien.
-> Ex: un véhicule d’occasion, la qualité communément attendu est qu’il puisse roule. Pour ordinateur c’est qu’il soit fonctionnel.
Quelles sont les limites de l’erreur sur les qualités essentielles de la prestation ?
Il existe une limite quant à la sanction de l’erreur sur les qualités essentielles, cette limite est prévue par l’article 1133 alinéa 3 du code civil, il est prévu que l’erreur sur les qualités essentielles en peut pas être invoqué si les parties ont introduit un aléa sur une qualité de la prestation.
Cette limite à l’erreur sur les qualités essentielles a été dégagé par la jurisprudence, elle a été sur l’erreur de l’authenticité des oeuvres d’art, ainsi dans un arrêt du 24 mars 1987 qui concernait un tableau par Fragonard, dans la description du tableau un aléa avait était stipulé quant à l’attribution du tableau à Fragonard (donc la valeur du tableau était limitée) après la vente l’authenticité du tableau est vérifiée, le tableau était bien de Fragonard donc la valeur du tableau augmente et les vendeurs dont il avait un doute de l’authenticité et agisse en nullité pour erreur sur les qualités essentielles, ils estiment qu’ils ont commis une fausse appréciation de la réalité en affirmant qu’ils se sont trompés en vendant un tableau qui pouvait être attribuer à Fragonard alors qu’il l’était vraiment.
-> Pour autant, comme avait introduit un aléa dans la description du tableau, la cour de cassation estime que l’erreur ne pouvait pas être invoqué comme les parties n’avaient de certitude quant à l’auteur du tableau, il ne pouvait pas prétendre avoir commis une fausse appréciation de la réalité.
La situation aurait été différente si le tableau avait été vendu n’étant pas de Fragonard, dans ce cas la découverte de l’authenticité aurait permis d’invoquer l’erreur sur les qualités essentielles.
Pour apprécier l’erreur, il faut comparer de la vision des parties mais dans le cas de la présence d’un aléa alors l’erreur ne peut être invoquer car les parties n’avaient pas de certitude.
Un aléa : est un événement qui dépend du hasard, c’est une part d’incertitude.