C2 PMD-2 L’axe M (mental fonctioning) Flashcards
L’axe M
permet de faire une évaluation plus approfondie du fonctionnement de la personne.
Cette évaluation devrait permettre une meilleure compréhension clinique, et aider à la planification du traitement.
1 – CAPACITÉ DE RÉGULATION, ATTENTION ET APPRENTISSAGE
PROCESSUS COGNITIFS ET AFFECTIFS
Processus cognitif
Il est question des différentes fonctions cognitives et exécutives, par exemple: (Comment le patient fonctionne)
- Intelligence générale (WAIS ou WISC)
- Les différentes formes de mémoire (de travail; épisodique; etc)
- Ressources attentionnelles (attention soutenue; divisée; etc)
- Capacités d’apprentissage
- Capacité d’inhibition
Difficulté de régulation émotionnel = parfois lié à une difficulté attentionnelle car pas capable de se concentrer
Tellement surcharger par le PTSD que ça modifie ces processus cognitifs (comme mémoire/attention…)
Réaction de choc constante qui diminue les fonctions cognitives
Traitement:
- Message texte, répéter (peut être infantilisant)
- Se calmer, respirer, se sentir en sécurité
Parfois la personne peut avoir l’aire d’avoir une déficience intellectuelle mais ce sont vraiment les autres cognitions qui viennent jouer (ex. ne dort plus, ne mange plus, mais ne voit rien de grave avec ça: on pourrait penser une déficience intellectuelle mais non elle était médecin et elle était dans le déni)
- Elles donnent une indication du niveau de maturation cérébrale. Ces aptitudes sont très variables d’un individu à l’autre, et ne sont pas directement liées à un style ni à une structure de personnalité en particulier.
- Cependant, elles sont importantes pour la planification du suivi.
2- CAPACITÉ DE VARIABILITÉ, DE COMMUNICATION ET DE COMPRÉHENSION DES ÉMOTIONS
PROCESSUS COGNITIFS ET AFFECTIFS
- Variabilité affective: pouvoir ressentir, à différents niveaux d’intensité, autant des émotions «négatives» que «positives» (plusieurs dans les deux). L’émotion est appropriée au contexte qui la déclenche. (IMPORTANT)
- Capacité de compréhension émotionnelle: pouvoir identifier ses émotions, leurs manifestations internes, et les émotions des autres à partir du langage non verbal.
- Capacité de communication émotionnelle: influencée par les points (1) et (2). Expression adéquate aux autres de son état émotionnel, d’une façon qui favorise la réceptivité de l’autre. Vocabulaire émotionnel riche et varié. (Il faut la variabilité et la compréhension pour communiquer)
3- CAPACITÉ DE MENTALISATION ET FONCTION RÉFLEXIVE
PROCESSUS COGNITIFS ET AFFECTIFS
Mentalisation: capacité à comprendre notre état interne, d’où ça vient, pourquoi je veux si, que ce passe-t-il chez l’autre, comprendre les autres, se mettre à la place des autres, besoins d’empathie)
C’est la capacité à identifier et comprendre de façon réaliste nos états mentaux (pensées, émotions, désirs) et ceux des autres. La mentalisation n’est pas un processus linéaire !
Le développement de cette habileté nécessite que les figures parentales soient elles-mêmes en capacité de mentaliser, et de communiquer à l’enfant une pensée mentalisée fonction alpha
Différents stades / modes de mentalisation: (PAS BESOINS DE SAVOIR PAR CŒUR, but comprendre la mentalisation)
- Mode téléologique: Inférence des états mentaux basée sur ce qui est concrètement observable (prend des vacances car il ne veut pas me voir: pas d’explication)
- Mode équivalence psychique: Le monde interne = le monde externe. La personne est convaincue de savoir ce qu’il se passe pour l’autre personne, en fonction de son propre ressenti. Pas de flexibilité mentale
La fonction réflexive :
- Discours nuancé, dans lequel des liens réalistes sont faits entre les pensées et les émotions, autant chez soi que chez les autres.
- Flexibilité mentale (faire des nuances)
- La personne est en mesure d’intégrer dans sa monde interne des pensées ou émotions contraires (intégration du clivage) et de laisser cohabiter ces contradictions. (je t’aime beaucoup, mais quand tu fais ça c’est tellement énervant: c’est pas parce que tu fais qqchose de different que je suis habituer que toutes mon image de toi change)
- Le contre-transfert est léger, dégagé. Le clinicien a de l’espace pour écouter les différents niveaux d’expression de son patient, pour réagir, et pour réfléchir avec son patient.
4- CAPACITÉ DE DIFFÉRENCIATION ET INTÉGRATION IDENTITAIRE
IDENTITÉ ET RELATIONS
La différenciation se développe à plusieurs niveaux. C’est la capacité à distinguer:
- Soi des autres (soi / non-soi)
- Moi j’ai envie, ça ne veut pas dire que toi t’a envie
- Faire de la fonction réflexive et ne pas faire de différence entre soi/non-soi = pas cohérant = impossible
- Rêve / fantasme (imaginaire, désir) et réalité
- Fantasme = c’est bon et important pour apporter une gratification temporaire (Si les personnes ont de la difficulté avec le contact avec la réalité, on ne les fait pas fantasmer)
- La temporalité: passé, présent, futur (On se rappelle des évènements et on les place sur une ligne chronologique)(Trauma graveou personnalité psychotique: difficile)
Est-ce que je peux faire la différence entre les temps, les autres, la réalité et les fantasme… = structure organiser
L’intégration identitaire: si oui au-dessus, je peux intégrer une identité de moi-même. C’est quoi mes rêves, je suis qui, ce qui met arriver avant, ce qui va m’arriver après
5- CAPACITÉ RELATIONNELLE ET D’INTIMITÉ
IDENTITÉ ET RELATIONS
La capacité relationnelle est évaluée selon:
- La qualité des relations entretenues (profondeur, stabilité)
Justes relations avec parents, personnes d’autre - La qualité des relations d’objet internalisées
Représentation des autres
Danger/menaçant - La capacité de régulation de la distance-proximité
Variabilité dans notre réseau social
On est capable de s’ajuster selon si c’est approprié ou non - Les expériences sexuelles (capacité de fantasme, connaissance des désirs, etc)
Pouvoir utiliser la sexualité afin de rentrer en relation (intimité relationnelle)
Pas juste gratification sexuelle et même chose pour l’inverse (ne pas avoir de relation sexuelle)
Ces différents éléments relationnels permettent l’accès à l’intimité et la réciprocité (donner et recevoir). Durabilité des relations, qui sont vécues comme satisfaisantes et contribuent au bien-être.
