CanMEDS Communicateur Flashcards
Le traitement des spécimens en laboratoire de pathologie implique:
- Plusieurs manipulations (du prélèvement jusqu’à l’envoie du rapport)
- Plusieurs intervenants (médecins, infirmières, techniciens, pers. administratif)
Des erreurs peuvent survenir à chacune des étapes de ce processus, risquant :
- résultats cliniques graves pour les patients
- problèmes médicolégaux pour le personnel impliqué
Quels sont les spécimens fréquemment impliqués dans les erreurs d’identification?
biopsies sein, gynéco, prostate
Classifications (4) des erreurs
- Livraison
- Étiquetage des lames
- Confusion des spécimens ou des lames
- Rédaction et gestion des rapports
Donnes des exemples d’erreurs liées à la livraison avant l’arrivée au service de patho.
• Étiquetage des contenants • Renseignements cliniques incomplets ou ambigus sur la requête • Perte de spécimens chirurgicaux
Donnes des exemples d’erreurs liées à la confusion des spécimens ou des lames
- par le technicien ou pathologiste
- incluant la contamination croisée par des tissus étrangers
Donnes des exemples d’erreurs liées à la rédaction et gestion des rapports
- Transposition/duplication (pendant la dictée ou la transcription)
- Divergences entre résultat et les donnés cliniques non-reconnues/non-investiguées
Nommer les facteurs contributoires aux erreurs d’identification des patients
- Multiples spécimens provenant d’un même patient
- Patients similaires:
- noms
- # d’identification
- infos cliniques
- sites de biopsie
• Contamination croisée :
- tissus prélevés sur un autre patient
- tissus prélevés sur un site anatomique différent
Quelles sont les considérations (6) en matière de gestion de risque et qui devraient sonner une cloche quant à une erreur d’identification?
- Existe-t-il des politiques et procédures claires dans le milieu concernant la manipulation, l’étiquettage, le traitement et les rapports de pathologie des spécimens de tissu?
- Est-ce que la requête de pathologie contient les renseignements cliniques et les données pertinentes sur le spécimen ainsi que les identificateurs exacts du patient?
- Les identificateurs du patient sur le contenant du spécimen à examiner correspondent-ils à la requête d’analyse et au rapport final de pathologie?
- Ya-t-il correspondance entre les descriptions micro et macro du spécimen?
- Les résultats de la pathologie correspondent-ils à l’impression clinique?
- Sinon, quelles étapes ont été prises pour résoudre la divergence qui existe (ex: discussion des incohérences avec les autres médecins impliqués avant de donner suite aux résultats)
Jusqu’à combien de lames auraient une contamination?
Selon une étude, jusqu’à 3% des lames ont une contamination • ≈1/10 contaminant malin • ≈1/3 présence sur une seule lame (i.e.introduit après mise en paraffine)
Quelles sont les situations (3) les plus à risque de contaminations?
- coupes congelées
- coupe des tranches en macroscopie
- coloration
Quels sont les indices (4) d’une contamination / erreur d’identification?
- type de prélèvement ne concorde pas avec la procédure
- diagnostic ne concorde pas avec les renseignements cliniques
- trouvaille histologique non-suspectée
- diagnostic très improbable selon le clinicien
Quelles sont les étapes pour résoudre les problèmes de contaminants?
- Corrélation clinico-pathologique
- Immunohistochimie
- Tests de biologie moléculaire
Décrire les différents points à vérifier pour l’étape 1 Corrélation clinico-pathologique lorsqu’il y a un problème de contaminant
1) Réviser les informations cliniques
- Histoire clinique
- Procédure chirurgicale
- Noteopératoire
- Communiquer avec le clinicien:
- Quelle lésion a été biopsiée
- Ses impressions au moment de la procédure
- Éviter d’évaluer uniquement la probabilité du diagnostic.
2) Réviser le rapport de macroscopie
- Description macroscopique
- Notes manuscrites au moment de la macro
3) Réviser les étapes du traitement du spécimen
- Communiquer avec les techniciens impliqués à chaque étape
- Chercher une source de contamination
- Évaluer les autres spécimens techniques durant la même période
- Identifier une tumeur friable
4) Réviser les lames histologiques
- Comparer le nombre de fragments décrits, sur le bloc et sur la lame.
- Le type de tissu sur la lame correspond-il au site de prélèvement?
- Parfois difficile si morpho similaire ou si contaminant malin
Décrire les différents points à vérifier pour l’étape 2 Immunohistochimie lorsqu’il y a un problème de contaminant
IHC peut aider si le tissu est présent dans le bloc et dans niveaux profonds
Attention : néoplasies malignes peuvent avoir immunophénotype similaire
Prévoir une analyse moléculaire subséquente sur le contaminant suspecté
Ne pas épuiser le tissu
Immunophénotype ABO non recommandé :
- anticorps sous-optimaux
- artéfacts de coloration
- peu discriminatoire
Décrire la procédure pour l’étape 3 Biologie moléculaire lorsqu’il y a un problème de contaminant
- Sélectionner les tissus à analyser
- ADN du patient : tissu index, tissus antérieurs ou phlébotomie.
- Source potentielle de contamination (ou du spécimen inversé)
- Une approche standardisée est recommandée
- Procédure en checklist
- Documenter chaque cas (identifier les sources d’erreur récurrentes)
Décrire le polymorphisme
- Aires du génome qui sont différentes entre les individus
- Représentent <0,1% à 0,5% de la taille du génome
- Probablement responsables de plusieurs différences de phénotype.
- Types: Single nucleotide polymorphisms (SNP) Variations du nombre de copies (courtes ou longues séquences) (STR=short tandem repeat)
Décrire un SNP (Single nucleotide polymorphisms)
- variante dans les positions de nucléotides uniques
- presque toujours bi-alléliques
- 6 millions de ces polymorphismes identifiés
- la fréquence varie dans chaque population
Décrire un STR (short tandem repeat)
- Séquence (2-7 paires de bases) identique, mais répétée un nb variable de fois.
- Transmission Mendelienne (1 allèle père, 1 allèle mère)
- Est le principal type de polymorphisme utilisé pour les tests d’ADN en clinique.
Quelle est l’utilisation des STR?
- Laboratoire clinique : identité, perte d’hétérozygote, instabilité microsatellite
- Tests de paternité
- Médecine légale *Locus à utiliser pour tests d’identité: ceux avec grands taux de polymorphisme
Quelles sont les caractéristiques des STR sélectionnés en médecine légale?
- Forte variabilité dans la pop générale.
- Stabilité
- Pouvoir de discriminer l’identité de différents individus.
L’empreinte génétique en médecine légale est principalement étudiée avec quelle méthode?
« Multiplex PCR assays »
Quels sont les problèmes potentiels lors de l’analyse d’empreinte génétique?
- Solvants
- Taille de l’échantillon
- Contaminants tumoraux
Quels sont les effets du formol sur l’ADN?
- Endommage l’ADN via les ponts entre les protéines.
- L’ADN est dégradé en fragments de <500 pb de longueur
- Durée de fixation >1semaine : presque plus d’ADN utilisable pour les tests moléculaires à base de PCR .
- Durée de fixation optimale entre 12-24h
Quels sont les effets du décalcifiant sur l’ADN?
• Les fixatifs contenant de l’acide (surtout l’acide picrique, Bouin) sont les plus dommageables. • Les contaminants sont le plus souvent retrouvés uniquement sur une lame, donc micro-dissection souvent nécessaire. • Xylène pour retirer sécuritairement la lamelle.