Cardio Flashcards
Lors de l’examen physique cardiaque, quels sont les signes cliniques à rechercher pour identifier une insuffisance cardiaque ?
Dyspnée, notamment à l’effort ou en position couchée (orthopnée).
Oedème périphérique (surtout au niveau des membres inférieurs, pouvant être bilatéral dans l’insuffisance cardiaque droite).
Régurgitation jugulaire et distension veineuse jugulaire, particulièrement à droite.
Choc apexien déplacé à gauche ou aboli, selon la présence d’hypertrophie ventriculaire gauche ou d’épanchement péricardique.
Crépitants pulmonaires, signes d’œdème pulmonaire.
Bruits cardiaques anormaux comme un B3 (suggérant une insuffisance cardiaque aiguë) ou B4 (associé à une insuffisance cardiaque chronique).
Pourquoi l’auscultation cardiaque dynamique (par exemple, lors de la manœuvre de Valsalva ou du squatting) est-elle importante pour évaluer les souffles cardiaques ?
Les manœuvres dynamiques comme la manœuvre de Valsalva ou le squatting permettent d’augmenter ou de diminuer le retour veineux, ce qui influence la taille des souffles cardiaques. Par exemple :
La Valsalva réduit le retour veineux et peut diminuer l’intensité des souffles de régurgitation mitrale ou insuffisance cardiaque.
Le squatting augmente la résistance périphérique et peut exacerber des souffles de régurgitation aortique ou mitrale.
Cela permet de différencier les types de souffles et d’affiner le diagnostic des pathologies valvulaires.
Quels sont les critères cliniques pour identifier un souffle cardiaque systolique ou diastolique, et comment les localiser lors de l’auscultation ?
Souffle systolique : Se produit entre B1 et B2. Il peut être causé par une sténose valvulaire ou une régurgitation. Localisation typique :
Aortique : 2e espace intercostal droit.
Mitral : 5e espace intercostal gauche, ligne médioclaviculaire.
Souffle diastolique : Se produit après B2. Il est souvent associé à une insuffisance aortique ou mitrale. Localisation typique :
Aortique : 2e espace intercostal droit.
Pulmonaire : 2e espace intercostal gauche.
Le timbre et l’intensité du souffle, ainsi que son irradiation, sont essentiels pour déterminer la nature de la pathologie.
Quel est l’impact de l’insuffisance cardiaque sur le retour veineux, et quels signes cliniques peuvent en découler ?
L’insuffisance cardiaque altère la capacité du cœur à pomper efficacement, ce qui réduit le retour veineux et augmente la pression dans les veines systémiques. Les signes cliniques incluent :
Distension veineuse jugulaire (surtout à droite).
Œdème périphérique (notamment bilatéral).
Crépitants pulmonaires à l’auscultation, signe d’œdème pulmonaire.
Hépatomégalie et ascite si l’insuffisance cardiaque est sévère.
Tension veineuse centrale élevée (mesurée via la pression veineuse jugulaire).
Comment différencier une douleur thoracique d’origine cardiaque d’une douleur d’origine non cardiaque lors de l’examen clinique ?
Les douleurs cardiaques, telles que celles liées à l’angine ou à un infarctus du myocarde, présentent généralement :
Inconfort ou douleur rétrosternale irradiant vers les bras, la mâchoire ou le dos.
Douleur provoquée par l’effort ou un stress émotionnel, soulagée par le repos ou la prise de nitroglycérine.
Pression ou sensation de serrement dans la poitrine, parfois avec diaphorèse. Les douleurs d’origine non cardiaque, comme celles dues à des problèmes musculosquelettiques, présentent souvent :
Douleur localisée et augmente à la palpation ou avec des mouvements spécifiques.
Douleur vive, tranchante, et influencée par la position ou la respiration.
Quels examens complémentaires doivent être réalisés en cas de suspicion d’insuffisance cardiaque aiguë ?
Les examens complémentaires incluent :
Électrocardiogramme (ECG) pour évaluer le rythme cardiaque et identifier des signes d’ischémie.
Échocardiographie pour évaluer la fonction ventriculaire, les valvulopathies et les épanchements.
BNP (Brain Natriuretic Peptide) : élevé en cas de défaillance cardiaque, indiquant une distension du muscle cardiaque.
Radiographie thoracique pour rechercher des signes d’œdème pulmonaire.
Bilan sanguin incluant les électrolytes, la fonction rénale et la fonction hépatique.
