Chap 4 - Mémoire à long terme Flashcards
Récap des distinctions possibles
dans l’organisation de la MLT
- mémoire sémantique / épisodique
- mémoire déclarative / procédurale
- mémoire implicite / explicite
Distinction mémoire en fonction de l’origine
des connaissances
> due à qui ?
Connaissances encyclopédiques,
très générales, leur récup dépend peu d’indices contextuels
> mémoire sémantique
Connaissances liées à des événements personnels,
récup très liée au contexte de mémorisation
> mémoire épisodique
> > Tulving 1972
Quels arguments expérimentaux
étayent la distinction
mémoire sémantique / épisodique ?
Récup des connaissances sémantiques
ne nécessite pas d’indices contextuels
Expé de McKoon et Ratcliff 1979
Effet d’amorçage si on demande aux sujets
si cible à déjà été présentée dans l’expérience
> relation épisodique fonctionne
même si pas de relation sémantique
entre amorce et cible
> > relation entre amorce et cible
n’influence pas une tâche de décision lexicale
mais est déterminante dans tâche de reconnaissance épisodique
Quelle distinction met en jeu la verbalisation en MLT ?
Mémoire déclarative
> k verbalisables
> inclut les k sémantiques et épisodiques
Mémoire procédurale (exp vélo)
> k portant sur l’action
> plutôt automatiques
> sur lesquelles le discours est assez pauvre
Ces 2 types peuvent être dissociés
dans certains syndromes amnésiques
Expliquer distinction
mémoire implicite / explicite
Selon que récupération
nécessite effort conscient (Expl) ou non (Impl)
> Graf et Schacter 1985
> > proche de la distinction mémoire procédurale / déclarative mais pas identique
Arguments expérimentaux
mémoire implicite / explicite
Effet différencié de certains facteurs
selon que tâche fait appel à la mémoire
- implicite (récup de l’info nécessaire à la tâche)
- ou explicite (rappel, rappel indicé, reconnaissance)
> > montré par le fait que
chez certains patients amnésiques
la performance en mémoire explicite est affectée
tandis que celle en mémoire implicite ne l’est pas
Quel est le modèle parfait de la MLT ?
Il n’y en a pas ! chaque modèle est partiel, source de réflexion pour le psy et non vérité en soi
Principaux modèles récents :
- modèle SPI de Tulving 1995
- modèle de Squire 1993
Caractéristiques du modèle SPI de Tulving
1995
> précise et complète modèle ébauché en 1972
SPI = Sériel Parallèle Indépendant
Organisation monohiérarchique :
mémoire sémantique
= sous système de la mémoire épisodique
1/ Encodage SERIEL
Syst représentationnel perceptif > mémoire sémantique > mémoire épisodique
2/ Stockage PARALLELE dans les 2 systèmes
épi > infos spécifiques à l’événement
et sém > infos générales
3/ Récupération INDEPENDANTE
dans chaque système
Réception du modèle SPI de Tulving
Grand intérêt pour expliquer et prédire
différentes formes d’amnésie
Mais critiques nombreuses notamment à propos de la hiérarchisation des systèmes de représentation
Caractéristiques du modèle de Squire
1993
Ontologie des différents systèmes de mémoire
Mémoire explicite contient :
- Mém sémantique
- Mém épisodique
Mémoire implicite contient :
- Mém procédurale
- Apprentissages perceptifs (dont effets d’amorçage)
- Conditionnements
- Apprentissages non associatifs (habituation, arcs réflexes)
Quels éléments du modèle de Squire sont
incompatibles avec celui de Tulving ?
Pour Tulving
mémoires épisodique et sémantique sont hiérarchisées
Pour Squire
elles sont des sous systèmes de la mémoire explicite
> > conduisent à prédire
des dissociations très différentes de ces mémoires
dans les syndromes amnésiques
De quel ordre sont les facteurs décisifs
facilitant la mémorisation à long terme ?
