Cardio Flashcards

1
Q

Lors de l’examen physique cardiaque, quels sont les signes cliniques à rechercher pour identifier une insuffisance cardiaque ?

A

Dyspnée, notamment à l’effort ou en position couchée (orthopnée).
Oedème périphérique (surtout au niveau des membres inférieurs, pouvant être bilatéral dans l’insuffisance cardiaque droite).
Régurgitation jugulaire et distension veineuse jugulaire, particulièrement à droite.
Choc apexien déplacé à gauche ou aboli, selon la présence d’hypertrophie ventriculaire gauche ou d’épanchement péricardique.
Crépitants pulmonaires, signes d’œdème pulmonaire.
Bruits cardiaques anormaux comme un B3 (suggérant une insuffisance cardiaque aiguë) ou B4 (associé à une insuffisance cardiaque chronique).

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2
Q

Pourquoi l’auscultation cardiaque dynamique (par exemple, lors de la manœuvre de Valsalva ou du squatting) est-elle importante pour évaluer les souffles cardiaques ?

A

Les manœuvres dynamiques comme la manœuvre de Valsalva ou le squatting permettent d’augmenter ou de diminuer le retour veineux, ce qui influence la taille des souffles cardiaques. Par exemple :

La Valsalva réduit le retour veineux et peut diminuer l’intensité des souffles de régurgitation mitrale ou insuffisance cardiaque.
Le squatting augmente la résistance périphérique et peut exacerber des souffles de régurgitation aortique ou mitrale.
Cela permet de différencier les types de souffles et d’affiner le diagnostic des pathologies valvulaires.

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3
Q

Quels sont les critères cliniques pour identifier un souffle cardiaque systolique ou diastolique, et comment les localiser lors de l’auscultation ?

A

Souffle systolique : Se produit entre B1 et B2. Il peut être causé par une sténose valvulaire ou une régurgitation. Localisation typique :
Aortique : 2e espace intercostal droit.
Mitral : 5e espace intercostal gauche, ligne médioclaviculaire.
Souffle diastolique : Se produit après B2. Il est souvent associé à une insuffisance aortique ou mitrale. Localisation typique :
Aortique : 2e espace intercostal droit.
Pulmonaire : 2e espace intercostal gauche.
Le timbre et l’intensité du souffle, ainsi que son irradiation, sont essentiels pour déterminer la nature de la pathologie.

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4
Q

Quel est l’impact de l’insuffisance cardiaque sur le retour veineux, et quels signes cliniques peuvent en découler ?

A

L’insuffisance cardiaque altère la capacité du cœur à pomper efficacement, ce qui réduit le retour veineux et augmente la pression dans les veines systémiques. Les signes cliniques incluent :

Distension veineuse jugulaire (surtout à droite).
Œdème périphérique (notamment bilatéral).
Crépitants pulmonaires à l’auscultation, signe d’œdème pulmonaire.
Hépatomégalie et ascite si l’insuffisance cardiaque est sévère.
Tension veineuse centrale élevée (mesurée via la pression veineuse jugulaire).

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5
Q

Comment différencier une douleur thoracique d’origine cardiaque d’une douleur d’origine non cardiaque lors de l’examen clinique ?

A

Les douleurs cardiaques, telles que celles liées à l’angine ou à un infarctus du myocarde, présentent généralement :

Inconfort ou douleur rétrosternale irradiant vers les bras, la mâchoire ou le dos.
Douleur provoquée par l’effort ou un stress émotionnel, soulagée par le repos ou la prise de nitroglycérine.
Pression ou sensation de serrement dans la poitrine, parfois avec diaphorèse. Les douleurs d’origine non cardiaque, comme celles dues à des problèmes musculosquelettiques, présentent souvent :
Douleur localisée et augmente à la palpation ou avec des mouvements spécifiques.
Douleur vive, tranchante, et influencée par la position ou la respiration.

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6
Q

Quels examens complémentaires doivent être réalisés en cas de suspicion d’insuffisance cardiaque aiguë ?

A

Les examens complémentaires incluent :

Électrocardiogramme (ECG) pour évaluer le rythme cardiaque et identifier des signes d’ischémie.
Échocardiographie pour évaluer la fonction ventriculaire, les valvulopathies et les épanchements.
BNP (Brain Natriuretic Peptide) : élevé en cas de défaillance cardiaque, indiquant une distension du muscle cardiaque.
Radiographie thoracique pour rechercher des signes d’œdème pulmonaire.
Bilan sanguin incluant les électrolytes, la fonction rénale et la fonction hépatique.

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7
Q

Quels sont les éléments cliniques à rechercher lors de l’examen physique pour diagnostiquer une insuffisance aortique ?

A

Lors de l’examen physique, il est essentiel de rechercher :

Souffle diastolique au 2e espace intercostal droit, irradiant vers le bas du sternum.
Bruits cardiaques : un B2 dédoublé ou aboli selon la sévérité de la régurgitation.
Pulsations carotidiennes amplifiées ou pouls “bondissant”, souvent caractéristique de la régurgitation aortique.
Hippocratisme digital (clubbing), signe d’hypoxémie chronique liée à la régurgitation sévère.

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8
Q

Pourquoi est-il important d’examiner la jugulaire dans l’évaluation cardiovasculaire ?

A

L’examen de la jugulaire permet d’évaluer :

La distension veineuse jugulaire (DVJ), indicatif de pression veineuse centrale élevée. Cela peut indiquer une insuffisance cardiaque droite ou une tamponnade.
TVC (tension veineuse centrale) : On mesure l’élévation de la veine jugulaire pour évaluer la surcharge en volume et l’efficacité du cœur à pomper le sang.

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9
Q

Lors de l’examen physique, que recherche-t-on en palpant le choc apexien ?

A

En palpant le choc apexien, on évalue :

L’amplitude : Un choc apexien fort est souvent observé dans l’insuffisance aortique ou l’anémie sévère.
La localisation : Un choc déplacé vers la gauche ou vers le bas peut être dû à une cardiomégalie ou à une hypertrophie ventriculaire gauche (HVG).
La durée : Un choc prolongé peut indiquer une défaillance cardiaque

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10
Q

Quels signes peuvent suggérer un péricardite constrictif à l’examen physique ?