Quels sont les éléments cliniques à rechercher lors de l’examen physique pour diagnostiquer une insuffisance aortique ?
Lors de l’examen physique, il est essentiel de rechercher :
Souffle diastolique au 2e espace intercostal droit, irradiant vers le bas du sternum.
Bruits cardiaques : un B2 dédoublé ou aboli selon la sévérité de la régurgitation.
Pulsations carotidiennes amplifiées ou pouls “bondissant”, souvent caractéristique de la régurgitation aortique.
Hippocratisme digital (clubbing), signe d’hypoxémie chronique liée à la régurgitation sévère.
Pourquoi est-il important d’examiner la jugulaire dans l’évaluation cardiovasculaire ?
L’examen de la jugulaire permet d’évaluer :
La distension veineuse jugulaire (DVJ), indicatif de pression veineuse centrale élevée. Cela peut indiquer une insuffisance cardiaque droite ou une tamponnade.
TVC (tension veineuse centrale) : On mesure l’élévation de la veine jugulaire pour évaluer la surcharge en volume et l’efficacité du cœur à pomper le sang.
Lors de l’examen physique, que recherche-t-on en palpant le choc apexien ?
En palpant le choc apexien, on évalue :
L’amplitude : Un choc apexien fort est souvent observé dans l’insuffisance aortique ou l’anémie sévère.
La localisation : Un choc déplacé vers la gauche ou vers le bas peut être dû à une cardiomégalie ou à une hypertrophie ventriculaire gauche (HVG).
La durée : Un choc prolongé peut indiquer une défaillance cardiaque
Quels signes peuvent suggérer un péricardite constrictif à l’examen physique ?
Les signes cliniques suggérant une péricardite constrictive comprennent :
Pouls paradoxal : Une diminution significative de la pression systolique à l’inspiration.
Distension des veines jugulaires avec tension veineuse centrale.
Crépitants pulmonaires.
Hépatomégalie et ascite, en raison de la congestion veineuse systémique.
Quelle est l’importance de la manœuvre de Valsalva dans l’évaluation d’un souffle cardiaque ?
La manœuvre de Valsalva augmente la pression intra-thoracique, ce qui réduit le retour veineux au cœur. Cela permet de :
Exacerber les souffles de régurgitation mitrale ou aortique, qui dépendent du volume de retour sanguin.
Diminuer la gravité des souffles systoliques associés à la sténose aortique.
Comment différencier une angine stable d’une angine instable lors de l’examen clinique ?
Angine stable : Souffle thoracique provoqué par l’effort ou le stress, soulagé en moins de 10 minutes par le repos ou les nitrites.
Angine instable : Souffle plus long (plus de 20 minutes), survenant au repos ou après un effort minimal. Elle est souvent plus sévère et nécessite une intervention urgente.
Quels examens paracliniques recommandez-vous en cas de suspicion de sténose aortique ?
Échocardiographie Doppler pour évaluer la gravité de la sténose et la fonction ventriculaire.
Électrocardiogramme (ECG) pour rechercher des signes de surcharge ventriculaire gauche.
Radiographie thoracique pour évaluer l’élargissement du cœur.
Cathétérisme cardiaque pour mesurer la pression intracardiaque et confirmer le diagnostic si nécessaire.
Quels sont les symptômes caractéristiques de l’insuffisance cardiaque droite ?
Les symptômes caractéristiques de l’insuffisance cardiaque droite comprennent :
Œdème périphérique (principalement aux membres inférieurs).
Distension veineuse jugulaire et ascite en raison de la congestion veineuse.
Hépatomégalie et splénomégalie dues à la stase sanguine dans la circulation systémique.
Fatigue et faiblesse généralisée.
Pourquoi l’échocardiographie est-elle un examen clé pour l’évaluation de la fonction cardiaque ?
L’échocardiographie permet de :
Évaluer la fonction ventriculaire (ex. : fraction d’éjection du ventricule gauche).
Visualiser les anomalies valvulaires (sténose, régurgitation).
Mesurer les dimensions cardiaques et rechercher une cardiomégalie.
Détecter les épanchements (péricardique ou pleural).
Comment évaluer la gravité d’un souffle cardiaque à l’auscultation ?
L’évaluation de la gravité du souffle cardiaque inclut :
L’intensité (sur une échelle de 1 à 6).
Le timbre (souffle musical, vibratoire).
La localisation du souffle (p. ex., foyer aortique ou mitral).
L’irradiation (ex. : vers l’aisselle pour la régurgitation mitrale).