Facteurs liés au traitement
des infos à apprendre
plutôt que :
attention, motivation interne (intérêt) ou externe (récompense)
> 3 facteurs qui ont certes un impact
mais ne sont pas majeurs en eux mêmes
Expérience majeure sur le rôle de la répétition
Atkinson 1972
expé sur stratégies d’apprentissage :
sujets apprennent traduction de listes de mots allemands
dans 3 conditions :
1/ sélection libre des mots à étudier
2/ sélection assistée par ordi favorisant mots mal connus
3/ sélection aléatoire (situation contrôle)
Puis test de traduction 1 semaine plus tard
Résultats :
Condition 2 est la plus efficace, puis 1, puis 3
> sujets surestiment sans doute leur connaissance des items quand ils ont le choix
Comment le rythme d’apprentissage influe-t-il
sur la mémorisation ?
Dès Ebbinghaus on sait que
l’apprentissage distribué est meilleur
que massé
Comment faut-il répartir les séances d’apprentissage dans le temps ?
citer expérience clé
Baddeley et Longman 1978 étude sur apprentissage machine à écrire chez postiers 2 facteurs / 4 groupes : - durée des séances 1 ou 2h - nb de séances / jour (1 ou 2)
Résultats :
> à nb d’heures égal la perf est meilleure
pour les sujets s’entrainant en séances d’1h
(qu’ils fassent 1 ou 2 séances par jour)
> Et la meilleure perf de tous est
le groupe ne faisant qu’1 séance par jour
> > apprentissage meilleur en courtes séances
étalées dans le temps
Peut on déterminer l’influence de l’intervalle de temps entre 2 séances de rappel ?
Intervalle peut être plus ou moins long
> selon plusieurs recherches intervalle long
semble avoir un meilleur effet
mais résultats très hétérogènes, difficile de généraliser
Quel rôle joue l’intervalle de répétition entre les items pendant l’apprentissage ?
Apprentissage d’un item isolé est facilité
par présentations successives
relativement éloignées
mais pas trop
> effet de la répétition
+ effet de la pratique du rappel qui facilite la récupération
> > cf. Melton 1970
Quelle stratégie de répétition est particulièrement efficace ?
Stratégie de Landauer et Bjork
1978
Si item bien rappelé
> augmentation intervalle entre répétitions
Si item non récupéré
> diminution intervalle entre répétitions
((spaced retrieval))
Quel rôle joue l’organisation
du matériel à apprendre
dans la mémorisation ?
- items mieux rappelés si catégorisés
(Bousfield 1953) - activité même du sujet
organisant son matériel pour l’apprendre
est déterminante
> exp Tulving 1962
montre activité d’organisation interne de catégories
par les sujets chargés de rappeler des mots
présentés aléatoirement
> Mandler 1967
activité de classement de mots proposée à 2 groupes,
dont un seul avec objectif affiché d’apprentissage
> résultats : restitution aussi bonne dans les 2 groupes
> > procédés mnémotechniques divers tirent parti de ce phénomène
Quel rôle joue la profondeur de traitement
dans la mémorisation à long terme ?
(principes généraux)
Craik et Lockart 1972
théorie de la mémorisation fondée sur
la profondeur de traitement :
- Codage à court terme
plutôt acoustique - Codage à long terme
plutôt sémantique
> > différence de nature qualitative entre les deux,
le second étant plus profond que le premier (hiérarchie)
Ordre de traitement d’un stimulus :
1/ identification caractéristiques physiques
2/ niveau phonétique
3/ niveau sémantique
Expérience sur la profondeur de traitement
dans la mémorisation
Craik et Tulving 1975
Sujets interrogés sur des mots selon les 3 niveaux de traitement (forme, prononciation, sens)
Puis tâche de reconnaissance des mots vus
> meilleure performance si
traitement sémantique préalable
> > grande influence sur théories de l’apprentissage :
qualité et importance du travail sur une matière
jouent plus que simple répétition
Quelle difficulté pose la théorie de la profondeur de traitement de Craik et al. à son époque ?