A

Les signes cliniques suggérant une péricardite constrictive comprennent :

Pouls paradoxal : Une diminution significative de la pression systolique à l’inspiration.
Distension des veines jugulaires avec tension veineuse centrale.
Crépitants pulmonaires.
Hépatomégalie et ascite, en raison de la congestion veineuse systémique.

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11
Q

Quelle est l’importance de la manœuvre de Valsalva dans l’évaluation d’un souffle cardiaque ?

A

La manœuvre de Valsalva augmente la pression intra-thoracique, ce qui réduit le retour veineux au cœur. Cela permet de :

Exacerber les souffles de régurgitation mitrale ou aortique, qui dépendent du volume de retour sanguin.
Diminuer la gravité des souffles systoliques associés à la sténose aortique.

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12
Q

Comment différencier une angine stable d’une angine instable lors de l’examen clinique ?

A

Angine stable : Souffle thoracique provoqué par l’effort ou le stress, soulagé en moins de 10 minutes par le repos ou les nitrites.
Angine instable : Souffle plus long (plus de 20 minutes), survenant au repos ou après un effort minimal. Elle est souvent plus sévère et nécessite une intervention urgente.

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13
Q

Quels examens paracliniques recommandez-vous en cas de suspicion de sténose aortique ?

A

Échocardiographie Doppler pour évaluer la gravité de la sténose et la fonction ventriculaire.
Électrocardiogramme (ECG) pour rechercher des signes de surcharge ventriculaire gauche.
Radiographie thoracique pour évaluer l’élargissement du cœur.
Cathétérisme cardiaque pour mesurer la pression intracardiaque et confirmer le diagnostic si nécessaire.

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14
Q

Quels sont les symptômes caractéristiques de l’insuffisance cardiaque droite ?

A

Les symptômes caractéristiques de l’insuffisance cardiaque droite comprennent :

Œdème périphérique (principalement aux membres inférieurs).
Distension veineuse jugulaire et ascite en raison de la congestion veineuse.
Hépatomégalie et splénomégalie dues à la stase sanguine dans la circulation systémique.
Fatigue et faiblesse généralisée.

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15
Q

Pourquoi l’échocardiographie est-elle un examen clé pour l’évaluation de la fonction cardiaque ?

A

L’échocardiographie permet de :

Évaluer la fonction ventriculaire (ex. : fraction d’éjection du ventricule gauche).
Visualiser les anomalies valvulaires (sténose, régurgitation).
Mesurer les dimensions cardiaques et rechercher une cardiomégalie.
Détecter les épanchements (péricardique ou pleural).

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16
Q

Comment évaluer la gravité d’un souffle cardiaque à l’auscultation ?

A

L’évaluation de la gravité du souffle cardiaque inclut :

L’intensité (sur une échelle de 1 à 6).
Le timbre (souffle musical, vibratoire).
La localisation du souffle (p. ex., foyer aortique ou mitral).
L’irradiation (ex. : vers l’aisselle pour la régurgitation mitrale).
La phase du cycle cardiaque où il se produit (systolique ou diastolique).

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17
Q

Quels sont les critères diagnostiques d’une insuffisance cardiaque aiguë et comment sont-ils évalués à l’examen physique ?

A

Dyspnée aiguë (en position couchée ou à l’effort).
Crépitants pulmonaires à l’auscultation, signe de congestion pulmonaire.
Augmentation du B2 ou la présence d’un B3 (signe d’une surcharge volumétrique).
Œdème périphérique.
Hypotension et signes de choc cardiogénique si sévère.

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18
Q

Qu’est-ce que la classification NYHA (New York Heart Association) et comment est-elle utilisée pour évaluer l’insuffisance cardiaque ?

A

La classification NYHA évalue la gravité de l’insuffisance cardiaque en fonction des symptômes et des limitations fonctionnelles :

Classe I : Pas de limitation de l’activité physique, pas de symptômes.
Classe II : Légère limitation de l’activité physique, mais confortable au repos.
Classe III : Limitation marquée de l’activité physique, symptômes même au repos.
Classe IV : Incapacité d’effectuer toute activité physique sans inconfort, symptômes présents au repos.

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19
Q

Quelles sont les différences cliniques entre une insuffisance veineuse et une insuffisance artérielle ?

A

Insuffisance veineuse :
Œdème des membres inférieurs, remplissage capillaire ‹ 3 sec, ITB › 0,91, présence de poils, cyanose, ulcères veineux (souvent autour des chevilles), peau brillante/hyperpigmentation, lourdeur des jambes/dlr mobilisation fin de journée, douleur pulsatile à la palpation des veines superficielles.

Insuffisance artérielle :
Douleur ischémique (en particulier au repos) et claudification intermittente, remplissage capilaire › 3 sec, ITB ‹ 0,7, pas d’oedème, ongles épais et cassants, absence de poils, paleur ou cyanose des membres, ulcères sur les orteils, absence de pouls périphériques, et atrophie de la peau et muscles,

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20
Q

Quels sont les facteurs de risque importants à prendre en compte lors de la suspicion d’une embolie pulmonaire (EP) ?

A

Les facteurs de risque incluent :

Chirurgie récente (spécialement chirurgie pelvienne ou des membres inférieurs).
Immobilisation prolongée (ex. : voyage en avion, plâtre, maladie).
Thrombophilie (ATCD familiaux).
Contraceptifs oraux.
Événements thromboemboliques antérieurs.
Cancer actif.
Grossesse.

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21
Q

Quels signes et symptômes sont caractéristiques d’une embolie pulmonaire (EP) ?

A

Douleur thoracique aiguë de type pleural, souvent latéralisée.
Dyspnée d’apparition brutale.
Hypoxémie (désaturation de l’oxygène).
Thrombose veineuse du membre inférieur, avec douleur et gonflement.
Tachycardie, tachypnée.
Fièvre légère.
Syncope ou palpitations.
En cas d’EP massive, on observe souvent hypotension et des signes de détresse cardiaque droite.