6- RÉGULATION DE L’ESTIME DE SOI ET QUALITÉ DE L’EXPÉRIENCE INTERNE
IDENTITÉ ET RELATIONS
L’estime se construit sur la base des premières relations. Il faut pouvoir faire l’expérience de bien-être, de sécurité, d’interactions respectueuses et mentalisantes.
- Avec les parents, gratifier mais pas trop non-plus, c’est important de savoir nos faiblesses
- Apprendre à recevoir de la bienveillance
Estime de soi mature: «good enough»
- Je suis capable de me connaitre, mes forces, faiblesses, fragilités
- Je suis capable de savoir que je mérite du bien…
- Permet sentiment d’agentivité
Sentiment d’agentivité
- Prendre action pour qu’on aille du bien, je mérite du bien, je ne me mérite pas ce que tu m’as fait
Narcissisme primaire et secondaire (nous y reviendrons dans la partie sur les structures de personnalité)
- Fragilité narcissisme lorsque problème avec l’estime
7- CAPACITÉ DE RÉGULATION ET DE CONTRÔLE DES IMPULSIONS
DÉFENSES ET STRATÉGIES D’ADAPTATION
- L’impulsivité est souvent reliée à des déficits dans les capacités cognitives et/ou émotionnelles
- Difficulté de tolérance au délai et/ou à la frustration. Recherche de gratification immédiate.
- Manque de persévérance
On ne voit pas tant le long terme - Une régulation défaillante peut se manifester par:
1. Des décharges
2. Consommations
3. Impulsivité
4. Comportements agressifs (quitter la poubelle) - Du contrôle émotionnel
Ex clinique de l’homme qui parle comme tout est beau, il contrôle ses émotions mais lorsque ce n’est plus suffisant = décharge
8- FONCTIONNEMENT DÉFENSIF
DÉFENSES ET STRATÉGIES D’ADAPTATION
MIDPC
SADFIR
Tout le monde a recours aux mécanismes de défense, en réaction à des stresseurs / des conflits internes ou externes. Ils sont essentiels pour la protection de l’intégrité psychique. Ils sont inconscients pour la plupart.
Défenses de bas niveau: permettent de se débarrasser de l’affect (temporairement):
- Clivage (de soi et des autres)
- Projection : l’affect est évacué sur l’autre (je le sors de moi sur l’autre)
- Identification projective: l’affect est évacué dans l’autre (le thérapeute commence à se sentir comme le patient ex. vi les mêmes enjeux que le client, vie angoisse du patient (CT))
- Mise en acte (acting out): l’affect est concrètement déchargé
- Dissociation: l’affect est coupé
Défenses de haut niveau: permettent de mettre à distance l’affect
- Rationalisation
- Intellectualisation
- Formation réactionnelle
- Sublimation
- Annulation
- Déplacement (on déplace l’émotion sur quelqu’un d’autre
9- CAPACITÉ D’ADAPTATION, DE RÉSILIENCE ET FORCE DE L’INDIVIDU
DÉFENSES ET STRATÉGIES D’ADAPTATION
- Adaptation: capacité d’ajustement à des évènements inattendus.
- Résilience: capacité à faire face à des contextes d’adversité
- Force: adaptation + résilience
10- CAPACITÉ D’AUTO-OBSERVATION
CONSCIENCE DE SOI ET AUTOCRITIQUE
- Capacité d’introspection: capacité à observer son monde interne (besoins, motivations) et ses comportements. Nécessaire pour une bonne mentalisation et des relations interpersonnelles saines.
- De faibles capacités d’auto-observation sont liées à l’alexithymie (aka difficulté à identifier émotions chez soi, et chez l’autre).
11- CAPACITÉ À CONSTRUIRE ET UTILISER DES STANDARDS INTERNES ET DES IDÉAUX
CONSCIENCE DE SOI ET AUTOCRITIQUE
-
Sens personnel de la moralité, développement du système interne de règles morales.
Interdit moraux selon Freud: tuer et inceste - Cet élément peut permettre de bien distinguer les différentes structures de personnalité
- Psychotique: surmoi peu construit
- Limite: surmoi faible
- Névrotique: surmoi bien intégré
- Idéal du moi: ce que l’on veut être pour soi-même
- Moi idéal: ce que on veut être pour être à la hauteur des attentes de l’autre
12- CAPACITÉ À DONNER DU SENS ET DÉFINIR DES BUTS
CONSCIENCE DE SOI ET AUTOCRITIQUE
- Capacité à construire un narratif de sa vie qui est cohérent et qui donne du sens à nos actions et nos choix.
- Sentiment d’individuation, d’autonomie, volonté de transmettre aux futures générations.
- Capacité à identifier une direction cohérente avec les valeurs et croyances de l’individu