La phase du cycle cardiaque où il se produit (systolique ou diastolique).
Quels sont les critères diagnostiques d’une insuffisance cardiaque aiguë et comment sont-ils évalués à l’examen physique ?
Dyspnée aiguë (en position couchée ou à l’effort).
Crépitants pulmonaires à l’auscultation, signe de congestion pulmonaire.
Augmentation du B2 ou la présence d’un B3 (signe d’une surcharge volumétrique).
Œdème périphérique.
Hypotension et signes de choc cardiogénique si sévère.
Qu’est-ce que la classification NYHA (New York Heart Association) et comment est-elle utilisée pour évaluer l’insuffisance cardiaque ?
La classification NYHA évalue la gravité de l’insuffisance cardiaque en fonction des symptômes et des limitations fonctionnelles :
Classe I : Pas de limitation de l’activité physique, pas de symptômes.
Classe II : Légère limitation de l’activité physique, mais confortable au repos.
Classe III : Limitation marquée de l’activité physique, symptômes même au repos.
Classe IV : Incapacité d’effectuer toute activité physique sans inconfort, symptômes présents au repos.
Quelles sont les différences cliniques entre une insuffisance veineuse et une insuffisance artérielle ?
Insuffisance veineuse :
Œdème des membres inférieurs, remplissage capillaire ‹ 3 sec, ITB › 0,91, présence de poils, cyanose, ulcères veineux (souvent autour des chevilles), peau brillante/hyperpigmentation, lourdeur des jambes/dlr mobilisation fin de journée, douleur pulsatile à la palpation des veines superficielles.
Insuffisance artérielle :
Douleur ischémique (en particulier au repos) et claudification intermittente, remplissage capilaire › 3 sec, ITB ‹ 0,7, pas d’oedème, ongles épais et cassants, absence de poils, paleur ou cyanose des membres, ulcères sur les orteils, absence de pouls périphériques, et atrophie de la peau et muscles,
Quels sont les facteurs de risque importants à prendre en compte lors de la suspicion d’une embolie pulmonaire (EP) ?
Les facteurs de risque incluent :
Chirurgie récente (spécialement chirurgie pelvienne ou des membres inférieurs).
Immobilisation prolongée (ex. : voyage en avion, plâtre, maladie).
Thrombophilie (ATCD familiaux).
Contraceptifs oraux.
Événements thromboemboliques antérieurs.
Cancer actif.
Grossesse.
Quels signes et symptômes sont caractéristiques d’une embolie pulmonaire (EP) ?
Douleur thoracique aiguë de type pleural, souvent latéralisée.
Dyspnée d’apparition brutale.
Hypoxémie (désaturation de l’oxygène).
Thrombose veineuse du membre inférieur, avec douleur et gonflement.
Tachycardie, tachypnée.
Fièvre légère.
Syncope ou palpitations.
En cas d’EP massive, on observe souvent hypotension et des signes de détresse cardiaque droite.
Quelles investigations sont pertinentes pour diagnostiquer une embolie pulmonaire ?
Score de Wells : Permet d’évaluer la probabilité clinique d’une EP.
D-dimères : Un test négatif élimine l’EP si la probabilité est faible. Un test positif oriente vers une investigation supplémentaire.
Échographie Doppler veineuse : Pour détecter une thrombose veineuse profonde (TVP).
Scintigraphie pulmonaire (Scan V/Q) : Si la probabilité est élevée.
Angioscanner thoracique : Pour confirmer le diagnostic si l’EP est fortement suspectée.
Quels sont les critères cliniques à rechercher pour diagnostiquer une TVP (thrombose veineuse profonde) ?
Douleur spontanée ou provoquée au niveau du membre atteint.
Œdème asymétrique, souvent unilatéral.
Rougeur ou cyanose locale.
Chaleur cutanée augmentée.
Signe de Homans : Douleur du mollet à la dorsiflexion du pied (suggère une TVP, mais non spécifique).
Quels sont les “drapeaux rouges” (red flags) à rechercher dans l’examen physique d’un patient présentant une douleur thoracique ?
Douleur thoracique aiguë d’apparition soudaine et sévère.
Signes de choc (hypotension, pâleur, sueurs froides).
Dyspnée sévère accompagnée de douleur.
Antécédents d’infarctus du myocarde ou d’anévrisme de l’aorte.
Malaise général, syncope ou perte de connaissance.
Douleur irradiant vers le bras gauche, la mâchoire ou le dos.