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22
Q

Quelles investigations sont pertinentes pour diagnostiquer une embolie pulmonaire ?

A

Score de Wells : Permet d’évaluer la probabilité clinique d’une EP.
D-dimères : Un test négatif élimine l’EP si la probabilité est faible. Un test positif oriente vers une investigation supplémentaire.
Échographie Doppler veineuse : Pour détecter une thrombose veineuse profonde (TVP).
Scintigraphie pulmonaire (Scan V/Q) : Si la probabilité est élevée.
Angioscanner thoracique : Pour confirmer le diagnostic si l’EP est fortement suspectée.

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23
Q

Quels sont les critères cliniques à rechercher pour diagnostiquer une TVP (thrombose veineuse profonde) ?

A

Douleur spontanée ou provoquée au niveau du membre atteint.
Œdème asymétrique, souvent unilatéral.
Rougeur ou cyanose locale.
Chaleur cutanée augmentée.
Signe de Homans : Douleur du mollet à la dorsiflexion du pied (suggère une TVP, mais non spécifique).

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24
Q

Quels sont les “drapeaux rouges” (red flags) à rechercher dans l’examen physique d’un patient présentant une douleur thoracique ?

A

Douleur thoracique aiguë d’apparition soudaine et sévère.
Signes de choc (hypotension, pâleur, sueurs froides).
Dyspnée sévère accompagnée de douleur.
Antécédents d’infarctus du myocarde ou d’anévrisme de l’aorte.
Malaise général, syncope ou perte de connaissance.
Douleur irradiant vers le bras gauche, la mâchoire ou le dos.