Modèle de Craik
implique que le traitement sémantique
intervienne dès la MCT
> incompatible avec le modèle de la MCT de Broadbent qui domine à l’époque
> > nécessite remise en cause vision de la MCT
comme simple registre de stockage
Lister les facteurs qui interviennent
dans la mémorisation à long terme
(récap général)
- répétition
- rythme d’apprentissage, notamment :
> séances courtes et étalées dans le temps
(> longueur intervalle entre essais de récup)
> pratique du rappel de plus en plus espacé - activité d’organisation du matériel à apprendre
- profondeur de traitement
Quel est le mécanisme principal
de modification du souvenir ?
L’interférence
> influence d’un apprentissage sur un autre
Si interférence due à un apprentissage antérieur
> interf PROactive (passé agit sur le futur)
Si interférence due à un apprentissage ultérieur
> interf RETROactive (futur agit sur le passé)
Pourquoi peut on parler de mémoire permanente
au sujet de la MLT ?
Car l’intervalle entre l’acquisition et la récupération n’est a priori pas limité
Comment peut se manifester
une information disponible
mais pas accessible ?
(3 exemples)
- phéno du “mot sur le bout de la langue”
- phéno d’économie au réapprentissage d’Ebbinghaus
- capacité de reconnaissance d’items
supérieure à celle du rappel
> cf. Mandler Pearlstone et Koopmans 1969
Caractéristiques de
l’accès à l’information
en MLT
- accès parallèle à plusieurs infos (simultané)
- accès direct (pas besoin de balayage !)
Exp d’expérience sur accès à l’info
en MdT et MLT
Schneider et Shiffrin 1977
Tâche de détection d’1 à 4 items prédéterminés
dans des listes
2 conditions :
1/ items à détecter changent à chaque essai > maintenus en MdT
2/ items restent les mêmes > stockés en MLT
Résultats : > En condition 1 détection et temps de réponse meilleurs si un seul item à détecter > En condition 2 ni détection ni temps de réponse ne dépendent du nombre d'items à détecter
> > cohérent avec Sternberg 1966 : accès à la MdT séquentiel et exhaustif
Mais accès à la MLT direct et parallèle
Qu’entend-on par “activation” de l’information ?
Activation implique récupération
càd info rendue disponible
mais pas forcément souvenir conscient
Quel phénomène est emblématique
de l’activation non consciente ?
Quelles caractéristiques essentielles de l’activation
permet il de dégager ?
L’amorçage sémantique
> facilite décision lexicale
tout en étant inconscient
Effet sans doute dû à l’activation de l’amorce
qui diffuse sur les mots sémantiquement reliés
> très bref, environ 200 ms
> > Caractéristiques de l’activation :
- rapidité
- automaticité
- diffusion
Quel modèle de la mémoire
met en jeu la notion d’activation ?
Modèle ACT d’Anderson, 1983
- stockage en mémoire sous forme de réseau
composé de noeuds
organisés par proximité sémantique - reconnaissance»_space; activation d’un noeud
qui se diffuse aux noeuds reliés
- Effet FAN (FActs Number) : temps d'accès aux infos factuelles associées à un noeud est proportionnel au nombre d'infos qui sont liées à ce noeud
De quoi rend compte la notion
d’“encodage spécifique” ?
> expé ?
De l’importance des indices contextuels
dans le rappel et la reconnaissance
> cf. Tulving et Thomson 1971
(mémorisation de listes isolées
ou avec mots associés + ou -)
encodage d’un stimulus en mémoire
déterminé à la fois par :
- caractéristiques du stimulus
- infos qui lui sont associées pendant l’apprentissage
> > performance meilleure si contexte de reconnaissance
est le même que contexte d’apprentissage (indices)
Quelle théorie reprend et systématise
l’influence du contexte sur l’apprentissage
et la récupération des infos ?
La théorie de l’ecphorie de Tulving
1982
(du grec, signifie “être rendu connu”)