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25
Quelles sont les principales différences entre une angine stable et une angine instable ?
Angine stable : Survient lors de l'effort, soulagée par le repos ou les nitrites. Elle est prévisible et se manifeste à des intensités similaires à chaque épisode. Angine instable : Plus fréquente et imprévisible, elle survient au repos ou après un effort léger et peut durer plus longtemps. Elle est souvent plus sévère et nécessite une intervention urgente.
26
Quelles sont les causes courantes de douleur thoracique fréquente et comment les distinguer ?
Angine : Douleur compressive ou en étau, souvent déclenchée par l'effort. Costochondrite : Douleur aiguë et localisée à la palpation des côtes, souvent soulagée par le mouvement. RGO (reflux gastro-œsophagien) : Douleur de type brûlure, souvent associée à un repas ou en position couchée. Pneumothorax : Douleur aiguë d’apparition brutale, souvent accompagnée de dyspnée. Péricardite : Douleur piquante, aggravée par la respiration ou les changements de position.
27
Comment évaluer le système vasculaire périphérique lors de l'examen physique ?
Inspection des membres pour détecter des signes de pâleur, cyanose, œdème, ou lésions trophiques. Palpation des pouls périphériques (carotidien, radial, fémoral, tibial, pédieux) pour vérifier leur amplitude, symétrie et présence. Évaluation du retour capillaire (moins de 3 secondes pour un retour normal). Signe de Homan et recherche de gonflement unilatéral des jambes pour détecter une TVP.
28
Quels sont les bruits cardiaques associés à la fermeture des valves et comment les qualifier lors de l'examen ?
B1 (S1) : Fermeture des valves mitrale et tricuspidienne, marque le début de la systole. Il peut être fort en cas d'effort, de fièvre, d'émotions, ou de dysfonction cardiaque (hyperthyroïdie). B2 (S2) : Fermeture des valves aortique et pulmonaire, marque le début de la diastole. Il peut être faible en cas d'infarctus massif ou d'hypovolémie. Dédoublement de B2 : Un dédoublement physiologique survient pendant l'inspiration, mais un dédoublement pathologique est dû à un retard de fermeture de la valve aortique ou pulmonaire.
29
Comment qualifier un souffle cardiaque et quels éléments sont importants pour sa caractérisation ?
Un souffle cardiaque peut être qualifié en fonction des éléments suivants : Intensité : Notée de 1 à 6, de faible à fort. Cycle cardiaque : Un souffle peut être systolique (entre B1 et B2) ou diastolique (après B2). Localisation : À quel foyer (ex. : aortique, pulmonaire) est-ce que le souffle est le plus fort ? Timbre et fréquence : Qualité du souffle, souvent de type musical ou vibratoire. Variation : S'il varie avec la respiration ou la position.
30
Quels facteurs peuvent influencer l'intensité des bruits cardiaques B1 et B2 ?
B1 et B2 plus forts : Effort, fièvre, émotions, hyperthyroïdie. B1 et B2 plus faibles : Infarctus massif (baisse de contraction), hypovolémie, obésité, ou basse perfusion.
31
Comment différencier un dédoublement physiologique d'un dédoublement pathologique de B2 ?
Physiologique : Dédoublement entendu principalement à l'inspiration. C’est un phénomène normal dû à un léger retard de fermeture de la valve pulmonaire. Pathologique : Dédoublement persistant, associé à un retard de fermeture de la valve aortique ou pulmonaire, souvent observé dans les valvulopathies ou les troubles cardiaques.
32
Quels sont les bruits cardiaques typiques d’une insuffisance cardiaque aiguë ?
B3 : Souffle de remplissage ventriculaire (associé à la distension du ventricule gauche), ce bruit est souvent caractéristique d'une insuffisance cardiaque aiguë. B4 : Bruit de remplissage anormal du ventricule rigide, souvent entendu dans l'insuffisance cardiaque chronique.
33
Lors de l’examen clinique d’un patient avec suspicion de dysfonction cardiaque, pourquoi est-il important de noter la présence d’un souffle cardiaque ?
Localiser la pathologie (ex. : souffle aortique ou mitral). Qualifier le souffle pour évaluer la gravité (souffle systolique ou diastolique). Orientation vers un diagnostic de sténose, régurgitation, ou autres troubles cardiaques. Les souffles systoliques sont souvent liés aux troubles de la valve aortique ou mitrale, tandis que les souffles diastoliques peuvent signaler une insuffisance aortique.
34
Quel est le rôle de l’échocardiographie dans l’évaluation des souffles cardiaques ?
Évaluer la fonction ventriculaire (fraction d’éjection). Visualiser les valves cardiaques et détecter des anomalies comme la sténose ou la régurgitation. Mesurer la taille des cavités cardiaques et vérifier si la hypertrophie ventriculaire est présente. Observer les signes de surcharge (par exemple, dans l’insuffisance cardiaque).
35
Pourquoi un patient présentant un souffle cardiaque doit-il être évalué avec un ECG ?
Rechercher une hypertrophie ou une dilatation des cavités cardiaques Une sténose aortique sévère peut entraîner une hypertrophie ventriculaire gauche (HVG) due à l’augmentation de la postcharge. Une insuffisance mitrale ou aortique peut provoquer une dilatation auriculaire gauche ou ventriculaire gauche en raison du volume régurgitant. Détecter des arythmies associées Une fibrillation auriculaire est fréquente en cas de sténose mitrale (due à la dilatation de l'oreillette gauche). Des extrasystoles ventriculaires ou une tachycardie ventriculaire peuvent être observées dans les cardiopathies valvulaires avancées. Rechercher des signes d’ischémie ou d’infarctus Certaines valvulopathies (ex. sténose aortique sévère) peuvent entraîner une ischémie sous-endocardique par augmentation de la demande myocardique en oxygène, visible sur l’ECG (sous-décalage du ST, ondes T inversées). Un infarctus du myocarde peut être la cause d’une insuffisance mitrale aiguë (rupture de cordage ou dysfonction du muscle papillaire). Différencier un souffle fonctionnel d’un souffle pathologique Un souffle innocent est souvent associé à un ECG normal. Une valvulopathie significative peut s’accompagner d’anomalies électriques, renforçant la suspicion de pathologie structurelle. Évaluer les conséquences hémodynamiques Un bloc auriculo-ventriculaire ou des anomalies de conduction (ex. BBG, fréquent dans les cardiopathies valvulaires avancées) peuvent être détectés et orienter la prise en charge. ⚠️ L’ECG seul ne permet pas de poser le diagnostic d’une valvulopathie, mais il est un complément utile pour évaluer les répercussions électriques et rechercher des complications. L’échocardiographie reste l’examen clé pour confirmer l’origine et la sévérité du souffle.
36
Qu’est-ce que le score de NYHA, et comment est-il utilisé pour évaluer les patients souffrant d’insuffisance cardiaque ?
Le score NYHA classe les patients selon leur capacité fonctionnelle : Classe I : Pas de limitation physique. Classe II : Légère limitation à l'effort. Classe III : Limitation marquée des activités quotidiennes. Classe IV : Incapacité à accomplir toute activité physique sans inconfort, symptômes au repos.
37
Quels sont les symptômes typiques du reflux gastro-œsophagien (RGO) et comment sont-ils évalués lors de l'examen clinique ?
Les symptômes du RGO incluent : Brûlures rétro-sternales (pyrosis), surtout après les repas ou en position allongée. Régurgitation acide dans la gorge ou la bouche, particulièrement la nuit ou après les repas. Sensation de boule dans la gorge ou dysphagie (difficulté à avaler). Toux chronique, souvent la nuit, en raison de l'irritation des voies respiratoires supérieures. Hoquet persistant ou raucité de la voix à cause de l'irritation de la larynx. L'examen clinique se concentre principalement sur l’anamnèse et l'examen physique, mais un test au bicarbonate ou une endoscopie peuvent être utilisés pour confirmer le diagnostic.
38
Quels sont les signes cliniques qui suggèrent une oesophagite, et comment les distinguer du RGO lors de l'examen physique ?
Les signes cliniques de l’œsophagite incluent : Douleur thoracique persistante (non soulagée par les antiacides), souvent ressentie lors de la déglutition. Dysphagie (difficulté à avaler), particulièrement painful (odynophagie). Régurgitation acide plus sévère, parfois accompagnée de sang dans les vomissements (si œsophagite ulcérée). Sensation de brûlure ou de plaie dans l'œsophage, accentuée lors de la déglutition de liquides chauds ou acides. Lors de l'examen physique, on recherche : Antécédents d'ulcération ou de mucosite œsophagienne dans les cas graves. Si une infection sous-jacente (comme une infection à Candida) ou une maladie auto-immune (ex. : lupus ou sclérodermie) est suspectée, des signes systémiques peuvent être présents. Le RGO est plus souvent associé à des symptômes transitoires ou réversibles, tandis que l'œsophagite se manifeste souvent par une douleur persistante nécessitant des traitements plus spécifiques (anti-inflammatoires ou stéroïdes).
39
Quelles sont les causes courantes d'œsophagite et comment les identifier ?
RGO : Le reflux acide chronique peut causer des lésions inflammatoires de l'œsophage. Infections : Par exemple, Candida (chez les immunodéprimés), herpès simplex, ou CMV (cytomégalovirus). Médicaments : Certains médicaments (ex. : aspirine, AINS, bisphosphonates) peuvent causer une irritation directe de la muqueuse œsophagienne. Causes auto-immunes : La sclérodermie ou d'autres maladies auto-immunes peuvent entraîner une inflammation de l'œsophage. Les tests diagnostiques incluent une endoscopie œsophagienne avec biopsie pour déterminer la cause de l'inflammation (infectieuse, auto-immune, ou acide).
40
Quels examens complémentaires sont utilisés pour confirmer le diagnostic de RGO ou d'œsophagite ?
Endoscopie œsophagienne : Permet d'observer les lésions visibles de l'œsophage (érosions, ulcères, etc.) et de confirmer la présence de œsophagite. pH-métrie œsophagienne : Utilisée pour mesurer l’acidité dans l'œsophage et confirmer le RGO. Manométrie œsophagienne : Utilisée pour évaluer la fonction du sphincter œsophagien inférieur, souvent dans le cadre de la dysphagie ou de la dysfonction de déglutition. Tests de déglutition avec imagerie (baryté ou scintigraphie) pour visualiser des anomalies dans la fonction de l'œsophage, comme des strictures
41
Quelles sont les complications possibles du RGO non traité ?
Œsophagite chronique : Peut entraîner des ulcères, des cicatrices et des strictures œsophagiennes. Syndrome de Barrett : Changement dans la muqueuse œsophagienne pouvant évoluer en cancer œsophagien. Hémorragie : Dû à l'érosion des vaisseaux sanguins sous-jacents de l'œsophage. Sténose œsophagienne : Rétrécissement de l'œsophage en raison des cicatrices formées après des épisodes répétés de RGO.
42
Quelle est la différence entre la douleur thoracique associée au RGO et celle d'une origine cardiaque ?
Douleur thoracique du RGO : Caractérisée par une sensation de brûlure derrière le sternum, souvent après les repas ou en position allongée, parfois associée à la régurgitation acide. Elle est soulagée par les antiacides. Douleur cardiaque : Plus souvent associée à un serrement ou une pression dans la poitrine, irradiant vers le bras gauche, la mâchoire ou le dos, souvent déclenchée par l'effort ou le stress. Elle nécessite une évaluation urgente pour exclure un infarctus.
43
Quels sont les signes cliniques qui peuvent faire suspecter une cause cardiaque de palpitations ?
Douleur thoracique associée, en particulier la douleur rétrosternale irradiante. Dyspnée ou orthopnée. Syncope ou lipothymie. Changements de la fréquence cardiaque (tachycardie ou bradycardie). Présence d'une maladie cardiaque sous-jacente (ex. : cardiopathie ischémique, valvulopathie).
44
Quelles sont les différences cliniques entre les palpitations fonctionnelles et les palpitations cardiaques ?
Les palpitations fonctionnelles sont généralement : Non associées à une pathologie cardiaque sous-jacente. Souvent causées par stress, exercice, ou consommation de caféine. Les palpitations cardiaques sont : Souvent liées à une arythmie cardiaque (ex. : fibrillation auriculaire, tachycardie ventriculaire). Associées à des symptômes graves comme la dyspnée, syncope, ou douleur thoracique.
45
Quelles sont les étiologies possibles d’un œdème des membres inférieurs et comment les distinguer ?
Les étiologies possibles incluent : Insuffisance cardiaque droite : œdème bilatéral, godet présent, dyspnée à l'effort, crépitants pulmonaires. Insuffisance veineuse : œdème symétrique, varices, lourdeur ou fatigue des jambes, peau marbrée. Thrombose veineuse profonde (TVP) : œdème unilatéral, douleur au mollet, signe de Homan. Syndrome néphrotique : œdème periorbitaire, ascite, hypoprotidémie.
46
Quels signes physiques peuvent indiquer une insuffisance cardiaque droite ?
Les signes incluent : Œdème périphérique bilatéral (œdème à godet). Distension veineuse jugulaire. Crépitants pulmonaires (si congestion pulmonaire). Hépatomégalie et ascite (congestion abdominale). Fatigue extrême et dyspnée.
47
Quels sont les examens paracliniques recommandés en cas de suspicion d'insuffisance cardiaque ?
Les examens recommandés incluent : Échocardiographie : Évaluation de la fonction ventriculaire, de la taille du cœur, et des anomalies des valves. Radiographie thoracique : Recherche de cardiomégalie ou d’œdème pulmonaire. BNP (peptide natriurétique de type B) : Augmenté en cas d’insuffisance cardiaque. Électrocardiogramme (ECG) : Pour évaluer l’hypertrophie ventriculaire et les troubles du rythme.
48
Quels sont les signes cliniques associés à une lipothymie et quelles pathologies doivent être suspectées ?
Sensation de vertige ou de malaise imminent. Pâleur et sueurs froides. Faiblesse et étourdissements. Les pathologies à suspecter incluent : Hypotension orthostatique (due à déshydratation, troubles neurovégétatifs, ou médicaments). Cardiopathie (infarctus, arythmies graves). Syndrome de tachycardie orthostatique posturale (Syndrome de POTS).
49
Comment différencier une syncope vasovagale d’une syncope cardiaque lors de l’examen physique ?
Syncope vasovagale : Souvent déclenchée par un stress ou une douleur, sans antécédents cardiaques significatifs. Le patient se remet généralement rapidement. Syncope cardiaque : Peut être causée par une arythmie cardiaque ou un infarctus, avec des signes de choc cardiogénique ou dysfonction ventriculaire. Elle est souvent associée à un risque élevé de complications.
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Quels examens complémentaires sont recommandés en cas de syncope ?
ECG : Pour détecter des troubles du rythme. Échocardiographie : Pour évaluer la fonction cardiaque. Tilt-test (test de l'inclinaison) : Utilisé pour diagnostiquer les causes neurocardiogéniques comme l'hypotension orthostatique. Monitorage Holter : Pour évaluer les arythmies sur une période prolongée.
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Quel examen est indiqué en cas de suspicion de dissection aortique ? Réponse :
TDM thorax !!! Tropo et D-dimers ECG (pour exclure SCA) ETT pour ins. aortique et tamponnade Rx pulmonaire
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Quels sont les principaux signes de péricardite à rechercher lors de l'examen clinique ?
Douleur thoracique pleurétique qui s'aggrave à l'inspiration. Frottement péricardique à l'auscultation, mieux entendu avec le patient penché en avant. Tachycardie, fièvre légère. Orthopnée ou dyspnée si la péricardite est sévère.
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Comment évaluer l'hypertension pulmonaire à l'examen clinique ?
Les signes à rechercher incluent : Tachypnée et dyspnée à l'effort. Turgescence des jugulaires et pouls paradoxal. Crépitants pulmonaires à l'auscultation. Hépatomégalie et splénomégalie dans les stades avancés.
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Quelles sont les principales causes d’œdème bilatéral des membres inférieurs à rechercher ?
Les causes incluent : Insuffisance cardiaque droite : Œdème à godet, dyspnée, distension veineuse jugulaire. Insuffisance veineuse chronique : Varices, hyperpigmentation, ulcères. Syndrome néphrotique : Œdème periorbitaire, ascite.
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En cas de syndrome de Wolff-Parkinson-White, quel est l'examen diagnostique clé ?
L'examen clé est l'ECG, qui montre un intervalle PR court et des ondes delta indiquant une dépolarisation ventriculaire précoce.
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Quelles sont les principales étiologies de la douleur rétro-sternale (DRS), et comment les distinguer lors de l'examen clinique ?
Les étiologies de la DRS incluent : Cardiaque (ex. : angine de poitrine, infarctus du myocarde) : La douleur est souvent oppressive, irradiant vers le bras gauche, la mâchoire ou le dos, et déclenchée par l'effort ou le stress. Gastro-intestinale (ex. : RGO, œsophagite) : Douleur brûlante, souvent après un repas ou en position allongée, soulagée par les antiacides. Musculosquelettique : Douleur localisée, souvent exacerbée par le mouvement ou la palpation de la poitrine, associée à un traumatisme ou à une tension musculaire. Pneumologique (ex. : pneumothorax ou embolie pulmonaire) : Douleur aiguë et pleurétique, augmentée à la respiration, souvent accompagnée de dyspnée.
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Quels sont les signes à rechercher lors de l'examen clinique pour suspecter une embolie pulmonaire ?
Douleur thoracique aiguë de type pleural, souvent latéralisée. Dyspnée d'apparition brutale, hypoxémie, tachypnée, tachycardie. Thrombose veineuse profonde (TVP) avec œdème et douleur au membre inférieur (signe de Homan parfois positif). Syncope, palpitations, fièvre légère. En cas d'embolie pulmonaire massive, on peut observer une hypotension et des signes de détresse cardiaque droite.
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Comment différencier une douleur thoracique d'origine cardiaque d'une douleur d'origine pulmonaire ?
Douleur cardiaque : Rétrosternale, oppressive, souvent irradiant vers le bras gauche, la mâchoire ou le dos. Elle est souvent déclenchée par l’effort ou le stress et soulagée par le repos ou les nitrites. Douleur pulmonaire : Aiguë, pleurétique, aggravée par la respiration profonde. Elle peut être associée à des signes de dyspnée, cough, et parfois à des antécédents de pneumopathie ou de pneumothorax.
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Quels sont les signes cliniques associés à un infarctus du myocarde que l'on peut rechercher lors de l'examen physique ?
Douleur thoracique rétrosternale sévère, irradiant vers le bras gauche, la mâchoire, ou le dos. Sudation profuse et pâleur. Dyspnée et hypotension. Tachycardie ou bradycardie, selon l’arythmie associée. Régularité du pouls (ou irrégularité si arythmie). Bruits cardiaques anormaux (ex. : B3 en cas d’insuffisance cardiaque).
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En cas de suspicion de dissection aortique, quels signes doivent être recherchés à l'examen clinique ?
Les signes incluent : Douleur thoracique aiguë et déchirante, souvent ressentie dans le dos ou l’abdomen. Hémiparésie ou paralysie dans les cas de complications neurologiques. Différence de pression artérielle entre les bras, pouls faible ou absent dans un bras. Souffle aortique diastolique dans les cas de régurgitation aortique secondaire. Hypotension sévère si la dissection est massive.
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Quels sont les critères cliniques du syndrome de tachycardie orthostatique posturale (POTS) et comment le diagnostiquer ?
Les critères incluent : Tachycardie excessive (augmentation du rythme cardiaque de 30 battements par minute ou plus) à la levée de la position couchée. Symptômes associés comme des vertiges, des syncope ou des lipothymies. Diagnostic basé sur des mesures de fréquence cardiaque en position couchée et debout.
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Quelles sont les principales différences entre l'insuffisance cardiaque gauche et droite ?
Insuffisance cardiaque gauche : Présence de dyspnée (orthopnée, dyspnée paroxystique nocturne), crépitants pulmonaires, hypoxémie, orthopnée. Insuffisance cardiaque droite : Présence de distension veineuse jugulaire, œdème périphérique bilatéral, hépatomégalie, ascite.
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Pourquoi est-il essentiel de palper les pouls périphériques lors de l’examen cardiovasculaire ?
La palpation des pouls périphériques permet de : Évaluer la perfusion sanguine dans les membres supérieurs et inférieurs. Identifier des anomalies comme des pouls faibles, absents ou irréguliers qui peuvent suggérer une obstruction artérielle (ex. : artérite, thrombose). Évaluer l’amplitude et la symétrie des pouls pour détecter des signes d’insuffisance cardiaque ou de maladies vasculaires périphériques.
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Quels sont les signes à rechercher lors de l’examen des membres inférieurs en cas de syndrome veineux ?
Les signes incluent : Œdème bilatéral, souvent sans douleur, avec un godet. Varices et modifications cutanées (peau hyperpigmentée, peau fine, ulcères veineux). Douleur sourde ou lourdeur dans les jambes, aggravée par la position debout prolongée. Palpation des veines superficielles, parfois dilatées
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Quelles sont les principales causes d'insuffisance veineuse chronique des membres inférieurs et comment les identifier ?
Les causes incluent : Hypertension veineuse prolongée due à une dysfonction du système valvulaire. Varices et thrombose veineuse profonde ayant évolué vers une insuffisance veineuse. Symptômes cliniques : Œdème des membres inférieurs, cyanose, douleur, lourdeur, et parfois des ulcères veineux.
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En cas de RGO, quels sont les signes à rechercher lors de l'examen clinique pour confirmer une possible œsophagite ?
Les signes incluent : Douleur à la déglutition (odynophagie). Régurgitation acide fréquente après les repas. Sensation de boule dans la gorge. Ulceration visible à l'endoscopie, si présente.
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Comment évaluer la fonction ventriculaire gauche lors de l'examen clinique ?
La fonction ventriculaire gauche est évaluée par : Palpation du choc apexien : La localisation et l’amplitude du choc sont importantes. Auscultation cardiaque pour identifier un B3, signe d’une surcharge de volume. Signes de congestion pulmonaire (crépitants). Tests paracliniques comme l’échocardiographie pour mesurer la fraction d'éjection.
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Quels sont les critères de gravité à rechercher dans un œdème pulmonaire aigu ?
Dyspnée sévère à l’effort ou au repos. Crépitants pulmonaires à l'auscultation, avec une hypoxémie à la saturation. Orthopnée ou dyspnée paroxystique nocturne. Cyanose, paleur, et hypotension sévère dans les formes avancées.
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En cas de lipothymie, quels examens complémentaires peuvent être envisagés pour rechercher une cause cardiaque ou vasculaire ?
Les examens complémentaires recommandés incluent : ECG : Pour détecter des anomalies du rythme cardiaque comme la fibrillation auriculaire ou les blocs de conduction. Échocardiographie : Pour évaluer la fonction ventriculaire et rechercher des anomalies structurelles du cœur. Test d'effort : Pour évaluer la réponse cardiaque à l'exercice, notamment en cas de suspicion d'ischémie myocardique. Holter : Pour observer les variations du rythme cardiaque sur une période prolongée. Mesure de la pression artérielle : En particulier pour évaluer l'hypotension orthostatique.
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Lors de l'examen physique d'un patient avec une lipothymie, quels facteurs doivent être pris en compte pour identifier une cause cardiaque ?
Arrythmies cardiaques : En auscultant le cœur pour rechercher des irrégularités dans le rythme (ex. : fibrillation auriculaire, bloc de branche). Hypotension orthostatique : Vérifier la pression artérielle en position couchée, puis debout, pour identifier une baisse significative. Palpation du pouls : Recherche d'un pouls filiforme ou irrégulier, ce qui peut indiquer un problème cardiaque. Anamnèse : Savoir si le patient présente des antécédents de maladies cardiaques, de prise de médicaments hypotenseurs ou de pathologies endocriniennes.
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Quels sont les différents grades de l'œdème à godet et que représentent-ils cliniquement ?
Les grades de l'œdème à godet sont : Grade 1 (léger) : Indentation de 2 mm qui disparaît rapidement. Grade 2 (modéré) : Indentation de 4 mm qui persiste pendant 10-15 secondes. Grade 3 (sévère) : Indentation de 6 mm qui persiste pendant plus de 30 secondes. Grade 4 (très sévère) : Indentation de 8 mm ou plus, persistant longtemps et suggérant une rétention de fluides sévère (souvent en cas d'insuffisance cardiaque ou de néphropathie).
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Quels sont les bilans sanguins de base recommandés pour évaluer une insuffisance cardiaque ? Réponse :
BNP (Brain Natriuretic Peptide) ou pro-BNP : Indicateur clé de la défaillance cardiaque, élevé dans les insuffisances cardiaques. Créatinine sérique et urée : Pour évaluer la fonction rénale, car l'insuffisance cardiaque peut affecter les reins. Électrolytes (sodium, potassium) : Les déséquilibres sont fréquents chez les patients sous traitement diurétique. Hématocrite et hémoglobine : Pour évaluer l'anémie, fréquente en cas d'insuffisance cardiaque chronique. Troponines (surtout si suspicion d'infarctus) : Marqueurs de l'ischémie myocardique.
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Pourquoi est-il important de mesurer les troponines dans le bilan sanguin des patients présentant une douleur thoracique ?
Les troponines sont des protéines libérées lors de la nécrose cardiaque. Leur dosage est essentiel pour : Diagnostiquer un infarctus du myocarde : Les niveaux de troponines augmentent de manière significative après une ischémie cardiaque. Évaluer la gravité de l'infarctus : Des niveaux élevés de troponines indiquent une plus grande étendue de la nécrose myocardique. Surveiller l'évolution de la maladie, notamment après un traitement thrombolytique ou une angioplastie.
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Quels sont les tests sanguins utilisés pour diagnostiquer une angine de poitrine ou une insuffisance coronarienne ?
Pour diagnostiquer une angine de poitrine ou une insuffisance coronarienne, les tests sanguins recommandés incluent : Troponines : Bien que plus utilisées pour les infarctus, des niveaux légèrement élevés peuvent indiquer une lésion myocardique dans l'angine instable. D-dimères : Un test utile pour exclure une embolie pulmonaire ou une thrombose veineuse si des symptômes de dyspnée ou d'œdème pulmonaire sont présents. Cholestérol total et fractionné (HDL, LDL) : Un bilan lipidique pour évaluer le risque de maladies coronariennes. C-réactive protéine (CRP) : Un marqueur de l'inflammation, souvent élevé dans les maladies coronariennes.
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Pourquoi le dosage de l'hémoglobine et des hématocrites est-il important dans le suivi des patients cardiaques ?
Le dosage de l'hémoglobine et des hématocrites est important pour : Identifier l'anémie qui peut aggraver l'insuffisance cardiaque, car une anémie diminue la capacité du sang à transporter l'oxygène, entraînant une surcharge du cœur. Évaluer les besoins transfusionnels chez les patients en soins intensifs ou subissant une chirurgie cardiaque. Surveiller la réponse au traitement dans les cas d'anémie causée par des traitements (ex. : anticoagulants ou saignements dans le contexte d'une chirurgie cardiaque).
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Quels sont les tests de laboratoire utilisés pour évaluer la fonction hépatique chez les patients souffrant d'insuffisance cardiaque ?
Les tests de laboratoire pour évaluer la fonction hépatique incluent : Transaminases (AST, ALT) : Leur élévation peut suggérer une congestion hépatique secondaire à l'insuffisance cardiaque droite. Bilirubine : Une augmentation de la bilirubine peut indiquer une insuffisance cardiaque sévère avec hépatomégalie. Albumine : Un taux faible peut indiquer une rétention de fluide et une hypoprotidémie dans le contexte d'insuffisance cardiaque.
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Pourquoi les D-dimères sont-ils demandés dans le cadre de la suspicion d’une embolie pulmonaire (EP) et quel est leur rôle dans la prise en charge ?
Les D-dimères sont des produits de dégradation de la fibrine, et leur dosage est utile pour : Exclure une embolie pulmonaire si le résultat est négatif dans un contexte de faible probabilité clinique. Si le résultat est positif, il faut réaliser des examens complémentaires, comme une scintigraphie pulmonaire ou un angioscanner pour confirmer ou exclure l'EP.
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Qu'est-ce que le reflux hépato-jugulaire et comment est-il réalisé lors de l'examen clinique ?
Le reflux hépato-jugulaire est un test clinique utilisé pour évaluer la pression veineuse centrale. Il consiste à : Placer le patient en position semi-assise (à environ 45°). Exercer une pression sur la région du foie avec la main droite pendant environ 10-15 secondes. Observer la distension veineuse jugulaire : Une élévation de la veine jugulaire qui persiste pendant quelques secondes après la compression du foie indique un reflux hépato-jugulaire positif.
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Que signifie un reflux hépato-jugulaire positif et quelle est son interprétation clinique ? Réponse :
Un reflux hépato-jugulaire positif indique une augmentation de la pression veineuse centrale, souvent liée à une insuffisance cardiaque droite. Cela peut être causé par : Insuffisance cardiaque droite, où le cœur n'est pas capable d'éjecter efficacement le sang, entraînant une congestion dans les veines systémiques. Maladie cardiaque pulmonaire (ex. : hypertension pulmonaire), où la pression dans le cœur droit est élevée. Pericardite constrictive ou tamponnade qui interfèrent avec le remplissage du cœur. Un reflux hépato-jugulaire positif est donc souvent un signe de congestion systémique et d'incapacité du cœur à gérer le volume sanguin.
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Qu'est-ce que l'indice tibio-brachial et comment est-il mesuré lors de l'examen clinique ?
L'indice tibio-brachial (ITB) est un test utilisé pour évaluer la perfusion des membres inférieurs. Il est mesuré en comparant la pression artérielle au bras (brachiale) à la pression artérielle à la cheville (tibiale). Les étapes de la mesure sont : Mesurer la pression systolique au niveau du bras à l'aide d'un manomètre. Mesurer la pression systolique au niveau de la cheville (artère tibiale dorsale ou postérieure). Calculer l'ITB en divisant la pression de la cheville par celle du bras : 𝐼 𝑇 𝐵 = Pression systolique de la cheville Pression systolique du bras ​
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Quelles sont les interprétations possibles de l'indice tibio-brachial et que signifie un ITB faible ?
L'ITB est utilisé pour évaluer la présence de maladie artérielle périphérique (MAP). Les interprétations sont : ITB ≥ 1,0 : Normal, indiquant une perfusion adéquate. ITB entre 0,9 et 0,7 : Indique un stade léger à modéré de la maladie artérielle périphérique (MAP), avec une réduction du flux sanguin. ITB < 0,7 : Indique une maladie artérielle périphérique sévère, avec une ischémie significative des membres, nécessitant souvent un traitement ou une intervention chirurgicale. ITB < 0,5 : Ischémie sévère du membre, souvent associée à des symptômes graves comme des douleurs au repos ou des ulcères. Un ITB faible (inférieur à 0,9) suggère la présence d'une sténose ou d'une obstruction dans les artères périphériques, souvent liée à l'athérosclérose.
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Signes vitaux sont importants à surveiller lors d’un patient souffrant d’insuffisance aortique (IA) ?*
Fréquence cardiaque (FC) : Peut être rapide avec un pouls bondissant. Pression artérielle (TA) : TA systolique élevée et TA diastolique basse, créant un écart de pression différentielle important. Saturation en oxygène (SaO2) : Peut être altérée si l'insuffisance cardiaque se complique. Fréquence respiratoire (FR) : Augmentée si un œdème pulmonaire ou un congestionnement pulmonaire est présent .
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Quels signes vitaux sont essentiels à surveiller lors de l'examen clinique d’un patient présentant des palpitations ?
Fréquence cardiaque (FC) : Vérifier la tachycardie (plus de 100 bpm) ou une bradycardie (moins de 60 bpm) qui peut être un signe d'arythmie. Pression artérielle (TA) : Rechercher une hypotension ou hypertension pouvant être associée à des arythmies ou à une insuffisance cardiaque. Saturation en oxygène (SaO2) : Un taux de saturation inférieur à 90% peut indiquer une hypoxie. Fréquence respiratoire (FR) : Tachypnée pouvant être un signe de détresse cardiaque ou de choc. Ces signes permettent de déterminer si les palpitations sont d’origine cardiaque ou liée à d’autres causes comme les troubles métaboliques
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Lors d’une insuffisance mitrale, quels sont les signes vitaux à surveiller et ce qu'ils révèlent ?**
Fréquence cardiaque (FC) : Augmentée (tachycardie) ou parfois irrégulière en cas de fibrillation auriculaire. Pression artérielle (TA) : La TA peut être normale ou augmentée si des signes d'insuffisance cardiaque (IC) sont présents. Saturation en oxygène (SaO2) : Peut être altérée si une insuffisance cardiaque aiguë ou une œdème pulmonaire se développe. Fréquence respiratoire (FR) : Augmentée en cas de dyspnée due à l'insuffisance cardiaque .
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Lors de l'examen physique d'un patient présentant une lipothymie, quels sont les diagnostics différentiels possibles et comment pouvez-vous les distinguer ?
Hypotension orthostatique : La chute de la TA de plus de 20 mmHg en position debout par rapport à la position couchée est un indicateur clé. Différenciation : Si les symptômes sont accompagnés de pâleur, de vertiges ou de nausées, cela suggère un choc hypovolémique ou une hypotension postprandiale. Fibrillation auriculaire (FA) : La FC irrégulière et la hypotension sont fréquentes dans la FA avec instabilité hémodynamique. Différenciation : Un rythme irrégulier à l'auscultation cardiaque avec un souffle à l’auscultation pourrait orienter vers la FA. Syncope vasovagale : Typiquement accompagnée de pâleur, nausées et étourdissements. Différenciation : Les symptômes de la syncope vasovagale peuvent être soulagés en position allongée, contrairement à la lipothymie due à une insuffisance cardiaque ou un déséquilibre métabolique.